AOUT 2018 ( Version Parole de Vie)
Jean 6.22-40
Esther 1.1-22
Esther 2.1-23
Esther 3.1-15
Esther 4.1-17
2 Pierre 1.1-21
2 Pierre 2.1-22
2 Pierre 3.1-18
2 Samuel 18.1-18
2 Samuel 18.19-19.8a
Esaïe 54.1-17
Jean 6.41-59
Esther 5.1-14
Esther 6.1-7.10
Galates 4.1-20
Ephésiens 5.1-21
1 Rois 1.1-21
1 Rois 1.22-42
1 Rois 1.43-2.12
1 Rois 3.1-15
1 Rois 8.1-21
Psaume 84.1-12
Ephésiens 6.10-24
Luc 22.14-30
Jean 6.60-7.9
Jean 7.10-31
Esther 8.1-17
Esther 9.1-19
Marc 6.14-29
Jacques 1.1-11
Jacques 1.12-27
Note: les dimanches sont indiqués en caractères gras
Mercredi 1er août
Un jour, une Parole
Jean 6.22-40
La foule cherche Jésus
22 La foule est restée de l'autre côté du lac. Le jour suivant, les gens voient qu'une seule barque est partie. Ils le savent, Jésus n'est pas monté dans la barque avec ses disciples. Les disciples sont partis seuls.
23 Mais d'autres barques viennent de Tibériade. Elles arrivent près de l'endroit où les gens ont mangé le pain après la prière de remerciement du Seigneur.
24 La foule voit que Jésus et ses disciples ne sont pas là. Alors ils montent dans les barques et ils vont à Capernaüm pour chercher Jésus.
Jésus est le pain qui donne la vie
25 Les gens trouvent Jésus de l'autre côté du lac et ils lui demandent: « Maître, quand est-ce que tu es arrivé ici? »
26 Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu. Mais vous ne me cherchez pas parce que vous avez vu des signes étonnants.
27 Ne travaillez pas pour la nourriture qui s'abîme. Mais travaillez pour la nourriture qui dure et qui donne la vie avec Dieu pour toujours. Cette nourriture, le Fils de l'homme vous la donnera. En effet, le Père, qui est Dieu lui-même, a donné son pouvoir au Fils. »
28 Les gens demandent à Jésus: « Qu'est-ce que nous devons faire pour accomplir les actions que Dieu veut? »
29 Jésus leur répond: « Voici l'action que Dieu veut: vous devez croire en celui qu'il a envoyé. »
30 Alors ils lui disent: « Fais-nous voir un signe extraordinaire. Alors nous te croirons. Quelle action est-ce que tu fais?
31 Dans le désert, nos ancêtres ont mangé la manne. On lit cela dans les Livres Saints: <Dieu leur a donné à manger du pain qui vient du ciel.> »
32 Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel.
33 Oui, le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
34 Alors les gens disent à Jésus: « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là! »
35 Jésus leur répond: « Le pain qui donne la vie, c'est moi. Si quelqu'un vient à moi, il n'aura jamais faim. S'il croit en moi, il n'aura jamais soif.
36 Mais je vous l'ai dit: vous m'avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors.
38 Oui, je suis descendu du ciel pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Je ne suis pas venu pour faire ce que je veux.
39 Voici la volonté de celui qui m'a envoyé: je ne dois perdre aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais je dois les relever de la mort, le dernier jour.
40 Voici la volonté de mon Père: tous ceux qui voient le Fils et qui croient en lui vivront avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je les relèverai de la mort. »
A propos...
Jésus vient d’accomplir un miracle étonnant : une foule vient de manger à sa faim après avoir entendu son enseignement. Dès le lendemain, nombreux sont ceux qui traversent le lac et rejoignent leur bienfaiteur. Ils ont été impressionnés par le repas surnaturel qu’ils ont reçu la veille et souhaitent que ce prodige se renouvelle. Jésus leur répond : “Vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu” (Jean 6.26 PDV). Ils n’ont perçu que le miracle sans en saisir la signification réelle. Quelle est-elle ? “Le pain qui donne la vie, c’est moi” (Jean 6.35 PDV). Sans le savoir, cette foule n’a pas été sensible au message essentiel véhiculé par le miracle. De nos jours encore ils sont légion ceux qui ne discernent dans la personne du Christ que le philosophe, tout en refusant de voir en lui le Sauveur qui pardonne nos péchés et nous offre sa paix. Car le bon pain qu’il nous offre, c’est sa présence : “Si quelqu’un vient à moi, il n’aura jamais faim” (Jean 6.35 PDV). Comment refuserions-nous une offre aussi bienfaisante puisqu’elle se prolonge jusque dans l’éternité ?
La foule cherche Jésus
22 La foule est restée de l'autre côté du lac. Le jour suivant, les gens voient qu'une seule barque est partie. Ils le savent, Jésus n'est pas monté dans la barque avec ses disciples. Les disciples sont partis seuls.
23 Mais d'autres barques viennent de Tibériade. Elles arrivent près de l'endroit où les gens ont mangé le pain après la prière de remerciement du Seigneur.
24 La foule voit que Jésus et ses disciples ne sont pas là. Alors ils montent dans les barques et ils vont à Capernaüm pour chercher Jésus.
Jésus est le pain qui donne la vie
25 Les gens trouvent Jésus de l'autre côté du lac et ils lui demandent: « Maître, quand est-ce que tu es arrivé ici? »
26 Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu. Mais vous ne me cherchez pas parce que vous avez vu des signes étonnants.
27 Ne travaillez pas pour la nourriture qui s'abîme. Mais travaillez pour la nourriture qui dure et qui donne la vie avec Dieu pour toujours. Cette nourriture, le Fils de l'homme vous la donnera. En effet, le Père, qui est Dieu lui-même, a donné son pouvoir au Fils. »
28 Les gens demandent à Jésus: « Qu'est-ce que nous devons faire pour accomplir les actions que Dieu veut? »
29 Jésus leur répond: « Voici l'action que Dieu veut: vous devez croire en celui qu'il a envoyé. »
30 Alors ils lui disent: « Fais-nous voir un signe extraordinaire. Alors nous te croirons. Quelle action est-ce que tu fais?
31 Dans le désert, nos ancêtres ont mangé la manne. On lit cela dans les Livres Saints: <Dieu leur a donné à manger du pain qui vient du ciel.> »
32 Jésus leur répond: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel.
33 Oui, le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
34 Alors les gens disent à Jésus: « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là! »
35 Jésus leur répond: « Le pain qui donne la vie, c'est moi. Si quelqu'un vient à moi, il n'aura jamais faim. S'il croit en moi, il n'aura jamais soif.
36 Mais je vous l'ai dit: vous m'avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors.
38 Oui, je suis descendu du ciel pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Je ne suis pas venu pour faire ce que je veux.
39 Voici la volonté de celui qui m'a envoyé: je ne dois perdre aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais je dois les relever de la mort, le dernier jour.
40 Voici la volonté de mon Père: tous ceux qui voient le Fils et qui croient en lui vivront avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je les relèverai de la mort. »
Réflexion
Jésus vient d’accomplir un miracle étonnant : une foule vient de manger à sa faim après avoir entendu son enseignement. Dès le lendemain, nombreux sont ceux qui traversent le lac et rejoignent leur bienfaiteur. Ils ont été impressionnés par le repas surnaturel qu’ils ont reçu la veille et souhaitent que ce prodige se renouvelle. Jésus leur répond : “Vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu” (Jean 6.26 PDV). Ils n’ont perçu que le miracle sans en saisir la signification réelle. Quelle est-elle ? “Le pain qui donne la vie, c’est moi” (Jean 6.35 PDV). Sans le savoir, cette foule n’a pas été sensible au message essentiel véhiculé par le miracle. De nos jours encore ils sont légion ceux qui ne discernent dans la personne du Christ que le philosophe, tout en refusant de voir en lui le Sauveur qui pardonne nos péchés et nous offre sa paix. Car le bon pain qu’il nous offre, c’est sa présence : “Si quelqu’un vient à moi, il n’aura jamais faim” (Jean 6.35 PDV). Comment refuserions-nous une offre aussi bienfaisante puisqu’elle se prolonge jusque dans l’éternité ?
Jour 2
Esther 1.1-22
Le roi Xerxès organise un grand repas
1 Cette histoire se passe à l'époque où Xerxès est roi sur 127 provinces qui s'étendent de l'Inde jusqu'à l'Éthiopie.
2 La troisième année où Xerxès est roi, il organise un grand repas pour tous ses fonctionnaires importants et tous ses ministres. Il est installé alors dans le palais royal situé dans la citadelle de Suse. Il réunit auprès de lui les officiers de l'armée de Perse et de Médie, les gouverneurs et les chefs des provinces.
3
4 Il leur présente les immenses richesses de son royaume et le luxe magnifique qui fait sa grandeur. Les fêtes durent longtemps: six mois en tout.
5 À la fin de cette période, le roi organise un grand repas pour toutes les personnes, riches ou pauvres, qui habitent dans la citadelle de Suse. Cette fête dure sept jours dans les jardins du palais.
6 Des tentures de lin blanc ou violet sont attachées avec des petites cordes blanches et rouges à des anneaux d'argent fixés à des colonnes de marbre. Des lits en or et en argent se trouvent sur le sol couvert de dalles jaunes, blanches, nacrées et noires.
7 Les boissons sont servies dans des coupes en or de différentes formes. Le roi fait offrir beaucoup de vin avec une générosité royale.
8 Chacun peut boire autant qu'il veut. En effet, le roi a commandé à tous les serviteurs du palais de faire ce que ses invités désirent.
9 De son côté, la reine Vasti a organisé un grand repas pour les femmes dans le palais du roi Xerxès.
Le roi renvoie la reine Vasti
10 Le septième jour de la fête, le roi a le coeur joyeux à cause du vin qu'il a bu. Il appelle les sept eunuques qui sont à son service: Mehouman, Bizta, Harbona, Bigta, Abagta, Zétar et Karkas.
11 Il leur commande de faire venir Vasti avec sa couronne sur la tête. Le roi veut montrer la beauté de la reine à ses fonctionnaires importants et aux autres personnes présentes. En effet, elle est très belle.
12 Les eunuques font connaître à la reine l'ordre du roi, mais elle refuse de venir. Alors le roi se met dans une violente colère.
13 Il consulte ses conseillers, car les affaires du roi sont toujours réglées avec l'aide de ceux qui connaissent les lois et les coutumes.
14 Parmi les conseillers les plus proches du roi, il y a Karchena, Chétar, Admata, Tarsis, Mérès, Marsena et Memoukan. Ce sont sept fonctionnaires importants de Perse et de Médie. Le roi a confiance en eux et ils occupent les premières places du royaume.
15 Le roi leur dit: « Moi, le roi, j'ai envoyé mes eunuques donner un ordre à la reine Vasti. Elle n'a pas obéi. D'après la loi, quelle punition faut-il lui donner? »
16 Alors Memoukan répond au roi et à tous ses fonctionnaires importants: « La reine Vasti a commis une faute envers le roi. Mais elle a mal agi aussi envers les fonctionnaires importants et envers tous les peuples qui habitent dans toutes les provinces du royaume.
17 En effet, toutes les femmes vont apprendre la conduite de la reine et elles se mettront à mépriser leurs maris en disant: <Le roi lui-même a ordonné de faire venir devant lui la reine Vasti, mais elle n'est pas venue!>
18 Dès aujourd'hui, les femmes des fonctionnaires importants de Perse et de Médie vont apprendre la conduite de la reine. Elles oseront répondre de la même façon à leurs maris, et ce manque de respect va provoquer leur colère.
19 Donc, mon roi, si tu le juges bon, prends la décision suivante: interdis pour toujours à Vasti de se présenter devant toi. Puis donne sa place de reine à une autre femme qui vaut mieux qu'elle. Cette décision royale devra être écrite dans les lois de Perse et de Médie, et on ne pourra pas la supprimer.
20 Quand ta décision sera connue dans ton immense royaume, toutes les femmes respecteront leurs maris, du plus important jusqu'au plus petit. »
21 Ce conseil plaît au roi ainsi qu'à ses fonctionnaires importants, et le roi agit comme Memoukan l'a dit.
22 Il envoie des lettres dans toutes les provinces du royaume. Elles sont écrites avec l'écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Elles exigent que tout homme soit le maître dans sa famille et qu'il parle sa propre langue.
Réflexion
Le livre d’Esther, c’est l’histoire de la communauté juive installée en Perse qui court le risque de s’éteindre mais qui échappe finalement à l’anéantissement parce qu’une jeune fille courageuse va s’interposer entre les acteurs en présence. Ce récit se situe entre 486 et 464 sous le règne du roi Xerxès Ier, plus connu sous le nom d’Assuérus. Son autorité s’étendait alors de l’Inde à l’Ethiopie. Le livre d’Esther met en scène le conflit qui oppose deux hommes : Haman, ministre de Xerxès, et Mardochée, un Juif fonctionnaire du roi. Ce dernier encourage Esther à accepter de devenir reine de Perse. Haman s’y oppose fermement et programme le génocide de la colonie juive de Perse. Mais Esther parvient à faire échouer les plans criminels de Haman et écarte le danger qui menace son peuple. Les Juifs se vengent alors et parviennent à neutraliser leurs ennemis. On dit couramment que la violence engendre la violence. C’est ce que Jésus nous déclare dans les évangiles, et principalement dans le Sermon sur la montagne en nous invitant à surmonter le mal par le bien : “Aimez vos ennemis. Priez pour ceux qui vous font souffrir. Alors vous serez vraiment les enfants de votre Père qui est dans les cieux” (Matthieu 5.44 PDV).
Jour 3
Esther 2.1-23
Esther devient reine
1 Après ces événements, la colère du roi Xerxès se calme. Mais il se rappelle comment Vasti a agi, et la décision prise contre elle.
2 Alors les hommes qui sont au service du roi lui disent: « On devrait chercher pour toi, notre roi, des jeunes filles très belles qui n'ont pas encore été avec un homme.
3 Désigne donc des fonctionnaires dans toutes les provinces du royaume. Ils amèneront toutes les jeunes filles très belles dans la citadelle de Suse, dans la maison des femmes. Hégué, l'eunuque chargé de cette maison, prendra soin d'elles et il leur donnera des produits de beauté.
4 La jeune fille qui plaira le plus au roi deviendra reine à la place de Vasti. » Cette idée plaît au roi, et c'est ce qu'il fait.
5 Dans la citadelle de Suse, il y a un Juif appelé Mardochée. Il est fils de Yaïr, de la famille de Chiméi et de Quich, et il appartient à la tribu de Benjamin.
6 Il fait partie de ceux que Nabucodonosor, roi de Babylone, a déportés de Jérusalem, en même temps que Yekonia, roi de Juda.
7 Mardochée a adopté sa cousine Hadassa, appelée aussi Esther. En effet, la jeune fille n'a plus ni père ni mère, et depuis leur mort, Mardochée s'en occupe. Elle a un corps magnifique et elle est agréable à regarder.
8 On fait connaître partout l'ordre et la décision du roi. Puis on rassemble beaucoup de jeunes filles à la citadelle de Suse. Esther est parmi elles. Elle est conduite au palais du roi avec les autres, sous l'autorité de Hégué, le responsable des femmes.
9 Esther plaît beaucoup à Hégué et elle gagne sa faveur. Il lui donne aussitôt tout ce qui est nécessaire à sa beauté et à sa nourriture. Il lui donne aussi sept servantes choisies parmi les femmes qui travaillent au palais royal. Il l'installe avec elles dans le meilleur appartement de la maison des femmes.
10 Esther ne dit pas que sa famille est juive. En effet, Mardochée lui a défendu de le dire.
11 Chaque jour, Mardochée se promène devant la cour de la maison des femmes. Il veut savoir comment Esther se porte et ce qui lui arrive.
12 Les jeunes filles de la maison des femmes doivent suivre pendant un an le traitement de beauté prévu pour les femmes. Pendant six mois, elles utilisent de l'huile parfumée, et pendant les six autres mois, elles emploient des parfums et des produits de beauté pour les femmes. Ensuite, les jeunes filles se rendent auprès du roi, chacune à son tour.
13 Quand une jeune fille va de la maison des femmes au palais royal, elle reçoit tout ce qu'elle désire prendre avec elle.
14 Le soir, elle se présente au palais royal, et le matin suivant, elle va dans une autre maison des femmes. Cette maison est dirigée par Chaachgaz, l'eunuque chargé des femmes de deuxième rang du roi. La jeune fille ne retourne plus chez le roi, sauf si celui-ci a envie d'elle et s'il la fait appeler par son nom.
15 Un jour, c'est le tour d'Esther, fille d'Abihaïl et fille adoptive de son cousin Mardochée. Elle doit se rendre auprès du roi. Elle demande seulement ce que Hégué, l'eunuque chargé de la maison des femmes, lui a conseillé de prendre. Tous ceux qui voient Esther ont de l'affection pour elle.
16 La septième année où Xerxès est roi, le dixième mois, ou mois de Tébeth, on conduit Esther dans le palais royal.
17 Le roi devient amoureux d'Esther plus que de toutes les autres femmes, et parmi les jeunes filles, c'est elle qui gagne son affection et sa faveur. Il pose la couronne royale sur sa tête et il la fait reine à la place de Vasti.
18 Il organise un grand repas en l'honneur d'Esther et il invite tous ses fonctionnaires importants et ses ministres. À cette occasion, il supprime les impôts pour les habitants des provinces et il donne des cadeaux avec une générosité royale.
19 On rassemble des jeunes filles une deuxième fois. Mardochée occupe alors un poste dans le palais royal.
20 De son côté, Esther ne dit pas que sa famille est juive. En effet, Mardochée lui a demandé de ne pas le faire, et elle lui obéit, car elle est sous sa protection.
Mardochée découvre un complot
21 Un jour, Mardochée est à son poste, dans le palais royal. Deux fonctionnaires chargés de garder l'entrée des appartements du roi, Bigtan et Térech, font le projet de tuer le roi Xerxès. En effet, ils sont en colère contre lui.
22 Mardochée apprend cela et il communique la nouvelle à la reine Esther. Celle-ci la fait connaître au roi de la part de Mardochée.
23 Une enquête montre que la nouvelle est vraie. Alors les deux fonctionnaires sont pendus à un poteau. Cette affaire est mise par écrit en présence du roi dans le livre de l'histoire du royaume.
