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Lecture du jour

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SEPTEMBRE 2018 - Version Parole de Vie

01

Marc 7.1-23

02

Psaume 45.1-18

03

Caantiques 1.1-2.1

04

Cantiques 2.2-3.5

05

Cantiques 3.6-5.1

06

Cantiques 5.2-6.3

07

Cantiques 6.4-8.4

08

Cantiques 8.5-14

09

Marc 7.24-37

10

Marc 8.1-21

11

Jcauqes 2.1-17

12

Jacques 2.18-3.12

13

Proverbes 22.1-23

14

Jean 19.17-30

15

Esther 9.20-10.3

16

 Proverbes 1.20-33

17

Jacques 3.13-4.6

18

Jacues 4.7-5.6

19

Psaume 53.1-54.7

20

Psaume 55.1-23 

21

Marc 2.13-22

22

Esaïe 66.1-24

23

Marc 9.30-50

24

Jacques 5.7-20

25

Psaume 123.1-124.8

26

Nombres 11.21-35

27

Néhémie 5.1-19

28

Apocalypse 12.1-18

29

Daniel 10.4-11.2a

30

Daniel 12.1-13

Jour 1

                Marc 7.1-23

La tradition des ancêtres

1 Les Pharisiens et quelques maîtres de la loi sont venus de Jérusalem, et ils se rassemblent autour de Jésus.

2 Ils voient que certains disciples mangent avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées selon la coutume religieuse.

3 En effet, les Pharisiens et tous les autres Juifs obéissent à la tradition de leurs ancêtres: avant de manger, ils se lavent toujours les mains avec soin.

4 Quand ils reviennent de la place publique, ils se lavent toujours avant de manger. Ils respectent aussi beaucoup d'autres coutumes qu'ils ont reçues des ancêtres: par exemple, la façon de laver les verres, les pots et les plats.

5 C'est pourquoi les Pharisiens et les maîtres de la loi disent à Jésus : « Tes disciples ne vivent pas selon la tradition des ancêtres. Ils mangent avec des mains impures. Pourquoi donc? »

6 Jésus leur répond: « Vous êtes des hommes faux! Ésaïe avait raison quand il a parlé de vous de la part de Dieu. On lit en effet:

    "<Ce peuple me respecte en paroles seulement,

    mais son coeur est très loin de moi.

    7 Ils me font des prières et des sacrifices,

    mais cela ne vaut rien.

    En effet, ce qu'ils enseignent avec assurance,

    ce sont des commandements humains.> »

8 Jésus dit encore: « Vous abandonnez le commandement de Dieu, vous obéissez à la tradition des hommes.

9 Vous êtes très habiles pour abandonner le commandement de Dieu et pour garder votre tradition à vous!

10 En effet, Moïse a dit: <Respecte ton père et ta mère.> Il a dit aussi: <Celui qui maudit son père ou sa mère, il faut le faire mourir.>

11 Mais vous, vous dites aux gens: <Tu peux dire à ton père ou à ta mère: J'aurais bien quelque chose à te donner pour t'aider. Malheureusement, c'est Corban, c'est-à-dire une offrande pour Dieu.>

12 Ainsi vous leur permettez de ne plus rien faire pour leur père ou pour leur mère.

13 Ainsi, vous vous servez de votre tradition pour supprimer la parole de Dieu! Et vous faites beaucoup d'autres choses comme celle-là! »

 

Ce qui rend une personne impure

14 Ensuite, Jésus appelle de nouveau la foule et il dit aux gens: « Vous tous, écoutez-moi et comprenez bien ceci.

15 Aucune chose de l'extérieur ne peut rendre une personne impure quand elle entre en elle. Au contraire, ce qui sort du coeur, voilà ce qui rend une personne impure.

16

17 Jésus quitte la foule et il entre dans la maison. Alors ses disciples l'interrogent sur ce qu'il vient de dire.

18 Jésus leur répond: « Vous non plus, vous n'êtes pas encore capables de comprendre? Aucune chose de l'extérieur ne peut rendre une personne impure quand elle entre en elle. Vous ne comprenez donc pas cela?

19 Ces choses n'entrent pas dans son coeur, mais dans son ventre, et ensuite elles sortent du corps. » Par ces paroles, Jésus montre qu'on peut manger de tous les aliments.

20 Il leur dit encore: « Ce qui sort d'une personne, voilà ce qui la rend impure.

21 En effet, les mauvais désirs sortent de l'intérieur, du coeur humain. Ainsi, les gens ont une vie immorale, ils volent, ils tuent les autres,

22 ils commettent l'adultère, ils veulent avoir toujours plus. Ils font du mal aux autres, ils les trompent. Ils se conduisent n'importe comment, ils sont jaloux. Ils disent du mal des autres, ils sont orgueilleux, ils manquent de sagesse.

23 Tout ce mal sort de l'intérieur d'une personne et la rend impure. »

Réflexion

Traditions et rites : Il existe bien sûr des traditions et des rites porteurs de sens qui peuvent nous aider à vivre notre relation à Dieu. Le risque est grand cependant de donner au rite plus d’importance qu’à la relation. Ça peut aller jusqu’à la plus grande hypocrisie et à l’éloignement de Dieu. Ce qui importe le plus, c’est la proximité de cœur avec Dieu (v.6). Des traditions et un légalisme poussés à l’extrême finissent par annuler la parole de Dieu (v.13). On juge et condamne les autres sur base d’un verset de la Bible parfois sorti de son contexte et on oublie de mettre en œuvre dans notre vie plein d’autres textes. 

 

Une question de pureté : Les pharisiens étaient très stricts sur la pureté, notamment celle des aliments qu’ils mangeaient. Certains chrétiens sont très stricts sur leurs fréquentations ou sur l’apparence de leur piété. Jésus nous rappelle que ce n’est pas du dehors mais du cœur de l’humain que sortent les choses mauvaises. Il importe de veiller sur notre cœur avant de voir ce qui, du dehors ou chez les autres pourrait nous souiller.


Jour 2

                Psaume 45.1-18

Chant d'amour pour le mariage du roi

1 Enseignement du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Chant d'amour sur un instrument à cordes.

2 De belles paroles agitent mon coeur,

je vais réciter un poème pour le roi.

Que ma bouche soit comme la plume d'un bon écrivain!

3 -- Tu es le plus beau des hommes, tes paroles sont admirables.

C'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours.

4 Combattant courageux, mets ton épée à ton côté,

elle est ta grandeur et ton honneur.

5 Tends ton arc et bondis!

En route pour défendre la vérité, la douceur, la justice!

Que ta main puissante te montre de beaux exploits!

6 Tes flèches sont pointues, elles percent le coeur de tes ennemis.

Oui, tout le monde tombe sous tes coups!

7 Ton pouvoir royal est comme celui de Dieu.

Il durera toujours et pour toujours.

Tu gouvernes ton peuple avec justice.

8 Tu aimes ce qui est juste, tu détestes le mal.

C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a choisi.

Sur ta tête, il a versé une huile de fête, te préférant aux autres rois.

9 De fines odeurs parfument tous tes vêtements.

Pour toi, une musique joyeuse sort de ton palais décoré d'ivoire.

10 Des filles de roi sont là, elles portent tes bijoux.

Et debout à ta droite, voici la reine couverte d'or pur.

11 -- Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille!

Oublie ton peuple et la famille de ton père.

12 Que le roi désire ta beauté!

Maintenant, il est ton maître, mets-toi à genoux devant lui.

13 Alors, les gens de Tyr, les peuples les plus riches,

essaieront de te plaire en t'offrant des cadeaux.

14 Voici la fille du roi,

elle brille de lumière dans sa robe brodée d'or.

15 Elle est conduite vers le roi,

vêtue de broderies aux mille couleurs.

Derrière elle, des jeunes filles l'accompagnent,

elles sont amenées pour toi.

16 On les conduit au milieu des cris de joie,

elles entrent dans le palais du roi.

17 -- Que tes fils, un jour, occupent le siège de tes ancêtres!

Tu feras d'eux des princes dans le monde entier.

18 Et moi, je rappellerai ton nom de génération en génération.

Alors tous les peuples te diront merci, toujours et pour toujours.

Réflexion

La cour d’un roi d’exception.

 

Ce psaume nous fait découvrir l’admiration portée à un roi humain (v.3), ce qui peut étonner de nos jours où beaucoup de hauts dirigeants sont, souvent à juste titre, plutôt l’objet de critiques et de mépris. L’interpellation « ô Dieu » du verset 7 semble s’adresser à un roi qui représente l’autorité divine. Il a été choisi et oint par Dieu pour l’accomplissement de sa mission. Il est aussi possible de comprendre, à partir de l’hébreu : Ton trône est comme celui de Dieu, il subsiste pour toujours.

 

Quoi qu’il en soit, ce poème, qui est un chant d’amour pour un mariage royal, s’adresse à un roi comme on en voit peu : il lutte pour la cause de la loyauté, de l’humilité et de la justice ; Il aime cette justice et déteste la méchanceté. On voit d’emblée qui inspire ce roi : celui qui l’a oint, son Dieu. Les louanges qui montent vers ce roi humain révèlent qu’il représente la sagesse divine. En troue-t-on ailleurs que dans la Bible ? 


Jour 3

                Cantiques 1.1-2.1

1 Le plus beau de tous les chants.

Il appartient aux écrits de Salomon.

 

Les deux amoureux  
(la jeune fille)

2 Couvre-moi des baisers de ta bouche.

Ta tendresse est plus délicieuse que le vin,

3 plus agréable que l'odeur de tes parfums.

Tu plais comme un parfum délicat.

C'est pourquoi les jeunes filles

sont amoureuses de toi.

4 Entraîne-moi avec toi,

courons ensemble!

Mon roi, conduis-moi dans ta chambre.

Alors grâce à toi,

nous serons fous de bonheur.

Nous chanterons ta tendresse

plus délicieuse que le vin.

Oui, les jeunes filles

ont bien raison de t'aimer.

5 Filles de Jérusalem,

ma peau est brune mais je suis jolie

comme les tentes des nomades,

comme les beaux rideaux des palais.

6 Ne faites pas attention à ma peau brune,

c'est le soleil qui m'a dorée.

Mes frères étaient en colère contre moi,

ils m'ont forcée à garder les vignes.

Mais ma vigne à moi, je ne l'ai pas gardée.

7 Toi que mon coeur aime, dis-moi:

où conduis-tu ton troupeau?

Dis-moi: où le fais-tu reposer à midi?

Ainsi je n'aurai pas l'air de courir partout,

près des troupeaux de tes camarades.

 

(Les bergers)

8 Si tu ne le sais pas,

toi la plus belle des femmes,

suis les traces des moutons,

et conduis tes petites chèvres

près des abris des bergers.

 

(Le jeune homme)

9 Mon amie,

je te compare au cheval magnifique

qui conduit le char du roi d'Égypte.

10 Entre tes longues boucles d'oreilles,

tes joues sont jolies.

Ton cou est beau

au milieu des colliers.

 

(Les bergers)

11 Nous te ferons des boucles d'or

avec des points d'argent.

 

(La jeune fille)

12 Pendant que mon roi prend son repas,

mon nard parfumé répand son odeur.

13 Pour moi, celui que j'aime

est comme un peu de myrrhe

reposant entre mes seins.

14 Pour moi,

il est pareil aux fleurs de henné,

au milieu des vignes, à la Source-du-Cabri.

 

(Le jeune homme)

15 Comme tu es belle, mon amie,

comme tu es belle!

Tes yeux sont charmants comme des colombes!

 

(La jeune fille)

16 Comme tu es beau, toi que j'aime!

Tu es magnifique!

Notre lit à nous, c'est l'herbe verte.

17 Les cèdres, voilà les poutres de notre maison,

les cyprès, voilà les murs.

Chapitre 2

1 Et moi, je suis une fleur du Saron,

une jolie fleur des vallées.

Réflexion

 

Le plus beau de tous les chants d’amour.

Durant 6 jours, nous allons parcourir ce superbe poème. La poésie demande moins à être expliquée qu’à nous transporter dans la beauté et le bonheur des images qu’elle évoque. Sa présence dans la Bible en a étonné beaucoup depuis l’antiquité à tel point qu’on l’a souvent réduit à un poème symbolique parlant des relations passionnelles de Dieu avec son peuple. Ce poème ne donne-t-il pas à l’amour humain sa noblesse ? On y parle de désir, d’attirance, de l’ivresse des corps. Si ce livre est dans la Bible, c’est pour nous montrer que Dieu ne réprouve pas le plaisir que l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre dans l’amour.

 

Désir et beauté

L’amour humain ici exprimé dans toute sa force conduit à la plénitude du bonheur. « Rends-nous follement heureux tous les deux ! » (v.4.). Il permet d’entrer dans l’émerveillement de la beauté : « Que tu es belle ! Que tu es beau ! » . Il a la capacité de tout transformer et de tout transcender. Ne vient-il pas de Dieu ?


Jour 4

                Cantiques 2.2-3.5

(Le jeune homme)

2 Une jolie fleur dans un buisson d'épines,

voilà mon amie parmi les jeunes filles.

 

(La jeune fille)

3 Un arbre à fruits au milieu de la forêt,

voilà celui que j'aime parmi les jeunes hommes.

J'ai voulu m'asseoir à son ombre,

et ses fruits sont doux à ma bouche.

4 Il me fait entrer dans la salle de fête.

Au-dessus de moi, à l'entrée,

il a écrit: « Amour ».

5 Vite, avec des gâteaux

rendez-moi des forces,

guérissez-moi avec des fruits.

Oui, je suis malade.

6 Sa main gauche soutient ma tête,

et son bras droit me serre contre lui.

 

(Le jeune homme)

7 Filles de Jérusalem, je vous en supplie,

au nom des gazelles et des biches des champs,

ne réveillez pas mon amour,

ne la dérangez pas avant qu'elle donne son accord.

 

Le jeune homme arrive

(La jeune fille)

8 J'entends celui que j'aime.

Le voici: il vient.

Il bondit sur les montagnes,

il saute sur les collines.

9 Celui que j'aime ressemble à une gazelle

ou au petit de la biche.

Le voici: il s'arrête derrière le mur

de notre maison.

Il regarde par la fenêtre,

il guette à travers le grillage.

10 Il me dit:

« Lève-toi, mon amie, ma belle,

et viens!

11 La mauvaise saison est finie,

la pluie ne tombe plus, elle s'en est allée.

12 Sur la terre, les fleurs paraissent,

c'est le temps des chansons.

Dans les champs,

voici la voix de la tourterelle.

13 Les figues vertes mûrissent déjà,

les vignes en fleur répandent leur parfum.

Lève-toi, mon amie, ma belle,

et viens!

14 Ma colombe,

cachée dans les fentes du rocher,

dans les trous des hautes pierres.

Montre-moi ton visage,

fais-moi entendre ta voix.

Ta voix est si agréable,

et ton visage est si beau. »

 

(La mère)

15 Attrapez pour nous les renards,

les petits renards qui abîment les vignes.

C'est le moment où nos vignes sont en fleur.

 

(La jeune fille)

16 Celui que j'aime est à moi,

et je suis à lui.

Il conduit son troupeau parmi les lys en fleurs.

17 Avant que se lève le souffle du soir,

quand l'ombre s'étend sur la terre,

reviens, toi que j'aime.

Cours comme la gazelle ou le petit de la biche

sur les montagnes séparées.

 

Chapitre 3

 

Elle rêve qu'elle part le chercher

(La jeune fille)

1 Sur mon lit, pendant la nuit,

je cherche celui que mon coeur aime.

Je le cherche, mais je ne le trouve pas.

2 Je me lèverai.

Je ferai le tour de la ville,

des rues et des places.

Je chercherai celui que mon coeur aime.

Je le cherche, mais je ne le trouve pas.

3 Je rencontre les gardes,

ceux qui font le tour de la ville:

« Est-ce que vous avez vu

celui que mon coeur aime? »

4 Je les dépasse.

Aussitôt après,

je trouve celui que mon coeur aime.

Je lui prends la main.