Réflexion
Au chapitre 1, nous assistons à un banquet royal offert par Xerxes à ses sujets pour qu’ils connaissent “la richesse de son règne” (2.4). Mais un incident se produit au cours du festin : la reine Vashti refuse de se présenter devant les invités, ce qui provoque la colère du monarque. Au chapitre 2, la colère du roi s’apaise. C’est alors qu’une jeune fille orpheline appelée Esther lui est présentée par son oncle Mardochée. Elle est juive et fait partie des exilés emmenés en Perse. Esther plut à Xerxès et celui-ci décida de la choisir comme nouvelle reine de l’empire perse. A cette époque, Mardochée eut vent d’un complot qui se tramait contre le roi et en parla à sa nièce qui, à son tour, en informa Xerxès. Les deux coupables furent mis à mort. Ce récit émane tout droit de l’Antiquité, un temps qui nous semble si lointain et dont les coutumes nous étonnent bien souvent. Un exemple : les rois possédaient un harem nombreux et régnaient en despotes absolus, voire comme des dieux. Mais un verset nous surprend : Esther ne révéla ni son peuple ni ses origines (2.10 ; 2.20). Le peuple juif en exil ne se sentait pas sécurité au milieu d’un royaume puissant. S’il est vrai que le nom de Dieu ne se retrouve pas dans ce livre, on le verra toutefois à l’oeuvre quand il s’agira de protéger son peuple du génocide qui le menace. On se souvient alors de ce beau verset : “Remets ton sort au Seigneur, mets ta confiance en lui ; c’est lui qui agira” (Ps.37.5).
Jour 4
Esther 3.1-15
Haman et Mardochée deviennent ennemis
1 Après ces événements, le roi Xerxès honore Haman, fils de Hammedata, de la famille d'Agag. Il lui donne un poste élevé, celui de premier ministre.
2 Tous les fonctionnaires du roi s'inclinent profondément devant Haman, comme le roi l'a commandé. Mais Mardochée ne s'incline pas.
3 Les autres fonctionnaires lui demandent: « Tu n'obéis pas à l'ordre du roi, pourquoi donc? »
4 Ils lui font cette remarque tous les jours, mais lui, il n'en tient pas compte. Comme il leur a dit qu'il est juif, ils parlent de l'affaire à Haman, pour voir si Mardochée va continuer à agir ainsi.
5 Haman le voit bien: Mardochée refuse de s'incliner profondément devant lui. Haman se met alors dans une violente colère.
6 Il a appris aussi que Mardochée est juif. Il trouve donc que cela ne suffit pas de s'attaquer à Mardochée seul. Il cherche aussi à tuer les gens de son peuple, c'est-à-dire tous les Juifs qui vivent dans tout le royaume de Xerxès.
7 La douzième année où Xerxès est roi, le premier mois, ou mois de Nisan, Haman fait jeter les dés appelés « pourim ». Il veut savoir quel jour et quel mois seront favorables pour réaliser ses projets. Le sort tombe sur le douzième mois, ou mois de Adar.
Haman prépare la mort des Juifs
8 Haman dit au roi Xerxès: « Il y a un peuple particulier qui habite un peu partout dans toutes les provinces de ton royaume. Ces gens vivent à part, au milieu des autres peuples. Leurs coutumes sont différentes de celles des autres peuples et ces gens-là n'obéissent pas aux lois royales. Ce n'est pas dans ton intérêt de les laisser tranquilles!
9 Si tu le juges bon, donne par écrit l'ordre de les tuer. Alors je remettrai 300 tonnes d'argent aux fonctionnaires qui administrent le royaume. Ils les verseront dans le trésor royal. »
10 Le roi enlève la bague qu'il porte au doigt. Il la donne à l'ennemi des Juifs, Haman, fils de Hammedata, de la famille d'Agag.
11 Le roi dit à Haman: « Garde ton argent, et ces gens-là, traite-les comme tu veux! »
12 Le premier mois, le 13 du mois, on réunit les secrétaires du roi. Selon les ordres de Haman, ils écrivent des lettres et les envoient aux préfets du roi, aux gouverneurs de toutes les provinces et aux chefs des différents peuples. Ils les écrivent avec l'écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Les secrétaires les signent au nom du roi Xerxès et ils appliquent dessus la marque de sa bague.
13 Ils envoient des messagers porter ces lettres dans chaque province du royaume. Elles donnent l'ordre de tuer, de détruire, de supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, femmes et enfants, et de piller leurs biens. Cette destruction doit se faire en une seule journée, le douzième mois, ou mois de Adar, le 13 du mois.
14 Dans chaque province, la lettre reçue doit être considérée comme une loi. Elle doit être communiquée à tous les peuples pour que chacun soit prêt à agir le jour fixé.
15 Sur l'ordre du roi, les messagers partent très vite, et on fait connaître la décision dans la citadelle de Suse. Le roi et Haman s'assoient pour boire alors que les habitants de Suse sont bouleversés.
Réflexion
Nous voici en présence d’un problème de choix : qui vais-je adorer ? Le Dieu créateur ou un roi ? C’est une question qui se posera à l’homme jusqu’à la fin des temps. Le roi Xerxès décide d’accorder plus de pouvoir à Haman. Supérieur aux princes de l’empire, il reçoit du roi le privilège de voir s’agenouiller devant lui tous les courtisans. Mais Mardochée se comporte alors comme un résistant, ce qui contrarie fortement Haman qui demande au roi l’autorisation d’exterminer tous les Juifs du pays. Un édit officiel est publié : “On devait détruire (...) tous les Juifs, du jeune homme au vieillard, avec leurs femmes et toutes leurs familles en un seul jour” (3.13). En lisant cette histoire, des relans fétides nous reviennent à la mémoire : le massacre de la Saint Barthélémy, les pogroms, et plus près de nous, la Shoah. Une soixantaine d’années seulement nous séparent de ce génocide affreux ! Tous ces actes barbares sont motivés par un désir de supériorité qui incitent les bourreaux à vouloir dominer les consciences. Les centaines de milliers de victimes de cette rage humaine en témoignent. Et chaque fois qu’une telle menace se profile, l’homme est appelé à répondre à cette question : à qui vais-je m’attacher, obéir et accorder ma confiance ? Pierre nous suggère une réponse : “Est-il juste au regard de Dieu de vous obéir plutot qu’à Dieu ?” (Actes 4.19 NBS).
Jour 5
Esther 4.1-17
Mardochée demande à Esther d'agir auprès du roi
1 Quand Mardochée apprend ce qui s'est passé, il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et se couvre la tête de cendre. Il sort dans la ville et pousse de grands cris de douleur.
2 Puis il arrive devant le palais royal et s'arrête. En effet, personne n'a le droit d'entrer dans le palais avec un habit de deuil.
3 Dans chaque province du royaume là où l'ordre du roi est arrivé, les Juifs sont bouleversés. Ils jeûnent, ils pleurent et font entendre des chants de deuil. Beaucoup portent un habit de deuil et se couchent sur de la cendre.
4 Les servantes et les eunuques de la reine Esther viennent lui raconter ce qui arrive, et la reine est effrayée. Elle envoie des vêtements à Mardochée pour qu'il enlève son habit de deuil, mais il ne les accepte pas.
5 Alors Esther fait appeler Hatak, un des eunuques que le roi a mis à son service. Elle l'envoie demander à Mardochée ce qui se passe et pourquoi il agit ainsi.
6 Hatak sort pour rencontrer Mardochée sur la place de la ville, en face du palais royal.
7 Mardochée lui raconte tout ce qui lui est arrivé. Il lui parle aussi de la somme d'argent que Haman a promis de verser dans le trésor royal si tous les Juifs sont tués.
8 Il donne également à Hatak le texte de l'ordre écrit publié à Suse pour supprimer les Juifs. Il lui dit: « Mets Esther au courant de la situation, montre-lui ce texte et explique-lui ce qu'il signifie. Dis-lui d'aller trouver le roi pour demander sa pitié. Qu'elle le supplie pour le peuple auquel elle appartient. »
9 Hatak rapporte à Esther les paroles de Mardochée.
10 Alors Esther le charge de répondre ceci à Mardochée:
11 « Tout le monde, depuis les serviteurs du roi jusqu'aux habitants des provinces du royaume, connaissent cette loi: toute personne, homme ou femme, qui entre dans la cour intérieure du palais, sans être appelée par le roi, doit mourir. Elle peut vivre seulement si le roi lui tend son bâton d'or. Mais cela fait un mois que je n'ai pas été appelée à me rendre auprès du roi. »
12 Quand Mardochée reçoit la réponse d'Esther,
13 il lui fait dire ceci: « Ne t'imagine pas que toi seule, parmi tous les Juifs, tu pourras échapper au danger, parce que tu vis dans le palais royal.
14 En effet, si tu refuses d'intervenir en cette occasion, les Juifs recevront de l'aide d'ailleurs, et ils seront sauvés. Mais toi, tu seras tuée et ta famille n'existera plus. Et qui sait? C'est peut-être pour une situation comme celle-ci que tu es devenue reine. »
15 Alors Esther envoie ce message à Mardochée:
16 « Va réunir tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi. Pendant trois jours et trois nuits, ne mangez pas et ne buvez pas. Mes servantes et moi, nous agirons de la même façon de notre côté. Puis je me rendrai auprès du roi, même si c'est contraire à la loi. Et si je dois mourir, je mourrai! »
17 Alors Mardochée s'en va et il fait ce qu'Esther lui a demandé.
Réflexion
La situation est grave. Mardochée apprend ce qui se trame contre son peuple exilé et se rend auprès du roi habillé d’un sac. Ce geste symbolisait la détresse de celui qui avait tout perdu après la destruction de la ville où il résidait. Mardochée implore l’aide d’Esther dont la position à la cour du roi peut s’avérer déterminante pour le peuple juif. Mardochée dit à Esther : “Qui sait si ce n’est pas pour une occasion comme celle-ci que tu es parvenue à la royauté ?” (4.14 NBS). Cette phrase ne vous rappelle-t-elle pas un autre personnage de l’Ancien Testament ? Après avoir été vendu comme esclave par ses frères, Joseph traverse une foule d’épreuves avant de devenir finalement le plus proche collaborateur du Pharaon d’Egypte. Quand il retrouve ses frères venus dans ce pays pour y trouver du blé pour survivre à la famine, Joseph déclare : “Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, c’est Dieu” (Genèse 45.8 NBS). Quel curieux rapprochement que celui qui unit Esther et Joseph. En fait, à l’approche d’un temps de détresse, Dieu “place” un homme et une femme qui vont agir de façon déterminante et devenir ainsi des instruments de salut. De là, il n’y a qu’un pas à franchir pour évoquer la mission salvatrice du Christ : “Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu” (Luc 19.10 NBS)
Jour 6
2 Pierre 1.1-21
Salutation
1 Moi, Simon-Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, j'écris à ceux qui ont reçu une foi aussi précieuse que la nôtre, par la générosité de Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur.
2 Vous connaissez Dieu et Jésus notre Seigneur. Alors, qu'ils vous bénissent et vous donnent la paix en abondance!
Les qualités chrétiennes
3 Dans sa puissance, Dieu nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre en lui restant fidèles. En effet, il nous a fait connaître celui qui nous a appelés à participer à sa gloire et à sa bonté.
4 Par cette gloire et cette puissance, Dieu nous a donné des promesses très grandes et précieuses. Alors, en recevant ce qu'il a promis, vous pourrez sortir de ce monde pourri par des désirs mauvais et vous pourrez être unis avec Dieu lui-même.
5 C'est pourquoi, faites tous les efforts que vous pouvez pour croire, et en même temps pour mener une vie honnête. Menez une vie honnête, et en même temps apprenez à connaître ce que Dieu veut.
6 Connaissez ce que Dieu veut, et en même temps soyez maîtres de vous-mêmes. Soyez maîtres de vous-mêmes, et en même temps soyez patients. Soyez patients, et en même temps fidèles à Dieu.
7 Soyez fidèles à Dieu, et en même temps ayez de l'amitié pour vos frères et soeurs chrétiens. Ayez de l'amitié pour eux et aussi de l'amour.
8 Voilà les qualités que vous devez posséder. Et si vous les possédez en abondance, vous serez actifs et vous serez capables de mieux connaître notre Seigneur Jésus-Christ.
9 Mais si quelqu'un ne possède pas ces qualités, il ne voit pas clair et il ressemble à un aveugle. Il oublie qu'il a été lavé de ses péchés d'autrefois.
10 Alors, frères et soeurs, faites encore plus d'efforts pour rester fidèles à l'appel de Dieu et au choix qu'il a fait de vous. Si vous vivez de cette façon, vous ne risquez pas de tomber dans le mal.
11 Oui, Dieu vous ouvrira largement l'entrée du Royaume sans fin, du Royaume de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur.
La fidélité à l'enseignement reçu
12 C'est pourquoi, je veux toujours vous rappeler ces choses. Pourtant, vous les connaissez déjà et vous restez fidèles à la vérité que vous avez reçue.
13 Mais je crois juste de réveiller votre attention en vous rappelant ces choses, pendant que je suis encore sur cette terre.
14 Je le sais, le moment de ma mort est proche. Notre Seigneur Jésus-Christ me l'a fait savoir.
15 Mais, après mon départ, vous pourrez garder le souvenir de ces enseignements en toute occasion, je ferai tout pour cela.
16 En effet, ce n'est pas avec des histoires fausses et compliquées que nous vous avons fait connaître la venue puissante de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais nous l'avons vu de nos yeux, lui, dans toute sa grandeur.
17 Oui, il a reçu honneur et gloire de Dieu le Père, au moment où la voix de ce Dieu puissant a dit: « Celui-ci est mon Fils très aimé, c'est lui que j'ai choisi avec joie. »
18 Cette voix est venue du ciel, nous l'avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec Jésus sur la montagne sainte.
19 De plus, nous avons la parole des prophètes. Elle est très solide, et vous avez raison de la regarder avec attention. En effet, elle est comme une lampe qui brille dans un endroit obscur, en attendant que la lumière du jour paraisse et que l'étoile du matin éclaire vos coeurs.
20 Tout d'abord, vous devez savoir ceci: personne ne doit expliquer tout seul les prophéties des Livres Saints.
21 En effet, personne n'a jamais communiqué une prophétie par sa seule volonté. Mais c'est avec l'aide de l'Esprit Saint que des gens ont parlé de la part de Dieu.
Réflexion
Dans cette lettre, Pierre le disciple évoque la fin de son pèlerinage terrestre. Il livre donc dans ses pages son testament spirituel. A cette époque déjà, les communautés chrétiennes sont perturbées par des conflits qui opposent les “anciens” et les “modernes”. Rien de nouveau sous le soleil !
Pour résoudre le problème, Pierre va mettre en évidence les fondements essentiels de la foi. Il insiste sur l’importance de la “connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ” (1.8). Cette notion est évoquée sept fois dans le premier chapitre. Plus loin, le disciple rappelle la place importante qu’occupent les prophéties bibliques dans la vie du croyant. Celles-ci sont comparées “à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’étoile du matin se lève dans vos coeurs” (1.19 NBS). Les prophètes de l’Ancien Testament attirent notre regard vers “le jour” et vers l’étoile du matin”. La seconde venue du Christ en gloire et majesté rassemblera le peuple des croyants. Quant à l’étoile du matin, il s’agit en fait de la planète Jupiter, le dernier lumignon qui se dérobe du ciel à l’arrivée soleil et que les anciens appelaient “l’étoile du berger”. Quelle belle image que celle-là ! Notre divin Berger est en route et il ne tardera pas. Attendons-le donc dans la foi et l’espérance !
Jour 7
2 Pierre 2.1-22
Ceux qui enseignent des mensonges seront punis
1 Autrefois, il y a eu des faux prophètes dans le peuple. Parmi vous, il y aura aussi des faux maîtres. Ils donneront habilement des enseignements trompeurs et ils iront jusqu'à rejeter le Maître qui les a sauvés. Ainsi, ils vont attirer rapidement sur eux le malheur qui les détruira.
2 Beaucoup de gens les suivront en se conduisant n'importe comment. À cause d'eux, on se moquera du chemin de la vérité.
3 Et parce qu'ils ont très envie de gagner de l'argent, ils vous tromperont par des histoires inventées. Mais depuis longtemps déjà, leur condamnation est prête, et le malheur va rapidement tomber sur eux.
4 En effet, Dieu n'a pas laissé sans punition les anges qui ont péché, mais il les a plongés dans le lieu de souffrance. Il les a attachés avec des chaînes dans la nuit et là, il les garde jusqu'au jour du jugement.
5 Le monde d'autrefois, Dieu ne l'a pas laissé sans punition. Mais quand il a noyé le monde de ses ennemis au moment de la grande inondation, il a sauvé seulement Noé, lui qui annonçait la justice que Dieu demande, et sept autres personnes.
6 Dieu a aussi condamné les villes de Sodome et de Gomorrhe en les détruisant par le feu. Cela devait servir d'exemple aux gens mauvais, pour leur montrer ce qui allait leur arriver.
7 Loth habitait au milieu de gens qui se conduisaient n'importe comment, mais lui-même était un homme juste. Il était très triste à cause de leur conduite. En effet, il les voyait et il les entendait, et jour après jour, son coeur d'homme juste souffrait beaucoup de leurs actions mauvaises. Mais Dieu l'a délivré de ces gens-là.
8
9 Cela montre donc que le Seigneur peut délivrer de la souffrance ceux qui lui sont fidèles. Et il peut garder en réserve les gens mauvais, pour les punir le jour du jugement.
10 Il punira surtout ceux qui suivent les mauvais désirs de leur corps. Ceux-là cherchent seulement à faire des actions impures et ils méprisent l'autorité du Seigneur.
Ces faux maîtres ont trop confiance en eux. Ils sont orgueilleux et ils n'ont pas peur d'insulter les esprits glorieux du ciel.
11 Même les anges ne jugent pas ces esprits et ils ne les insultent pas devant le Seigneur. Pourtant les anges sont plus forts et plus puissants que ces faux maîtres.
12 Ces gens-là sont comme des animaux sans intelligence, faits pour être pris dans des pièges et pour être tués. Ils insultent ce qu'ils ne connaissent pas et ils mourront comme ces animaux.
13 C'est la punition qu'ils vont recevoir pour leurs mauvaises actions. Ils aiment satisfaire leurs désirs mauvais en plein jour. Quand ils font la fête avec vous, ils prennent plaisir à vous mentir, et leur présence est dégoûtante et honteuse.
14 Leurs yeux ne font que chercher des femmes, ils ont toujours envie de commettre des péchés, ils attirent ceux qui sont faibles. Ce sont des hommes qui cherchent toujours à gagner quelque chose. La malédiction est sur eux!
15 Ils ont abandonné le bon chemin et ils se sont perdus. Ils ont suivi la route de Balaam, le fils de Bosor, à qui on a offert de l'argent pour faire le mal. Et Balaam s'est laissé attirer par cet argent,
16 mais il a entendu des reproches pour sa faute: une ânesse muette s'est mise à parler avec une voix humaine et elle a arrêté l'action stupide du prophète Balaam.
17 Ces faux maîtres sont comme des sources sans eau, comme des nuages poussés par un vent violent. Dieu leur a réservé une place dans la nuit la plus noire.