Je ne le lâcherai plus avant de le faire entrer

dans la maison de ma mère,

dans la chambre où elle est devenue enceinte de moi.

 

(Le jeune homme)

5 Filles de Jérusalem, je vous en supplie,

au nom des gazelles et des biches des champs,

ne réveillez pas mon amour,

ne la dérangez pas

avant qu'elle donne son accord!

Réflexion

 

Les images du récit s’inspirent de la nature : les fleurs, les fruits, les animaux sauvages et sont un hommage à la beauté de la création. Elles évoquent un amour qui transcende la réalité pour donner une certaine ivresse, si intense qu’elle peut conduire à l’évanouissement. (2.5-6). Les mots de ce poème nous conduisent au cœur d’un amour pur et intense qui conduit à la plénitude. Cet amour-là doit se vivre avec un plein consentement mutuel (2.7). En aucune manière, il ne peut être forcé. C’est d’ailleurs comme notre relation à Dieu qui ne peut être contrainte. L’amour vrai se vit dans la liberté.

 

Le début du Ch.3 nous montre que la force de ce sentiment d’amour appelle la proximité. L’éloignement de l’être aimé conduit d’emblée dans une démarche de recherche. Les retrouvailles et l’invitation chez la mère, dans la chambre où la bien-aimée a été conçue, indique que l’amour d’un homme pour une femme les amène à former une nouvelle entité. L’homme quitte sa propre mère et la jeune-fille accède au statut de femme.


Jour 5

                Cantiques 3.6-5.1

(La jeune fille)

6 Qui arrive du désert

comme un nuage de fumée,

parfumé de myrrhe, d'encens

et de tous les parfums

des commerçants étrangers?

7 C'est le roi Salomon étendu sur sa litière.

Soixante combattants courageux l'entourent.

Ce sont les héros d'Israël.

8 Ils sont tous armés d'une épée

et entraînés à la guerre.

Chacun porte son arme à la ceinture

pour se protéger des dangers de la nuit.

9 Le roi Salomon a commandé

un siège à porteurs en bois du Liban.

10 Il a fait faire des supports en argent,

un dossier en or,

un siège en très beau tissu rouge.

Les filles de Jérusalem ont arrangé l'intérieur

avec amour.

11 Filles de Jérusalem,

venez voir le roi Salomon.

Il porte la couronne que sa mère lui a donnée

le jour de son mariage!

Ce jour-là, son coeur était plein de joie.

 

Chapitre 4

(Le jeune homme)

1 Comme tu es belle, mon amie,

comme tu es belle!

Derrière ton voile,

tes yeux sont charmants

comme des colombes.

Tes longs cheveux ressemblent

à un troupeau de chèvres

descendant du mont Galaad.

2 Tes dents sont comme un troupeau

de brebis tondues qui viennent d'être lavées.

Toutes ont leur soeur jumelle,

et aucune ne manque.

3 Tes lèvres sont un fin ruban rouge,

et ta bouche est jolie.

Derrière ton voile, tes joues

ressemblent à deux tranches de fruit rouge.

4 Ton cou est pareil à la Tour-de-David,

solidement construite.

Là, mille boucliers sont accrochés.

Tous sont des armes de héros.

5 Tes seins ressemblent à deux cabris,

aux jumeaux d'une gazelle,

qui broutent dans un champ de fleurs.

6 Avant que se lève le souffle du soir,

quand l'ombre s'étend sur la terre,

je vais aller vers la montagne de la myrrhe,

vers la colline de l'encens.

7 Tu es très belle, mon amie,

et sans aucun défaut.

8 Viens avec moi du Liban, ma fiancée,

viens avec moi du Liban.

Descends des montagnes de l'Amana,

du Senir et de l'Hermon.

Quitte ces abris des lions,

ces montagnes à léopards.

9 Tu me fais perdre la tête,

petite soeur, ma fiancée,

tu me fais perdre la tête

par un seul de tes regards,

par une seule perle de tes colliers.

10 Comme elle est merveilleuse, ta tendresse,

petite soeur, ma fiancée!

Elle est plus délicieuse que le vin!

L'odeur de tes parfums est plus agréable

que tous les parfums précieux.

11 Ton baiser a la douceur du miel.

Du miel et du lait

se cachent sous ta langue.

Tes vêtements

ont l'odeur des forêts du Liban.

12 Tu es mon jardin privé,

petite soeur, ma fiancée,

la source qui m'appartient,

ma fontaine réservée.

13 Tu as la fraîcheur d'une plantation de paradis,

peuplée de grenadiers aux fruits délicieux.

Là poussent des plantes de bonne odeur:

le henné et le nard,

14 le safran, le laurier et la cannelle,

tous les arbres à encens,

la myrrhe et l'aloès

avec les parfums les plus délicats.

15 Oui, tu es une fontaine

au milieu des jardins,

une source d'eau pure

qui coule des montagnes du Liban.

 

(La jeune fille)

16 Réveille-toi, vent du Nord!

Viens vite, vent du Sud!

Soufflez sur mon jardin,

qu'il répande ses bonnes odeurs!

Toi que j'aime,

entre dans ton jardin

et mange ses fruits délicieux!

 

Chapitre 5

(Le jeune homme)

1 J'entre dans mon jardin,

petite soeur, ma fiancée.

Je cueille ma myrrhe

et mes autres plantes parfumées.

Je mange mon rayon de miel,

je bois mon vin et mon lait.

 

(Les amis)

Mangez, mes amis, buvez,

devenez ivres d'amour!

Réflexion

 

Ce passage nous fait découvrir le rituel des noces et nous révèle l’identité du bien-aimé qui est plus en fait qu’un simple berger. Quand l’amour est là, le titre est secondaire, mais il s’agit quand même du roi Salomon. Les 15 premiers versets du ch.4 nous montrent un futur époux dans un état de ravissement devant la beauté de la bien-aimée. Toute la nature dans sa fraîcheur et sa beauté est convoquée pour exprimer ce ravissement. Quand la création est appelée à célébrer la beauté et l’intensité de l’amour, le créateur n’est pas loin. On comprend que de nombreux commentateurs aient vu dans ce couple une allégorie de la relation de Dieu avec son peuple, même si ce poème met d’abord en évidence la force et la beauté de l’amour d’un couple.

 

Le jardin des délices 

La fin du Ch.4 nous ouvre les portes d’un jardin des délices. C’est un lieu frais et exquis où on trouve des fruits délicieux, traversé par des sources où l’on peut apaiser ses soifs. Il rappelle le jardin d’Eden, ce paradis perdu par le brisement de la relation entre l’être humain et son créateur. L’amour vrai est à la fois fort et fragile. Sans source pour le raviver, il peut perdre de son intensité et nous éloigner du bonheur. Dieu n’est-il pas la source de tout amour ? 


Jour 6

                Cantiques 5.2-6.3

Elle lui ouvre la porte, mais trop tard

(La jeune fille)

2 Je dors, mais mon coeur veille.

J'entends un bruit.

Celui que j'aime frappe à la porte.

(Le jeune homme)

Ouvre-moi, petite soeur, mon amie,

ma colombe, ma parfaite.

J'ai la tête couverte de rosée,

et les cheveux perlés

des gouttes de la nuit.

(La jeune fille)

3 J'ai enlevé mon vêtement,

je ne vais pas le remettre!

Je me suis lavé les pieds,

je ne vais pas les salir!

4 Celui que j'aime passe la main

par le trou de la porte,

et mon coeur est troublé.

5 Je me lève pour lui ouvrir.

J'ai les mains pleines de myrrhe,

et mes doigts laissent couler cette huile parfumée

sur la poignée de la serrure.

6 J'ouvre à celui que j'aime,

mais il a tourné le dos,

il est parti...

Je sors pour le chercher.

Je le cherche, mais je ne le trouve pas.

Je l'appelle, mais il ne répond pas.

7 Je rencontre les gardes de la ville.

Ils font le tour des hauts murs

qui la protègent.

Ils me frappent, ils me blessent,

ils arrachent le pagne qui couvre mes épaules.

8 Je vous en supplie, filles de Jérusalem,

si vous trouvez celui que j'aime,

que lui direz-vous?

Que je suis malade d'amour.

(Les jeunes filles)

9 Toi, la plus belle des femmes,

pourquoi nous demander cela?

Dis-nous:

celui que tu aimes,

qu'a-t-il de plus qu'un autre?

Oui, qu'a-t-il de plus qu'un autre?

(La jeune fille)

10 Celui que j'aime se reconnaît

parmi dix mille personnes.

Il a le teint brillant et clair.

11 Sa tête est en or pur.

Ses cheveux frisés

ressemblent à des fleurs de dattier,

ils sont noirs comme un corbeau.

12 Ses yeux sont charmants

comme des colombes au bord de l'eau.

Posées au bord d'une coupe,

elles se baignent dans du lait.

13 Ses joues? Un coin de jardin parfumé,

semé d'herbes de bonne odeur.

Ses lèvres? Des fleurs de lys

qui laissent couler la myrrhe.

14 Ses mains ressemblent aux bracelets d'or,

colorés de pierres vertes.

Son corps est de l'ivoire poli,

recouvert de pierres bleues.

15 Ses jambes sont pareilles

aux colonnes de marbre blanc,

plantées sur des supports d'or pur.

Celui que j'aime est aussi beau

que les montagnes du Liban,

aussi élégant que les cèdres.

16 Sa bouche est la douceur même,

et toute sa personne, je la désire.

Voilà celui que j'aime,

voilà mon ami,

filles de Jérusalem.

 

Chapitre 6

(Les jeunes filles)

1 Celui que tu aimes,

toi la plus belle des femmes,

où est-il allé?

De quel côté est-il parti?

Nous allons le chercher avec toi.

(La jeune fille)

2 Celui que j'aime est descendu

dans son jardin,

vers les fleurs parfumées.

Là, il trouve sa nourriture

et cueille des lys.

3 Moi, je suis à celui que j'aime,

et celui que j'aime est à moi.

Il conduit son troupeau

parmi les lys en fleurs.

Réflexion

 

Le bonheur parfait reste une quête

Alors que les noces sont célébrées et que tout semble baigner dans la plénitude du bonheur voici que la beauté de l’amour semble menacée. Le jeune homme frappe à la porte pour entrer. La jeune fille hésite et quand elle se décide à ouvrir, il est parti. Elle doit alors tout à nouveau partir à sa recherche et éprouve des difficultés à le retrouver. Elle demande l’aide des filles de Jérusalem qui lui demandent de le décrire. Le bien-aimé est unique, il est reconnaissable entre dix mille. Elle a tellement envie de retrouver celui qui est une part d’elle-même. La relation d’amour d’un homme et d’une femme entraîne non pas la juxtaposition de deux personnalités mais une interdépendance qui est ici exprimée par cette déclaration : « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (v.6.3). L’équilibre entre les moments fusionnels et les moments de solitude n’est pas toujours évident à trouver mais ce qui importe c’est la force du désir de se rejoindre toujours à nouveau. Il en est de même de notre relation avec Dieu. Elle ne nous apporte plénitude que s’Il reste l’objet d’une quête permanente à vivre dans sa présence et son amour.


Jour 7

                Cantiques 6.4-8.4

Portrait de la jeune fille aimée

(Le jeune homme)

4 Tu es belle, mon amie,

comme la ville de Tirsa.

Tu es charmante comme Jérusalem,

terrible comme une armée au combat.

5 Ne me regarde plus:

tes yeux me troublent.

Tes longs cheveux ressemblent

à un troupeau de chèvres

descendant du mont Galaad.

6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis

qui remontent de la source.

Toutes ont leur soeur jumelle,

et aucune ne manque.

7 Derrière ton voile, tes joues

ressemblent à deux tranches de fruit rouge.

8 Le roi peut bien avoir soixante reines,

quatre-vingts maîtresses

et de nombreuses jeunes filles.

9 Pour moi,

il n'y a qu'une femme au monde.

C'est ma colombe, ma parfaite.

Elle est la seule fille de sa mère

et son enfant préférée.

Les jeunes filles la voient

et disent son bonheur.

Les reines et les maîtresses du roi

chantent ainsi ses louanges:

10 « Qui est cette femme qui paraît

comme la lumière du jour.

Elle est aussi belle que la lune,

aussi brillante que le soleil,

terrible comme une armée au combat. »

11 Je descends à la plantation d'arbres fruitiers.

Je veux regarder les jeunes arbres de la vallée.

Est-ce que la vigne a fleuri?

Est-ce que les grenadiers sont en fleur?

12 Je ne comprends plus rien!

Tu me rends timide,

fille de noble famille.

 

Chapitre 7

(Les femmes et les jeunes filles)

1 Reviens, reviens, Sulamite!

Reviens, et nous pourrons te regarder.

Pourquoi regardez-vous la Sulamite,

entraînée dans une danse en deux groupes?

(Le jeune homme)

2 Comme tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de roi!

La courbe de tes hanches

ressemble à un collier créé par un artiste.

3 Ton nombril forme une coupe

où le vin parfumé ne manque jamais.

Ton ventre? Une colline de blé

entourée de jolies fleurs.

4 Tes seins font songer à deux cabris,

aux jumeaux d'une gazelle.

5 Ton cou est pareil à la Tour-d'ivoire.

Tes yeux sont les étangs de Hèchebon,

à la sortie de cette grande ville.

Ton nez est beau comme la Tour du Liban,

qui monte la garde en face de Damas.

6 Ta tête se dresse bien droite

comme le mont Carmel.

Tes longs cheveux ont des reflets de vieil or,

un roi est pris dans ses boucles.

7 Tu es vraiment belle,

tu es vraiment gracieuse,

mon amour, toi, ma joie!

8 Tu as l'allure d'un dattier,

et tes seins en sont les fruits.

9 J'ai dit: « Je monterai au dattier,

je cueillerai ses fruits. »

Que tes seins soient pour moi

comme les grappes de raisin!

Que le parfum de ton souffle

ressemble à l'odeur des fruits!

10 Que ta bouche soit délicieuse

comme le bon vin!

(La jeune fille)

Oui, un bon vin réservé à celui que j'aime

et qui glisse sur nos lèvres

pendant notre sommeil.

11 Je suis à celui que j'aime,

et c'est moi qu'il désire.

 

Le bonheur d'être aimé

(La jeune fille)

12 Viens, toi que j'aime, sortons!

Allons passer la nuit au village.

13 Le matin, très tôt,

nous irons dans les vignes.

Nous verrons si elles sont en fleur,

si les boutons sont ouverts,

si les grenadiers fleurissent.

Là, je t'offrirai mes caresses.

14 Les fruits d'amour donnent leur parfum.

À notre porte,

nous avons toutes sortes de fruits délicieux,

des nouveaux et des vieux.

Je les ai gardés pour toi, mon amour.

 

Chapitre 8

1 Ah, si seulement tu étais mon frère,

nourri au sein de ma mère!

Dehors, quand je te rencontrerais,

je pourrais t'embrasser,

et les gens ne me mépriseraient pas.

2 Je te conduirais dans la maison de ma mère,

et tu m'apprendrais l'amour.

Je te ferais boire du vin parfumé,

du jus de mes fruits rouges.

3 Sa main gauche soutient ma tête,

et son bras droit me serre contre lui.

4 « Je vous en supplie, filles de Jérusalem,

ne réveillez pas mon amour,

ne le dérangez pas

avant qu'il donne son accord! »

Réflexion

 

Une beauté troublante

Le bien-aimé n’est pas parti. Il ne pourrait se passer de sa tendre épouse. Il chante la beauté troublante de cette femme qui reste unique à ses yeux. Elle n’est pas plus méritante qu’une autre parce que la beauté est un cadeau offert. Elle est unique parce qu’elle est follement aimée. C’est un mystère que celui de l’amour qui transforme tout, y compris notre regard sur l’autre. C’est ainsi que l’amour de Dieu pour nous est capable de nous transformer et de changer notre regard sur ce qui nous entoure.