18 Oui, avec leurs discours ronflants complètement creux, ils attirent ceux qui viennent à peine d'abandonner la vie avec des gens dans l'erreur. Pour cela, ils se servent des désirs honteux du corps,
19 et ils leur promettent la liberté. Pourtant, eux-mêmes sont esclaves des plaisirs qui les détruisent. En effet, quand une chose nous domine, nous sommes ses esclaves.
20 Ceux qui connaissent Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, ont abandonné les mauvaises influences du monde, mais ils peuvent se laisser reprendre et se laisser vaincre par elles. Alors leur situation est finalement bien pire qu'avant.
21 Ils ont connu le chemin qui mène à la justice, mais ils ont abandonné les commandements de Dieu qu'on leur avait appris. Dans ce cas, il aurait mieux valu qu'ils ne connaissent pas ce chemin.
22 Maintenant, ce qui leur est arrivé montre la vérité de ce proverbe: « Le chien mange de nouveau ce qu'il a vomi », et « le cochon qui vient d'être lavé recommence à se rouler dans la boue ».
Réflexion
Le second chapitre parle des faux docteurs présents dans les églises de cette époque. Pierre les compare à des “loups féroces”.
Nous savons que le gnosticisme se répandait dans les assemblées selon lequel la connaissance introduit les croyants dans une vie plus intense. Ces gnostiques considéraient que l’esprit seul compte et que le corps peut se livrer librement à toutes sortes de déviances. Par exemple, se remplir le ventre et les poches (2.3,14). Les plaisirs de la chair sont aussi évoqués (2.10,18). Pierre compare ces chrétiens égarés à ceux qui suivaient Balaam qui avait accepté le “salaire de l’injustice”. De nouveau, rien de nouveau sous le soleil ! Nous vivons au sein d’une société qui privilégie le plaisir et favorise les loisirs. Interrogeons nos contemporains sur ce qui les rend heureux. Les réponses se resemblent toutes : les vacances, l’aisance financière, les barbecues de l’été et les séries télévisées remplies de meurtres et d’adultères au quotidien ! Pierre nous éclaire : ils ont “quitté la voie droite, ils se sont égarés” (2.15). A de rares exceptions près, notre monde s’est tourné vers un matérialisme trompeur qui ne rend pas heureux. Que faire alors ? Pierre évoque les croyants fidèles qui “avaient échappé aux souillures du monde par la connaissance de Jésus-Christ” (2.20). Le remède pour un monde qui cherche son bonheur dans la prospérité ne se trouve-t-il pas une fois de plus dans ces paroles de Jésus : “La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ” (Jean 17.3) ?
Jour 8
2 Pierre 3.1-18
Le Seigneur va venir
1 Amis très chers, voici déjà la deuxième lettre que je vous écris. Dans ces deux lettres, je fais appel à vos souvenirs pour vous aider à penser d'une manière correcte.
2 Souvenez-vous des paroles que les saints prophètes ont dites autrefois. Souvenez-vous aussi des commandements que les apôtres vous ont enseignés: ce sont les commandements du Seigneur, le Sauveur.
3 Tout d'abord, voici ce que vous devez savoir: dans les derniers jours, des gens vont venir. Ils vivront en suivant seulement leurs désirs mauvais.
4 Ils se moqueront de vous en disant: « Jésus a promis de venir, n'est-ce pas? Eh bien, où est-il? En effet, nos pères sont morts, pourtant, tout est comme avant, depuis la création du monde! »
5 En disant cela, ils oublient une chose: le ciel et la terre ont été créés voici très longtemps. Par sa parole, Dieu a fait sortir la terre de l'eau et il l'a formée avec de l'eau.
6 C'est également avec de l'eau, l'eau de la grande inondation, que le monde d'autrefois a été détruit.
7 De la même façon, la parole de Dieu garde en réserve le ciel et la terre d'aujourd'hui pour le jour où les ennemis de Dieu seront jugés. Ce jour-là, le ciel et la terre seront détruits par le feu.
8 En tout cas, amis très chers, n'oubliez pas ceci: pour le Seigneur, un jour est comme 1 000 ans, et 1 000 ans sont comme un jour.
9 Le Seigneur va bientôt accomplir sa promesse. Pourtant, certains disent qu'il est en retard. En fait, il est patient avec vous, il ne veut pas que certains meurent pour toujours, mais il veut que tous arrivent à changer leur vie.
10 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec un bruit terrible, le feu détruira les étoiles du ciel, la terre et les actions de ses habitants seront jugées.
11 Puisque tout cela doit disparaître, vous comprenez bien quel genre de vie vous devez mener. Vous devez vous conduire comme Dieu veut et lui rester fidèles.
12 Vous attendez que le jour de Dieu arrive et vous souhaitez qu'il vienne vite. Ce jour-là, le feu détruira le ciel, et les étoiles fondront dans une chaleur brûlante.
13 Dieu a promis un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera. Oui, c'est ce que nous attendons.
Appel à faire attention
14 C'est pourquoi, amis très chers, en attendant ce jour, faites des efforts pour être sans défaut et sans tache, en paix avec Dieu.
15 Et dites-vous une chose: c'est à cause de la patience du Seigneur que vous pouvez être sauvés. Voilà ce que Paul, notre frère et notre ami, a voulu vous dire dans ses lettres. Il le dit avec la sagesse que Dieu lui a donnée.
16 C'est ce qu'il écrit dans toutes ses lettres, quand il parle de ce sujet. Il y a des passages difficiles à comprendre, alors les gens qui sont ignorants et sans formation en changent le sens. Ils font d'ailleurs la même chose avec d'autres passages des Livres Saints. En agissant ainsi, ils se détruisent eux-mêmes.
17 Mais vous, amis très chers, maintenant je vous ai prévenus. Faites donc attention, ne vous laissez pas tromper par les erreurs des ennemis de Dieu. Ainsi vous pourrez rester solides dans la foi.
18 Que l'amour et la connaissance de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, grandissent en vous. Rendons-lui gloire, dès maintenant et pour toujours! Amen!
Réflexion
Pierre adopte ici un langage nouveau : il est question du Christ qui tarde à revenir. Les premiers chrétiens étaient convaincus que leur Seigneur allait revenir très vite. Leur mode de vie traduit bien cette proximité espérée ; on voit qu’ils ne s’attachaient plus aux biens matériels, puisqu’ils ne les emporteraient pas dans le royaume du Père. On peut comprendre leur impatience, me direz-vous. Oui, mais pour Pierre elle résulte d’une certaine méconnaissance des Ecritures. Tout d’abord, il rappelle aux “moqueurs” que le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. Il cite à cet effet le Psaume 90 : “Pour le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour” (90.4 NBS). Ensuite le disciple de Jésus souligne la patience de Dieu qui offre aux humains le temps nécessaire pour changer de vie : “Il est patient envers vous : il ne souhaite pas que quelqu’un se perde, mais que tous accèdent à un changement radical” (3.9 NBS). Et enfin, il présente le Christ qui vient “comme un voleur” (3.10) pour convaincre les croyants que cette venue est imprévisible. Il termine sa lettre en invitant les croyants à maintenir le bon cap vers le salut : “Croissez (...) dans la connaissance de Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur” (3.18 NBS).
Jour 9
2 Samuel 18.1-18
Les troupes d'Absalom perdent la bataille
1 David passe en revue les troupes qui sont avec lui. Il nomme des chefs pour 1 000 soldats et des chefs pour 100 soldats.
2 Il divise l'armée en trois groupes: il met Joab, fils de Serouia, à la tête d'un groupe. Il met Abichaï, frère de Joab, à la tête du deuxième groupe. Il met Ittaï, de la ville de Gath, à la tête du troisième groupe. Puis le roi dit aux soldats: « Je pars avec vous. »
3 Mais les soldats lui disent: « Non! Tu ne dois pas venir avec nous. En effet, si nous fuyons, les ennemis ne feront pas attention à nous. Et si la moitié d'entre nous meurt, ils n'y feront pas attention. Mais toi, tu vaux 10 000 soldats comme nous. Donc, reste dans la ville, c'est mieux. De là, tu pourras venir à notre secours. »
4 Le roi répond: « D'accord! Je ferai ce qui vous semble bon. »
Alors l'armée sort par groupes de 100 soldats et par groupes de 1 000. Pendant ce temps, le roi se tient près de la porte de la ville.
5 Il dit à Joab, à Abichaï et à Ittaï: « Je vous en prie, protégez le jeune Absalom! » Tous les soldats entendent le roi donner cet ordre aux chefs.
6 L'armée de David se met en route pour attaquer les troupes d'Absalom. La bataille a lieu dans la forêt d'Éfraïm.
7 Les troupes de David battent les troupes d'Absalom. C'est une grande défaite ce jour-là, et 20 000 hommes sont tués.
8 La bataille s'étend à toute la région. Et ceux qui meurent dans la forêt sont plus nombreux que ceux qui meurent dans la bataille.
Job tue Absalom
9 À un moment, Absalom se trouve face à des soldats de David. Il se déplace sur un mulet. L'animal passe sous les branches emmêlées d'un grand arbre. La tête d'Absalom est prise dans les branches. Le mulet continue à avancer, et Absalom reste suspendu entre ciel et terre.
10 Un soldat de David le voit et il va dire à Joab: « J'ai vu Absalom! Il est pris dans les branches d'un arbre! »
11 Joab lui dit: « Quoi? Tu l'as vu! Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas tué là, sur place? Je t'aurais donné 10 pièces d'argent et une ceinture! »
12 Mais le soldat répond à Joab: « Même si tu me donnais 1 000 pièces d'argent, je ne ferais pas de mal au fils du roi. Le roi vous a dit, à toi, à Abichaï et à Ittaï: <Je vous en prie, protégez le jeune Absalom!> Nous l'avons tous entendu.
13 D'ailleurs, supposons ceci: je dis que je n'ai rien entendu, et je le tue. Eh bien, le roi sait tout: il saurait que j'ai menti. Et toi, tu ne me défendrais pas! »
14 Joab répond: « Inutile de perdre mon temps avec toi! »
Joab prend trois bâtons pointus et il part les enfoncer dans le coeur d'Absalom. Celui-ci est pris dans les branches de l'arbre, mais il vit encore.
15 Les dix jeunes soldats qui portent les armes de Joab entourent Absalom et ils le tuent.
16 Alors Joab fait sonner de la trompette pour arrêter le combat. Les soldats de David arrêtent de poursuivre les troupes d'Absalom.
17 Ils prennent le corps d'Absalom et le jettent dans un grand trou au milieu de la forêt. Ils mettent sur lui un gros tas de pierres. Les soldats d'Absalom fuient, et chacun rentre chez soi.
18 Quand Absalom vivait encore, il avait fait dresser une pierre qui se trouve dans la vallée du Roi. Il s'était dit: « Je n'ai pas de fils pour qu'on se souvienne de mon nom. » Il avait donc donné son nom à cette pierre. Aujourd'hui encore, on l'appelle « monument d'Absalom ».
Réflexion
Le fils du roi a osé se rebeller contre son père. Il a rassemblé autour de lui des partisans. En outre, le conspirateur s’est comporté de façon odieuse avec les concubines de David. Il voulait devenir calife à la place du calife, dirions-nous aujourd’hui. Tout cela justifierait la plus grande colère de la part du monarque, mais celui-ci déclare à Joab, le chef de son armée : “Par égard pour moi, doucement avec le jeune Absalom !” (18.5 NBS). Cette phrase nous surprend ; en effet, nous ne sommes pas habitués àune telle clémence de la part d’un monarque antique. De plus, Absalom était un bel homme : “Il n’y avait pas (...) d’homme aussi beau ni aussi comblé d’éloges qu’Absalom” (14.25 NBS). Le personnage ne vous fait-il pas penser à quelqu’un dont la Bible nous dit qu’il était “plein de sagesse, parfait en beauté (...) Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’injustice a été trouvée chez toi” (Ezéchiel 28.12,15 NBS). Le parcours de Dark Vador, personnage de Star Wars, évoque un comportement semblable. La racine du problème ne s’appellerait-elle pas tout simplement “orgueil” ? Tout commence par une phrase comme celle-ci : “Vous serez comme des dieux !” prononcée en Eden par un ange de lumière qui ne voulait pas se satisfaire de sa condition pourtant très enviable. Laissons au Christ le mot de la fin : “Heureux ceux qui sont doux (les humbles) car ils hériteront la terre” (Matthieu 5.5 NBS).
Jour 10
2 Samuel 18.19-19.9a
David apprend la mort de son fils Absalom
19 Ahimaas, fils de Sadoc, dit à Joab: « Le SEIGNEUR a rendu justice au roi en le délivrant de ses ennemis. Laisse-moi lui porter cette nouvelle. »
20 Joab répond: « Non, parce qu'aujourd'hui, tu ne serais pas un messager de bonne nouvelle. Tu iras porter des nouvelles un autre jour. Mais aujourd'hui, n'y va pas, parce que le fils du roi est mort. »
21 Et Joab dit à un esclave éthiopien: « Toi, va raconter au roi ce que tu as vu. » L'esclave s'incline devant Joab et il part en courant.
22 Pourtant Ahimaas dit encore à Joab: « Ce qui va arriver m'est égal! Je vais courir, moi aussi, derrière cet Éthiopien. » Joab lui demande: « Pourquoi est-ce que tu veux courir, mon ami? Une telle nouvelle ne t'apportera pas de récompense. »
23 Ahimaas répond: « Cela m'est égal, je veux y aller. » Joab lui dit: « Eh bien, pars! » Ahimaas part en courant par la route de la plaine du Jourdain et il dépasse l'Éthiopien.
24 David se trouve entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. Un guetteur se trouve sur la terrasse du mur qui protège la ville, en haut de la porte. Il surveille les environs. Tout à coup, le guetteur aperçoit un homme seul en train de courir.
25 Il crie pour prévenir le roi. Le roi répond: « S'il est seul, il apporte une bonne nouvelle. »
Quand le messager est tout près,
26 le guetteur voit un autre homme qui court. Le guetteur crie au portier: « Voici encore un homme seul qui arrive en courant. » Le roi dit: « Celui-ci aussi apporte une bonne nouvelle. »
27 Le guetteur dit: « À mon avis, le premier, c'est Ahimaas, fils de Sadoc. Je le reconnais à sa façon de courir. » Le roi dit: « C'est un garçon de valeur. Il apporte sûrement une bonne nouvelle. »
28 En arrivant, Ahimaas dit au roi: « Tout va bien! » Puis il s'incline et dit: « Je remercie le SEIGNEUR ton Dieu, il a livré en ton pouvoir ceux qui se sont opposés à toi. »
29 Le roi demande: « Et le jeune Absalom, est-ce qu'il va bien? » Ahimaas répond: « Au moment où Joab nous a envoyés, ton autre serviteur et moi, j'ai vu qu'on s'agitait beaucoup. Mais je ne sais pas ce que c'était. »
30 Le roi lui dit: « Retire-toi, mais ne va pas trop loin. »
Ahimaas se retire et attend.
31 Le messager éthiopien arrive. Il dit au roi: « Voici une bonne nouvelle pour toi. Aujourd'hui, le SEIGNEUR t'a fait justice, il t'a délivré de tous tes ennemis. »
32 Le roi demande: « Et le jeune Absalom, est-ce qu'il va bien? » Le messager répond: « Notre roi, que tes ennemis finissent comme ce jeune homme! Que tous tes adversaires qui veulent ton malheur finissent comme lui! »
Chapitre 19
La douleur du roi David
1 Alors le roi est très bouleversé. Il monte dans la chambre qui est au-dessus de la porte de la ville, et il se met à pleurer. Tout en marchant, il crie: « Mon fils Absalom, mon fils, mon fils Absalom! Pourquoi est-ce que je ne suis pas mort à ta place? Absalom, mon fils, mon fils! »
2 Quelqu'un va prévenir Joab en disant: « Le roi pleure et gémit à cause d'Absalom. »
3 Ce jour-là, la victoire se change en deuil pour tous les soldats. En effet, ils apprennent, eux aussi, que le roi est très triste à cause de la mort de son fils.
4 Ce même jour, ils rentrent en ville en se cachant. Ils ressemblent à des soldats couverts de honte parce qu'ils ont fui au combat.
5 Le roi a un voile sur le visage et il continue à crier: « Mon fils Absalom! Absalom, mon fils, mon fils! »
6 Alors Joab va trouver le roi dans sa chambre et lui dit: « Tes soldats t'ont sauvé la vie et la vie de tes fils, de tes filles et de toutes tes femmes. Et aujourd'hui, tu les couvres de honte!
7 En effet, tu aimes ceux qui te détestent et tu détestes ceux qui t'aiment. En agissant ainsi, tu montres que les chefs de ton armée et tous tes serviteurs fidèles ne comptent pas pour toi. Oui, je le vois: si aujourd'hui, Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela normal.
8 Maintenant, lève-toi et va dire quelques mots à tes soldats pour les encourager. Si tu n'y vas pas, je le jure au nom du SEIGNEUR, aucun ne restera un jour de plus à ton service. Ce serait pour toi un malheur plus grand que tous ceux qui te sont arrivés depuis ta jeunesse. »
9 Alors le roi va s'asseoir à la porte de la ville. Les soldats l'apprennent, et ils se réunissent tous auprès de lui.
Réflexion
Nous pouvons aisément comprendre la peine du roi. Joab, le chef de son armée, considère les événements sous un autre angle : pleurer le fils rebelle, c’est oublier le soutien que son peuple a apporté à David au cours de cette crise dramatique. Mais le roi ne peut sortir de sa torpeur : “Ah ! Si j’étais mort à sa place ! “ (19.1 NBS). On a parfois tendance à oublier les défauts d’une personne décédée et à ne se souvenir que de ses qualités. David na pas souhaité la mort de son fils ; il voulait seulement mettre un terme à la sédition d’Absalom qui menaçait la paix du royaume. Mais Joab est un homme de guerre pour qui la raison d’état l’emporte sur les sentiments. David me fait penser au père de la belle parabole du fils prodigue (Luc 15.11-32). Son fils exige un partage des biens paternels alors que celui-ci est bel et bien vivant ; il reste sourd aux paroles de son père et quitte le foyer paternel. Son père réalise tous ses désirs non sans regret. Et pendant la longue absence de son fils, il va chaque jour scruter du regard le chemin par lequel il est parti, et par lequel il pourrait revenir. Jusqu’au jour où il observe l’approche d’un homme déguenillé, malpropre et amaigri qui n’est autre que ce fils qu’il croyait perdu. Magnifique histoire racontée par Jésus alors que des pécheurs s’approchent de lui et que les chefs religieux sont révulsés par cette rencontre. Nous n’avons aucune peine à discerner dans le personnage du père de la parabole le Dieu aimant qui se laisse approcher et qui n’exclut personne, quelle que soit sa déchéance morale ou physique.
Jour 11
Esaïe 54.1-17
Jérusalem n'est plus comme une femme abandonnée
1 Réjouis-toi, Jérusalem,
toi qui n'avais pas d'enfant!
Pousse des cris de joie et sois heureuse,
toi qui ne connaissais pas les douleurs de l'accouchement.
Le SEIGNEUR te dit:
« Toi, la femme abandonnée,
tu as maintenant plus d'enfants
que la femme qui a un mari.
2 Agrandis l'espace de ta tente,
tends des toiles plus larges pour t'abriter,
ne calcule pas tes dépenses.
Allonge les cordes et fixe bien tes piquets.
3 En effet, tu vas te répandre de tous côtés,
tes enfants vont prendre les pays voisins.
Ils vont repeupler les villes abandonnées.
4 N'aie pas peur,
tu ne seras plus couverte de honte.
Ne sois pas troublée,
on ne t'insultera plus.
Tu oublieras la honte
que tu ressentais quand tu étais jeune.
Tu ne te souviendras plus des insultes qu'on te lançait
quand tu étais veuve.
5 Voici pourquoi:
Tu vas avoir pour mari
celui qui t'a créée,
celui qui a pour nom <le SEIGNEUR de l'univers>.
Celui qui te libère,
c'est le Dieu saint d'Israël,
celui qu'on appelle <le Dieu de toute la terre>.
6 Comme une femme abandonnée,
tu étais complètement découragée.
Mais le SEIGNEUR t'a rappelée.
Oui, ton Dieu dit:
Est-ce que quelqu'un peut vraiment rejeter
la femme qu'il a choisie quand il était jeune?
7 Je t'ai abandonnée très peu de temps.
Mais, avec une grande tendresse,
je veux te reprendre.
8 J'étais très en colère contre toi,
et j'ai refusé de te voir pendant un court moment.
Mais avec un amour sans fin,
je te montre ma tendresse.
C'est moi, le SEIGNEUR, qui te dis cela,
moi qui te libère.
9 « Je vais agir comme au temps de Noé.
J'avais promis qu'il n'y aurait plus
de grande inondation sur la terre.
De même, je promets aujourd'hui
de ne plus me mettre en colère contre toi,
de ne plus te menacer.
10 Les montagnes peuvent bouger,
les collines peuvent changer de place,
mais l'amour que j'ai pour toi
ne changera jamais,
l'alliance que j'ai établie avec toi
pour te rendre heureuse ne bougera jamais.
C'est moi le SEIGNEUR qui te dis cela,
dans ma tendresse. »
Le Seigneur va rebâtir Jérusalem
11 « Malheureuse Jérusalem,
tu es battue par la tempête,
et personne ne te redonne de l'espoir.
Moi, le SEIGNEUR,
je vais te rebâtir avec des pierres colorées.
Tes fondations seront en pierres précieuses bleues.
12 Le haut de tes murs sera en pierres précieuses rouges,
tes portes seront en pierres aussi transparentes que du verre.
Tous tes murs de défense seront en pierres précieuses.
13 J'enseignerai tous tes enfants,
et ils vivront dans le bonheur.
14 Tu t'appuieras sur la justice.
Personne ne t'écrasera plus,
tu n'auras plus peur.
Personne ne t'effraiera plus,
tu ne seras plus menacée.
15 Si on vient t'attaquer, je n'y serai pour rien.
Celui qui t'attaquera tombera devant toi.
16 Regarde, c'est moi qui ai créé le forgeron,
lui qui souffle sur les charbons brûlants
et qui fabrique des armes de toutes sortes.
C'est moi aussi qui ai créé
l'homme capable de détruire ces armes.
17 Aucune arme faite pour t'attaquer
ne peut te faire de mal.
Et si quelqu'un veut t'accuser au tribunal,
tu pourras prouver qu'il a tort.
« Voilà la part que je réserve
à ceux qui sont mes serviteurs,
voilà comment je leur rends justice.
Moi, le SEIGNEUR, je le déclare. »
Réflexion
Esaïe est unanimement reconnu comme le plus grand prophète de l’Ancien Testament. Non seulement parce que son livre compte 66 chapitres, mais parce que le message qu’il transmet est d’une grande profondeur. Certains l’ont appelé “le cinquième évangile” parce qu’à travers quatre chants (chapitres 42, 49, 50, 52.13 - 53.12) il annonce avec de saisissants détails le parcours du Messie à venir. Le texte qui nous est proposé aujourd’hui révèle l’amour de Dieu pour sa ville, Jérusalem. Mais au-delà de la cité, c’est de son peuple qu’il s’agit. Le prophète compare Jérusalem à l’épouse du Seigneur et lui prédit un avenir étonnant : “Tu t’étendras à droite et à gauche” (54.3 NBS). Mais aussi le pardon divin alors que les Israélites vivent en exil à Babylone : “Un court instant, je t’avais abandonnée, mais avec une grande compassion je te recueillerai” (54.7 NBS). Le séjour des Juifs à Babylone était la conséquence de son abandon de Dieu. Mais celui-ci ne leur en tient pas rigueur ; sa pédagogie a sans aucun doute été douloureuse pour ce peuple qui a perdu son pays, sa capitale et son temple, mais l’exil aura une fin heureuse : “Tous tes fils seront disciples du Seigneur, et la paix de tes fils sera abondante” (47.13 NBS). Quelle belle consolation pour ceux qui se sont éloignés du Seigneur ! Il est toujours disposé à accueillir ceux qui choisissent de changer radicalement et de revenir vers lui !
Jour 12
Jean 6.41-59
41 Les Juifs critiquent Jésus, parce qu'il a dit: « Le pain qui descend du ciel, c'est moi. »
42 Et ils disent: « Cet homme-là, c'est Jésus, le fils de Joseph! Nous connaissons son père et sa mère! Comment est-ce qu'il peut dire maintenant: <Je suis descendu du ciel> ? »
43 Jésus leur répond: « Ne faites plus de critiques!
44 Le Père, c'est celui qui m'a envoyé. Personne ne peut venir à moi, sauf si le Père l'attire. Et moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort.
45 Voici ce que les prophètes ont écrit: <Dieu enseignera tous les êtres humains.> Tous ceux qui écoutent le Père et qui reçoivent son enseignement, tous ceux-là viennent à moi.
46 Personne n'a vu le Père, sauf celui qui vient de Dieu. Lui, il a vu le Père.
47 « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: si quelqu'un croit, il vit avec Dieu pour toujours.
48 Le pain qui donne la vie, c'est moi.
49 Dans le désert, vos ancêtres ont mangé la manne et ils sont morts.
50 Mais si quelqu'un mange le pain descendu du ciel, il ne mourra pas.
51 Le pain vivant qui est descendu du ciel, c'est moi. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours. Et le pain que je donnerai, c'est mon corps, je le donne pour la vie du monde. »
52 Alors les Juifs se disputent. Ils disent: « Comment cet homme peut-il nous donner son corps à manger? »
53 Jésus leur dit: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
54 Si quelqu'un mange mon corps et boit mon sang, il vit avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort.
55 Mon corps est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson.
56 Si quelqu'un mange mon corps et boit mon sang, il vit en moi, et moi je vis en lui.
57 Le Père qui m'a envoyé est vivant, et moi, je vis par le Père. De la même façon, celui qui me mange vivra par moi.
58 Voici le pain qui est descendu du ciel: il n'est pas comme le pain que vos ancêtres ont mangé. Eux, ils sont morts, mais si quelqu'un mange ce pain, il vivra pour toujours. »
59 Tout cela, Jésus l'enseigne à Capernaüm, dans la maison de prière.
Réflexion
Jésus est confronté à Capharnaum à l’incompréhension des Juifs qui ne saisissent pas les paroles qu’il vient de prononcer. Celui-ci a déclaré ouvertement : “C’est moi qui suis le pain descendu du ciel” (6.41 NBS). Et c’est là qu’il va leur parler de l’appel constant que Dieu adresse aux humains et qui est la source de leur salut. Nul ne vient au Père sinon par le Fils, et vice versa. Notre acceptation de ce cadeau aura pour conséquence notre résurrection au dernier jour. “Celui qui croit, a la vie éternelle” (6.47 NBS). Nous remarquons que le verbe est au présent. Ce qui veut dire que la foi assure dès à présent notre destinée éternelle. C’est un peu ce que dit l’auteur de la lettre aux Hébreux quand il définit ce qu’est la foi : “C’est la réalité de ce qu’on espère, l’attestation des choses qu’on ne voit pas” (Hébreux 11.1 NBS). Le mot grec hypostasis traduit ici par “réalité” signifie également “garantie”, “titre de possession”, “fondement”. Ces termes forts fortifient la conviction du croyant. Et lorsque nous nous réunissons pour prendre part à la sainte Cène dans nos communautés, nous nous nourrissons d’un pain qui nous rappelle que notre salut est garanti en Christ par notre foi en lui. Et chaque fois que nous mangeons de ce pain, nous réduisons le temps qui nous sépare encore de sa venue en gloire et majesté. “Celui qui mange ce pain vivra pour toujours” (6.58 NBS).
Jour 13
Esther 5.1-14
Esther se rend auprès du roi
1 Après trois jours de jeûne, Esther met ses vêtements de reine et elle va dans la cour intérieure du palais, devant les appartements du roi. Le roi est dans le palais, assis sur son siège royal, en face de la porte d'entrée.
2 Quand il voit la reine Esther debout dans la cour, il la regarde avec bonté. Le roi lui tend le bâton d'or qu'il tient à la main. Esther s'approche et touche le bout du bâton.
3 Le roi lui demande: « Qu'est-ce qui se passe, reine Esther? Qu'est-ce que tu veux? Je suis prêt à te donner jusqu'à la moitié de mon royaume. »
4 Esther répond: « Mon roi, si tu le veux bien, viens aujourd'hui avec Haman au grand repas que j'ai préparé pour toi. »
5 Le roi envoie tout de suite quelqu'un chercher Haman pour répondre à l'invitation d'Esther. Puis le roi vient avec Haman au grand repas organisé par Esther.
6 À la fin du repas, le roi dit à Esther: « Qu'est-ce que tu veux me demander? Je suis prêt à faire ce que tu désires. Je te donnerai même jusqu'à la moitié de mon royaume. »
7 Esther répond: « Ce que je demande?
8 Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, si tu es prêt à faire tout ce que je demande, viens de nouveau avec Haman au grand repas que je vais organiser demain pour vous. Alors je répondrai à ta question. »
Haman prépare un poteau pour pendre Mardochée
9 Ce jour-là, Haman sort de chez la reine tout joyeux et le coeur en fête. Mais à la porte du palais, il voit Mardochée. Celui-ci ne se lève pas et il ne lui montre aucun respect. Alors Haman est rempli d'une violente colère contre lui.
10 Pourtant, il ne laisse rien paraître et rentre chez lui. Il fait venir ses amis et sa femme Zérech.
11 Haman leur parle de ses immenses richesses, de ses nombreux fils. Il leur raconte aussi tout ce que le roi a fait pour l'honorer et le placer au-dessus de tous les fonctionnaires importants et des ministres.
12 Haman ajoute: « De plus, la reine Esther m'a invité, moi seul, à venir avec le roi au repas qu'elle a préparé aujourd'hui. Et je suis de nouveau invité demain avec le roi.
13 Mais tout cela ne représente rien pour moi aussi longtemps que je vois Mardochée, le Juif, à son poste à l'entrée du palais royal. »
14 Alors Zérech, la femme de Haman, et tous ses amis lui donnent cette idée: « Fais donc préparer un poteau de 25 mètres. Demain matin, demande au roi d'y faire pendre Mardochée. Alors tu pourras aller tout joyeux au grand repas en compagnie du roi. »
Cette idée plaît à Haman et il fait dresser le poteau.
Réflexion
Nous retrouvons Esther au coeur d’une situation très compliquée. Souvenez-vous : Haman, un favori du roi Xerxès, cherche à tout prix à éliminer Mardochée et,au-delà, tout le peuple juif en exil en Perse. Avec beaucoup de tact et de sagesse, la nouvelle reine va proposer au roi un banquet auquel est invité Haman. Fier de prendre part à ce festin, ce dernier se vante de sa position et de ses richesses auprès des siens. Mais il n’a pas apprécié l’attitude de Mardochée refusant de s’incliner devant lui. Il déclare : “Tout cela ne vaut rien pour moi tant que je verrai ce Juif, Mardochée, assis à la porte du Roi” (5.13 NBS). Depuis l’aube des temps, les hommes se font la guerre. Mais d’où peut bien venir la haine qui anime chacun de ces conflits ? La “propagande” qui se répand entre les belligérants attise le désir de vengeance en répandant toutes sortes de fausses informations à propos de l’ennemi. Dans le cas de Haman, c’est une fois de plus son orgueil qui le remplit de rage : parce qu’un homme refuse de s’incliner devant lui, il veut supprimer tout un peuple. L’attitude de Mardochée nous rappelle que le croyant est constamment appelé à faire des choix au cours de son pèlerinage terrestre. En ne voulant pas se prosterner devant Haman, Mardochée témoigne de son désir de ne servir que le vrai Dieu. Les temps ont bien changé depuis cette époque, mais la question demeure aujourd’hui : “Qui vais-je honorer à travers mes actes et mes pensées ?”.
Jour 14
Esther 6.1-7.10
Haman est obligé d'honorer Mardochée
1 Cette nuit-là, le roi n'arrive pas à trouver le sommeil. Il demande qu'on lui apporte le livre des Souvenirs du royaume. C'est le livre où l'histoire du royaume est écrite. Quelqu'un se met à le lire devant le roi.
2 Il lit en particulier le passage qui raconte que Mardochée a dénoncé Bigtan et Térech. Ces fonctionnaires, chargés de garder l'entrée des appartements royaux, ont voulu tuer le roi.
3 Alors le roi demande: « Quelle récompense est-ce que Mardochée a reçue pour cela? Quels honneurs? » Ses serviteurs répondent: « Il n'a rien reçu. »
4 Le roi demande: « Qui est dans la cour du palais? » Or, Haman arrive juste dans la cour extérieure. Il vient demander au roi de faire pendre Mardochée au poteau préparé pour lui.
5 Les serviteurs répondent: « C'est Haman qui est dans la cour. » Le roi dit: « Qu'il entre! »
6 Haman entre, et le roi lui demande: « Qu'est-ce que je dois faire pour un homme que je veux honorer? » Haman pense: « Si le roi désire honorer quelqu'un, cela ne peut être que moi! »
7 Il répond donc: « Si tu désires honorer quelqu'un,
8 donne-lui un vêtement que tu as porté, un cheval que tu as monté et qui a sur la tête une couronne royale.
9 Demande à l'un de tes principaux fonctionnaires d'habiller cet homme avec l'un de tes vêtements, de le faire monter sur ton cheval et de le conduire sur la place de la ville en criant devant lui: <Voilà comment le roi traite l'homme qu'il veut honorer!> »
10 Le roi dit à Haman: « Eh bien, va vite prendre le vêtement et le cheval, comme tu l'as dit. Et traite ainsi Mardochée, le Juif, qui est à son poste à l'entrée du palais. Agis exactement comme tu l'as dit! »
11 Alors Haman va chercher le vêtement et le cheval. Il met le vêtement à Mardochée et le fait monter sur le cheval. Puis il le conduit sur la place de la ville en criant devant lui: « Voilà comment le roi traite l'homme qu'il veut honorer! »
12 Ensuite, Mardochée reprend son poste à l'entrée du palais. Haman rentre chez lui à toute vitesse. Il se couvre le visage pour cacher sa honte.
13 Il raconte à Zérech, sa femme, et à tous ses amis ce qui lui est arrivé. Ses conseillers et sa femme lui disent: « Ce Mardochée est un Juif, et tu as commencé à être abaissé devant lui. Donc, tu ne pourras rien contre cet homme, mais tu vas sûrement continuer à tomber toujours plus bas devant lui! »
14 Ils parlent encore quand les eunuques du roi arrivent. Ils conduisent aussitôt Haman au grand repas qu'Esther a préparé.
Chapitre 7
Haman est pendu au poteau préparé pour Mardochée
1 Le roi et Haman vont chez la reine Esther pour participer à un grand repas
2 une deuxième fois. À la fin du repas, le roi dit de nouveau à Esther: « Qu'est-ce que tu veux me demander? Je suis prêt à faire ce que tu désires. Je te donnerai même jusqu'à la moitié de mon royaume. »
3 La reine Esther répond: « Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, et si tu le juges bon, laisse-moi en vie et laisse aussi vivre mon peuple. Voilà ma demande.
4 En effet, mon peuple et moi, nous avons été vendus pour être tués, supprimés et détruits. Si on nous avait vendus seulement pour devenir des esclaves, je me tairais. En effet, ce malheur-là ne mériterait pas que je vienne te déranger. »
5 Le roi Xerxès demande à la reine Esther: « Qui a osé former un tel projet? Où est cette personne? »
6 Esther répond: « Celui qui est contre nous, notre ennemi, c'est Haman, cet homme mauvais! » Alors Haman se met à trembler de peur devant le roi et la reine.
7 Dans sa colère, le roi quitte la table et sort dans le jardin du palais. Haman voit que le roi a déjà décidé son malheur. Il reste pour supplier la reine Esther de lui sauver la vie.
8 Il se laisse tomber sur le lit où elle se trouve. À ce moment, le roi revient du jardin dans la salle du repas. Il s'écrie: « Est-ce que cet individu veut en plus faire violence à la reine sous mes yeux, dans mon palais? » Quand le roi dit ces paroles, les serviteurs cachent le visage de Haman avec un tissu.
9 L'un d'eux, Harbona, dit au roi: « Haman a justement préparé un poteau pour pendre Mardochée, l'homme qui t'a sauvé la vie. Ce poteau est dressé devant la maison de Haman, il a 25 mètres de haut. » Le roi répond: « Eh bien, pendez Haman à ce poteau! »
10 On pend donc Haman au poteau qu'il a préparé pour Mardochée. Ensuite la colère du roi se calme.
Réflexion
Le roi Xerxès désire honorer un homme qui lui a rendu un précieux service. Il s’agissait en fait de récompenser Mardochée qui avait déjoué un complot tramé contre le monarque. Le roi confie cette démarche à Haman mais celui-ci pense immédiatement qu’il s’agit de lui. Mais le roi lui confie qu’il veut honorer Mardochée, cet homme détesté par Haman et pour lequel des potences ont été érigées dans la ville. Haman rentre chez lui complètement dépité. Il doit pourtant assister au banquet demandé par la reine Esther et au cours duquel le roi désire lui offrir un présent. Sans hésiter, Esther révèle le plan meurtrier de Haman. Un génocide par lequel il veut supprimer toute présence juive dans le royaume de Perse. Esther déclare au roi : “On veut nous détruire, nous tuer” (7.4 NBS). Esther prend un risque mais elle bien compris que Dieu ne l’avait placée à la cour du monarque par hasard. Quelqu’un a dit un jour : “Le mot hasard s’écrit avec un D majuscule”. Ce que nous attribuons parfois au hasard n’est souvent que le plan de Dieu qui se réalise. Au coeur de cette situation dramatique qui a failli mal tourner pour le peuple juif, Esther devient ici une médiatrice fort habile et sage. Son intervention courageuse nous rappelle la médiation du Christ : “Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur” (Hébreux 7.25 NBS).