 

Le désir peut être un sentiment négatif qui révèle une insatisfaction chronique entraînant dans une spirale destructrice. Mais dans le cadre d’une relation d’amour, il est une force tout à fait positive et épanouissante. Etre désiré(e) (V.11) est aussi un sentiment valorisant et apaisant qui nous aide à prendre conscience de la valeur que nous avons aux yeux de celui ou de celle qui nous aime.


Jour 8

                Cantiques 8.5-14

(Les jeunes filles)

5 Qui est cette femme

qui arrive du désert, appuyée sur son ami?

 

L'amour est fort comme la mort

(La jeune fille)

Je te réveille sous l'arbre de l'amour,

là où ta mère est devenue enceinte de toi,

là où elle t'a mis au monde.

6 Pose-moi sur ton coeur

comme un bijou précieux,

garde-moi près de toi,

comme un bracelet gravé à ton nom.

Oui, l'amour est fort comme la mort,

la passion est aussi cruelle

que le monde des morts.

On ne peut rien contre elle.

Elle brûle comme un feu,

elle tombe comme la foudre.

7 Toute l'eau des mers

ne peut éteindre l'amour,

et l'eau des fleuves

est incapable de le noyer.

Si quelqu'un donne

toutes les richesses de sa maison

pour acheter l'amour,

on le repoussera avec mépris.

(Les frères)

8 Nous avons une petite soeur

qui n'a pas encore de seins.

Qu'allons-nous faire de notre soeur,

le jour où il s'agira de la marier?

9 Si elle est solide

comme un mur de défense,

nous bâtirons sur elle des tours d'argent

pour la protéger.

Si elle est une porte,

nous la bloquerons

avec un tronc de cèdres.

(La jeune fille)

10 Moi, je suis un mur de défense

et mes seins sont pareils à des tours.

Alors, pour lui, je suis celle

qui apporte le bonheur.

(Le jeune homme)

11 Salomon possède une vigne à Baal-Hamon

et il l'a confiée à des gardiens.

Il faudrait lui donner mille pièces d'argent

pour cueillir le raisin.

12 Salomon, les mille pièces d'argent

sont pour toi.

Et voici deux cents pièces

pour les gardiens de la vigne.

Mais ma vigne à moi,

je la garde moi-même.

13 Toi qui es assise dans le jardin,

des camarades tendent l'oreille

pour t'écouter.

Mais c'est à moi que tu dois dire:

14 « Pars vite, toi que j'aime!

Cours comme la gazelle

ou le petit de la biche,

sur les montagnes parfumées! »

Réflexion

 

Rien n’est plus fort que l’amour

Différents mots sont utilisés dans la Bible pour exprimer l’amour qui peut être amour fraternel et inconditionnel de l’autre, amour sensuel ou attachement spontané et naturel. L’amour qui est évoqué dans ces pages poétiques du Cantique des cantiques est bien évidemment la force d’une attirance irrésistible ne voilant pas la dimension érotique de cette attirance. Elle décrit une relation intense et épanouissante qui nous dit toute la beauté d’une vie qui a le privilège de vivre intensément l’amour. 

 

La seule évocation du nom de Dieu dans tout le poème se trouve, très discrète, au v.6 de ce chapitre. Elle n’est pas rendue par toutes les traductions et se trouve dans l’expression « flamme ardente », littéralement : « flamme de yah (forme abrégée du nom divin) ». Certains commentateurs ou traducteurs, tout en lisant « une flamme du Seigneur » ont compris l’expression comme un superlatif : flamme sacrée, puissante, redoutable. Elle laisse entendre que dans tout amour vrai, il y a une étincelle de l’amour divin, un amour aussi fort que la mort, ce qui n’est pas peu dire !


Jour 9

               Marc 7.24-37

Une femme non juive croit en Jésus

24 Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il va dans la région de Tyr. Il entre dans une maison et il ne veut pas qu'on sache qu'il est là, mais les gens l'apprennent.

25 En effet, une femme entend parler de Jésus. Cette femme n'est pas juive, elle est née en Syrie, dans la région de Phénicie. Sa fille a un esprit mauvais en elle. La mère vient aussitôt se jeter aux pieds de Jésus et elle lui dit: « Je t'en prie, chasse l'esprit mauvais de ma fille! »

26

27 Jésus lui dit: « Laisse d'abord les enfants manger leur part. Ce n'est pas bien de prendre la nourriture des enfants et de la jeter aux petits chiens. »

28 La femme lui répond: « Seigneur, pourtant même les petits chiens mangent les miettes que les enfants laissent tomber sous la table. »

29 Jésus lui dit: « À cause de cette parole, l'esprit mauvais est sorti de ta fille, tu peux rentrer chez toi. »

30 La femme rentre chez elle et elle trouve son enfant couchée sur le lit. L'esprit mauvais est sorti de la fille.

 

Jésus guérit un homme sourd et muet

31 Ensuite, Jésus quitte la région de Tyr. Il passe par Sidon. Il revient vers le lac de Galilée en traversant la région des Dix Villes.

32 Des gens lui amènent un homme qui est sourd et qui parle difficilement. Ils supplient Jésus: « Pose la main sur sa tête! »

33 Alors Jésus emmène l'homme avec lui, loin de la foule. Il met les doigts dans ses oreilles, puis il lui touche la langue avec sa main mouillée de salive.

34 Ensuite, Jésus lève les yeux vers le ciel, il pousse un soupir et dit: « Effata! » Cela veut dire: « Ouvre-toi! »

35 Aussitôt, les oreilles de l'homme s'ouvrent, sa langue est guérie et il peut parler normalement.

36 Jésus donne cet ordre aux gens: « Ne dites rien à personne! » Mais chaque fois qu'il leur commande cela, les gens racontent encore plus ce que Jésus a fait.

37 Ils sont profondément étonnés et ils disent: « Tout ce qu'il fait est vraiment bien! Il fait entendre les sourds et il fait parler les muets! »

Réflexion

 

Jésus dépasse les clivages religieux. 

Cet épisode nous montre une fois de plus que, pour Jésus, la grâce est plus forte que les règles ou la tradition. A la demande de la femme, Jésus répond d’abord par une formule qui peut paraître choquante : « les enfants (les juifs) avant les chiens (les non-juifs ». Il est venu d’abord pour les brebis d’Israël mais son amour est plus fort que les priorités religieuses. Il veut aussi honorer la foi de cette femme et il délivre sa fille de l’esprit mauvais qui la tourmentait. 

 

Il libère la langue d’un sourd et muet

On lui amena : c’est une invitation pour nous à amener des personnes là où elles peuvent être en présence de Jésus. 

Jésus l’amena : Jésus prend alors la personne en charge et il l’amène à s’ouvrir (effata) à sa grâce et à son amour qui donne aussi guérison. 

Jésus ne semble pas vouloir qu’on fasse sa pub sur base des signes et des miracles accomplis. Il invite au silence. Le temps de révéler qu’il est bien le Fils de Dieu n’était pas encore venu.


Jour 10

               Marc 8.1-21

Jésus nourrit 4000 personnes

1 Un autre jour, une grande foule se rassemble de nouveau. Les gens n'ont rien à manger. Alors Jésus appelle ses disciples et il leur dit:

2 « J'ai pitié de cette foule. Depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et ils n'ont rien à manger.

3 Si je leur dis de rentrer chez eux, sans manger, ils n'auront pas la force de continuer leur chemin. En effet, quelques-uns sont venus de loin. »

4 Ses disciples lui répondent: « Comment peut-on donner à manger à tous ces gens, ici, dans cet endroit désert? »

5 Jésus leur demande: « Vous avez combien de pains? » Ils lui disent: « Sept. »

6 Jésus commande à la foule de s'asseoir par terre. Il prend les sept pains et il remercie Dieu. Il partage les pains et les donne aux disciples pour qu'ils les distribuent à la foule.

7 Ils ont encore quelques petits poissons. Jésus dit une prière de bénédiction pour les poissons et il demande à ses disciples de les distribuer aussi.

8 Les gens mangent autant qu'ils veulent. Les disciples emportent sept paniers pleins de morceaux qui restent.

9 Et pourtant, il y avait environ 4 000 personnes! Ensuite, Jésus les renvoie.

10 Tout de suite après, il monte dans la barque avec ses disciples et il va dans la région de Dalmanouta.

 

Les Pharisiens demandent un miracle à Jésus

11 Des Pharisiens arrivent et se mettent à discuter avec Jésus. Ils veulent lui tendre un piège et lui disent: « Fais un miracle devant nous! Ainsi tu nous prouveras que c'est Dieu qui t'envoie! »

12 Jésus pousse un grand soupir et dit: « Pourquoi est-ce que les gens d'aujourd'hui demandent un miracle? Je vous le dis, c'est la vérité: les gens d'aujourd'hui ne verront aucun miracle. »

13 Ensuite, Jésus quitte les Pharisiens, il monte dans la barque et il part de l'autre côté du lac.

 

Les disciples ne comprennent rien

14 Les disciples ont oublié de prendre du pain. Ils ont un seul pain avec eux dans la barque.

15 Jésus leur donne cet ordre: « Faites attention! Méfiez-vous du levain des Pharisiens et du levain d'Hérode! »

16 Alors les disciples se disent entre eux: « Nous n'avons pas de pain. »

17 Jésus s'en aperçoit et leur demande: « Pourquoi est-ce que vous dites entre vous: <Nous n'avons pas de pain>? Est-ce que vous ne savez pas encore? Vous ne comprenez pas encore? Vous avez donc l'intelligence fermée?

18 Vous avez des yeux, est-ce que vous ne voyez pas? Vous avez des oreilles, est-ce que vous n'entendez pas? Souvenez-vous donc!

19 Quand j'ai partagé les cinq pains pour les 5 000 hommes, vous avez emporté des paniers pleins de morceaux. Combien? » Ils répondent: « Douze paniers. »

20 Jésus continue: « Et quand j'ai partagé les sept pains pour les 4 000 personnes, vous avez emporté des paniers pleins de morceaux. Combien? » Ils répondent: « Sept paniers. »

21 Alors Jésus leur dit: « Et vous ne comprenez pas encore? »

Réflexion

 

De la compassion à l’indignation

Plusieurs fois les Evangiles nous montrent Jésus ému de compassion. Ce deuxième miracle de multiplication a lieu, cette fois, en terre étrangère mais, étrangers ou pas, Jésus veut vraiment répondre aux besoins les plus forts des gens qui le suivent. Les disciples sont conscients de leurs limites mais ils obéissent au Seigneur en contemplant de leurs yeux ce qu’il peut faire avec ce qu’ils mettent à sa disposition. C’est une invitation pour nous à mettre à Son service les dons que nous avons reçus.

 

Mais quand les pharisiens demandent à leur tour un miracle, Jésus refuse car il discerne dans leur cœur et dans leurs pensées, des mauvaises intentions. Ils cherchent à le piéger et à montrer que la grâce souveraine de Jésus l’amène à dépasser les règles établies. Les disciples ont du mal à comprendre. Le levain des pharisiens, c’est ce qui ferme leur cœur à la grâce. Le vrai pain qui se trouve dans la barque, c’est Jésus ! Il est notre vraie nourriture !


Jour 11

               Jacques 2.1-17

Faire des différences entre les gens, c'est désobéir à la loi

1 Mes frères et mes soeurs, vous croyez en Jésus-Christ, notre Seigneur plein de gloire. Alors ne faites pas de différence entre les gens.

2 Prenons un exemple: un homme vient là où vous êtes réunis. Il porte une bague en or et des habits très beaux. Un pauvre vient à la même réunion, il est mal habillé.

3 Vous montrez plus de respect à l'homme qui porte les beaux habits et vous lui dites: « Vous, asseyez-vous ici, à cette bonne place! » Au pauvre, vous dites: « Toi, reste debout! » ou bien: « Assieds-toi là, par terre, à mes pieds! »

4 Quand vous agissez ainsi, est-ce que vous ne faites pas des différences entre vous? Est-ce que vous ne jugez pas avec un coeur mauvais?

5 Écoutez, mes frères et mes soeurs très aimés! Est-ce que Dieu ne choisit pas justement ceux qui sont pauvres aux yeux du monde? Il veut les rendre riches en leur donnant la foi, il veut qu'ils reçoivent le Royaume promis à ceux qui ont de l'amour pour lui.

6 Mais vous, vous méprisez les pauvres! Pourtant, qui vous écrase? Qui vous traîne devant les tribunaux? Ce sont les riches, n'est-ce pas?

7 Ce sont les riches qui se moquent du beau nom que Dieu vous a donné.

8 Les Livres Saints disent: « Aime ton prochain comme toi-même. » C'est la loi du Royaume, et si vous obéissez à cette règle, vous agissez bien.

9 Mais si vous faites des différences entre les gens, vous péchez, et la loi de Moïse vous condamne parce que vous désobéissez.

10 Oui, celui qui suit toute la loi, mais qui désobéit à un seul commandement est coupable envers toute la loi.

11 En effet, Dieu a dit: « Ne commets pas d'adultère. » Mais il a dit aussi: « Ne tue personne. » Donc, par exemple, tu ne commets pas d'adultère, mais tu assassines quelqu'un. En faisant cela, tu désobéis à la loi.

12 Parlez et vivez comme des gens qui vont être jugés par une loi qui rend libre.

13 Oui, au moment du jugement, il n'y aura pas de pitié pour ceux qui n'ont pas eu pitié des autres. Mais même quand Dieu juge, il est plein de pitié.

 

Croire sans agir fait mourir la foi

14 Mes frères et mes soeurs, quelqu'un dira peut-être: « Je crois en Dieu. » Mais s'il n'agit pas pour le montrer, cela sert à quoi? Est-ce que cette foi peut le sauver?

15 Par exemple, un frère ou une soeur n'ont pas de vêtements, ils n'ont pas à manger tous les jours.

16 Parmi vous, quelqu'un leur dit: « Allez en paix! Allez vous habiller, et bon appétit! » Mais ces paroles servent à quoi, si vous ne leur donnez pas ce qu'il faut pour vivre?

17 Pour la foi, c'est la même chose. Si tu crois en Dieu, mais si tu n'agis pas, ta foi est complètement morte.

Réflexion

 

Dans la foi biblique, il est clair que c’est par la foi que nous sommes sauvés et non par le mérite des œuvres (Romains 3.27-28). Jacques vient-il contredire Paul ? Il vient plutôt préciser que la foi n’est pas une simple croyance abstraite (les démons croient comme nous le découvrirons dans la lecture de demain au v.19). Une foi qui n’inspire plus que des discours au lieu de changer les comportements n’est pas la vraie foi. L’épître de Jacques débusque les hypocrisies d’un christianisme qui, tout en se proclamant différent, se conforme aux convenances sociales. Un exemple frappant : l’honneur fait aux riches dans les assemblées chrétiennes et la place secondaire laissée aux pauvres. Dans une Eglise où se vit une foi authentique, cette discrimination si présente dans la société doit être bannie. La foi en l’amour inconditionnel du Christ doit entraîner une vraie compassion ou alors cette foi n’est qu’hypocrisie. Le v. 13 est rude mais il montre bien qu’une foi contredite par l’absence de compassion n’est qu’une foi illusoire. La foi, pour être authentique, est une adhésion de cœur à Jésus qui produit en nous le désir d’agir comme il a agi. Ce sont les actes du Christ qui ont démontré la vérité et l’authenticité de son discours. L’avertissement de Jacques concerne une foi qui, proclamée du bout des lèvres, n’est pas authentifiée par un comportement nouveau.


Jour 12

               Jacques 2.18-3.12

La foi n'existe pas sans les actes

18 Quelqu'un dira peut-être: « Tu as la foi, moi, j'ai les actes! » Je répondrai: « Montre-moi comment ta foi peut exister sans les actes. Et moi, je vais te montrer par mes actes que ma foi existe. »

19 Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu as raison. Les esprits mauvais le croient aussi, et même, ils tremblent de peur.

20 Tu es stupide! Est-ce que tu veux la preuve que la foi sans les actes ne sert à rien?

21 Abraham notre ancêtre, comment est-ce que Dieu l'a reconnu comme juste? C'est quand il a offert son fils Isaac sur l'autel, n'est-ce pas?