Jour 15
Galates 4.1-20
Les chrétiens ne sont plus esclaves, mais des enfants de Dieu
1 Voici ce que je pense: quand l'héritier est encore enfant, il n'est pas différent d'un esclave. Pourtant, c'est lui qui sera le propriétaire de tout.
2 Mais il doit obéir à des personnes qui s'occupent de lui et de ses affaires, jusqu'au jour fixé par son père.
3 Pour nous, c'est la même chose. Avant, nous étions comme des enfants, nous étions esclaves des forces du monde.
4 Mais quand le moment décidé par Dieu est arrivé, Dieu a envoyé son Fils. Il est né d'une femme et il a vécu sous la loi de Moïse.
5 Il est venu pour rendre la liberté à ceux qui vivent sous la loi, et pour faire de nous des enfants de Dieu.
6 Oui, vous êtes vraiment ses enfants. La preuve, c'est que Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, l'Esprit qui nous fait dire: « Abba! Père! »
7 Donc, tu n'es plus un esclave, mais un enfant de Dieu. Et comme tu es son enfant, Dieu te donnera l'héritage qu'il garde pour ses enfants.
Les Galates risquent d'être de nouveau esclaves de la loi
8 Autrefois, vous ne connaissiez pas Dieu et vous étiez esclaves de forces qui ne sont pas réellement des dieux.
9 Mais maintenant, vous connaissez Dieu, ou plutôt, c'est Dieu qui vous connaît. Alors, comment pouvez-vous obéir de nouveau à des forces sans pouvoir et sans valeur? Est-ce que vous voulez être de nouveau leurs esclaves?
10 Vous donnez trop d'importance à certains jours, mois, saisons ou années!
11 J'ai peur d'avoir travaillé pour vous inutilement!
12 Frères et soeurs chrétiens, je vous le demande, agissez comme moi, puisque je suis devenu comme vous. Vous ne m'avez fait aucun mal.
13 Vous savez à quelle occasion je vous ai annoncé la Bonne Nouvelle pour la première fois. J'étais malade,
14 mon corps n'était pas beau à voir, et pourtant, vous ne m'avez pas laissé de côté, vous n'avez pas été dégoûtés. Au contraire, vous m'avez reçu comme un messager de Dieu, et même comme le Christ Jésus.
15 Où est votre joie d'autrefois? Oui, vraiment, j'en suis témoin, si vous aviez pu vous arracher les yeux pour me les donner, vous l'auriez fait.
16 Et maintenant, est-ce que je suis devenu votre ennemi parce que je vous dis la vérité?
17 Ces gens-là s'intéressent à vous, mais ils ne sont pas sincères. Ils veulent seulement vous séparer de moi pour que vous vous intéressiez à eux.
18 Ce qui est bon, c'est de montrer de l'intérêt pour le bien, à tout moment, et pas seulement quand je suis au milieu de vous!
19 Mes petits enfants, je souffre de nouveau pour vous, comme si je vous mettais au monde. Et cela va durer jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous.
20 Je voudrais bien être auprès de vous en ce moment, pour vous parler autrement. En effet, je ne sais pas comment faire avec vous.
Réflexion
Cette lettre adressée aux croyants de Galatie a été rédigée par Paul. Une crise a surgi parmi les communautés chrétiennes, ce qui incite l’auteur à entrer dans une polémique avec ses destinataires. Il s’agit de redresser une situation : un groupe de croyants exigent que la circoncision reste considérée comme un rite essentiel. Pour tenter de ramener ces frères égarés dans le droit chemin, Paul va utiliser un argument : le passage de l’enfance à la maturité de l’adulte (4.1-7). Le fils est soumis à des tuteurs, comme le Juif est soumis à la loi. Mais la venue du Fils de Dieu a eu pour objectif de “racheter ceux qui étaient sous la loi pour que nous recevions l’adoption filiale” (4.5 NBS). Plus loin (4.8-11), le grand missionnaire met en garde les Galates contre l’attachement aux traditions et contre le culte des faux dieux. Ensuite il rappelle à ces croyants les liens très forts qui l’unissaient à eux : “Vous m’avez accueilli comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ” (4.14 NBS). Plus qu’ailleurs, Paul éprouve une véritable tendresse envers ceux qu’il a conduits à Jésus-Christ. Comme lui, nous sommes parfois dans l’embarras en constatant que nos frères dans la foi ne progressent pas comme nous le souhaiterions. Puisse le Christ se “former en eux” jusqu’à ce qu’ils ne fassent plus qu’un avec lui !
Jour 16
Ephésiens 5.1-20
Vivre dans la lumière
1 Vous êtes les enfants que Dieu aime, eh bien, imitez-le.
2 Vivez dans l'amour comme le Christ: il nous a aimés et il a donné sa vie pour nous, comme une offrande et un sacrifice agréable à Dieu.
3 Vous appartenez à Dieu, donc, chez vous, on ne doit même pas entendre parler de certaines choses. Par exemple, faire toutes sortes d'actions immorales et mauvaises, chercher à avoir tout pour soi.
4 Pas de paroles grossières ni stupides ni sales, cela ne se fait pas! Mais quand vous parlez, faites-le plutôt pour remercier Dieu.
5 Vous devez savoir ceci: ceux qui mènent une vie immorale ou mauvaise ne participeront pas au Royaume du Christ et de Dieu. Les gens qui veulent tout pour eux n'y participeront pas non plus. En effet, tout vouloir pour soi, c'est une façon d'adorer les faux dieux.
6 Personne ne doit vous tromper avec des paroles creuses. À cause de tout cela, la colère de Dieu vient sur les gens qui refusent de lui obéir.
7 Ne faites donc pas comme eux!
8 Oui, avant, vous étiez dans la nuit, mais maintenant, en étant unis au Seigneur, vous êtes dans la lumière. Vivez comme des gens qui appartiennent à la lumière.
9 Ce que la lumière produit, c'est toute action bonne, juste et vraie.
10 Cherchez ce qui plaît au Seigneur.
11 Les actions qui appartiennent à la nuit ne produisent rien de bon. N'y participez pas, au contraire, dénoncez-les!
12 Oui, ce que ces gens-là font en cachette, on a honte d'en parler.
13 Pourtant, quand on dénonce ce qu'ils font, leurs actions apparaissent en pleine lumière.
14 En effet, tout ce qui apparaît clairement devient lumière. C'est pourquoi on dit:
« Réveille-toi, toi qui dors.
Lève-toi du milieu des morts,
et le Christ t'éclairera de sa lumière. »
15 Faites bien attention à votre conduite. Ne vivez pas sans réfléchir, vivez plutôt comme des sages
16 qui savent profiter du temps que Dieu leur laisse. Les jours que nous vivons sont mauvais.
17 C'est pourquoi, ne soyez pas stupides, mais comprenez bien la volonté du Seigneur.
18 Ne buvez pas trop de vin: la boisson pousse les gens à se détruire. Mais soyez remplis de l'Esprit Saint.
19 Ensemble, dites des psaumes, des hymnes, des cantiques qui viennent de cet Esprit. Chantez la louange du Seigneur de tout votre coeur.
20 Remerciez Dieu le Père toujours et pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
Réflexion
La lettre de Paul aux chrétiens d’Ephèse pourrait avoir pour titre “la plénitude de Dieu”. Dans le chapitre qui nous intéresse aujourd’hui, Paul aborde des thèmes très concrets qui concernent la vie courante. Dans un premier temps, l’auteur de la lettre recommande à ses enfants spirituels de vivre “dans l’amour, tout comme le Christ nous a aimés” (5.1 NBS). Ce principe essentiel débouche sur un comportement particulier exempt de toute déviance, qu’il s’agisse de la sexualité, des attitudes, des paroles prononcées. A partir du verset 6, Paul exhorte ses fidèles à vivre “comme des enfants de lumière” (5.6 NBS), eux qui auparavant étaient “ténèbres”. Par “lumière”, il faut donc comprendre “bonté, justice, vérité” (5.9). Il ajoute : “Sachez discerner ce qui est agréé du Seigneur” (5.10 NBS). Voilà bien une exhortation qui nous concerne tous aujourd’hui. Dans un monde qui a oublié les valeurs de l’Evangile et se donne des lois situées bien souvent à cent lieues de la volonté de Dieu, il est bon de se souvenir de ce qui peut faire l’objet de l’approbation de Dieu. C’est d’ailleurs ce que Paul rappelle aux Philippiens : “Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est digne, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est moralement bon et digne de louange soit l’objet de vos pensées” (4.8 NBS). A notre époque de troubles de tous genres, il est essentiel de pouvoir “discerner ce qui est agréé du Seigneur” et de vivre dans ce sens !
Jour 17
1 Rois 1.1-21
Adonia, fils de David, veut devenir roi
1 Le roi David est devenu très vieux. Il n'arrive pas à se réchauffer, même quand on le couvre de vêtements.
2 Alors ses serviteurs lui disent: « Notre roi, permets-nous de chercher pour toi une jeune fille vierge. Elle sera à ton service, elle prendra soin de toi et couchera auprès de toi. Ainsi, notre roi, tu pourras te réchauffer. »
3 Ils cherchent donc une belle jeune fille dans tout le pays d'Israël. Ils en trouvent une dans le village de Chounem. Elle s'appelle Abichag.
4 Cette jeune fille est vraiment très belle. Elle entre au service du roi et prend soin de lui. Mais le roi ne s'unit pas à elle.
5 À la même époque, Adonia, le fils de David et de Haguite, se vante devant tout le monde en disant: « C'est moi qui serai roi! » Il a obtenu des chars et des chevaux, avec une troupe de 50 hommes qui courent devant son char.
6 Adonia est très beau. Il est né juste après Absalom. Son père ne lui a jamais fait aucun reproche pendant sa vie. Il ne lui a jamais demandé pourquoi il agissait de telle ou telle façon.
7 Adonia discute avec Joab, fils de Serouia, et avec le prêtre Abiatar. Ceux-ci lui donnent leur appui.
8 Au contraire, le prêtre Sadoc, Benaya, fils de Yoyada, le prophète Natan, Chiméi, Réi et les soldats de la garde de David ne prennent pas le parti d'Adonia.
Natan et Batchéba prennent le parti de Salomon
9 Un jour, Adonia fait une fête à la « Pierre-qui-Glisse », près de la source des Blanchisseurs. Là, il offre en sacrifice des moutons, des taureaux et de gros veaux. Il invite les autres fils du roi David, ses frères, et tous les hommes de Juda qui sont au service du roi.
10 Mais il n'invite pas le prophète Natan, ni Benaya, ni les soldats de la garde de David, ni son frère Salomon.
11 Alors Natan va trouver Batchéba, la mère de Salomon. Il lui dit: « Tu as sûrement appris qu'Adonia, le fils de Haguite, est devenu roi. Mais notre maître David ne le sait pas.
12 Je vais donc te donner un conseil. Si tu le suis, tu sauveras ta vie et la vie de ton fils Salomon.
13 Va trouver le roi David et dis-lui: <Mon roi, tu m'as promis que mon fils Salomon sera roi après toi. C'est lui qui sera assis sur ton siège royal, tu as affirmé cela. Alors pourquoi est-ce Adonia qui est devenu roi?> »
14 Natan ajoute: « Quand tu seras encore en train de parler avec le roi, j'entrerai chez lui à mon tour et je dirai la même chose que toi. »
15 Batchéba va donc chez le roi. Il est dans sa chambre parce qu'il est très vieux. Abichag de Chounem est là pour le servir.
16 Batchéba s'incline et se met à genoux devant le roi. Celui-ci lui demande:
17 « Qu'est-ce que tu veux? » Elle répond: « Mon roi, tu m'as promis devant le SEIGNEUR ton Dieu que mon fils Salomon sera roi après toi. C'est lui qui sera assis sur ton siège royal, tu as affirmé cela.
18 Or, je viens d'apprendre qu'Adonia est devenu roi, et toi, tu n'en sais rien!
19 En effet, Adonia a fait une fête pendant laquelle il a offert en sacrifice beaucoup de taureaux, beaucoup de gros veaux et de moutons. Là, il a invité le prêtre Abiatar, Joab, le chef de l'armée, et tous tes fils, sauf ton fils Salomon. Lui, il ne l'a pas invité!
20 Maintenant, mon roi, tout le peuple d'Israël attend avec impatience ta décision pour savoir qui sera assis sur le siège royal après toi.
21 Sinon, quand tu auras rejoint tes ancêtres, mon fils Salomon et moi, nous serons traités comme des coupables. »
Réflexion
L’histoire des rois d’Israël et de Juda nous surprend par la violence et les intrigues qui y sont révélées. De quoi surprendre les chrétiens du XXIème siècle que nous sommes. David a eu son lot de problèmes à résoudre à la suite du comportement de ses fils. Nous avons récemment évoqué Absalom, et nous sommes aujourd’hui dans ce texte les témoins des derniers jours de David. Adonias s’est proclamé roi, selon le vœu de son père. Mais Dieu avait en vue un autre successeur, celui qui construirait le temple à la place de son père qui avait versé trop de sang. C’est de nouveau une question d’orgueil pour Adonias : il “se mit à élever des prétentions (...) Il disait : C’est moi qui serai roi !” (1.5 NBS). Mais un autre verset attire mon attention : “Jamais, sa vie durant, son père ne l’avait peiné en lui disant : Pourquoi agis-tu ainsi ?” (1.6 NBS). Tout comme le sacrificateur Héli qui ne reprit pas ses fils alors que ceux-ci se comportaient mal dans le temple, David laissa faire. Il est vrai qu’Adonias “était très beau” comme son défunt frère Absalom. Mais le laxisme de David qui tolère les excentricités de son fils va provoquer de graves problèmes après le sacre de Salomon, le successeur voulu par Dieu puisqu’Adonias finira frappé par le glaive. Certaines familles de nos jours sont devenues de véritables enfers où règnent la jalousie, la violence, les injures, le non-respect des parents. Nos prisons sont remplies de jeunes gens rebelles qui, comme Adonias, se sont dressés contre à leurs père et mère. C’est alors que nous pouvons apprécier à sa juste valeur le précepte immuable : “Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre” (Exode 20.12 NBS).
Jour 18
1 Rois 1.22-42
22 Batchéba est encore en train de parler avec le roi, quand le prophète Natan arrive.
23 Quelqu'un annonce son arrivée au roi. Natan entre et il s'incline jusqu'à terre devant le roi.
24 Ensuite Natan demande: « Mon roi, est-ce toi qui as dit qu'Adonia sera roi après toi et qu'il allait s'asseoir sur ton siège royal?
25 En effet, Adonia est descendu aujourd'hui à la <Pierre-qui-Glisse>. Il a fait une fête pendant laquelle il a offert en sacrifice beaucoup de taureaux, beaucoup de gros veaux et de moutons. Là, il a invité tes fils ainsi que les chefs de l'armée et le prêtre Abiatar. Ils sont tous en train de manger et de boire avec Adonia et ils crient: <Vive le roi Adonia!>
26 Mais Adonia n'a pas invité le prêtre Sadoc, ni Benaya, fils de Yoyada, ni ton fils Salomon, ni moi-même. »
27 Natan ajoute: « Mon roi, est-ce vraiment toi qui as décidé cette affaire-là? Tu ne nous as pas dit qui allait occuper ton siège royal. Pourtant, nous sommes tes fidèles serviteurs! »
David désigne Salomon pour lui succéder comme roi
28 Alors le roi David donne l'ordre d'appeler Batchéba.
29 Quand Batchéba se trouve de nouveau devant lui, David lui fait ce serment: « Oui, je t'ai fait une promesse devant le SEIGNEUR, Dieu d'Israël. J'ai affirmé que ton fils Salomon deviendra roi après moi et qu'il allait s'asseoir sur mon siège royal. Eh bien, par le SEIGNEUR vivant qui m'a toujours délivré de tout malheur, je le jure: aujourd'hui même, je vais faire ce que j'ai dit. »
30
31 Alors Batchéba s'incline profondément jusqu'à terre devant le roi. Puis elle dit: « Vive mon maître, le roi David, pour toujours! »
32 Ensuite David fait appeler le prêtre Sadoc, le prophète Natan et Benaya, fils de Yoyada. Quand ils sont devant lui,
33 il leur dit: « Rassemblez les soldats qui me sont fidèles. Faites monter mon fils Salomon sur ma mule et conduisez-le à la source de Guihon.
34 Là, le prêtre Sadoc et le prophète Natan verseront de l'huile sur la tête de Salomon pour le consacrer comme roi d'Israël. Alors vous sonnerez de la trompette et vous crierez: <Vive le roi Salomon!>
35 Ensuite, vous reviendrez vers la ville en marchant derrière lui. Et Salomon ira s'asseoir sur mon siège royal. C'est lui qui sera roi après moi. Je l'ai désigné comme chef d'Israël et de Juda. »
36 Benaya répond au roi: « Mon roi, tu as bien parlé! C'est le SEIGNEUR ton Dieu lui-même qui a parlé par ta bouche.
37 Qu'il soit avec Salomon comme il a été avec toi! Et qu'il rende son pouvoir royal encore plus glorieux que le tien! »
Le prêtre Sadoc consacre Salomon comme roi
38 Le prêtre Sadoc, le prophète Natan et Benaya, fils de Yoyada, ainsi que les Crétois et les Pélétiens de la garde du roi, vont donc auprès de Salomon. Ils le font monter sur la mule du roi David et ils le conduisent à la source de Guihon.
39 Le prêtre Sadoc a pris la corne remplie d'huile dans la tente du Seigneur. Il en verse sur la tête de Salomon pour le consacrer comme roi. Alors on sonne de la trompette, et tout le monde se met à crier: « Vive le roi Salomon! »
40 Puis tous reviennent vers la ville en marchant derrière lui. Ils jouent de la flûte. Ils montrent une joie si grande que leurs cris font trembler la terre.
Salomon pardonne à son frère Adonia
41 Adonia et tous ses invités, qui ont fini de manger, entendent ce bruit. Joab reconnaît même le son de la trompette. Il demande: « Ce bruit dans la ville, qu'est-ce que c'est? »
42 Il parle encore quand Yonatan, le fils du prêtre Abiatar, arrive. Adonia lui dit: « Entre! Tu es un homme de valeur, tu apportes sûrement une bonne nouvelle! »
Réflexion
Dans cet épisode, Nathan entre en scène. C’est le prophète, un homme d’une grande sagesse. Souvenez-vous de cette rencontre au cours de laquelle il doit convaincre David d’avoir agi comme un assassin et un pervers. Ici, Nathan doit de nouveau ramener le roi sur le bon chemin en lui rappelant le serment par lequel il fera de Salomon son successeur. Ces tergiversations nous montrent bien à quel point David pouvait à certains moments se trouver dans les pas de son Dieu, et en d’autres occasions agir à sa guise, se laissant conduire par ses sentiments et non par l’Esprit de Dieu. David prend conscience de son erreur et revient sur sa décision. Il donne des ordres pour que Salamon soit sacré roi sans plus tarder. Une grande cérémonie se déroule alors en présence des chefs religieux et du peuple qui manifeste sa joie : “Tout le peuple monta derrière lui ; le peuple jouait de la flute et se livrait à une grande joie ; la terre se fendait au bruit qu’ils faisaient” (1.40 NBS). C’est fait : Salomon a reçu l’onction des mains de Tsadoq le sacrificateur. Plus tard, le jeune roi demandera à Dieu de lui accorder la sagesse qu’exige sa fonction. Dieu répondra favorablement à sa prière et y ajoutera la richesse et la prospérité. Mais, comme son père, il vivra des moments de grande piété suivis d’attitudes moins dignes de la vocation royale qui lui avait été offerte par Dieu. Comme Salomon, notre cheminement terrestre peut traverser maintes turbulences.