22 Tu vois, sa foi agissait par ses actes, et ceux-ci l'ont rendue parfaite!

23 Alors, ce que les Livres Saints disent s'est réalisé: « Abraham a cru en Dieu. Pour cela, Dieu l'a reconnu comme juste », et il l'a appelé son ami.

24 Vous voyez, Dieu reconnaît quelqu'un comme juste aussi à cause de ses actes, et pas seulement à cause de sa foi.

25 Pour Rahab, la prostituée, c'est la même chose. Dieu l'a reconnue comme juste à cause de ce qu'elle a fait. En effet, elle a reçu chez elle des messagers du peuple d'Israël et elle les a aidés à partir par un autre chemin.

26 Oui, sans le souffle, le corps est mort, de même aussi, sans les actes, la foi est morte.

Chapitre 3

Le pouvoir de la langue

1 Mes frères et mes soeurs, ne vous mettez pas tous à enseigner! Vous le savez, nous qui enseignons, on nous jugera plus sévèrement que les autres.

2 Nous faisons tous beaucoup d'erreurs. Si quelqu'un parle sans faire d'erreur, il est parfait, il peut être maître de tout son corps.

3 Quand nous mettons une tige en fer dans la bouche des chevaux pour les faire obéir, nous pouvons diriger tout leur corps.

4 Regardez les bateaux! Ils sont grands, et ce sont des vents très forts qui les font avancer. Pourtant, c'est avec un petit morceau de bois qu'on les dirige, et ils vont là où le pilote veut.

5 La langue, c'est pareil. C'est une petite partie du corps, pourtant elle peut se vanter de grandes choses.

Regardez! Il faut seulement une petite flamme pour mettre le feu à une grande forêt.

6 La langue aussi est comme une flamme, c'est là que le mal habite. Elle fait partie de notre corps et elle le salit tout entier. Notre langue met le feu à notre vie, de la naissance jusqu'à la mort! Ce feu vient du lieu de souffrance lui-même.

7 Les êtres humains sont capables de faire obéir tous les animaux: bêtes sauvages et oiseaux, serpents et poissons.

8 Mais la langue, personne ne peut la faire obéir! C'est une chose mauvaise qui ne reste jamais tranquille, et elle est pleine d'un poison qui donne la mort.

9 Avec la langue, nous chantons la louange de notre Seigneur et Père. Avec elle aussi, nous jetons des malédictions aux êtres humains que Dieu a faits à son image.

10 Bénédiction et malédiction sortent de la même bouche! Mes frères et mes soeurs, cela ne va pas!

11 Est-ce que la même source fait couler de l'eau douce et de l'eau amère?

12 Est-ce qu'un figuier peut donner des olives ? Est-ce qu'une vigne peut donner des figues? De même, une source d'eau salée ne peut pas donner de l'eau douce.

Réflexion

 

Pour illustrer son propos sur la foi authentique, Jacques prend deux exemples de l’Ancien Testament : Abraham et Rahab. Jacques confirme bien que Dieu a considéré Abraham comme juste en raison de sa foi (2.23), mais il démontre que cette foi n’était pas une adhésion en paroles mais une adhésion de cœur qui se vérifiait dans son comportement. Une foi qui ne se concrétise pas dans des actes est comme un corps sans le souffle de vie. Si Christ agit en nous par son Esprit, nous en portons les fruits.

 

Une foi authentique devrait aussi se vérifier dans le langage du chrétien. Que de dégâts causés par des paroles blessantes, insultantes, décourageantes ! Prenant le prétexte de faire la leçon aux autres, de les enseigner dans la vérité, bien des erreurs ont été commises. La langue est un élément bien difficile à maîtriser. Jacques demande aux chrétiens de la cohérence : il n’est pas possible de mêler dans un même discours la louange à Dieu et la malédiction d’un frère (3.9)


Jour 13

               Proverbes 22.1-23

1 Une bonne réputation est préférable à une grande richesse. L'amitié des autres vaut mieux que l'or et l'argent.

2 Riche et pauvre ont un point commun: le SEIGNEUR les fait vivre tous les deux.

3 Quand le malheur arrive, une personne prudente se met à l'abri. Mais les gens sans expérience continuent leur chemin et ils en paient les conséquences.

4 Celui qui se reconnaît petit respecte le SEIGNEUR. Il devient riche, honoré et vit longtemps.

5 La route de l'homme faux est couverte de buissons d'épines et de pièges. Celui qui veut protéger sa vie s'en éloignera.

6 Donne à un enfant de bonnes habitudes dès ses premières années. Il les gardera même dans sa vieillesse.

7 Les pauvres sont dominés par les riches. Ceux qui ont des dettes sont prisonniers de ceux qui leur prêtent de l'argent.

8 Celui qui sème l'injustice récolte le malheur, et sa violence sera brisée.

9 Les personnes généreuses seront bénies, parce qu'elles nourrissent les pauvres.

10 Chasse ceux qui se moquent de tout, et les disputes s'arrêteront. Plus de querelles ni d'insultes!

11 Celui qui aime l'homme au coeur droit et qui parle avec bonté, a le roi pour ami.

12 Le SEIGNEUR protège la vraie connaissance, mais il détruit les paroles des gens faux.

13 Le paresseux dit: « Il y a un lion dehors. Il va me tuer en pleine rue! »

14 Les paroles des femmes adultères sont un piège dangereux. Ceux que le SEIGNEUR rejette tomberont dedans.

15 Les enfants aiment ce qui est stupide. Les coups qui les éduquent les guériront de leur bêtise.

16 Quelqu'un qui écrase un pauvre par l'injustice finit par lui donner un avantage. Celui qui donne à un riche devient pauvre.

 

Conseils variés

17 Écoute bien les paroles des sages, fais attention aux leçons de mon expérience.

18 Ce sera un plaisir pour toi si tu les gardes au fond de ton coeur, si tu es toujours prêt à les citer.

19 Je désire que tu mettes ta confiance dans le SEIGNEUR. C'est pourquoi aujourd'hui je vais t'enseigner ces paroles, à toi aussi.

20 J'ai écrit pour toi environ 30 conseils et réflexions,

21 pour t'apprendre à parler avec exactitude et précision. Pour celui qui t'envoie, tu seras un messager fidèle.

22 Ne vole pas un pauvre parce qu'il est pauvre. Au tribunal, n'écrase pas une personne sans défense.

23 En effet, le SEIGNEUR défendra leur cause. Il prendra la vie de ceux qui leur ont tout pris.

Réflexion

 

Le début de ce chapitre répond bien à notre réflexion d’hier : la vraie richesse est placée dans le cœur, pas dans un compte en banque !

Parmi les autres conseils de sagesse importants énumérés dans ce chapitre, on peut, de manière aléatoire, en mettre quelques-uns en évidence. 

 

- v. 6 : si tu donnes de bonnes habitudes de vie à ton enfant, il les conservera jusque dans sa vieillesse. Plus que des paroles parfois contredites par le comportement des parents, le vécu familial est porteur de valeurs éternelles. 

- v. 13 : un paresseux trouvera toujours de bonnes excuses pour ne pas agir même si, chez nous, il trouvera un autre prétexte que celle du lion dans la rue.

- v. 22 : profiter de la faiblesse des pauvres et accabler ceux qui sont sans défense est une arme de pas mal de dirigeants aujourd’hui, qui n’osent pas décevoir les riches. Le jugement d’un tel comportement est particulièrement sévère.

 

La sagesse des Proverbes est transmise pour conduire à la confiance au Seigneur et à accomplir, finalement, ce qui plait à Dieu.


Jour 14

               Jean 19.17-30

Les soldats clouent Jésus sur une croix

On emmène donc Jésus.

17 Il sort de la ville, en portant lui-même sa croix. Il va vers un endroit appelé « Le lieu du Crâne », qu'on appelle en hébreu « Golgotha ».

18 Là, les soldats clouent Jésus sur la croix. Ils clouent aussi deux autres hommes sur des croix, l'un à la droite de Jésus, l'autre à sa gauche.

19 Pilate a donné l'ordre de faire une pancarte et de la fixer sur la croix. Il a fait écrire dessus: « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ».

20 Beaucoup de Juifs lisent cette pancarte. En effet, l'endroit où on a mis Jésus sur la croix est près de la ville, et la pancarte est écrite en hébreu, en latin et en grec.

21 Les chefs des prêtres disent à Pilate: « Ne laisse pas ce qui est écrit: <Le roi des Juifs>. Mais fais écrire: <Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs.> »

22 Pilate leur répond: « Ce que j'ai écrit, je le laisse écrit. »

23 Quand les soldats ont cloué Jésus sur la croix, ils prennent ses habits. Ils en font quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prennent aussi son grand vêtement. C'est un vêtement sans couture, il est tissé d'un seul morceau, de haut en bas.

24 Les soldats se disent entre eux: « Ne le déchirons pas. Mais tirons au sort pour savoir qui aura ce vêtement. »

Ainsi, ce qui est écrit dans les Livres Saints se réalise:

« Entre eux, ils ont partagé mes habits.

Et ils ont tiré au sort

pour savoir qui aura mon vêtement. »

Voilà ce que les soldats ont fait.

25 Près de la croix de Jésus, il y avait sa mère, la soeur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala.

26 Jésus voit sa mère. Il voit, auprès d'elle, le disciple qu'il aime. Jésus dit: « Mère, voici ton fils. »

27 Ensuite il dit au disciple: « Voici ta mère. » Alors, à partir de ce moment, le disciple prend Marie chez lui.

 

La mort de Jésus

28 Après cela, Jésus sait que tout est fini. Tout ce qu'on lit dans les Livres Saints doit arriver. C'est pourquoi Jésus dit: « J'ai soif. »

29 Il y a là un récipient plein de vinaigre. Les soldats trempent une éponge dans le vinaigre, ils mettent l'éponge au bout d'une branche d'hysope et ils l'approchent de la bouche de Jésus.

30 Jésus prend le vinaigre. Ensuite il dit: « Tout est fini. » Il baisse la tête et il meurt.

Réflexion

 

Nous ne sommes pas actuellement dans le temps de la passion mais la croix reste pour le chrétien le cœur de sa foi, le lieu où se manifeste l’Amour parfait de Dieu en Jésus-Christ. Contrairement aux autres évangiles, Jean ne s’attarde pas sur les souffrances de Jésus. Il tient sans doute à ne pas entraîner ses lecteurs dans une révolte et une pitié légitimes mais semble préférer les amener à contempler Jésus consentant librement à offrir sa vie sur la croix pour le salut de l’humanité. C’est là qu’il se dévoile comme Fils de Dieu. Il est élevé sur la croix comme un roi monte sur un trône. Pilate, malgré sa crainte des chefs religieux, fait apposer sur la croix une véritable confession de foi : Jésus de Nazareth, roi des juifs. En est-il vraiment conscient ? Le paradoxe de la croix est de faire éclater la vérité au moment où le mensonge semble triompher. N’est-ce pas le propre de Dieu de changer le mal en bien ?

 

V. 28-30 : Jésus sait qu’il vit là un temps d’accomplissement. Il accompli sa mission jusqu’au bout. Après avoir exprimé la soif de son corps meurtri, il prononce une parole particulièrement lourde de sens : « Tout est accompli ! ». Sa mort est clairement présentée comme une obéissance à Dieu son Père et un accomplissement de l’attente prophétique. Contempler Jésus donnant sa vie, c’est aussi découvrir à quel point nous sommes aimés de Dieu.


Jour 15

               Esther 9.20-10.3

La fête des Pourim

20 Mardochée met tous ces événements par écrit. Ensuite, il envoie des lettres à tous les Juifs de toutes les provinces du royaume de Xerxès, à ceux qui sont près comme à ceux qui sont loin.

21 Il leur demande de célébrer une fête chaque année, le 14 et le 15 du mois de Adar.

22 En effet, ces jours-là, les Juifs se sont débarrassés de leurs ennemis. Au mois de Adar, leur désespoir s'est changé en joie, et leur malheur s'est changé en bonheur. Ils doivent donc se souvenir de ces événements en célébrant une joyeuse fête. Ils doivent s'envoyer des cadeaux les uns aux autres et faire des dons aux pauvres.

23 Les Juifs suivent les ordres de Mardochée. Et la fête célébrée une première fois devient une coutume.

24 Mardochée rappelle ceci: Haman, fils de Hammedata, de la famille d'Agag, l'ennemi des Juifs, avait fait le projet de les faire mourir. Il avait jeté les dés, c'est-à-dire les « pourim », pour fixer le jour où tous devaient mourir.

25 Mais Esther est allée trouver le roi. Alors celui-ci a ordonné par écrit que le projet horrible formé par Haman contre les Juifs retombe sur celui-ci. Ainsi, lui et ses fils ont été pendus à un poteau.

26 C'est pourquoi on appelle ces jours de fête les « Pourim ». Ce nom vient du mot « pour » qui veut dire « dé ».

Les Juifs tiennent compte des ordres de la lettre de Mardochée, de tout ce qu'ils ont vu et de tout ce qui leur est arrivé.

27 Ils décident de rendre la coutume de la fête obligatoire pour eux-mêmes, pour leurs enfants, les enfants de leurs enfants, et pour tous ceux qui deviendront juifs. Chaque année, à la date fixée, ils célébreront fidèlement ces deux jours de fête en suivant les ordres de Mardochée.

28 De génération en génération, chaque famille juive de chaque province et de chaque ville du royaume continuera à fêter les jours des Pourim. Les Juifs, leurs enfants et les enfants de leurs enfants garderont toujours cette coutume. Ils ne doivent jamais oublier ce qui s'est passé.

29 La reine Esther, fille d'Abihaïl, et le Juif Mardochée écrivent une deuxième fois pour confirmer avec toute leur autorité la lettre au sujet des Pourim.

30 On envoie ces nouvelles lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du royaume de Xerxès. Elles apportent des souhaits de paix et de fidélité.

31 Elles demandent aux Juifs de fêter les jours de Pourim à la date fixée par Mardochée le Juif et par la reine Esther. Cette décision a été prise pour eux-mêmes, pour leurs enfants et les enfants de leurs enfants, comme la décision au sujet des jeûnes et des chants de deuil.

32 Ces ordres d'Esther confirment la fête des Pourim, et ils sont mis par écrit dans un livre.

Chapitre 10

Conclusion

1 Le roi Xerxès a fixé un impôt pour toutes les régions de son royaume, même les plus éloignées.

2 Toutes ses actions extraordinaires et courageuses sont écrites dans le livre qui raconte l'histoire des rois de Médie et de Perse. Ce livre raconte aussi comment Xerxès a donné une haute situation à Mardochée.

3 Oui, Mardochée, le Juif, est devenu l'homme le plus puissant du royaume après le roi Xerxès. Pour ses frères juifs, c'était un homme important, et ils l'aimaient tous beaucoup. Il a travaillé pour leur bien et il a agi pour que son peuple vive en paix.

Réflexion

 

Plusieurs fois dans sa longue histoire, le peuple juif a été menacé d’extermination. Le livre d’Esther raconte comment la communauté juive a échappé à cette menace à l’époque où les perses étendaient leur domination sur tout le Proche-Orient. Un nombre important de juifs exilés en Babylonie n’étaient pas rentrés dans leur pays après la chute du pouvoir Babylonien en 539 av. J-C. Esther, sous les conseils de Mardochée, devient épouse de Xerxès et donc reine de Perse. Elle parvient ainsi à écarter le danger qui menace son peuple. Le texte lu aujourd’hui se situe à la fin du récit et célèbre le triomphe final de Mardochée le juif, devenu le bras droit de Xerxès et de cette manière protecteur de son peuple. 

 

La fête des Pourim est toujours célébrée aujourd’hui par les juifs du monde entier. C’est une sorte de carnaval au cours duquel le rouleau d’Esther est lu aux offices du soir et du matin. La fête s’accompagne de jeux, de déguisements, de pièces satiriques et de plats festifs sans oublier les plus pauvres. C’est la commémoration de ces événements libérateurs derrière lesquels il faut bien sûr reconnaître l’action cachée de Dieu. Le peuple d’Israël reste, qu’on le veuille ou non, et malgré ses imperfections, un instrument important dans le plan de Dieu. Son existence aujourd’hui, au milieu d’un ensemble de nations qui ne veut que sa disparition, doit être pour nous un signe révélateur.


Jour 16

               Proverbes 1.20-33

La sagesse lance un appel aux ignorants et aux sots

20 La Sagesse va dans les rues pour crier, sur les places publiques elle parle à haute voix.

21 Là où il y a beaucoup de monde, elle lance un appel. Elle crie son message aux portes de la ville:

22 « Vous, les ignorants, vous aimerez votre ignorance jusqu'à quand? Vous, les moqueurs, vous vous moquerez de moi jusqu'à quand? Vous, les sots, vous refuserez de comprendre jusqu'à quand?

23 Écoutez mes reproches. Alors, je vais répandre sur vous mon esprit et vous faire connaître mon message.

24 Je vous appelle, et vous dites non. Je vous tends la main, et personne ne fait attention.

25 Vous refusez tous mes conseils et vous n'acceptez pas mes reproches.

26 C'est pourquoi, quand vous serez dans le malheur, je rirai, quand vous tremblerez de peur, je me moquerai de vous.

27 Oui, un jour, la peur tombera sur vous comme une tempête. Le malheur vous emportera comme une tornade, l'angoisse et la tristesse tomberont sur vous.

28 Alors vous ferez appel à moi, mais je ne répondrai pas. Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas.

29 Cela arrivera parce que vous avez refusé d'apprendre à vivre, et que vous n'avez pas choisi de respecter le SEIGNEUR.

30 Vous avez repoussé mes conseils et méprisé mes reproches.

31 Eh bien, vous supporterez les conséquences de votre conduite, vous serez dégoûtés des projets que vous avez faits.

32 En effet, les ignorants ont la tête dure, et ils en meurent. Les sots vivent sans souci, et cela les conduit à leur perte.

33 Mais si quelqu'un m'écoute, cette personne sera en sécurité, elle vivra tranquille et n'aura pas peur du malheur. »

Réflexion

Le livre des Proverbes nous a appris que la véritable sagesse de trouve en Dieu. Toutefois Jacques rappelle qu’être un grand connaisseur de ce qui touche à Dieu, être même un grand théologien n’est pas en soi un gage de sagesse. La sagesse qui vient d’en haut ne peut se résumer à des connaissances théoriques. Elle doit avant tout se vivre dans la pratique du quotidien. 

 

Même dans l’érudition, dans l’intelligence, l’être humain peut suivre le chemin de la folie en s’éloignant de Dieu. Il va suivre ses propres chemins sans écouter la voix de son Créateur. La véritable sagesse ne peut se trouver que dans l’humilité d’un esprit disposé à écouter la voix de la sagesse divine. 

 

Le croyant qui se laisse habiter par l’Esprit de Dieu et imprégner de la sagesse d’en haut peut véritablement vivre dans la plénitude chaque jour goûtant aux bienfaits d’une existence en Christ. Il sera libre de tout esprit de jalousie, d’envie, de rivalité de sorte à connaître la douceur, la réconciliation et la paix avec Dieu et avec son prochain. Et Dieu regarde favorablement ceux qui veulent l’écouter.  


Jour 17

               Jacques 3.13-4.6

La sagesse qui vient d'en haut

13 Est-ce qu'il y a quelqu'un de sage parmi vous? Est-ce qu'il y a quelqu'un d'intelligent? Alors il doit le montrer par sa bonne conduite, par des actes faits avec douceur et sagesse.

14 Mais si vous avez dans votre coeur une jalousie amère et l'envie de passer devant les autres, ne vous vantez pas. Ne dites pas de paroles contraires à la vérité!

15 Cette sagesse-là ne vient pas d'en haut. Elle appartient à la terre, elle est humaine, elle ressemble à celle des esprits mauvais.

16 Quand les gens sont jaloux, quand ils ont envie de passer devant les autres, il y a du désordre et toutes sortes d'actions mauvaises.

17 Mais la sagesse d'en haut donne d'abord un coeur pur, puis elle apporte paix et douceur. Elle cherche à unir, elle est pleine de bonté et elle produit des actions bonnes. Elle ne fait pas de différence entre les gens, et elle n'est pas fausse.

18 Ceux qui aiment la paix répandent la paix autour d'eux, comme des semences, et les fruits qu'ils récoltent, ce sont des actions justes.

Chapitre 4

Contre les disputes

1 D'où viennent les disputes? D'où viennent les luttes entre vous? Est-ce qu'elles ne viennent pas des désirs mauvais qui luttent dans vos corps?

2 Vous voulez quelque chose et vous ne pouvez pas l'avoir? Alors vous êtes prêts à tuer. Vous êtes jaloux et vous ne pouvez pas obtenir ce que vous désirez? Alors vous luttez et vous vous battez. Vous n'avez pas ce que vous voulez, parce que vous ne le demandez pas à Dieu!

3 Vous demandez et vous ne recevez rien? C'est que vous demandez mal! Vous demandez seulement pour satisfaire vos désirs mauvais.

4 Vous trompez Dieu! Vous ne savez donc pas ceci: aimer le monde, c'est détester Dieu. Celui qui veut être l'ami du monde devient l'ennemi de Dieu.

5 Ce n'est sûrement pas pour rien que les Livres Saints disent: « Dieu aime très vivement l'esprit qu'il a mis en nous. »

6 Mais Dieu nous fait un cadeau plus grand encore. En effet, les Livres Saints disent aussi: « Dieu résiste aux orgueilleux. Il est bon pour les petits. »

Réflexion

Le livre des Proverbes nous a appris que la véritable sagesse de trouve en Dieu. Toutefois Jacques rappelle qu’être un grand connaisseur de ce qui touche à Dieu, être même un grand théologien n’est pas en soi un gage de sagesse. La sagesse qui vient d’en haut ne peut se résumer à des connaissances théoriques. Elle doit avant tout se vivre dans la pratique du quotidien. 

 

Même dans l’érudition, dans l’intelligence, l’être humain peut suivre le chemin de la folie en s’éloignant de Dieu. Il va suivre ses propres chemins sans écouter la voix de son Créateur. La véritable sagesse ne peut se trouver que dans l’humilité d’un esprit disposé à écouter la voix de la sagesse divine. 

 

Le croyant qui se laisse habiter par l’Esprit de Dieu et imprégner de la sagesse d’en haut peut véritablement vivre dans la plénitude chaque jour goûtant aux bienfaits d’une existence en Christ. Il sera libre de tout esprit de jalousie, d’envie, de rivalité de sorte à connaître la douceur, la réconciliation et la paix avec Dieu et avec son prochain. Et Dieu regarde favorablement ceux qui veulent l’écouter.  


Jour 18

               Jacques 4.7-5.6

7 Alors obéissez à Dieu, mais résistez à l'esprit du mal, et il va fuir loin de vous.

8 Approchez-vous de Dieu, il s'approchera de vous. Purifiez-vous, vous qui êtes pécheurs! Nettoyez vos coeurs, vous qui êtes faux!

9 Soyez tristes, mettez des habits de deuil, pleurez! Changez vos rires en larmes et votre joie en tristesse!

10 Faites-vous petits devant le Seigneur, et il vous honorera.

 

Ne pas juger les autres

11 Frères et soeurs chrétiens, ne dites pas de mal les uns des autres! Celui qui dit du mal d'un frère ou d'une soeur, ou qui les juge, dit du mal de la loi et il juge la loi. Et si tu juges la loi, tu n'obéis plus à la loi, tu es son juge.

12 C'est Dieu seul qui donne la loi et qui est juge, lui seul peut sauver et faire mourir. Mais toi qui juges ton prochain, tu te prends pour qui?

 

Les dangers de la richesse

13 Maintenant, faites attention, vous qui dites: « Aujourd'hui ou demain, nous irons dans cette ville, nous resterons là-bas une année. Nous ferons du commerce, nous gagnerons de l'argent. »

14 Pourtant, vous ne savez même pas comment vous vivrez demain. Oui, vous êtes comme un petit nuage qui est là quelques instants et qu'on ne voit plus ensuite.

15 Au contraire, vous devez dire: « Si le Seigneur le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou bien cela. »

16 Mais non! Vous vous vantez avec des paroles pleines d'orgueil. Se vanter de cette façon, c'est mauvais!

17 Celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, se rend coupable d'un péché.

Chapitre 5

1 Maintenant, faites attention, vous, les riches! Pleurez! Criez à cause des malheurs qui vont venir sur vous!

2 Votre richesse est pourrie, les vers mangent vos vêtements!

3 Votre or et votre argent rouillent, et leur rouille va vous accuser, elle va dévorer votre corps comme un feu. Le monde va bientôt finir, pourtant vous conservez des richesses en réserve!

4 Et même, vous gardez pour vous le salaire des ouvriers qui font la récolte dans vos champs! Alors ils se plaignent, et les cris de ces ouvriers arrivent aux oreilles de Dieu, le Seigneur tout-puissant!

5 Sur la terre, vous avez vécu au milieu des richesses, vous avez fait ce qui vous plaisait. Vous avez bien mangé pendant que des gens mouraient.

6 Vous avez condamné les innocents et vous les avez tués. Ils ne vous ont pas résisté.

Réflexion

« Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera » (Jc 4.10) : voilà en quelques mots résumée la pensée de l’auteur de l’épître. Tout un programme à l’antipode du fonctionnement du monde tel que nous le connaissons. 

 

Trop souvent, tous les moyens sont permis pour atteindre gloire, domination, richesse ou encore célébrité. L’être humain court vers ces objectifs sans hésiter à fermer les yeux sur l’injustice, à vivre égoïstement, à médire, à écraser pour mieux s’élever. Quelle folie : une foule si nombreuse se ruant vers les premières places sans même prêter attention que tous sont bourreaux et victimes. Quelle folie que cette chasse au néant qui mène au jugement. 

 

L’invitation de l’Écriture est ici tout autre : choisir la voie de l’humiliation pour atteindre les véritables sommets. « Soumettez-vous à Dieu » (Jc 4.7) ne sont pas vraiment des paroles dans l’air du temps, car on a perdu la notion d’amour qui s’associe toujours à la soumission dans l’Écriture. Se soumettre à Dieu est avant tout lui reconnaître la première place dans notre vie tout sachant que nous avons un Dieu d’amour qui n’a pas tari de promesses pour nous. Nous n’avons pas un Dieu despote qui écrase, mais un Roi céleste qui relève ses sujets. 

 

Nous sommes souvent attachés à des situations et des assurances illusoires qui mènent à notre perte. Toutefois il est de loin préférable d’en pleurer le détachement, de souffrir l’humiliation aux yeux du monde afin de recevoir la couronne de gloire que l’Éternel nous réserve.  


Jour 19

               Psaume 53.1-54.7

Est-ce qu'il y a quelqu'un qui cherche Dieu?

1 Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la flûte.

2 Les gens stupides disent dans leur coeur: « Dieu n'a aucun pouvoir! »

Ces gens-là sont corrompus, ils font des choses horribles,

personne ne fait le bien!

3 Du haut du ciel,

Dieu se penche vers les habitants de la terre.

Il regarde: est-ce qu'il y a quelqu'un d'intelligent qui cherche Dieu?

4 Tous ont quitté le bon chemin, ils sont tous corrompus.

Personne ne fait le bien, même pas un seul!

5 Dieu dit:

« Est-ce qu'ils ne comprennent pas, tous ces gens qui font du mal?

Ils dévorent mon peuple comme ils mangent leur nourriture,

et ils ne font pas appel à moi. »

6 Alors ils vont trembler de peur, eux qui ne connaissent pas la peur.

Oui, Dieu va écraser complètement les ennemis de son peuple.

Ils seront couverts de honte,

car Dieu les a chassés loin de lui.

7 Qui viendra de Jérusalem pour sauver Israël?

Quand Dieu changera la situation de son peuple,

les fils de Jacob danseront,

le peuple d'Israël sera dans la joie.

Psaume 54

Ô Dieu, délivre-moi des hommes violents!

1 Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes.

2 Les gens de Zif préviennent Saül que David se cache dans leur région. David dit alors:

3 Ô Dieu, sauve-moi pour montrer ta gloire.

Tu es puissant: fais-moi justice!

4 Ô Dieu, entends ma prière,

écoute ce que je dis!

5 Des orgueilleux m'ont attaqué,

des hommes violents veulent me tuer.

Ces gens-là ne s'occupent pas de Dieu.

6 Mais Dieu vient à mon secours,

le Seigneur est avec ceux qui me soutiennent.

7 Que le malheur retombe sur ceux qui me surveillent en cachette!

Montre-moi ta fidélité en les supprimant!

8 De bon coeur, je vais t'offrir des sacrifices,

je te dirai merci, SEIGNEUR, parce que tu es bon.

9 Tu m'as délivré de tout malheur,

je vois avec plaisir la défaite de mes ennemis.

Réflexion

Ces deux psaumes évoquent l’opposition que les fidèles à Dieu peuvent rencontrer. Dans le premier, il est question du peuple de Dieu, dans le deuxième, il est question de David, serviteur de l’Éternel. Mais que ce soit pour un peuple, ou même pour une seule personne, les poèmes expriment l’action de Dieu en faveur des siens. Dans les deux situations, la force semble du côté ennemi. Toutefois, le Seigneur reste toujours souverain afin de transformer la détresse en délivrance et en joie. 

 

Même quand dans notre vie la situation semble critique ou quand nous avons été trahis, comme le fut David par les Zifites auprès desquels il avait cherché refuge, nous ne devons jamais oublier que l’Eternel entend toujours la prière de ses enfants. Notre Seigneur hait l’injustice. Et parce qu’il est souverain en toute circonstance, il est capable de changer les pires situations à notre avantage. L’écoute et la protection sont des promesses de Dieu qui sont un encouragement dans les moments difficiles. C’est d’ailleurs quand nous sommes à court de tout moyen que la puissance de Dieu est le plus manifeste. C’est pourquoi d’ailleurs l’apôtre Paul a pu avoir cette parole étonnante : « je me complais dans les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions, et les angoisses pour Christ! Car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Co 12.10)


Jour 20

               Psaume 55.1-23

Ô Dieu, écoute ma plainte: même mon ami m'a abandonné

1 Enseignement de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec instruments à cordes.

2 Ô Dieu, écoute ma prière,

quand je te supplie, ne te cache pas!

3 Sois attentif et réponds-moi!

Je suis bouleversé et je dis ma plainte,

je ne sais plus ce que je dis.

4 Car mon ennemi crie contre moi, des gens mauvais m'insultent.

Ils font tomber le malheur sur moi et ils m'attaquent avec colère.

5 Mon coeur est serré dans ma poitrine,

et je suis effrayé comme si j'allais mourir.

6 J'ai vraiment très peur et je tremble,

je suis mort de peur.

7 Alors je dis: « Ah, si je pouvais avoir des ailes de colombe!

Je m'envolerais et j'habiterais ailleurs.

8 Je partirais très loin,

j'irais habiter au désert.

9 Je trouverais vite un abri

contre le vent violent, contre la tempête. »

10 Seigneur, embrouille les paroles de mes ennemis,

divise-les!

Oui, je vois la violence et des disputes dans la ville.

11 Jour et nuit, elles font le tour de ses murs.

Dans la ville, c'est le malheur et la misère.

12 Dans la ville, on tue les gens.

Sur les places publiques, on passe son temps à mentir et à tromper les autres.

13 Ce n'est pas un ennemi qui m'insulte,

cela, je le supporterais.

Ce n'est pas celui qui me déteste qui se dresse contre moi,

sinon je l'éviterais.

14 Mais c'est toi, un homme de chez moi,

mon ami, toi qui es toujours avec moi.

15 Avec toi, nous échangions des paroles d'amitié

et nous marchions ensemble dans la maison de Dieu.