Puissions-nous, comme David et Salomon, admettre nos faiblesses et compter sur le soutien divin pour poursuivre la route !
Jour 19
1 Rois 1.43-2.12
43 Yonatan répond: « Pas du tout, hélas! Notre maître, le roi David, a établi Salomon comme roi.
44 Il a commandé au prêtre Sadoc, au prophète Natan et à Benaya, fils de Yoyada, ainsi qu'aux Crétois et aux Pélétiens de sa garde, d'aller avec Salomon. Alors ils l'ont fait monter sur la mule du roi.
45 Ensuite, le prêtre Sadoc l'a consacré comme roi près de la source de Guihon. Puis tout le monde est revenu de la source en montrant sa joie, et les habitants de Jérusalem sont tout excités. Le bruit que vous avez entendu vient de là. »
46 Yonatan continue: « De plus, Salomon s'est installé sur le siège royal,
47 et les ministres sont venus féliciter le roi David en disant: <Que ton Dieu rende le nom de Salomon plus célèbre que ton nom! Qu'il rende son pouvoir royal encore plus glorieux que le tien!> Et le roi, sur son lit, s'est incliné profondément.
48 Puis il a dit: <Je remercie le SEIGNEUR, Dieu d'Israël. Aujourd'hui, il a placé quelqu'un sur mon siège royal, je l'ai vu de mes propres yeux!> »
49 Tous les invités d'Adonia se mettent à trembler de peur en entendant ces paroles. Ils se lèvent, et chacun part de son côté.
50 Adonia lui-même a tellement peur de Salomon qu'il va se réfugier près de l'autel des sacrifices.
51 Quelqu'un vient dire à Salomon: « Adonia a tellement peur de toi qu'il est allé se réfugier près de l'autel en disant: <Je quitterai ce lieu seulement si le roi Salomon promet de ne pas me tuer.> »
52 Salomon répond: « S'il se conduit bien, je ne toucherai pas à un seul de ses cheveux. Mais s'il agit mal, il mourra! »
53 Le roi Salomon envoie quelqu'un chercher Adonia. On le fait descendre de l'autel. Adonia vient s'incliner devant le roi. Alors Salomon lui dit: « Tu peux rentrer chez toi. »
Chapitre 2
Dernières recommandations de David à Salomon
1 David sent qu'il va bientôt mourir. Alors il fait des recommandations à son fils Salomon:
2 « Je vais bientôt quitter cette terre. Sois courageux et conduis-toi comme un homme.
3 Obéis fidèlement au SEIGNEUR ton Dieu: fais ce qu'il demande, respecte ses commandements, ses décisions, ses ordres et ses enseignements, tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Alors tu réussiras dans toutes tes actions et dans tous tes projets.
4 Et le SEIGNEUR réalisera ce qu'il m'a promis en disant: <Si tes fils font attention à leur conduite, s'ils se conduisent fidèlement envers moi, de tout leur coeur et de tout leur être, il y aura toujours quelqu'un parmi eux qui sera roi du peuple d'Israël.> »
5 David dit encore à Salomon: « Tu sais tout le mal que Joab, fils de Serouia, m'a fait. C'est lui qui a assassiné Abner, fils de Ner, et Amassa, fils de Yeter. En agissant ainsi, il a commis un acte de guerre en période de paix. Ses vêtements sont couverts de sang: il est entièrement responsable de ces deux crimes.
6 C'est pourquoi tu agiras avec sagesse: tu ne le laisseras pas mourir paisiblement dans sa vieillesse.
7 Tu te souviens aussi des fils de Barzillaï, de Galaad. Ils sont venus à mon secours le jour où je fuyais devant ton frère Absalom. C'est pourquoi tu les traiteras avec bonté, et ils mangeront tous les jours à ta table.
8 Enfin, n'oublie pas Chiméi, fils de Guéra, du village de Bahourim, dans le pays de Benjamin. Il m'a lancé des malédictions terribles le jour où je fuyais à Mahanaïm. Mais quand je suis revenu, il est descendu à ma rencontre au bord du Jourdain. Je lui ai promis devant le SEIGNEUR de ne pas le faire mourir.
9 Mais maintenant, ne le regarde pas comme s'il était innocent. Tu es un homme sage, tu sauras comment le traiter. Il est très âgé, pourtant tu le feras mourir de mort violente. »
10 Quand David rejoint ses ancêtres, on l'enterre dans la « Ville de David » à Jérusalem.
11 David a été roi du peuple d'Israël pendant 40 ans: 7 ans à Hébron et 33 ans à Jérusalem.
12 Salomon s'installe sur le siège royal de David, son père. À partir de ce moment-là, son pouvoir royal est solidement établi.
Réflexion
Dans un premier temps, Salomon épargne la vie d’Adonias son frère. Celui-ci avait pris peur du nouveau roi au point de chercher asile dans le sanctuaire, au pied de l’autel. Magnanime, Salomon promet à Adonias de lui conserver la vie à condition qu’il fasse preuve de fidélité à l’égard du nouveau monarque. “S’il se comporte en homme de valeur, il ne tombera pas à terre un seul de ses cheveux ; mais si l’on trouve chez lui quelque chose de mauvais, il mourra !” (1.52 NBS). Les choses sont claires. Adonias regagne sa maison et tout semble rentrer dans l’ordre. Les jours de David sont à présent comptés. Il transmet à son fils Salomon ses dernières volontés. Il lui dit avant tout : “Garde les observances du Seigneur, ton Dieu, en suivant ses voies et en observant (...) ses commandements (...) afin de réussir dans tout ce que tu feras et partout où tu iras” (2.3 NBS).
Quelques siècles plus tard, Jésus rappellera en d’autres termes ces propos de David. A un jeune homme riche qui le demande comment hériter la vie éternelle, Jésus répond en énumérant quelques préceptes du Décalogue. Son interlocuteur affirme qu’il observe tout cela depuis son enfance. Et pour bien montrer que la connaissance de la loi ne suffit pas si on ne la vit pas, il invite cet homme riche à se tourner vers les pauvres pour atteindre le vrai bonheur. Nous connaissons la suite de l’histoire : cet homme s’en alla tout triste ! Quel dommage de passer si près de la vraie vie !
Jour 20
1 Rois 3.1-15
Salomon se marie avec une fille du roi d'Egypte
1 Salomon devient le gendre du Pharaon, roi d'Égypte, en se mariant avec l'une de ses filles. Il l'installe dans le quartier de Jérusalem appelé « Ville de David ». Elle reste là pendant tout le temps où Salomon construit son palais, le temple du SEIGNEUR et les murs qui entourent Jérusalem.
2 À cette époque, les gens continuent à offrir des sacrifices dans les lieux sacrés du pays. En effet, on n'a pas encore bâti de temple consacré au SEIGNEUR.
3 Salomon montre son amour pour le SEIGNEUR en réalisant ce que son père David lui a commandé. Pourtant, lui aussi offre des sacrifices d'animaux et il brûle du parfum dans les lieux sacrés.
Salomon demande à Dieu de lui donner la sagesse pour gouverner
4 Un jour, Salomon va à Gabaon pour offrir des sacrifices, car c'est le lieu sacré le plus important du pays. Salomon a déjà offert 1 000 animaux en sacrifices complets sur l'autel de Gabaon.
5 À cet endroit, le SEIGNEUR se montre à Salomon pendant la nuit, dans un rêve. Il lui dit: « Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai. »
6 Salomon répond: « Tu as été très bon pour ton serviteur David, mon père. En effet, il s'est conduit envers toi comme un homme digne de confiance, juste et honnête. Tu lui as toujours montré ta grande bonté: tu lui as donné un fils qui est installé aujourd'hui sur son siège royal.
7 Oui, SEIGNEUR mon Dieu, c'est toi qui m'as fait roi à la place de David mon père. Mais moi, je suis très jeune, je ne sais pas encore comment me conduire.
8 Et je suis à la tête du peuple que tu as choisi. C'est un peuple nombreux, si nombreux qu'on ne peut pas le compter exactement.
9 Je suis ton serviteur, donne-moi donc un coeur intelligent pour gouverner ton peuple et distinguer le bien du mal. Sans cela, qui est capable de gouverner un peuple si important? »
10 Cette demande de Salomon plaît au Seigneur.
11 Dieu répond au roi: « Tu n'as pas demandé pour toi une longue vie. Tu n'as pas demandé la richesse, ni la mort de tes ennemis. Mais tu as seulement demandé de savoir bien juger, pour gouverner avec justice. Puisque tu as demandé cela,
12 je vais te donner ce que tu as demandé: un coeur sage et intelligent. Avant toi, personne n'a été aussi sage et intelligent. Et après toi, personne ne le sera autant que toi.
13 Je vais même te donner ce que tu n'as pas demandé: la richesse et l'honneur. Pendant toute ta vie, aucun roi ne sera aussi grand que toi.
14 Et si tu fais ce que je demande, si tu obéis à mes ordres et à mes commandements, comme David, ton père, je te donnerai une longue vie. »
15 Salomon se réveille et il s'aperçoit que c'était un rêve. Il rentre à Jérusalem. Il se présente devant le coffre de l'alliance du Seigneur. Il offre des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Puis il organise un grand repas pour tous ses serviteurs.
Réflexion
Après le mariage de Salomon avec la fille du Pharaon d’Egypte, le monarque fait un songe étonnant. Il va demander à Dieu la qualité essentielle qui devra lui permettre de régner sur son peuple comme David son père. Il fait preuve d’une grande humilité en reconnaissant sa fragilité : “Je ne suis qu’un petit garçon, je ne sais rien faire” (3.7 NBS). Il est conscient de l’ampleur de sa mission royale et déclare : “Donne-moi un cœur attentif pour gouverner ton peuple, pour discerner le bon du mauvais !” (3.9 NBS).
Il aurait pu demander la prospérité, la victoire dans les batailles, tout ce qu’un roi de l’Antiquité pouvait revendiquer vu sa haute position. Non, il demande la sagesse et ce désir plut au Seigneur qui va lui offrir ce qu’il n’a pas demandé. Mais Dieu pose les conditions : “Et si tu suis mes voies, en observant mes prescriptions et mes commandements (...) je prolongerai tes jours” (3.14 NBS).
La suite de l’histoire de Salomon montrera qu’il oubliera de temps à autre les conditions d’une telle alliance avec Dieu. Et c’est là que nous ressemblons à ce roi, nous qui déclarons avec sincérité que nous aimons notre Dieu, et qui le renions trop souvent, préférant notre plaisir et nos aises à sa volonté !
Jour 21
1 Rois 8.1-21
Le coffre de l'alliance est placé dans le temple
1 Ensuite, le roi Salomon réunit auprès de lui à Jérusalem les anciens du peuple d'Israël, tous les chefs des tribus, les chefs de famille des Israélites. Il leur demande de transporter le coffre de l'alliance du SEIGNEUR depuis la « Ville de David », appelée aussi Sion, jusqu'au temple.
2 Tous les Israélites se réunissent donc auprès du roi Salomon, le septième mois, ou mois d'Étanim, pendant la fête des Huttes.
3 Quand tous les anciens d'Israël arrivent, les prêtres portent le coffre sacré.
4 Ils transportent le coffre du SEIGNEUR ainsi que la tente de la rencontre avec les objets sacrés qui sont dans la tente. Ce sont les prêtres et les lévites qui les transportent.
5 Le roi Salomon et toute la communauté d'Israël réunie auprès de lui se mettent ensemble devant le coffre. Ils offrent en sacrifice des moutons et des boeufs. Il y en a tellement que personne ne peut les compter exactement.
6 Ensuite, les prêtres transportent le coffre de l'alliance du SEIGNEUR à la place prévue pour lui, dans la salle appelée le lieu très saint, sous les ailes des chérubins.
7 En effet, les chérubins étendent leurs ailes au-dessus de l'endroit prévu pour le coffre. Ainsi, ils protègent le coffre et les barres qui servent à le porter.
8 Ces barres sont longues. On peut donc voir leurs bouts depuis la salle située devant le lieu très saint, mais on ne les voit pas du dehors. Elles sont là encore aujourd'hui.
9 Dans le coffre, il y a seulement les deux tablettes de la loi. Après que les Israélites sont sortis d'Égypte, le SEIGNEUR a fait alliance avec eux sur le mont Horeb. C'est à ce moment-là que Moïse a placé les tablettes de la loi dans le coffre sacré.
10 Quand les prêtres sortent du lieu saint, un nuage remplit le temple du SEIGNEUR.
11 À cause de ce nuage, les prêtres ne peuvent pas continuer leur service. En effet, le SEIGNEUR remplit le temple de sa gloire.
12 Alors Salomon dit:
« SEIGNEUR, tu avais décidé
d'habiter dans un nuage sombre.
13 Mais moi,
je t'ai construit une maison magnifique,
un lieu où tu habiteras toujours. »
Discours de Salomon pour la consécration du temple
14 Toute l'assemblée d'Israël est debout. Salomon se tourne vers elle et la salue.
15 Puis il dit: « Je remercie le SEIGNEUR, Dieu d'Israël. Oui, il a réalisé lui-même ce qu'il avait promis à mon père David. Il lui avait dit:
16 <C'est moi qui ai fait sortir d'Égypte Israël, mon peuple. Depuis ce jour-là, je n'ai choisi aucune ville, parmi toutes les villes d'Israël, pour y construire un temple où je serai présent. Mais je t'ai choisi, toi, David, pour que tu sois à la tête d'Israël, mon peuple.>
17 Or, mon père David avait l'intention de construire un temple consacré au SEIGNEUR, Dieu d'Israël.
18 Mais le SEIGNEUR lui a dit: <Tu veux construire un temple pour moi. C'est une très bonne intention.
19 Pourtant, ce n'est pas toi qui le bâtiras, mais ton fils. Oui, c'est ton fils qui fera construire un temple pour moi.> »
20 Salomon continue: « Le SEIGNEUR a tenu sa promesse. J'ai pris la place de mon père David en m'installant sur le siège royal d'Israël, comme le SEIGNEUR l'avait annoncé. Et j'ai construit ce temple consacré au SEIGNEUR, Dieu d'Israël.
21 Là, j'ai réservé une place pour le coffre qui contient les paroles de l'alliance du SEIGNEUR. Cette alliance, il l'a établie avec nos ancêtres, quand il les a fait sortir d'Égypte. »
Réflexion
Le moment est plus que solennel ! Le coffre de l’alliance fait son entrée dans le temple.
Pour rappel : Dieu avait demandé à Moise quelques siècles auparavant de lui édifier un sanctuaire au milieu du désert. Cet ensemble était destiné à manifester sa présence au milieu de son peuple. Il s’agissait vraiment d’une pédagogie divine qui permettait à celui qui avait transgressé la Loi de trouver le pardon. Celui-ci s’obtenait à partir du sacrifice d’un animal innocent. Cette structure était faite de toile de lin, de bois d’acacias et d’or, d’argent et de cuivre ramené d’Egypte et offert par le peuple. Mais Salomon a vu “plus grand” ! Il a désiré un temple à la mesure de sa gloire. Pensez donc : on sacrifia “du petit bétail et du gros bétail, en si grand nombre qu’on ne pouvait ni le compter ni l’évaluer” (8.5 NBS). Les meubles du temple, comme la cuve des ablutions appelée “la mer de fonte”, semblaient démesurés. Et “la gloire du Seigneur remplissait la maison du Seigneur” (8.11 NBS). La présence de Dieu dans ce lieu qui lui était consacré est indubitable. Mais elle ne durera pas à jamais car nombreux furent, après Salomon, les rois de Juda qui le profanèrent ou qui oublièrent son existence pour se tourner vers les idoles. La splendeur d’un édifice ne garantit la qualité de la foi d’un peuple.
C’est dans notre cœur que Dieu veut habiter, et non dans l’or et dans la pierre !
Jour 22
Psaume 84.1-12
Comme j'aime ta maison, Seigneur de l'univers!
1 Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath.
2 Comme j'aime ta maison, SEIGNEUR de l'univers!
3 Je meurs d'impatience en attendant d'entrer dans les cours de ton temple.
Mon coeur et mon corps crient de joie vers le Dieu vivant.
4 SEIGNEUR de l'univers, mon roi et mon Dieu,
même le petit oiseau trouve un abri près de tes autels,
et l'hirondelle peut faire un nid où mettre ses petits.
5 Ils sont heureux, ceux qui habitent dans ta maison,
sans cesse, ils peuvent chanter ta louange.
6 Ils sont heureux, ceux qui trouvent leur force en toi,
ceux qui partent vers toi de bon coeur.
7 Quand ils passent par une vallée très sèche, Dieu la change en oasis,
et les premières pluies la couvrent de bénédictions.
8 En avançant, ils sont de plus en plus forts
et se présentent devant Dieu à Jérusalem.
9 SEIGNEUR, Dieu de l'univers, entends ma prière,
Dieu de Jacob, écoute-moi!
10 Ô Dieu, regarde le roi, il est notre bouclier.
Accueille celui que tu as choisi.
11 Un seul jour dans les cours de ton temple
vaut mieux que mille jours passés ailleurs.
Mon Dieu, j'aime mieux rester à la porte de ta maison
que de vivre au milieu des gens mauvais.
12 Oui, le SEIGNEUR Dieu est un soleil, il est un bouclier.
Le SEIGNEUR donne l'amour et l'honneur.
Il ne refuse pas le bonheur à ceux qui mènent une vie parfaite.
13 SEIGNEUR de l'univers,
il est heureux, celui qui a confiance en toi!
Réflexion
“Comme elles sont chéries, tes demeures, Seigneur des Armées !” (84.2 NBS). Johannes Brahms, compositeur allemand, a immortalisé ce verset dans une page musicale d’une beauté céleste, son célèbre Requiem. Tout ce psaume respire la joie du croyant qui soupire après la présence de son Dieu. Les termes sont forts : “Je m’épuise à force de languir après les cours du temple du Seigneur” (84.3 NBS). Et toute la création semble trouver le bonheur dans la présence du Créateur, comme le passereau et l’hirondelle.
David, dans ses psaumes, avait déjà exprimé avec passion ce besoin d’une relation privilégiée avec Dieu. Ici, les fils de Coré déclarent heureux ceux qui trouvent leurs ressources et leur guide en Lui au point de transformer les lieux de solitude et de tristesse en oasis. Comment pourrait-on vivre loin de ce Dieu bienfaisant : “Mieux vaut en effet un jour dans les cours de ton temple que mille ailleurs” (84.11 NBS). Mais cette béatitude correspond à un choix : “J’ai choisi de me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu” (84.11 NBS).
Quelques siècles auparavant Josué avait exprimé un choix similaire : “Moi et ma maison, nous servirons le Seigneur” (24.15 NBS). Pas de promesse mais le choix sincère de rester attaché à Dieu !
Jour 23
Ephésiens 6.10-24
Prendre les armes de Dieu
10 Enfin, devenez forts avec la force très puissante du Seigneur.
11 Prenez avec vous toutes les armes de Dieu, pour pouvoir résister aux pièges de l'esprit du mal.
12 Non, ce n'est pas contre des êtres humains que nous devons lutter. Mais c'est contre des forces très puissantes qui ont autorité et pouvoir. Nous devons lutter contre les puissances qui dirigent le monde de la nuit, contre les esprits mauvais qui habitent entre le ciel et la terre.
13 C'est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu. Ainsi, dans les mauvais jours, vous pourrez résister, et après avoir bien lutté, vous resterez debout.
14 Alors, debout! Prenez la vérité comme ceinture, mettez la justice comme cuirasse.
15 Prenez comme sandales l'ardeur pour annoncer la Bonne Nouvelle de la paix.
16 Toujours et partout, prenez le bouclier de la foi. Avec lui, vous pourrez éteindre les flèches brûlantes de l'esprit du mal.
17 Recevez aussi le casque du salut et l'épée de l'Esprit Saint, c'est-à-dire la parole de Dieu.
18 Priez sans cesse. Faites toutes vos prières et vos demandes par l'Esprit Saint! Soyez bien attentifs et priez toujours fidèlement pour tous les chrétiens.
19 Priez aussi pour moi, afin que Dieu mette sa Parole dans ma bouche. Alors j'annoncerai avec courage le mystère de la Bonne Nouvelle.
20 Je suis le porte-parole de la Bonne Nouvelle, et pour elle, je suis attaché avec des chaînes. Priez pour que je parle avec courage, comme je dois le faire.
Salutations
21 Je veux que vous aussi, vous connaissiez ma situation et ce que je fais. Tychique, mon frère et mon ami, qui sert fidèlement le Seigneur, vous donnera toutes les nouvelles.
22 Je l'envoie exprès chez vous pour vous dire comment nous allons, et pour vous encourager.
23 Que Dieu le Père et notre Seigneur Jésus-Christ donnent aux frères et soeurs chrétiens la paix, l'amour et la foi!
24 Que Dieu bénisse tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d'un amour qui ne meurt pas!
Réflexion
Une fois de plus, Paul nous surprend : il nous offre la description d’un soldat de son temps pour montrer à quel point les croyants peuvent se révéler forts “dans le Seigneur”. Il s’agit de faire face à l’ennemi, celui qui divise, l’adversaire, l’accusateur.
Pour y parvenir, il faut donc s’équiper et accepter “toutes les armes de Dieu” (6.11,13) sans aucune exception. Des armes défensives tout d’abord : la vérité, la justice, la paix, la foi, l’assurance du salut. La seule arme offensive est l’épée qui représente la Parole de Dieu. A ces recommandations pratiques, Paul ajoute encore la prière “en tout temps par l’Esprit” (6.18). Un soldat peut se trouver en difficulté au milieu du combat si un seul de ces objets indispensable lui fait défaut. Mais également s’il perd ses bons réflexes : “Restez éveillés” (6.18). Le croyant est ainsi appelé à ne pas s’assoupir, à demeurer un veilleur sur ses gardes. A quoi lui servirait tout son armement s’il s’endormait pendant son temps de garde ? Une parabole de Jésus décrit des jeunes filles imprudentes en ont fait la triste expérience. Paul invite également les croyants à prier pour lui “afin que la Parole (...) me soit donnée pour que je révéler, avec assurance, le mystère de la bonne nouvelle” (6.20).
Jour 24
Luc 22.14-30
Le repas du Seigneur
14 Quand l'heure est venue, Jésus s'installe pour le repas avec les apôtres.
15 Il leur dit: « J'ai beaucoup désiré manger ce repas de la Pâque avec vous, avant de souffrir.
16 Oui, je vous le dis, je ne mangerai plus ce repas jusqu'au jour où Dieu l'offrira dans son Royaume. »
17 Ensuite, on donne une coupe de vin à Jésus. Il remercie Dieu, puis il dit: « Prenez cette coupe et partagez ce vin entre vous.
18 Oui, je vous le dis, à partir de maintenant, je ne boirai plus de vin jusqu'à ce que le Royaume de Dieu arrive. »
19 Ensuite, Jésus prend du pain, il remercie Dieu, il partage le pain et le donne aux disciples en disant: « Ceci est mon corps donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi. »
20 À la fin du repas, Jésus prend aussi la coupe de vin. Il dit: « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, parce que mon sang est versé pour vous.
21 Mais regardez! La main de celui qui me livre prend la nourriture avec moi.
22 Oui, le Fils de l'homme va vers la mort comme Dieu l'a décidé. Mais quel malheur pour cet homme qui le livre! »
23 Alors les disciples commencent à se demander entre eux: « Lequel de nous va faire cela? »
Qui est le plus important parmi les disciples?
24 Ensuite les disciples se mettent à se disputer. Ils se demandent: « Lequel de nous est le plus important? »
25 Jésus leur dit: « Les rois des peuples les commandent comme des chefs, et ceux qui ont le pouvoir sur eux veulent qu'on les appelle <amis du peuple>.
26 Mais vous, ne faites pas comme eux! Au contraire, le plus important parmi vous doit être comme le plus jeune, et celui qui commande doit être comme celui qui sert.
27 En effet, qui est le plus important? Celui qui prend son repas ou celui qui sert? C'est celui qui prend son repas. Eh bien, moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
28 Vous, vous êtes restés avec moi quand on était contre moi.
29 Et moi, je peux vous donner le Royaume, comme mon Père me l'a donné.
30 Alors vous mangerez et vous boirez avec moi dans mon Royaume, et vous serez assis sur des sièges de rois pour juger les douze tribus du peuple d'Israël. »
Réflexion
L’heure est tragique, le temps de la Passion s’approche. Avant de quitter ses disciples, Jésus souhaite manger le repas pascal avec eux. Le pain et le vin qu’il partage avec eux vont devenir les symboles d’une alliance nouvelle. A partir de ce jour, comme le dit Paul aux Corinthiens, “toutes fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu’à ce qu’il vienne” (1 Corinthiens 11.26 NBS). La Cène devient donc une sorte de pont entre les deux venues du Christ. Elle nous rappelle les souffrances de la croix tout en nous préparant à sa seconde venue. Chaque fois que nous vivons ce moment, nous nous rapprochons en fait du retour du Christ. Mais Paul nous met en garde : pour que cette alliance soit authentique, il est indispensable de pouvoir “discerner le corps et le sang du Seigneur” (1 Corinthiens 11.27 NBS). C’est un repas festif mais qui doit se vivre pleinement sans oublier son véritable sens. Après le repas, Jésus annonce que l’un d’entre eux va le trahir. Ensuite, il les met en garde contre l’orgueil qui les guette alors qu’ils lui demandent lequel d’entre eux est le plus grand. Ils espèrent probablement un portefeuille ministériel lorsque Jésus sera reconnu comme roi terrestre. Mais c’est d’un tout autre royaume que Jésus leur parle en ajoutant : “Je suis au milieu de vous comme celui qui sert” (22.27 NBS).
Jour 25
Jean 6.60-7.10
Certains disciples quittent Jésus
60 En entendant Jésus, beaucoup de ses disciples disent: « Ces paroles sont dures à entendre. Qui peut continuer à les écouter? »
61 Jésus s'aperçoit que ses disciples critiquent ce qu'il dit. Il leur demande: « Ces paroles sont un obstacle pour vous?
62 Alors, quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était avant, qu'est-ce que vous direz?
63 C'est l'Esprit Saint qui donne la vie, l'homme tout seul ne peut rien faire. Les paroles que je vous ai dites viennent de l'Esprit Saint et elles donnent la vie.
64 Mais, parmi vous, il y en a qui ne croient pas. »
En effet, Jésus connaît depuis le début ceux qui ne croient pas en lui et celui qui va le livrer.
65 Et Jésus ajoute: « Voilà pourquoi je vous ai dit: <Personne ne peut venir à moi, si le Père ne lui donne pas de venir.> »
66 À partir de ce moment, beaucoup de disciples s'en vont et ils n'accompagnent plus Jésus.
67 Alors Jésus dit aux douze apôtres: « Est-ce que vous voulez partir, vous aussi? »
68 Simon-Pierre lui répond: « Seigneur, à qui pouvons-nous aller? Tu as les paroles qui permettent de vivre avec Dieu pour toujours.
69 Et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint venu de Dieu. »
70 Jésus leur répond: « C'est moi qui vous ai choisis, vous, les douze apôtres, et pourtant, l'un de vous est un esprit mauvais. »
71 En disant cela, Jésus parle de Judas, fils de Simon Iscariote. En effet, c'est Judas qui va livrer Jésus, et Judas est l'un des douze apôtres.
Chapitre 7
Les frères de Jésus ne croient pas en lui
1 Après cela, Jésus continue à aller dans toute la Galilée. En effet, il ne veut pas aller en Judée, parce que les chefs juifs cherchent à le faire mourir.
2 C'est bientôt la fête juive des Huttes.
3 Les frères de Jésus lui disent: « Quitte la région et va en Judée, ainsi tes disciples aussi pourront voir les actions que tu fais !
4 Quand on veut être connu, on ne cache pas ce qu'on fait. Tu fais de grandes choses, alors, montre-toi au monde! »
5 En effet, même les frères de Jésus ne croient pas en lui.
6 Mais Jésus leur répond: « Pour moi, ce n'est pas encore le bon moment, pour vous, c'est toujours le bon moment.
7 Le monde ne peut pas vous détester. Moi, il me déteste parce que j'affirme que ses actions sont mauvaises.
8 Vous, allez à la fête. Moi, je ne vais pas à cette fête, parce que pour moi, le bon moment n'est pas encore arrivé. »
9 Jésus leur dit cela et il reste en Galilée.
10 Mais quand ses frères sont partis à la fête, Jésus y va, lui aussi, sans se montrer, en secret.
Réflexion
Les paroles de Jésus restent hermétiques pour certains de ses disciples qui le quittent. Ils ne comprennent pas le sens de ses paroles à propos du pain de vie. Aux douze fidèles qui choisissent de rester avec lui après la question “Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ?”, Pierre répond par une phrase admirable de spontanéité et de sincérité : “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle (...) nous savons que c’est toi qui es le saint de Dieu” (6.68,69 NBS). La mission de Jésus n’est pas encore bien comprise par les douze, qui partagent avec leurs compatriotes un messianisme essentiellement politique, mais poussé par l’Esprit, Pierre révèle à Jésus ce qu’il est vraiment, le Saint de Dieu. Un peu plus tard, il est question de la famille de Jésus ; ses frères ne croient pas en lui. Plus tard, Jacques deviendra un pilier dans l’église de Jérusalem et Jude sera l’auteur d’une lettre contenue dans le Nouveau Testament. Mais pour le moment, ils espèrent un Messie qui les libérerait du joug des Romains et non de leurs péchés, de leur nature. Il est difficile de partager sa foi aujourd’hui parmi nos proches. Selon l’adage bien connu, nul n’est prophète dans son pays. Mais nous savons que l’Esprit va faire son œuvre dans le cœur de Jacques et de Jude. A notre tour, soyons disposés à partager avec nos proches des paroles de vie éternelle !
Jour 26
Jean 7.11-31
Pendant la fête, Jésus enseigne dans le temple de Jérusalem
11 Pendant la fête, des chefs juifs cherchent Jésus. Ils demandent: « Où est-il? »
12 Dans la foule, les gens discutent beaucoup de lui. Les uns disent: « C'est quelqu'un de bien. » D'autres disent: « Non, il trompe les gens. »
13 Mais personne n'ose parler de lui à haute voix, parce qu'ils ont peur de leurs chefs.
14 C'est déjà le milieu de la fête. Jésus va au temple et il se met à enseigner.
15 Les chefs juifs sont étonnés et ils disent: « Cet homme n'a pas étudié et pourtant il est savant. Comment est-ce possible? »
16 Jésus leur répond: « Mon enseignement ne vient pas de moi, mais il vient de celui qui m'a envoyé.
17 Celui qui veut faire la volonté de Dieu saura si mon enseignement vient de Dieu ou si mes paroles viennent de moi.
18 Quand une personne parle, si ses paroles viennent d'elle-même, elle cherche la gloire pour elle-même. Mais quand quelqu'un cherche la gloire pour celui qui l'a envoyé, il dit la vérité, il n'y a rien de faux en lui.
19 C'est Moïse qui vous a donné la loi, n'est-ce pas? Et pourtant, aucun de vous n'obéit à la loi. Alors, pourquoi est-ce que vous cherchez à me tuer? »
20 Les gens disent à Jésus: « Tu as un esprit mauvais en toi. Qui donc cherche à te tuer? »
21 Jésus leur répond: « J'ai fait une seule action, et vous êtes tous étonnés.
22 La circoncision ne vient pas de Moïse, elle vient de ses ancêtres. Mais Moïse vous a donné l'ordre de circoncire les garçons. C'est pourquoi, même le jour du sabbat, vous acceptez de circoncire quelqu'un.
23 Le jour du sabbat, vous pouvez circoncire un garçon sans désobéir à la loi de Moïse. Moi, le jour du sabbat, j'ai guéri un homme tout entier et vous êtes en colère contre moi. Pourquoi donc?
24 Ne jugez plus d'après ce que vous voyez, mais jugez de façon juste. »
Est-ce que Jésus est le Messie?
25 Quelques habitants de Jérusalem disent: « Cet homme, c'est bien celui qu'on cherche à tuer?
26 Regardez! Il parle devant tout le monde, et personne ne lui dit rien. Est-ce que nos chefs ont vraiment reconnu qu'il est le Messie?
27 Mais cet homme, nous savons d'où il vient. Quand le Messie viendra, personne ne saura d'où il vient. »
28 À ce moment-là, Jésus enseigne dans le temple, il dit d'une voix forte: « Vous me connaissez donc? Vous savez donc d'où je viens? Pourtant, ce n'est pas moi qui ai décidé de venir. Mais celui qui m'a envoyé mérite votre confiance. Lui, vous ne le connaissez pas,
29 moi, je le connais. Oui, je viens de chez lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »
30 Alors les gens cherchent à arrêter Jésus, mais personne ne peut le prendre. En effet, pour lui, ce n'est pas encore le moment.
31 Pourtant, dans la foule, beaucoup de gens croient en lui. Ils disent: « Quand le Messie viendra, est-ce qu'il fera plus de signes étonnants que cet homme-là? »
Réflexion
En fin de compte, Jésus se rend à Jérusalem mais secrètement. Parmi la foule des fidèles, les avis sont partagés à son sujet. Certains le considèrent comme un sage, d’autres comme un hérétique. Au cours d’un échange, la foule ira jusqu’à dire qu’il a un démon. Jésus réplique que le fait d’accomplir un miracle pour rendre la santé à un homme ne constitue pas une transgression de la loi. Les chefs religieux étaient plus attachés à la lettre de la Torah qu’à son véritable sens. Eternel conflit entre ceux qui sont convaincus et ceux qui sont réellement convertis. Si le salut ne repose que sur une connaissance de la volonté de Dieu, il manque une dimension essentielle. Le jeune homme riche n’observait-il pas la loi depuis sa jeunesse ? Et pourtant, cela ne le rendait pas plus heureux. Jésus veut conduire ses interlocuteurs sur un terrain plus solide : le salut dépend d’une relation avec Dieu. Non pas d’une relation réduite à l’obéissance et à la servilité, mais d’une relation d’amour. Quelques habitants de Jérusalem regrettent de constater que le Sanhédrin reste sans réaction face aux propos de Jésus qui se prétend “envoyé de Dieu”. Les chefs religieux craignaient une émeute s’ils intervenaient. Pourtant, l’épisode se termine bien : “Parmi la foule, beaucoup mirent leur foi en lui” (7.31 NBS). Nous en retrouverons beaucoup au sein de l’Eglise, témoins de la Bonne Nouvelle du salut !
Jour 27
Esther 8.1-17
1 Le jour même, le roi Xerxès donne à la reine Esther tous les biens de Haman, l'ennemi des Juifs. Puis Esther apprend au roi que Mardochée est de sa famille. Alors le roi le fait appeler.
2 Il prend la bague qu'il a retirée à Haman et il la donne à Mardochée. De plus, Esther charge Mardochée d'administrer les biens de Haman.
Le roi autorise les Juifs à défendre leur vie
3 Esther parle de nouveau au roi. Elle se jette à ses pieds et en pleurant, elle le supplie de s'opposer aux projets de mort que Haman, de la famille d'Agag, a formés contre les Juifs.
4 Le roi tend son bâton d'or à Esther. Alors elle se relève
5 et lui dit: « Mon roi, Haman, fils de Hammedata, de la famille d'Agag, a écrit des lettres pour faire tuer les Juifs qui vivent dans toutes les provinces de ton royaume. Mon roi, si tu veux bien me montrer ta bonté, et si tu le juges bon, si ma demande te semble juste, et si tu as de l'affection pour moi, écris un autre texte pour supprimer l'effet de ces lettres.
6 Car je ne pourrai pas supporter de voir un si grand malheur tomber sur mon peuple. Je ne pourrai pas supporter que les gens de mon peuple soient détruits. »
7 Le roi Xerxès répond à Esther et à Mardochée, le Juif: « J'ai fait pendre Haman, parce qu'il menaçait la vie des Juifs, et je t'ai donné tous ses biens, Esther.
8 Mais je ne peux absolument pas supprimer un ordre écrit en mon nom et qui porte la marque de ma bague. Mais vous pouvez vous-mêmes écrire des lettres en faveur des Juifs, comme vous le jugerez bon. Vous les signerez de mon nom et vous appliquerez sur elles la marque de ma bague. »
9 Le même jour, le troisième mois, ou mois de Sivan, le 23 du mois, on réunit les secrétaires du roi. Selon les ordres de Mardochée, ils écrivent des lettres. Ils les envoient aux Juifs, aux représentants du roi, aux gouverneurs et aux fonctionnaires importants des 127 provinces du royaume, qui s'étend de l'Inde jusqu'à l'Éthiopie. Ils écrivent ces lettres avec l'écriture des habitants de chaque province et dans la langue de chaque peuple. Ils les écrivent aussi dans la langue des Juifs avec leur écriture.