16 Le coeur de mes ennemis est plein de méchanceté.

Alors, je souhaite que la mort tombe sur eux,

qu'ils descendent tout vivants dans le monde des morts!

17 Et moi, je crie vers Dieu,

et le SEIGNEUR me sauvera.

18 Le matin, à midi et le soir, je me plains, je soupire.

Dieu entend mon appel.

19 Il m'apporte la paix,

il me délivre dans le combat que je mène contre de nombreux ennemis.

20 Que Dieu m'entende, lui qui est roi depuis toujours!

Qu'il détruise leur orgueil!

Ils ne sont pas capables de changer, ils ne respectent pas Dieu.

21 Mon ami d'autrefois a frappé ceux qui vivaient en paix avec lui,

il n'a pas tenu sa promesse.

22 Sa bouche est plus sucrée que le miel,

mais son coeur est en guerre.

Ses paroles sont plus douces que l'huile,

mais elles blessent comme des lances.

23 Dépose sur le SEIGNEUR, ce qui pèse sur toi,

il te fera tenir debout.

Il ne laissera jamais glisser l'homme qui lui obéit.

24 Et toi, mon Dieu, tu feras descendre ces gens-là au fond de la tombe.

Ce sont des assassins et des hommes faux,

ils ne vivront pas la moitié de leur vie.

Mais moi, j'ai confiance en toi.

Réflexion

Le monde qui ne craint pas Dieu se livre sans scrupule à la méchanceté, à l’injustice. Et bien entendu, cela révolte le cœur de ceux qui honorent l’Éternel. Ils savent que l’offense les dépasse largement et touche Dieu en personne. En pareille situation, on veut crier notre plainte au Seigneur pour demander justice. 

 

Dans un tel contexte, retenons deux enseignements importants de ce psaume qui crie à Dieu la plainte. Premièrement, devant l’ampleur de la méchanceté, le doute peut nous saisir. Comment un Dieu juste et bon peut-il laisser faire tant d’injustice envers les justes ? Toutefois, le psalmiste rappelle cette promesse : « Rejette ton fardeau, mets-le sur le SEIGNEUR, il te réconfortera, il ne laissera jamais chanceler le juste » (Ps 55.23). Il n’est pas forcément question de jugement immédiat. Néanmoins, nous avons cette promesse de ne jamais être abandonnés, même au cœur de la tourmente. Même si l’oppression est maintenue jour et nuit, Dieu veille sur ces enfants nuit et jour. Deuxièmement, alors que ce psaume semble appeler la vengeance, il est à noter que l’auteur ne cherche jamais à se venger par lui-même, mais fait toujours appel à Dieu, car il a l’assurance d’avoir un Dieu juste qui ne laisse pas l’injuste sévir sans fin. La vengeance n’est pas du ressort du croyant. La justice appartient à notre Seigneur. 

 

Pour terminer cette petite réflexion, rappelons un enseignement de Jésus bien utile en pareille circonstance : «  Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5.43-45) 


Jour 21

               Marc 2.13-22

Jésus appelle Lévi à le suivre

13 Jésus retourne au bord du lac de Galilée. Une foule nombreuse vient auprès de lui, et il les enseigne.

14 En passant, Jésus voit Lévi, le fils d'Alphée, assis au bureau des impôts. Jésus lui dit: « Suis-moi. » Lévi se lève et il suit Jésus.

15 Ensuite, Jésus prend un repas dans la maison de Lévi. Beaucoup de gens mangent avec Jésus et ses disciples: ce sont des employés des impôts et des pécheurs. Ils sont nombreux à suivre Jésus.

16 Des Pharisiens, maîtres de la loi, sont là. Ils voient que Jésus mange avec les pécheurs et avec les employés des impôts. Alors ils disent aux disciples de Jésus: « Votre maître mange avec les employés des impôts et avec les pécheurs. Pourquoi donc? »

17 Jésus les a entendus et il leur dit: « Les gens en bonne santé n'ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. »

 

Jésus parle du jeûne

18 Un jour, les disciples de Jean-Baptiste et les Pharisiens sont en train de jeûner. Des gens viennent dire à Jésus: « Les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens sont en train de jeûner, mais tes disciples à toi ne jeûnent pas. Pourquoi donc? »

19 Jésus leur répond: « Est-ce que les invités à un mariage peuvent jeûner quand le marié est avec eux? Pendant tout le temps où le marié est avec eux, les invités mangent et boivent.

20 Mais le moment va venir où on leur enlèvera le marié. Alors, ce jour-là, ils jeûneront.

21 « Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieux vêtement. Sinon, le morceau neuf arrache une partie du vieux vêtement, et le trou dans le vieux vêtement est encore plus grand!

22 Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, le vin fait éclater les outres, et on perd à la fois le vin et les outres. Au contraire, il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. »

Réflexion

Dans cet extrait du début du livre de Marc, nous découvrons deux objections formulées contre Jésus. La première est de se mêler à des gens considérés comme impurs. Il est vrai que les collecteurs d’impôts ne sont jamais populaires. Deuxièmement, Jésus ne fait pas grand cas d’une pratique religieuse devenue usuelle à son époque. Dans le cas présent, Jésus s’oppose à deux préjugés religieux : la ségrégation entre purs et impurs d’une part ; la pratique religieuse démonstrative d’autre part. Au nom de la Loi de Dieu, interprétée de manière très discutable, l’orgueil du rigorisme religieux a supplanté l’amour du prochain. Jésus ne s’oppose en aucune façon à la Loi de Moïse, il veut avant tout en rappeler l’essentiel : l’amour du prochain. Israël avait pour vocation de manifester un amour réel de sorte à témoigner de l’amour de son Dieu. Or, c’est tout le contraire qui se produit. Jésus bouscule donc complètement les habitudes, il vient apporter un vent nouveau dans une vieille mentalité ambiante d’un peuple qui a oublié sa vocation essentielle. Jésus rappelle qu’il est temps de s’occuper du salut des âmes. 

 

Fini le temps des lamentations, fini le temps de deuil, le temps du vin nouveau est là. Le temps de la noce a commencé. Jésus utilise toutes ces images présentes dans les écrits prophétiques de l’Ancien Testament pour montrer que les promesses sont désormais devenues réalités. Les scribes et les pharisiens devaient être les premiers à comprendre cela, mais cela ne fut pas le cas, car leur religiosité n’était que de pierre. 

 

L’Église est désormais animée par ce vent nouveau, par le souffle de l’Esprit que Christ a envoyé. Jésus a accompli cette prophétie d’Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ez 36.26-27) Or la Loi de Dieu, c’est de l’aimer et aimer notre prochain. Toutes nos actions, toutes nos pensées, religieuses ou profanes, doivent être pétries de cet amour dont Jésus nous donne l’exemple. C’est ainsi que nous pourrons accomplir notre vocation d’annonceur du salut en Christ.   


Jour 22

              Esaïe 66.1-24

Paroles du Seigneur au sujet du temple et des sacrifices

1 Voici ce que le SEIGNEUR dit:

« Le ciel est mon siège royal,

et la terre est le lieu où je pose les pieds.

Quelle maison est-ce que vous pouvez me bâtir?

Quel est le lieu où je peux habiter?

2 Toutes ces choses,

c'est moi qui les ai faites.

Tout cela est à moi,

je vous le déclare, moi, le SEIGNEUR.

Mais celui que je regarde avec bonté,

c'est le malheureux qui est découragé,

celui qui écoute ma parole avec grand respect.

3 Or, pour les sacrifices,

les gens abattent des boeufs,

mais en même temps,

ils tuent des hommes.

Ils égorgent des moutons,

mais en même temps,

ils offrent des chiens.

Ils me présentent une offrande,

mais en même temps,

ils répandent du sang de porc.

Ils brûlent de l'encens pour moi,

mais en même temps,

ils honorent des faux dieux.

Ils ont choisi de faire ce qui leur plaît

et ils prennent plaisir à ces choses horribles.

4 Eh bien, moi aussi, je choisis

de les abandonner

aux conséquences de leurs caprices.

Je ferai venir sur eux ce qui leur fait peur.

En effet, j'ai appelé, et personne n'a répondu,

j'ai parlé, et personne n'a écouté.

Ils ont fait ce qui est mal à mes yeux,

ils ont choisi ce qui me déplaît. »

 

Le Seigneur rend courage à son peuple et jugera tous les humains

5 Écoutez ce que le SEIGNEUR dit,

vous qui recevez sa parole avec grand respect:

Certains de vos frères vous détestent

et vous chassent à cause de moi.

Ils disent en se moquant:

« Le SEIGNEUR n'a qu'à montrer sa gloire,

alors nous pourrons voir votre joie! »

Mais c'est eux qui seront couverts de honte.

6 Écoutez donc ce bruit qui vient de la ville,

ce bruit qui arrive du temple.

C'est le SEIGNEUR

qui est en train de rendre à ses ennemis

ce qu'ils méritent.

7 Avant de ressentir les douleurs de l'accouchement,

Jérusalem a donné naissance,

elle a mis au monde un garçon

avant de commencer à souffrir.

8 Est-ce qu'on a déjà entendu

ou vu une chose pareille?

Est-ce qu'on peut mettre un pays au monde

en un seul jour?

Est-ce qu'on accouche d'un peuple

d'un seul coup?

Pourtant, c'est ce que Jérusalem a fait:

elle commençait à peine à souffrir,

et déjà elle avait mis ses enfants au monde!

9 Le SEIGNEUR ton Dieu demande:

« Si je permets à une mère

de porter son enfant pendant neuf mois,

est-ce pour empêcher l'enfant de naître?

Si c'est moi qui donne la vie,

est-ce que je vais lui interdire de voir le jour? »

10 Vous qui aimez Jérusalem,

réjouissez-vous avec elle,

débordez de joie à cause d'elle.

Vous qui étiez en deuil à cause de ses malheurs,

soyez fous de joie avec elle!

11 Alors elle vous rendra courage.

Vous serez rassasiés

comme des bébés qui tètent avec joie

le sein rempli de lait de leur mère.

12 En effet, voici ce que le SEIGNEUR dit:

« Je vais faire couler vers Jérusalem

le bonheur comme un fleuve,

et les richesses des peuples comme un torrent qui déborde.

Je prendrai soin de vous

comme une mère le fait

pour le bébé qu'elle allaite.

Elle le porte sur son dos

et le caresse sur ses genoux.

13 Oui, comme une mère console son enfant,

moi aussi, je vous consolerai.

À Jérusalem, vous serez consolés.

14 Quand vous vivrez cela,

votre coeur sera dans la joie,

et votre corps reprendra vie

comme l'herbe après la pluie. »

Le SEIGNEUR agira avec puissance pour ceux qui le servent,

mais ses ennemis sentiront le poids de sa colère.

15 En effet, voici le SEIGNEUR:

il arrive dans un feu,

ses chars sont comme un vent de tempête.

Il vient montrer sa terrible colère

et menacer les gens par des flammes de feu.

16 Oui, le SEIGNEUR vient juger tous les humains

par le feu et par l'épée.

Il y aura beaucoup de morts.

17 Je parle ici des gens qui se purifient spécialement

pour entrer dans des jardins sacrés.

Ils se mettent derrière

quelqu'un qui est au milieu.

Ils mangent du porc ou du rat, des choses horribles.

Ces gens-là mourront tous ensemble.

C'est le SEIGNEUR qui le déclare.

 

Le Seigneur se fera connaître de tous les peuples

18 Le SEIGNEUR dit: « Je sais ce qu'ils font et ce qu'ils pensent. Je viens pour rassembler tous les peuples de toutes les langues. Ils viendront et verront ma gloire.

19 Je mettrai un signe au milieu d'eux. Ceux qui seront en vie après mon jugement, je les enverrai vers les peuples de Tarsis, de Poul, et de Loud, les spécialistes du tir à l'arc. Je les enverrai chez les gens de Toubal, de Yavan et au loin dans les îles, là où on n'a jamais entendu parler de moi, là où on n'a jamais vu ma gloire. Et ils feront connaître ma gloire à ces peuples.

20 Ceux-ci ramèneront tous vos frères qui étaient chez eux: à cheval, en char, en chariot couvert, sur des mulets et des chameaux, jusqu'à ma montagne sainte, à Jérusalem. Ce sera leur offrande pour moi. Je la recevrai comme celle que les Israélites apportent à mon temple dans des plats purifiés.

21 Je choisirai certains hommes parmi ces peuples pour en faire des prêtres et des lévites. Voilà ce que le SEIGNEUR déclare. »

22 Le SEIGNEUR déclare: « Le ciel nouveau et la terre nouvelle que je crée restent solides devant moi. De même, votre nom et ceux qui naîtront de vous ne disparaîtront jamais devant moi.

23 Ainsi, à chaque fête de nouvelle lune,

à chaque sabbat,

tous les habitants de la terre viendront

se mettre à genoux devant moi, le SEIGNEUR.

24 En sortant de la ville,

on pourra voir les corps des gens

qui se sont révoltés contre moi.

Les vers qui les mangent ne mourront jamais,

et le feu qui les dévore ne s'éteindra pas.

Ce sera quelque chose d'horrible

pour tous les habitants de la terre. »

Réflexion

Le dernier chapitre du livre d’Esaïe décrit en des termes prophétiques l’aboutissement de cette création avec non seulement le jugement pour les uns selon leurs actes contre Dieu, mais aussi et surtout la nouvelle création, le rassemblement des peuples fidèles auprès de Dieu dans la nouvelle Jérusalem de sorte à goûter le repos, à vivre l’éternité de sabbat en sabbat. 

 

Au chapitre 7, le prophète avait déjà invoqué un signe annonçant ces choses. Une jeune vierge sera enceinte d’un fils qui portera le nom d’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu au milieu de nous. Avant de déposer la plume, le prophète rappelle à nouveau la venue de ce signe. C’est l’évangéliste Matthieu (1, 23) qui nous dit que Jésus est bien Dieu au milieu de nous. C’est par lui que toutes ces choses arrivent. 

 

Il est encore temps d’écouter sa voix pour savoir quelle fin nous souhaitons : le jugement ou le repos en lui.  


Jour 23

               Marc 9.30-50

Une deuxième fois, Jésus annonce qu'il va mourir et se relever de la mort

30 Ils quittent cet endroit et ils traversent la Galilée. Jésus ne veut pas qu'on sache où il est.

31 En effet, il enseigne ceci à ses disciples: « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. Ils vont le faire mourir, et trois jours après, il se relèvera de la mort. »

32 Mais les disciples ne comprennent pas ce qu'il leur dit, et ils ont peur de lui poser des questions.

 

Qui est le plus important parmi les disciples?

33 Ils arrivent à Capernaüm. Quand ils sont dans la maison, Jésus demande à ses disciples: « De quoi est-ce que vous avez discuté en marchant? »

34 Mais les disciples se taisent. En effet, sur le chemin, ils ont discuté entre eux pour savoir qui était le plus important.

35 Alors Jésus s'assoit, il appelle les douze apôtres et leur dit: « Si quelqu'un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous. »

36 Ensuite il prend un enfant, il le met au milieu du groupe, l'embrasse et il dit aux disciples:

37 « Si quelqu'un reçoit un de ces enfants à cause de moi, c'est moi qu'il reçoit. Et cette personne qui me reçoit, ce n'est pas moi qu'elle reçoit, elle reçoit celui qui m'a envoyé. »

 

Celui qui n'est pas contre Jésus est pour lui

38 Jean dit à Jésus: « Maître, nous avons vu quelqu'un qui chasse les esprits mauvais en ton nom. Nous avons voulu l'empêcher de le faire, parce qu'il n'est pas avec nous. »

39 Jésus lui dit: « Ne l'empêchez pas. En effet, si quelqu'un fait un miracle en mon nom, il ne peut pas dire du mal de moi tout de suite après.

40 Celui qui n'est pas contre nous, est pour nous.

41 Je vous le dis, c'est la vérité: si une personne vous donne à boire un verre d'eau, parce que vous appartenez au Christ, elle recevra sa récompense. »

 

Attention de ne pas tomber dans le péché

42 « Supposons ceci: quelqu'un fait tomber dans le péché l'un de ces petits qui croient en moi. Eh bien, il vaut mieux qu'on attache une grosse pierre au cou de cette personne, et qu'on la jette dans la mer.