10 On signe les lettres au nom du roi Xerxès et on applique sur elles la marque de sa bague. Ensuite, des cavaliers montés sur des chevaux spécialement choisis pour le service du roi, sont chargés de les porter.
11 Voici le texte de ces lettres: « Le roi autorise les Juifs de toutes les villes du royaume à se rassembler pour défendre leur vie. Il leur permet de tuer, de détruire et de supprimer tout groupe de n'importe quel peuple qui les attaquera avec des armes dans n'importe quelle province du royaume. Ils peuvent tuer aussi leurs femmes et leurs enfants, et piller leurs biens.
12 Cette autorisation est valable partout dans le royaume de Xerxès pour un seul jour, le douzième mois, ou mois de Adar, le 13 du mois.
13 Dans chaque province, cette lettre doit être considérée comme une loi et communiquée à tous les peuples. Ainsi, ce jour-là, les Juifs seront prêts à se venger de leurs ennemis. »
14 Dès que Xerxès donne l'ordre de partir aux cavaliers montés sur les chevaux spécialement choisis pour le service du roi, ils s'en vont à toute vitesse. Puis on fait connaître l'ordre écrit dans la citadelle de Suse.
15 Alors Mardochée sort du palais. Il porte le vêtement royal violet et blanc, et dessus, un vêtement blanc et rouge, ainsi qu'une grande couronne en or. La ville de Suse est remplie de cris de joie.
16 Pour les Juifs, c'est une joie débordante, un immense bonheur, une victoire.
17 Dans chaque province, dans chaque ville, partout où l'ordre du roi est arrivé, les Juifs dansent de joie, ils organisent de grands repas et des fêtes. Beaucoup, parmi les gens des autres peuples, deviennent juifs, car ils ont très peur des Juifs.
Réflexion
Le règlement de comptes se poursuit en Perse à la cour du roi Xerxès. Haman, l’ancien bras droit du monarque, a été pendu et ses biens ont été partagés entre les Juifs persécutés. A présent, c’est la curée ! Un édit royal permet aux Juifs vivant en Perse de se venger de leurs ennemis. De quoi donner la nausée aux croyants habitués à lire le Nouveau Testament ! Nous pouvons expliquer cette différence par le fait que les mentalités évoluent au fil du temps. Par exemple, ce qui était considéré comme acceptable au temps d’Esther ne l’est plus quand Jésus parle aux foules de Galilée. Dans le sermon sur la montagne, il déclare six fois de suite : “Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens...” (Matthieu 5.21,27,31,33,38,43). Et justement, l’une de ces antinomies du discours concerne la vengeance : “Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre” (Matthieu 5.39 NBS). En fait, pour en revenir à l’Ancien Testament, tout ce qui y est écrit n’est pas forcément voulu de Dieu. La vengeance des Juifs de Perse nous est racontée, non pas pour que nous imitions cet exemple, mais pour que nous en tirions les leçons nécessaires. Dieu a doté les humains d’une intelligence qui doit leur permettre de faire la part des choses. Sachons donc apprécier notre privilège d’entendre Jésus nous dire : “Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent” (Matthieu 5.44 NBS).
Jour 28
Esther 9.1-19
Les Juifs font mourir leurs ennemis
1 Le treizième jour du douzième mois, ou mois de Adar, arrive. C'est le jour où on devait appliquer l'ordre du roi et où les ennemis des Juifs espéraient remporter la victoire sur eux. Mais c'est le contraire qui se passe, les Juifs sont victorieux de ceux qui les détestent.
2 Dans toutes les provinces du royaume de Xerxès, les Juifs se rassemblent dans les villes où ils habitent, et ils attaquent ceux qui cherchent à leur faire du mal. Tous les peuples ont très peur des Juifs, et personne ne leur résiste.
3 Les fonctionnaires importants, les représentants du roi, les gouverneurs et les gens de l'administration soutiennent les Juifs, parce qu'ils ont très peur de Mardochée.
4 En effet, Mardochée occupe un poste important au palais royal et il commence à être connu dans toutes les provinces. Cet homme devient de plus en plus puissant.
5 Alors les Juifs traitent ceux qui les détestent comme cela leur plaît. Ils frappent leurs ennemis avec leurs épées, ils les font tous mourir.
6 Dans la citadelle de Suse, ils tuent 500 hommes.
7 Ils font mourir aussi les dix fils de Haman, fils de Hammedata et ennemi des Juifs. Ce sont Parchanedata, Dalfon, Aspata, Porata, Adalia, Aridata, Parmacheta, Arissaï, Aridaï et Vayézata. Mais ils ne pillent pas leurs biens.
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11 Ce jour-là, on fait connaître au roi le nombre des gens qui ont été tués dans la citadelle de Suse.
12 Alors le roi dit à la reine Esther: « Dans la citadelle de Suse seulement, les Juifs ont tué 500 hommes en plus des dix fils de Haman. Ils ont dû en tuer bien plus dans toutes les provinces du royaume! Mais si tu veux encore me demander quelque chose, je te le donnerai, je ferai tout ce que tu veux. »
13 Esther répond: « Mon roi, si tu le juges bon, permets aux Juifs de Suse d'appliquer encore demain l'ordre qui était valable aujourd'hui. Commande aussi de pendre à un poteau les corps des dix fils de Haman. »
14 Le roi commande d'agir ainsi. Un nouvel ordre écrit est publié à Suse, et on pend les corps des dix fils de Haman.
15 Les Juifs de Suse se rassemblent donc aussi le 14 du mois de Adar. À Suse, ils tuent 300 hommes, mais ils ne pillent pas leurs biens.
16 Les autres Juifs qui vivent dans les provinces du royaume se rassemblent aussi pour défendre leur vie. Ils se débarrassent de leurs ennemis en tuant 75 000 de ceux qui les détestent, mais ils ne pillent pas leurs biens.
17 Cela se passe le 13 du mois de Adar. Le 14, ils se reposent, et ce jour-là, ils célèbrent une joyeuse fête.
18 Les Juifs de Suse qui se sont vengés de leurs ennemis le 13 et le 14 du mois, se reposent le 15, et c'est ce jour-là qu'ils célèbrent une joyeuse fête.
19 C'est pourquoi les Juifs qui habitent dans les villages célèbrent la fête le 14 du mois de Adar. C'est un jour de joie. Ils font de grands repas et ils s'envoient des cadeaux les uns aux autres.
Réflexion
“Ainsi les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d’épée, ils les tuèrent, ils les firent disparaitre ; ils traitèrent à leur gré ceux qui les détestaient (...) Ils tuèrent soixante-quinze mille de ceux qui les détestaient” (9.5 NBS). Nous restons dans l’atmosphère du chapitre précédent. Il est vrai que la Bible nous présente des humains très différents : dans l’Ancien Testament on découvre des personnages fidèles en tout point à la volonté de Dieu, mais d’autres qui l’interprètent à leur façon, comme Samson, Balaam, David et bien d’autres. Ces exemples sont présents dans les pages saint livre pour nous mettre en garde contre l’ennemi des croyants fidèles qui cherche constamment à nous détourner de l’idéal proposé par Dieu. Les ”coups tordus” de certains acteurs bibliques ne sont donc pas là pour que nous les imitions, mais pour nous rendre prudents et sages. Après cet épisode de vengeance sanglante des Juifs, un jour festif sera promulgué, Pourim. La révélation biblique est progressive, avons-nous dit. C’est ainsi que la polygamie courante dans l’Ancien Testament est condamnée par Paul dans ses lettres. Et comme le déclare Jésus dans l’évangile, si nous avons “entendu qu’il a été dit aux anciens” certaines choses qui nous révulsent aujourd’hui, c’est le Christ qui demeure heureusement la norme parfaite, celui qui nous révèle le Père tel qu’il doit se comprendre : un Dieu d’amour.
Jour 29
Marc 6.14-29
Hérode et Jésus
14 Le roi Hérode Antipas entend parler de Jésus, parce qu'il est devenu célèbre. Les uns disent: « C'est Jean-Baptiste qui s'est réveillé de la mort! Voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
15 D'autres disent: « C'est un prophète, comme un des prophètes d'autrefois. »
16 Quand Hérode entend cela, il dit: « C'est Jean-Baptiste! Je lui ai fait couper la tête, mais il s'est réveillé de la mort! »
La mort de Jean-Baptiste
17 Voici l'histoire de la mort de Jean-Baptiste. Hérode Antipas a pris pour femme Hérodiade, la femme de son frère Philippe. Jean dit à Hérode: « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Alors Hérode lui-même commande d'arrêter Jean, il le fait attacher et mettre en prison.
18
19 Hérodiade déteste Jean et elle veut le faire mourir. Mais elle n'y arrive pas,
20 parce qu'Hérode respecte Jean. Il sait que c'est un homme juste et saint, et il le protège. Quand Hérode écoute Jean, il ne sait plus ce qu'il faut penser. Pourtant, il aime bien l'écouter.
21 Mais un jour, Hérodiade trouve une bonne occasion pour faire mourir Jean. C'est l'anniversaire d'Hérode et celui-ci donne un grand repas. Il invite les notables, les chefs de l'armée et les gens importants de Galilée.
22 La fille d'Hérodiade entre dans la salle et elle se met à danser. Elle plaît à Hérode et à ceux qui mangent avec lui. Alors le roi dit à la jeune fille: « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
23 Puis il lui fait ce serment: « Je te donnerai ce que tu me demanderas, même la moitié de mon royaume. »
24 La jeune fille sort et dit à sa mère: « Qu'est-ce que je vais demander? » Sa mère lui répond: « Demande la tête de Jean-Baptiste. »
25 La jeune fille se dépêche de retourner auprès du roi et elle lui dit: « Je veux que tu me donnes tout de suite, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. »
26 Le roi devient tout triste. Mais il n'ose pas repousser sa demande, parce qu'il a fait un serment devant les invités.
27 Aussitôt, il donne cet ordre à un soldat: « Va, et apporte-moi la tête de Jean. » Le soldat part et il va dans la prison pour couper la tête de Jean.
28 Il apporte la tête sur un plat, il la donne à la jeune fille, et la jeune fille la donne à sa mère.
29 Quand les disciples de Jean apprennent cela, ils viennent prendre son corps et ils le mettent dans une tombe.
Réflexion
Il est question des derniers jours du précurseur du Messie dans ce passage. Hérode a peur ! Il vient de décapiter Jean le Baptiste à la suite d’une promesse faite au cours d’un banquet. Jean avait ouvertement et publiquement repris Hérode pour son comportement ; il vivait en effet avec la femme de son frère Philippe. Malgré la mauvaise réputation de la lignée des Hérode, Antipas appréciait la compagnie de Jean : “Hérode avait peur de Jean, sachant que c’était un homme juste et saint ; il le protégeait. Quand il l’entendait, il était très perplexe ; pourtant il l’écoutait avec plaisir” (Marc 6.20 NBS). Le roi est prisonnier de sa fonction et n’ose pas refuser à Hérodiade ce qu’elle lui demande de la part de sa mère. Un peu comme Pilate qui discerne en Jésus un personnage étrange et innocent. Par crainte du peuple, il le fait crucifier, et cela malgré la mise en garde de son épouse. Hérode, quant à lui, fait partie de ces gens qui sont impressionnés par la parole des prophètes, mais qui préfèrent s’accrocher farouchement à leur pouvoir. La parabole du semeur dans l’évangile évoque la graine qui tombe sur le sol dur du chemin. Elle correspond à “ceux en qui la Parole est semée, mais à peine l’ont-ils entendue que le Satan vient enlever la Parole qui a été semée en eux” (Marc 4.15 NBS). Ils sont nombreux ceux qui ont reçu un appel de Dieu, mais qui ont préféré comme Hérode et Pilate s’agripper à leurs privilèges au détriment de leur salut éternel
Jour 30
Jacques 1.1-11
Salutation
1 Moi, Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, je salue le peuple de Dieu répandu un peu partout dans le monde entier.
Résister dans les difficultés
2 Mes frères et mes soeurs chrétiens, quand vous rencontrez des difficultés de toutes sortes, soyez très heureux.
3 Vous le savez, si votre foi reste solide dans les difficultés, celles-ci vous rendent plus résistants.
4 Il faut que vous résistiez jusqu'au bout, alors vous serez vraiment parfaits et vous ne manquerez de rien.
5 Si quelqu'un parmi vous manque de sagesse, il doit la demander à Dieu, et Dieu lui donnera cette sagesse. En effet, Dieu donne à tous généreusement, sans faire de reproches.
6 Mais il faut qu'il demande avec foi, sans douter. Celui qui doute ressemble à une grosse vague de la mer que le vent soulève et agite.
7 Celui-là ne doit pas penser qu'il va recevoir quelque chose du Seigneur.
8 C'est quelqu'un qui ne sait pas choisir sa route: tantôt il avance, tantôt il recule.
Pauvreté et richesse
9 Le chrétien qui est pauvre et petit peut être fier, parce que Dieu lui donne une place importante.
10 Le chrétien qui est riche doit être fier, parce que Dieu le rend petit. En effet, le riche ne dure pas. Il est comme la fleur d'une plante sauvage:
11 le soleil se lève avec sa chaleur brûlante, il sèche la plante, la fleur tombe et elle perd sa beauté. De la même façon, un jour, le riche va être balayé avec toutes ses activités.
Réflexion
Martin Luther n’appréciait pas du tout cette lettre qu’il qualifiait de “lettre de paille”. Le message essentiel du grand réformateur a été la justification par la foi. Mais Jacques insiste lui sur l’importance des actes, sans pour autant rejeter celle de la justice du Christ offerte aux croyants. La foi sans les œuvres est une foi morte, écrit Jacques. Mais dans le passage qui nous concerne aujourd’hui, nous trouvons des conseils adressés par l’auteur qui n’est autre que le frère de Jésus et une “colonne” dans la communauté chrétienne de Jérusalem. Il est question ici des épreuves de la foi. Les premiers chrétiens ont été très vite confrontés à l’opposition, qu’elle provienne des Juifs ou des Romains. Pour supporter cela, Jacques suggère à ses lecteurs de demander à Dieu la sagesse nécessaire. Ensuite, il évoque les pauvres qui méritent d’élever leur niveau de vie et il fustige les mauvais riches qui passeront “comme la fleur de l’herbe” (1.10 NBS). Et pourtant, certains hommes de Dieu ont été riches et prospères sans toutefois renier leur Créateur. Nous pensons à Abraham qui est comblé des bénédictions spirituelles, mais aussi matérielles offertes par Dieu. Etre riche n’est pas un péché. Ce qui est grave c’est de renier ou d’oublier le Père qui nous comble de bienfaits. Sachons demander à Dieu dans nos prières ce qui est vraiment essentiel pour nous !
Jour 31
Jacques 1.12-27
Dieu ne pousse personne au mal
12 Il est heureux, l'homme qui résiste dans les difficultés. En effet, quand il aura montré sa valeur, il recevra la vie. C'est la récompense que Dieu a promise à ceux qui lui donnent leur amour.
13 Quand quelqu'un a envie de faire le mal, il ne doit pas dire: « C'est Dieu qui me pousse au mal. » Dieu ne peut pas avoir envie de faire le mal et il ne pousse personne au mal.
14 Chacun est poussé au mal par son désir mauvais qui l'attire et l'entraîne.
15 Et quand on laisse faire ce désir, il donne naissance au péché. Puis, quand le péché a grandi, il donne naissance à la mort.
16 Mes frères et mes soeurs très aimés, ne vous trompez pas.
17 Tout ce qui nous arrive de bon, tous les plus beaux cadeaux viennent d'en haut. Ils viennent de Dieu, le créateur du soleil et des étoiles. Chez lui, il n'y a pas de changement, pas de mouvement, pas d'ombre.
18 Dieu a voulu nous donner la vie par la parole de vérité. Alors nous sommes d'une certaine façon au premier rang de tout ce qu'il a créé.
Ecouter la prole de Dieu et faire ce qu'elle dit
19 Mes frères et mes soeurs très aimés, vous devez savoir ceci: chacun doit être rapide pour écouter, mais lent pour parler, lent pour se mettre en colère.
20 Un homme en colère ne fait pas ce qui est juste aux yeux de Dieu.
21 Alors, rejetez tout ce qui salit, tout ce qui rend mauvais. Recevez avec douceur la parole que Dieu a plantée en vous, elle peut vous sauver la vie.
22 Ne vous contentez pas de l'écouter, mais faites ce qu'elle dit, sinon, vous vous trompez vous-mêmes.
23 Oui, celui qui écoute la parole et qui ne fait pas ce qu'elle dit, voici à qui il ressemble: il ressemble à un homme qui regarde son visage dans un miroir. Il se voit tel qu'il est,
24 il se regarde, puis il s'en va et il oublie tout de suite comment il est.
25 Au contraire, voici quelqu'un qui étudie avec attention la loi parfaite qui rend libre. Il reste attaché à cette loi, il écoute la parole, il ne l'oublie pas et il fait ce qu'elle dit. Cet homme-là sera heureux dans ce qu'il fera.
26 Si quelqu'un croit être un bon chrétien, mais n'est pas maître de sa langue, il se trompe lui-même, et sa façon de pratiquer la religion ne vaut rien.
27 Aux yeux de Dieu notre Père, voici la façon parfaite de pratiquer la religion: prendre soin des orphelins et des veuves dans leur malheur, ne pas se laisser salir par les choses du monde.
Réflexion
Certaines versions de l’oraison dominicale, le Notre Père, contiennent cette phrase : “Ne nous induis pas en tentation”. Ici Jacques est formel : Dieu “ne met personne à l’épreuve” (1.13). Au contraire, “chacun est mis à l’épreuve par son propre désir, qui l’attire et le séduit” (1.14). Nous voilà rassurés ! L’arbre de la connaissance du bien et du mal planté dans le jardin d’Eden ne représentait pas une épreuve, une tentation de la part de Dieu. Le désir d’en manger le fruit émanait du malin et non de Dieu ! Et comme pour nous rassurer davantage, Jacques rappelle à ses lecteurs que “tout don excellent, tout présent parfait, vient d’en haut ; il descend du Père des lumières, chez qui il n’y a ni changement ni éclipse” (1.17). Lorsque Jésus subit la tentation dans le désert, c’est bien Satan qui cherche à le détourner de sa mission, et non le Père des lumières. Jacques évoque ensuite la faculté d’écouter. Il a recours à la métaphore du miroir pour nous faire comprendre que la volonté divine ne nous recommande pas seulement d’écouter mais surtout de vivre notre foi au quotidien. C’est l’Evangile en pratique, dans les actes, dans les attitudes. Il s’agit bien de plonger “les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté” (1.25) et d’y rester attaché. Qu’est-il dit d’un croyant qui vit de cette manière ? “Celui-là sera heureux dans sa pratique” 1.25).