43 Si ta main te fait tomber dans le péché, coupe-la. En effet, pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec une seule main. C'est mieux que de garder tes deux mains, et d'aller dans le lieu de souffrance, là où la souffrance brûle toujours comme un feu.

44

45 Si ton pied te fait tomber dans le péché, coupe-le. Pour toi, il vaut mieux entrer dans la vraie vie avec un seul pied. C'est mieux que de garder les deux pieds, et d'être jeté dans le lieu de souffrance.

46

47 Si ton oeil te fait tomber dans le péché, arrache-le. Pour toi, il vaut mieux entrer dans le Royaume de Dieu avec un seul oeil. C'est mieux que de garder les deux yeux, et d'être jeté dans le lieu de souffrance.

48 Là, les vers ne meurent pas et la souffrance brûle toujours comme un feu.

49 Tout le monde passera par le feu de la souffrance et recevra du sel pour devenir pur.

50 Le sel est une bonne chose. Mais quand le sel perd son goût, comment lui rendre son bon goût? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix les uns avec les autres. »

Réflexion

Nous sommes souvent conditionnés à croire que seuls le pouvoir et les premières places nous confèrent la capacité des changements auxquels nous aspirons. Pire encore, nous aspirons aux premières places de sorte à s’assurer honneur et gloire. 

 

Pourtant, Jésus nous enseigne tout le contraire. La véritable gloire est de se faire serviteur, même serviteur des serviteurs, d’être le dernier parmi les derniers, de ne rien revendiquer pour soi-même, mais de chercher le bien même du plus faible sans rien attendre en retour. Cela impose parfois des pertes pour nous-mêmes afin de mieux accueillir le plus petit. 

 

Jésus montre le chemin par excellence en annonçant qu’il accepte de donner sa propre vie afin que tous la conservent. Lui qui est Fils de Dieu, Il s’est fait le plus petit de tous en mourant sur la croix de sorte à offrir le pardon et un accès au Royaume des cieux. C’est dans cette œuvre de sacrifice ultime qu’il a finalement reçu la gloire en ressuscitant et en recevant le trône royal éternel. 


Jour 24

               Jacques 5.7-20

Patience, le Seigneur vient!

7 Frères et soeurs chrétiens, soyez patients, le Seigneur vient! Regardez le cultivateur. Il attend avec patience les belles récoltes de la terre, depuis les premières jusqu'aux dernières.

8 Vous aussi, soyez patients! Courage, le Seigneur vient bientôt!

9 Frères et soeurs, ne vous plaignez pas des autres, pour que Dieu ne vous juge pas. Voici le juge, il est à votre porte!

10 Frères et soeurs, les prophètes, qui ont parlé au nom du Seigneur, ont souffert avec patience. Prenez-les comme exemples.

11 Voyez! Les gens qui résistent dans les difficultés, nous disons qu'ils sont heureux. Vous avez entendu l'histoire de Job, l'homme patient. Vous savez ce que le Seigneur lui a donné à la fin. Oui, le Seigneur est plein de tendresse et de pitié.

12 Surtout, mes frères et mes soeurs, ne faites pas de serments. Ne prenez pas comme témoin le ciel, la terre ou autre chose! Dites simplement oui quand c'est oui, et non quand c'est non, alors Dieu ne vous jugera pas.

 

La prière pour les malades

13 Parmi vous, est-ce que quelqu'un souffre? Il doit prier. Est-ce que quelqu'un est heureux? Il doit chanter pour le Seigneur.

14 Est-ce que quelqu'un est malade? Il doit appeler les responsables de l'Église. Ils verseront de l'huile sur lui et ils prieront pour lui, au nom du Seigneur.

15 S'ils prient avec confiance, cette prière sauvera le malade. Le Seigneur le mettra debout, et, s'il a péché, Dieu lui pardonnera.

16 Alors reconnaissez vos péchés les uns devant les autres. Priez les uns pour les autres afin d'être guéris. La prière d'un homme juste est très puissante.

17 Élie était un homme tout à fait comme nous. Il a beaucoup prié pour que la pluie ne tombe pas, et la pluie n'est pas tombée sur la terre pendant trois ans et demi.

18 Puis il a prié encore une fois, et le ciel a donné de la pluie, la terre a produit ses récoltes.

 

Ramener ceux qui se perdent loin de la vérité

19 Mes frères et mes soeurs, parmi vous, quelqu'un peut se perdre loin de la vérité, et un frère ou une soeur peut le ramener.

20 Eh bien, vous devez savoir ceci: si une personne ramène un pécheur de la mauvaise route où il se trouve, il le sauve de la mort. Et à cause de cette action, Dieu va pardonner beaucoup de péchés.

Réflexion

Dans cet extrait, Jacques reprend trois thèmes qui lui tiennent à cœur, trois façons de marcher vers le salut : la patience et la persévérance même dans l’épreuve (v.7-11) ; une parole vraie (v.12) ; la prière comme pratique efficace pour vivre la réalité du pardon et de la restauration (v.13-18). 

 

Cela ne résume évidemment pas la vie du chrétien. L’insistance de Jacques pour ces 3 points nous rappelle néanmoins leur importance pour notre chemin de foi. 

 

La vie du croyant n’est pas un long fleuve tranquille au cours duquel il n’existe aucune souffrance, aucune crispation les uns envers les autres, aucune tentation d’abandon. Nous connaissons évidemment ces choses. Jacques nous écrit toutefois qu’il existe des promesses, une moisson, pour ceux qui persévèrent et que le retour du Christ sonnera la fin des épreuves. 

 

Par ailleurs, vivre avec Christ, c’est aussi renoncer à toute fourberie de sorte à avoir des paroles vraies et un témoignage efficace. On ne peut avancer ou grandir avec des « peut-être », mais seulement avec un cœur résolument consacré au Seigneur de vérité. 

 

Finalement, n’oublions pas que nous ne sommes pas seuls sur notre route. Non seulement nous marchons vers le but en communauté, mais aussi avec la présence de Dieu à nos côtés. C’est pourquoi Jacques nous invite à la prière de sorte à goûter concrètement à la réalité du Royaume de Dieu dans nos relations fraternelles et dans notre relation au Tout-Puissant qui agit efficacement en faveur de ses enfants. Il y a de la joie à voir des vies restaurées. Il y a plus de joie encore à voir des âmes sauvées.   


Jour 25

               Psaume 123.1-124.8

Seigneur, je lève les yeux vers toi

1 Chant de pèlerinage.

SEIGNEUR, je lève les yeux vers toi,

vers toi qui es assis dans le ciel.

2 Les esclaves ont les yeux fixés sur la main de leur maître,

une servante regarde sans cesse la main de sa maîtresse.

De même, nous levons les yeux vers le SEIGNEUR notre Dieu,

en attendant son secours.

3 Aie pitié de nous, SEIGNEUR, aie pitié de nous,

nous sommes écrasés de mépris.

4 C'est trop, nous sommes écrasés sous les moqueries des gens riches,

sous le mépris des orgueilleux.

 

Psaume 124

Notre secours, c'est le Seigneur lui-même

1 Chant de pèlerinage. De David.

Des gens nous ont attaqués,

et sans le SEIGNEUR qui nous a défendus...

Oui, Israël, répète-le encore!

Sans le SEIGNEUR qui nous a défendus,

2

3 nos ennemis brûlants de colère

nous avalaient tout vivants.

4 L'eau nous noyait complètement,

un torrent nous entraînait,

5 et l'eau bouillonnante passait sur nous.

6 Merci au SEIGNEUR!

Il ne nous a pas laissés comme une bête entre leurs dents.

7 Mais comme un oiseau, nous avons pu nous sauver du filet des chasseurs,

le filet s'est déchiré, nous nous sommes sauvés.

8 Notre secours, c'est le SEIGNEUR lui-même,

qui a fait le ciel et la terre.

Réflexion

Les psaumes 121 à 134 sont appelés chants de pèlerinage. Ils étaient entonnés quand la nation d’Israël se rassemblait pour les grandes fêtes autour du Tabernacle ou du temple de Jérusalem selon les époques. C’était l’occasion pour le peuple de se réunir pour rencontrer Dieu là où Il séjournait au milieu de son peuple. 

 

Ces pèlerinages sont à l’image de notre chemin vers la présence de Dieu, vers la Jérusalem céleste. Après avoir marché une longue route et avoir craint mille et un dangers, arrivé au sommet de la dernière colline, le pèlerin peut enfin lever les yeux vers Dieu et entrer dans la joie du Maître et faire appel à sa justice. 

 

C’est aussi sur cette dernière colline que le pèlerin peut regarder en arrière et voir qu’en fait à chaque instant l’Éternel était avec lui et agissait en sa faveur. Il peut alors s’écrier : « Béni soit l’Éternel, Notre secours vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre ». 

 

Chaque chrétien est sur la route vers la présence glorieuse de Dieu. Un jour nos yeux se réjouiront de la voir face à face. Nous pouvons néanmoins déjà maintenant voir sa présence à travers sa protection au travers des épreuves. C’est pourquoi, avec le psalmiste, nous pouvons nous aussi bénir et célébrer l’Éternel.  


Jour 26

               Nombres 11.21-35

21 Moïse répond: « Ce peuple qui m'entoure compte 600 000 hommes. Et tu dis que tu leur donneras de la viande à manger pour un mois entier!

22 Même si on tue pour eux tous les moutons, les chèvres et les boeufs, cela ne suffira pas! Même si on prend tous les poissons, cela ne suffira pas! »

23 Le SEIGNEUR dit à Moïse: « Et moi, est-ce que je ne suis pas assez puissant? Maintenant, tu vas voir si ma parole se réalise pour toi, oui ou non. »

 

Le Seigneur donne son esprit à 70 anciens

24 Moïse sort de la tente et il rapporte au peuple les paroles du SEIGNEUR. Puis il réunit 70 anciens d'Israël et il les place autour de la tente.

25 Le SEIGNEUR descend dans le nuage de fumée et il parle à Moïse. Il prend une part de l'esprit qui est en Moïse et il la donne aux 70 anciens. Dès que l'esprit se pose sur eux, ils se mettent à parler comme des prophètes, mais ils ne continuent pas.

26 Deux hommes sont restés dans le camp. L'un s'appelle Eldad, l'autre Médad. Ils étaient sur la liste des 70 anciens, mais il ne sont pas sortis pour aller à la tente. L'esprit se pose sur eux, et ils se mettent à parler comme des prophètes, au milieu du camp.

27 Un garçon court prévenir Moïse: « Dans le camp, Eldad et Médad parlent comme des prophètes! »

28 Josué, fils de Noun, est l'adjoint de Moïse depuis sa jeunesse. Il dit: « Moïse, mon maître, dis-leur de se taire! »

29 Moïse répond: « Est-ce que tu es jaloux pour moi? Si seulement le SEIGNEUR pouvait donner son esprit à tous les Israélites! Si seulement ils étaient tous prophètes! »

30 Ensuite Moïse retourne au camp avec les 70 anciens.

 

Les Israélites mangent de la viande

31 Le SEIGNEUR envoie un vent qui souffle de la mer. Ce vent amène des cailles et il les fait tomber sur le camp. Il y en a tout autour du camp, sur une distance d'une journée de marche. Ces oiseaux couvrent le sol sur un mètre d'épaisseur environ.

32 Le peuple passe ce jour-là, la nuit suivante et le lendemain à ramasser des cailles. Celui qui en a ramassé le moins en a plusieurs milliers de kilos. Les Israélites les étalent tout autour du camp pour les faire sécher.

33 Ils n'ont même pas fini de manger la viande, elle est encore entre leurs dents que déjà, le SEIGNEUR se met en colère contre eux et il les frappe d'un grand malheur.

34 Ensuite, on appelle cet endroit Quibroth-Taava, ce qui veut dire « tombes de l'envie ». En effet, c'est là qu'on a mis dans une tombe ceux qui ont eu une envie terrible de manger de la viande.

35 Puis les Israélites quittent Quibroth-Taava pour aller à Hasséroth. Ils dressent leurs tentes à cet endroit.

Réflexion

Dans le désert, après la sortie d’Egypte, Moïse est à la tête du peuple hébreu avec des défis colossaux. Nous lisons 600.000 soldats, ce qui signifie un peuple probable de plus de 2.000.000 de personnes à nourrir et à diriger. 

 

Pour un homme, l’ampleur de la tâche est totalement impossible. Mais n’est pas justement dans l’impossible que Dieu aime manifester sa gloire ? C’est ce qui se passa ici encore, puisque Dieu envoya de la viande pour tous, et Il consacra par son Esprit-Saint 70 anciens pour structurer et diriger ce peuple difficile. 

 

Notons également que la nature des dons de Dieu à son peuple sont d’une part matériels avec la nourriture, d’autre part spirituels avec l’effusion de son Esprit pour consacrer des hommes à leur tâche de bergers du peuple.

 

De ces quelques mots explicatifs, retenons donc deux éléments pour notre vie. Tout d’abord, « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1.37). Dans toutes les situations de notre vie, même celles où tout semble bloqué, Dieu agit de sorte à manifester son amour et sa gloire aux yeux de tous. Deuxièmement, ne limitons pas nos attentes envers Dieu uniquement à nos besoins matériels. Il sait tout ce dont nous avons besoin. Il veut nous offrir tellement plus par son Esprit-Saint. Aspirons donc aux dons les meilleurs et Dieu nous montrera la voie par excellence (cf. 1 Co 12.31). 


Jour 27

               Néhémie 5.1-19

Néhémie met fin aux injustices sociales

1 Un jour, des hommes et des femmes du peuple se plaignent de certains de leurs frères juifs.

2 Les uns disent: « Nous avons beaucoup d'enfants, des garçons et des filles. Nous voudrions obtenir du blé pour manger et pour vivre. »

3 D'autres disent: « Quand nous voulons du blé pendant la famine, nous sommes obligés de donner nos champs, nos vignes et même nos maisons comme garantie. »

4 D'autres encore disent: « Pour payer les taxes du roi, nous devons emprunter de l'argent en donnant nos champs et nos vignes comme garantie.

5 Pourtant, nous sommes tous un même peuple, et nos enfants sont tous pareils. Mais nous devons livrer nos fils et nos filles à l'esclavage, et certaines de nos filles sont déjà des esclaves. Nous ne pouvons pas faire autrement. En effet, nous avons déjà vendu nos champs et nos vignes. »

6 Quand j'entends ces paroles et ces plaintes, j'entre dans une violente colère.

7 Je décide de faire des reproches aux notables et aux chefs. Je leur dis: « Vous faites peser sur les gens de votre peuple des charges trop lourdes. » Ensuite, je les invite à une grande réunion.

8 Je leur dis: « Avec les moyens que nous avions, nous avons racheté les gens de notre peuple vendus comme esclaves à des étrangers. Mais vous, vous vendez vos frères et vos soeurs, et c'est à d'autres Juifs que vous les vendez! » Ils ne trouvent rien à dire et se taisent.

9 Je continue: « Ce que vous faites est mal. Vous devez vivre en respectant Dieu pour éviter les insultes des autres peuples, nos ennemis.

10 Moi aussi, j'ai prêté de l'argent et du blé, comme mes frères et mes serviteurs. Nous allons donc renoncer à ce que les gens nous doivent.

11 Aujourd'hui même, rendez aux gens de votre peuple leurs champs, leurs vignes, leurs oliviers et leurs maisons. Ne leur demandez pas les intérêts sur l'argent, le blé, le vin nouveau et l'huile que vous leur avez prêtés. »

12 Ils répondent: « Nous allons faire ce que tu dis. Nous rendrons ce que nous avons pris et nous ne demanderons plus rien. »

Alors j'appelle les prêtres comme témoins et je demande aux notables et aux chefs: « Promettez par serment de faire ce que vous avez décidé. »

13 Puis je secoue mon vêtement en disant: « Que Dieu secoue de la même façon tous ceux qui ne tiendront pas leur parole! Qu'il leur enlève leur famille et leurs biens pour qu'ils restent sans rien! » Ensuite, l'assemblée répond: « Oui, qu'il en soit ainsi! »

Tous chantent la louange du SEIGNEUR. Plus tard, les notables et les chefs font ce qu'ils ont décidé.

 

Néhémie rappelle comment il a toujours agi

14 J'ai été désigné comme gouverneur de la province de Juda pendant qu'Artaxerxès était roi. Je le suis resté de la vingtième à la trente-deuxième année où il a eu le pouvoir. Pendant ces douze ans, ni moi ni ma famille n'avons utilisé les impôts du gouverneur pour vivre.

15 Avant moi, les premiers gouverneurs écrasaient le peuple. En plus de la nourriture et du vin, ils exigeaient de lui 40 pièces d'argent. Leurs adjoints aussi profitaient du peuple. Mais moi, je respecte Dieu et je n'ai jamais agi de cette façon.

16 Au contraire, j'ai travaillé moi-même pour réparer le mur de la ville. Je n'ai acheté aucun champ, et mes adjoints, qui réparaient aussi le mur, n'en ont pas acheté non plus.

17 Les membres du peuple juif et les chefs qui mangeaient avec moi étaient 150, en plus de ceux qui venaient des pays voisins.

18 Chaque jour, des gens préparaient un boeuf, six beaux moutons et des poulets. Tous les dix jours, je recevais du vin en grande quantité. Et c'est moi qui payais tout. Malgré cela, je n'ai pas réclamé les impôts dus au gouverneur. En effet, les travaux coûtaient déjà très cher au peuple.

19 « Ô mon Dieu, souviens-toi de tout ce que j'ai fait pour ce peuple et sois bon pour moi! »

Réflexion

Quand Israël est sorti d’Égypte après avoir été libéré de l’esclavage, l’Éternel a donné à manger, Il a donné son Esprit aux dirigeants pour gouverner le peuple dans la crainte de son nom. Il a également donné sa Loi qui dénote de tout autre code de lois de l’époque par son souci de justice sociale. Dès le départ, le Seigneur avait donné un cadre pour protéger les plus faibles. 

 

Toutefois, des siècles passèrent, et les détenteurs du pouvoir avaient oublié que tout venait de Dieu. Ils se servaient du peuple et de ses biens comme d’une ressource personnelle au mépris de toute justice. 

 

Nous devons toujours nous souvenir qu’aucune richesse et aucun pouvoir temporel n’existe sans que Dieu le donne. Cela implique pour ceux qui détiennent le pouvoir une responsabilité devant l’Éternel, le Roi des rois, quant à la manière d’exercer l’autorité. Elle n’est donnée que pour le bien du peuple, et non pour son intérêt personnel. Cela implique aussi pour tous que Dieu, qui ne change pas, reste particulièrement sensible à la question de la justice. Il ne laissera pas le malheureux bafoué sans cesse. Dieu entend la voix de ceux qui crient à Lui. 

 

Prions le Seigneur de donner à notre peuple des dirigeants qui ont le souci de tous et un profond désir de justice, aussi envers les plus faibles. 


Jour 28

               Apocalypse 12.1-18

La femme et le dragon

1 Un grand signe apparaît dans le ciel: c'est une femme. Le soleil l'enveloppe comme un vêtement, la lune est sous ses pieds. Sur la tête, elle porte une couronne de douze étoiles.

2 Elle va bientôt mettre au monde un enfant, et les souffrances de l'accouchement la font crier.

3 Un autre signe apparaît dans le ciel: c'est un grand dragon. Il est rouge comme le feu, il a sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête, il porte une couronne.

4 Avec sa queue, il balaie le tiers des étoiles du ciel et il les jette sur la terre. Le dragon se place devant la femme qui va accoucher, pour dévorer l'enfant dès sa naissance.

5 La femme met au monde un fils. C'est ce garçon qui va diriger tous les peuples très durement. Mais cet enfant est emporté auprès de Dieu et de son siège royal.

6 Alors la femme s'enfuit dans le désert. Là, Dieu lui a préparé une place, pour qu'on lui donne à manger pendant 1 260 jours.

7 Puis il y a un combat dans le ciel. Michel et ses anges luttent contre le dragon. Le dragon lutte, lui aussi, avec ses anges,

8 mais il n'est pas le plus fort. Ils n'ont pas le droit de rester dans le ciel,

9 et le grand dragon est jeté dehors. Ce dragon, c'est le serpent des premiers jours, il est appelé l'esprit du mal et Satan, il trompe le monde entier. Il est donc jeté sur la terre et ses anges avec lui.

10 J'entends une voix forte dans le ciel. Elle dit:

    « Maintenant, c'est le moment où Dieu sauve,

    maintenant, notre Dieu est roi avec puissance,

    maintenant, son Messie montre son pouvoir.

    En effet, il a été jeté dehors,

    celui qui accusait nos frères et nos soeurs

    devant notre Dieu,

    celui qui les accusait jour et nuit.

11 Mais eux, ils l'ont vaincu

    grâce au sang de l'Agneau

    et en rendant témoignage à la parole de Dieu.

    Ils ont accepté de donner leur vie et de mourir.

12 Soyez donc dans la joie,

    vous, le ciel et ses habitants!

    Mais quel malheur pour vous,

    la terre et la mer!

    L'esprit du mal est descendu chez vous

    et il est très en colère,

parce qu'il a peu de temps et il le sait. »

13 Quand le dragon voit qu'il a été jeté sur la terre, il poursuit la femme qui a mis au monde un garçon.

14 Mais la femme reçoit les deux ailes du grand aigle. Elle peut donc s'envoler dans le désert, à l'endroit préparé pour elle, loin du serpent. Là, elle reçoit de la nourriture pendant trois ans et demi.

15 Alors le serpent crache de l'eau comme un fleuve derrière la femme, pour que l'eau l'emporte.

16 Mais la terre vient aider la femme: la terre s'ouvre et elle avale le fleuve que le dragon a craché.

17 Le dragon est très en colère contre la femme et il part faire la guerre contre le reste de ses enfants, ceux-là qui obéissent aux commandements de Dieu et qui sont les témoins de Jésus.

18 Puis le dragon se place au bord de la mer.

Réflexion

La lecture de l’Apocalypse suscite bien des spéculations. Il convient néanmoins de rappeler que l’auteur, Jean, utilise très largement les Écrits de l’Ancien Testament pour illustrer sous différents angles et dans un langage particulier tout ce qui concerne l’avènement du Christ. 

 

Dans son langage si particulier, nous avons ici l’illustration de la victoire de Jésus-Christ, fils de Marie, descendant d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de David, contre le Diable, représenté sous les traits du dragon ou encore du serpent, et qui combat Dieu depuis l’aube de l’humanité et qui est la source du mal et des souffrances innombrables qu’endure ce monde. 

 

Toutefois, Jésus le Messie envoyé de Dieu, l’a vaincu par le sang de l’agneau, c’est-à-dire le sacrifice de sa propre vie comme on prenait dans l’Ancienne Alliance l’agneau pour le pardon des péchés. Et parce que Jésus est aussi fils de Dieu, sans péché, son sacrifice est parfait, définitif et agréé par Dieu. C’est pourquoi Il le ressuscite, signe de la victoire sur la mort et signe d’un nouveau règne sous la bénédiction de Dieu, et non plus sous la malédiction du diable. 

 

Bien que la victoire soit déjà acquise, nous sommes malgré tout dans un temps d’attente, attente dans l’épreuve, mais aussi attende du retour du Christ qui viendra le jugement dernier et emmener avec lui les siens dans son Royaume éternel où « il essuiera toute larme, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni larme, ni douleur » (Ap 21.4).    

 

Alors la femme, c’est-à-dire le peuple de Dieu issu des 12 tribus d’Israël et de qui naquit le Messie, ou encore des 12 apôtres (2 interprétations pour expliquer les 12 étoiles), sera accueillie dans la présence de Dieu. Elle sera l’épouse du Fils de Dieu, liée à lui à tout jamais. 


Jour 29

               Daniel 10.4-11.2a

4 Le premier mois, le 24 du mois, je me trouve au bord du Tigre, le grand fleuve.

5 Je lève les yeux et je vois un homme vêtu d'habits en lin, avec une ceinture en or pur autour de la taille.

6 Son corps ressemble à une pierre précieuse, son visage brille comme l'éclair. Ses yeux ressemblent à des torches allumées, ses bras et ses jambes brillent comme un métal poli. Ses paroles font un bruit pareil à celui d'une foule.

7 Moi, Daniel, je suis le seul à voir cet homme apparaître. Les gens qui sont avec moi ne voient rien. Pourtant, ils ont très peur et ils courent se cacher.

8 Je reste donc seul à regarder cette vision étonnante. Mes forces s'en vont, mon visage change de couleur et devient très pâle. Je suis très faible.

9 J'entends l'homme dire quelque chose. Au son de sa voix, je m'évanouis et je tombe, le front contre le sol.

10 Alors une main me touche et me fait tenir tout tremblant sur mes genoux et mes mains.

11 L'homme dit: « Daniel, toi que Dieu aime, fais un effort pour comprendre les paroles que je vais te dire. Mets-toi debout, car je suis envoyé auprès de toi maintenant. » En entendant cela, je me relève en tremblant.

12 Il ajoute: « N'aie pas peur, Daniel! En effet, tu as voulu comprendre ce qui se passait. Pour cela, tu t'es abaissé devant Dieu. C'est pourquoi, depuis le premier jour, Dieu a entendu ta prière. Et je suis venu t'apporter la réponse.

13 Mais l'ange qui protège le royaume des Perses s'est opposé à moi pendant 21 jours. Ensuite, Michel, l'un des principaux anges, est venu m'aider. J'ai donc été retenu auprès des rois de Perse.

14 Et maintenant, je viens pour te faire comprendre ce qui va arriver à ton peuple plus tard. Oui, voici encore une vision pour ces jours-là. »

15 Pendant qu'il me parle, je regarde par terre et je ne peux dire un seul mot.

16 Mais quelqu'un qui ressemble à un homme touche mes lèvres. Je peux de nouveau ouvrir la bouche et parler. Je dis à celui qui se tient devant moi: « Mon seigneur, à cause de cette vision, je suis très inquiet et je n'ai plus de forces.

17 Je ne suis pas quelqu'un d'important, et maintenant, je n'ai plus ni force ni souffle. Alors, mon seigneur, comment est-ce que je peux parler à quelqu'un comme toi? »

18 Aussitôt celui qui ressemble à un homme me touche encore une fois pour me rendre des forces.

19 L'autre personnage me dit: « Toi que Dieu aime, n'aie pas peur! Sois en paix. Reprends courage, retrouve tes forces! » Pendant qu'il me parle, mes forces reviennent et je dis: « Mon seigneur, tu peux me parler, parce que tu m'as rendu des forces. »

20 Il me demande alors: « Est-ce que tu sais pourquoi je suis venu auprès toi? Je suis venu t'annoncer ce que dit le livre où la vérité est écrite. Pourtant, je dois encore combattre l'ange qui protège la Perse. Au moment où je pars là-bas, l'ange qui protège la Grèce arrive. Et personne ne m'aide à lutter contre ces deux ennemis, sauf Michel, l'ange qui protège Israël.

 

Chapitre 11

1 Je l'ai moi-même aidé et soutenu la première année où Darius le Mède était roi.

2 Et maintenant, je vais te dire de façon sûre ce qui va arriver:

Réflexion

Alors que Daniel est toujours à Babylone en exil, ce récit décrit une théophanie, c’est-à-dire une apparition du Fils de Dieu avant qu’il ne vienne sur terre dans notre condition humaine. 

 

Parmi tout ce qui pourrait être décrit et expliqué dans ce récit, relevons 2 éléments. 

 

Tout d’abord, la prophétie que Daniel reçoit suppose un Dieu souverain sur l’histoire humaine. L’Éternel consacre, soutient ou démet les rois, mêmes dans grands empires. Cette souveraineté de s’étend à l’histoire de l’humanité et des peuples, mais aussi sur les petites circonstances et les simples  individus. 

 

Deuxièmement, alors que Daniel reçoit la révélation d’événements difficiles à venir, la puissance et la souveraineté de Dieu agissent pour relever, redonner des forces et soutenir ceux qui restent fidèles à Dieu.  « Ne crains pas », « que la paix soit avec toi », « sois fort » ! Ce sont les mots de Dieu à son fidèle serviteur, ces mots qui ont redonné courage à Daniel, tout comme ils peuvent encore donner courage à tous ceux qui place leur confiance en Christ et qui veulent le servir. 


Jour 30

              Daniel 12.1-13

L'annonce d'un réveil de la mort

1 L'ange me dit encore: « À ce moment-là, Michel, le chef des anges qui protège ton peuple, paraîtra. Ce sera un temps de grande souffrance. Depuis que les nations existent et jusqu'à ce moment-là, il n'y a jamais eu un temps semblable. Alors tous ceux de ton peuple qui ont leur nom écrit dans le livre de Dieu seront sauvés.

2 Beaucoup de gens qui dorment dans la poussière de la tombe se réveilleront: les uns afin de vivre avec Dieu pour toujours, les autres afin de vivre dans la honte et le malheur pour toujours.

3 Les gens intelligents brilleront comme le ciel de lumière au-dessus de nos têtes. Ils ont montré aux autres comment être fidèles à Dieu et ils brilleront pour toujours comme les étoiles.

4 « Daniel, ces paroles sont un secret. Ne fais pas connaître ce livre avant le moment de la fin. À ce moment-là, beaucoup de gens le liront, et leur connaissance grandira. »

 

L'homme vêtu de lin encourage Daniel à résister jusqu'au bout

5 Pendant que moi, Daniel, je regarde cette vision, deux autres hommes apparaissent, debout, de chaque côté du fleuve. L'homme qui porte des habits de lin se tient au-dessus de l'eau du fleuve.

6 L'un des deux hommes lui demande: « À quel moment ces faits extraordinaires s'arrêteront-ils? »

7 L'homme vêtu d'habits de lin lève les deux mains vers le ciel et je l'entends dire: « Je le jure, au nom du Dieu qui vit pour toujours, ces faits dureront trois ans et demi. Ils s'arrêteront quand la force du peuple de Dieu sera complètement détruite. »

8 Moi, Daniel, j'entends ces paroles, mais je ne les comprends pas. Alors je demande: « Mon seigneur, comment tout cela finira-t-il? »

9 Il me répond: « Va en paix, Daniel. Ces paroles doivent rester totalement cachées jusqu'au moment de la fin.

10 Beaucoup de gens seront purifiés, préparés, lavés par les souffrances. Les gens mauvais ne pourront pas comprendre et continueront à faire le mal. Mais les gens intelligents comprendront ce qui arrive.

11 À partir du moment où on ne pourra plus offrir à Dieu le sacrifice de chaque jour et où l'horreur destructrice sera placée sur l'autel, il y aura 1 290 jours.

12 Ils seront heureux, ceux qui réussiront à attendre 1 335 jours!

13 Et toi, Daniel, reste fidèle jusqu'au bout! Alors tu pourras te reposer, puis tu te relèveras pour recevoir ta récompense à la fin des temps. »

Réflexion

Nous lisons ici la fin du livre de Daniel avec une description eschatologique, c’est-à-dire concernant la fin des temps. Le langage est symbolique, difficile à comprendre et met le lecteur à l’épreuve dans sa foi en Dieu. En effet, celui qui refuse Dieu, refuse aussi l’idée de reconnaître en Lui le souverain juge éternel. Refuser Dieu, c’est refuser sa Parole de justice, et donc refuser le chemin de la repentance qui seul apporte la grâce et les bénédictions éternelles. 

 

Pour le croyant, le rappel des temps de la fin a pour objectif de renforcer sa foi malgré les épreuves qu’il traversera. Il y a certes des souffrances présentes, mais sans commune mesure avec les promesses à venir. L’apôtre Paul exprime cela en Rm 8.18 : « J'estime que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous ».