• facebook
  • twitter
  • mail
  • youtube
  • google_plus
  • pinterest
brand-logo Accueil
  • Lecture du jour
  • Abonnez-vous
  • Recommander le guide
  • Contact

Lecture du jour

JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUIN
JUL
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC

MAI 2018 (Parole de Vie)

01

Jean 14.1-14  

02

Jean 14.5-31

03

Jean 15.9-25

04

1 Jean 5.1-12

05

Psaume 98.1-9

06

Esdras 3.1-13

07

1 Jean 5.13-21

08

2 Jean 1-13

09

3 Jean 1-15

10

Actes 1.1-11

11

Psaume 47.1-9

12

Jean 17.1-26

13

Proverbes 31.10-31

14

Actes 1.12-26

15

Psaume 103.1-22

16

 Genèses 11.1-9

17

Exode 19.3-25 

18

Ezéchiel 34.1-14   

19

Jean 15.26-16.15 

20

Actes 2.1-21

21

Romains 8.1-17

22

Romains 8.18-39  

23

Esaïe 6.1-13

24

Jean 3.1-13 

25

Jean 5.1-18

26

Jean 5.19-47

27

Psaume 29.1-11

28

Psaume 139.1-18

29

1 Samuel 2.1-11

30

Psaume 113.1-9

31

Luc 1.39-56  

Mardi 1er mai

Jean 14.1-14

Jésus est le chemin qui conduit au Père

1 Jésus dit à ses disciples: « Ne soyez pas inquiets, croyez en Dieu et croyez aussi en moi.

2 Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d'endroits pour habiter. C'est pourquoi je vous ai dit: <Je vais vous préparer une place.>

3 Et, quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi. De cette façon, vous serez vous aussi là où je suis.

4 Et le chemin qui conduit là où je vais, vous le connaissez. »

5 Thomas lui dit: « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment est-ce que nous pourrions connaître le chemin? »

6 Jésus lui répond: « Le chemin, la vérité, la vie, c'est moi. Personne ne va au Père sans passer par moi.

7 Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. À partir de maintenant, vous le connaissez et vous l'avez vu. »

8 Philippe dit à Jésus: « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. »

9 Jésus lui répond: « Philippe, je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas? Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: <Montre-nous le Père>?

10 Je vis dans le Père et le Père vit en moi. Tu ne crois pas cela? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi, mais le Père habite en moi, et c'est lui qui agit.

11 Croyez-moi quand je vous dis: <Je vis dans le Père, et le Père vit en moi.> Sinon, croyez au moins à cause de mes actions.

12 « Oui, je vous le dis, c'est la vérité: si quelqu'un croit en moi, il fera lui aussi les actions que je fais. Cette personne fera même des actions encore plus grandes, parce que je vais près du Père.

13 Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai. De cette façon, le Fils montrera la gloire du Père.

14 Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

Réflexion

Après le départ de Judas, Jésus adresse à ses 11 disciples attablés avec lui, un discours en forme de testament (Jean 14-16). Les disciples semblent préoccupés par son « départ  « Ne soyez pas inquiets » leur dit-il «  Vous faites confiance à Dieu n’est-ce pas ? Faites-moi alors aussi confiance » (v.1)

Les 11 toujours avec lui vv.2-3

Et justement, pour apaiser leur inquiétude, Jésus commence son discours d’adieux par une merveilleuse promesse mais de façon imagée ! Il utilise l’image du pater familias (père de famille romain) qui possède une vaste villa domaniale dans laquelle il a tout loisir d’installer à demeure sa parenté et qui il veut notamment des esclaves affranchis ou des orphelins adoptés.  

Ayez confiance dit Jésus à ses disciples, quand j’aurai tout préparé, Je reviendrai vous prendre. Vous aurez alors le même statut de fils que moi avec les mêmes privilèges et les mêmes prérogatives comme des enfants adoptés ! 

Le retour, auquel Jésus fait allusion ici, c’est la venue de l’Esprit Saint, cet Autre lui-même,  le jour de la Pentecôte (Actes 2). Par L’Esprit survenant sur les disciples, Le Père et le Fils signifient qu’ils les prennent déjà maintenant  avec eux pour toujours dans leur domaine céleste comme des enfants adoptifs. Personne ne pourra leur enlever ce privilège. Paul exprime la même idée quand il dit que Dieu « nous a arrachés au pouvoir de la nuit et nous a fait passer (sous-entendu : dès maintenant) dans le royaume de son Fils très aimé. » (Colossiens 1, 13)

C’est par l’Esprit Saint que nous avons dès maintenant l’assurance de notre accès à la source de Vie dans le royaume de Dieu. Notre adoption filiale éternelle nous est acquise : « Oui, vous êtes vraiment ses enfants. La preuve, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, l’Esprit qui nous fait dire : ‘Abba’/ ‘Père’ » (Galates 3, 6)

 

Jésus le chemin vers le Père, Jésus image véritable du Père vv. 4-11

Un peu auparavant Pierre avait demandé à Jésus où il allait. Jésus reprend cette question : [vous savez où je vais] puisque vous en connaissez le chemin (v.4)

Thomas qui en reste à une préoccupation purement géographique lui répond d’une manière un peu agacée probablement : « mais non ! Nous ne connaissons pas le chemin de ta destination. » (v.5)

Dans sa réponse à Thomas (puis à Philippe), Jésus passe au sens véritable de ses paroles : il est véritablement le chemin d’accès à Dieu et à la Vie sans fin. Dans toute sa personne, ses paroles et ses actes, Jésus a montré qui est le Père. Il est donc ce seul chemin qui donne accès au Père Source véritable de la Vie. 

Dans son humanité, Jésus est toujours resté en union étroite avec le Père. C’est la raison pour laquelle il peut dire à Philippe ces paroles surprenantes: "celui qui m'avu a v le Père ...Je vis dans le Père et le Père vit en moi."(vv.9-10)

 

Des œuvres plus grandes ? vv.12-14

Hébreux  2, 4 nous rappelle que le témoignage des apôtres concernant Jésus, a été confirmé « par des signes étonnants, des faits extraordinaires et toutes sortes d’actions puissantes… » Ces œuvres sont comparables à celles produites par Jésus. Mais il y a plus : au fil des siècles, par l’annonce de la Bonne nouvelle et l’action de l’Esprit Saint dans les cœurs, un peuple nombreux s’est rassemblé autour du Seigneur Jésus. A nous de continuer aujourd’hui ces œuvres plus grandes en demandant à notre Père une abondante moisson.


Mercredi 2

Jean 14.15-31

Le Père va envoyer l'Esprit-Saint

15 « Si vous m'aimez, vous obéirez à mes commandements,

16 et moi, je prierai le Père. Et il vous donnera quelqu'un d'autre pour vous aider, quelqu'un qui sera avec vous pour toujours:

17 c'est l'Esprit de vérité. En effet, le monde ne peut pas le recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous, vous connaissez l'Esprit de vérité, parce qu'il reste avec vous, il habite en vous.

18 « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous.

19 Dans peu de temps, le monde ne me verra plus. Vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez vous aussi.

20 Ce jour-là, vous comprendrez que je vis dans mon Père, que vous vivez en moi et moi en vous.

21 « Si quelqu'un connaît mes commandements et leur obéit, il m'aime vraiment. Mon Père aimera celui qui m'aime, et moi aussi, j'aimerai celui qui m'aime, et je me montrerai à lui. »

22 Jude, qui n'est pas Judas Iscariote, dit à Jésus: « Seigneur, tu dois te montrer à nous et pas au monde, pourquoi? »

23 Jésus lui répond: « Si quelqu'un m'aime, il obéira à mes paroles. Mon Père l'aimera, nous irons à lui et nous habiterons chez lui.

24 La personne qui ne m'aime pas n'obéit pas à mes paroles. Ce que je vous dis maintenant ne vient pas de moi, mais cela vient du Père qui m'a envoyé.

25 Je vous ai dit ces choses pendant que je suis encore avec vous.

26 Le Père enverra en mon nom l'Esprit Saint, celui qui doit vous aider. Il vous enseignera tout et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

27 « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez pas inquiets et n'ayez pas peur.

28 Vous avez entendu, je vous ai dit: <Je m'en vais, mais je reviendrai auprès de vous.> Est-ce que vous m'aimez vraiment? Alors, soyez joyeux de savoir que je vais auprès du Père! En effet, le Père est plus important que moi.

29 Je vous le dis maintenant, avant que cela arrive. De cette façon, quand cela arrivera, vous croirez.

30 Je ne vais plus parler beaucoup avec vous, parce que le chef mauvais de ce monde vient. Il ne peut rien me faire,

31 mais il vient parce que le monde doit savoir une chose: j'aime le Père et je fais tout ce que le Père m'a commandé. Levez-vous, partons d'ici! »

 

 

Réflexion


Partons de l’interrogation de Jude (v.22). Sa question laisse penser que lui et d’autres peut-être, espéraient encore que Jésus allait manifester sa gloire et imposer son triomphe royal, messianique, au monde entier. 

Il ne comprend pas alors que Jésus ne se manifesterait, après sa résurrection, qu’à ses disciples (vv.18-19), qu’il ne se montrerait qu’à ceux qui l’aimaient et gardaient ses commandements. (Actes 1,3)

L’avenir des 11 disciples : vv.15-26

Jésus esquisse ici un autre scénario pour l’avenir de ses disciples. Il leur parle alors ouvertement comment, après sa résurrection et son retour vers le Père, il viendra habiter en eux.

Il leur promet qu’il ne les laissera pas comme des orphelins accusés à un procès et sans défense face à l’hostilité du monde. 

Jésus annonce donc à ses disciples qu’il élargira pour eux le rayon d’action de l’Esprit qui habite déjà en eux (v.17). L’Esprit Saint les assistera dans leur rôle de témoins autorisés et uniques de ce que Dieu a accompli par Jésus. Il les guidera sans faille (Esprit de vérité) dans la remémoration, l’élaboration et la transmission des paroles et des actes de Jésus. (v.26)

Je vous donne ma paix : vv.27-31

Jésus anticipe aussi la crainte de ses disciples par rapport à son « départ ». Dès maintenant, il leur donne sa paix  avant qu’ils ne soient jetés dans les remous tumultueux de sa Passion. 

Au-delà d’eux et pour nous aujourd’hui, ce don de paix vise ce que le Seigneur produit de manière durable dans le cœur de celle ou celui qui l’accueille : une forme de sérénité, fruit de l’action de L’Esprit qui perdurera malgré les rudes agressions de la vie. Comparons-là au Gulf Stream, ce courant océanique profond qui réchauffe en permanence les eaux froides descendant du Grand Nord.


Jeudi 3

Jean 15.9-25

9 Je vous ai aimés comme le Père m'a aimé. Restez dans mon amour.

10 J'ai obéi aux commandements de mon Père et je reste dans son amour. De la même façon, si vous obéissez à mes commandements, vous resterez dans mon amour.

11 « Je vous ai dit cela pour que vous ayez ma joie et pour que votre joie soit complète.

12 Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

13 Si quelqu'un donne sa vie pour ses amis, c'est la plus grande preuve d'amour.

14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

15 Je ne vous appelle plus serviteurs. En effet, le serviteur ne sait pas ce que son maître fait. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu chez mon Père.

16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis. Je vous ai envoyés produire des fruits, et des fruits qui durent. Ainsi, mon Père vous donnera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.

17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. »

 

Le monde déteste Jésus et ses amis

18 « Le monde vous déteste, mais vous devez le savoir, il m'a détesté avant vous.

19 Vous n'appartenez pas au monde. Sinon, le monde vous aimerait, parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et tirés du monde, et vous n'appartenez pas au monde. C'est pourquoi le monde vous déteste.

20 Souvenez-vous de ce que je vous ai dit: <Le serviteur n'est pas plus important que son maître.> Les gens m'ont fait souffrir et ils chercheront à vous faire souffrir aussi. Ils n'ont pas obéi à mes paroles, et ils n'obéiront pas non plus aux vôtres.

21 « Ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

22 Si je n'étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, ils n'auraient pas de péché. Mais maintenant, ils n'ont pas d'excuse pour leur péché.

23 « Celui qui me déteste déteste aussi mon Père.

24 Si je n'avais pas fait chez eux des actions que personne d'autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché. Mais maintenant, ils ont vu ce que j'ai fait et ils nous détestent, moi et mon Père.

25 Dans leur loi, on lit: <Ils m'ont détesté sans raison.> Ils nous détestent pour que cette parole se réalise.

 

Réflexion

 

La plus grande preuve d’amour  vv.9-17

Si les disciples restent attachés (obéissance) au commandement central de Jésus, l’amour fraternel réciproque, ils reflèteront l’amour réciproque du Père et du Fils. Et cela produira chez eux, l’expression d’une joie profonde, comme Jésus l’a exprimée en Matthieu 11, 25-27. La manière dont Jésus parle aux onze ici reflète l’amour qu’il leur porte. Même s’ils restent ses disciples ils les traitent d’égal à égal. C’est pourquoi d’ailleurs, il n’a dissimulé aucune des paroles que son Père lui a transmises. 

 La joie des « amis » de Jésus prend sa source dans la volonté du Père de révéler par son Fils, son amour fou pour ses créatures. C’est bien là ce que les disciples doivent annoncer et ils ne manqueront pas de récolter en abondance les fruits de leurs activités. 

On ne choisit pas sa famille mais bien ses amis ! Jésus affirme à ses disciples que ce n’est pas eux qui se sont regroupés autour de lui mais que c’est lui qui les a choisis pour en faire des amis ! Jésus leur demande de refléter dans leur amour fraternel réciproque ce qu’ils l’ont vu « faire ». 

Il les a aussi choisis pour qu’ils portent des fruits qui durent. Lesquels à votre avis ?

La haine du monde vv. 18-25

Jésus ne nous demande pas de rechercher la persécution pour la persécution. Mais vous avez sans doute déjà remarqué que les gens n’aiment pas qu’on les dérange ou que l’on vive sur la base de valeurs qui ne sont pas les leurs. Allez donc dire, dans un milieu raciste, que Dieu considère comme égaux tous les êtres humains créés à son image. Si ici Jésus met en garde les 11 disciples, nous constatons qu’à toutes les époques, « ceux qui veulent vivre fidèlement en étant unis au Christ-Jésus, on les fera souffrir. » (2 Timothée 3, 12) Et cela peut arriver plus vite qu’on ne le pense.

 

Vous serez mes témoins : v.26

En fin de compte, Jésus a choisi ses disciples pour qu’ils soient ses témoins privilégiés. Ils seront assistés de L’Esprit Saint et puisqu’ils ont vécu avec Jésus depuis le commencement de sa vie publique, ils peuvent parler en toute vérité de ce qu’ils ont vu, de ce que leurs mains ont touché, des paroles qu’ils ont entendues (1 Jean 1, 1-2) ! Leur témoignage est « vrai ». Il mérite toujours aujourd’hui qu’on s’y attarde et qu’on l’examine soigneusement, sans préjugés et sans œillères. Ce témoignage est toujours à disposition, principalement dans les 4 Evangiles.


Vendredi 4

1 Jean 5.1-12

La foi donne la victoire sur le monde

1 Tous ceux qui croient que Jésus est le Christ sont enfants de Dieu. Et ceux qui aiment Dieu le Père aiment aussi ses enfants.

2 Comment savoir que nous aimons les enfants de Dieu? Nous les aimons si nous aimons Dieu et si nous obéissons à ses commandements.

3 Oui, aimer Dieu, c'est garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas difficiles,

4 parce que tous ceux qui sont enfants de Dieu peuvent vaincre le monde. Et ce qui nous rend vainqueurs du monde, c'est notre foi.

5 Qui donc est vainqueur du monde? C'est seulement celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu.

 

Les témoins de Jésus-Christ.

6 Jésus-Christ, c'est lui qui est venu avec l'eau et le sang. Il est venu, non pas avec l'eau seulement, mais avec l'eau et aussi avec le sang. L'Esprit de Dieu est témoin que cela est vrai. En effet, l'Esprit de Dieu est la vérité.

7 Il y a trois témoins:

8 l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord.

9 Quand des êtres humains sont témoins de quelque chose, nous les croyons. Mais quand Dieu est témoin, c'est bien plus fort! Et voici le témoignage de Dieu: il a rendu témoignage à son Fils.

10 Celui qui croit au Fils de Dieu porte ce témoignage dans son coeur. Celui qui ne croit pas en Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur! Il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.

11 Voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie avec lui pour toujours, et son Fils est la source de cette vie.

12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie.

 

 

Réflexion


Qui sont les enfants de Dieu ?  vv.1-5

Ceux qui ont la ferme conviction que l’homme Jésus est aussi le Messie/Fils de Dieu. Ils sont les enfants du Père et s’aiment réciproquement puisqu’ils sont issus d’un même amour « paternel ». Ils obéissent spontanément à ses commandements qu’ils ne trouvent pas « pesants » comme un enfant ne trouve pas pesant les requêtes de ses parents, parce qu’il les aime spontanément comme eux l’aiment. Par leur foi, les enfants de Dieu surmontent avec panache (triomphent !) les obstacles que le monde qui s’oppose à Dieu voudraient mettre en travers de leur chemin. 

Nous retrouvons-nous dans ce portrait de l’enfant de Dieu ?

 

Les témoins de Jésus vv.6-12

Certaines personnes, dans le monde, refusent de reconnaître que l’homme Jésus est bien aussi le Fils de Dieu mort sur la croix. Jean leur répond que c’est bien Jésus Christ (= Jésus/fils de Dieu) qui a exercé son activité publique depuis son baptême (l’eau) jusqu’à sa mort sur la croix (le sang). Si Jean répète « mais avec l’eau et aussi avec le sang » c’est parce que certains pensaient que le Christ/Fils de Dieu Jésus ne pouvait pas mourir (sang). Pourtant, l’apôtre Paul le dit clairement ailleurs : « Oui, Dieu a voulu habiter totalement dans son Fils, et il a voulu tout réconcilier avec lui, par son Fils et pour son Fils. Par le sang que son Fils a versé sur la croix, Dieu a fait la paix sur la terre et dans les cieux. » (Colossiens 1, 19-20)

L’Esprit Saint atteste la véracité de ces faits. Il y a donc trois témoins comme le recommandait la Loi de Moïse (Deut.17, 6 par ex.) Et, pour couronner le tout, Dieu en personne a rendu témoignage à son Fils en le ressuscitant d’entre les morts. C’est ce que Jean sous-entend ici. Et en effet, si Dieu n’avait pas accepté l’œuvre de son Fils, il ne l’aurait pas relevé d’entre les morts ! Jésus ne serait pas celui qu’il est : Celui qui est venu (1 Jean 5, 20) chercher et délivrer de la mort éternelle l’humanité en perdition.
Et donc, bonne nouvelle ! Les enfants de Dieu reconnaissent que Jésus est la Source de vie : ils ont ainsi, par lui, accès à la Vie dès à présent. N’est-ce pas la meilleure espérance ?


Samedi 5

Psaume 98.1-9

Chantez au Seigneur un chant nouveau!

1 Psaume.

Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des choses magnifiques.

Par sa force et sa puissance sainte, il a remporté la victoire.

2 À tous les peuples, le SEIGNEUR a montré qu'il nous sauvait,

il a fait connaître sa justice.

3 Il s'est souvenu de son amour et de sa fidélité pour le peuple d'Israël.

Jusqu'au bout du monde, tous ont pu voir que Dieu nous a sauvés.

4 Criez de joie pour le SEIGNEUR, tous les habitants du monde,

poussez des cris de joie et chantez!

5 Jouez pour le SEIGNEUR sur la harpe,

sur la harpe, au son des instruments!

6 Sonnez de la trompette et du cor,

criez de joie devant le SEIGNEUR notre Roi!

7 Que la mer rugisse avec tout ce qu'elle contient,

que le monde rugisse avec ses habitants!

8 Que les fleuves battent des mains,

que les montagnes crient de joie

9 devant le SEIGNEUR, car il vient!

Oui, il vient pour juger la terre.

Il jugera le monde avec justice,

sans faire de différence entre les peuples.

Réflexion

 

Tonalité dominante

Ce psaume reprend en grande partie le thème principal du psaume 96. La note finale de ces deux psaumes révèle leur tonalité  dominante. Yahvé, le Seigneur de l’Univers, vient dans sa majesté juger avec équité tous les peuples de la Terre. Cet avènement est accompagné dans le psaume 98  d’un feu d’artifice universel de louanges à la gloire du Seigneur.

Appel universel à la louange  vv.2-6

Les peuples voisins d’Israël, ont été les témoins des  interventions salvatrices du Seigneur en faveur de son peuple tout au long de l’histoire de celui-ci  jusqu’au retour de l’exil. 

Dans un élan de confiance en la souveraineté du Seigneur, le psalmiste souhaite que la vague de louanges à la gloire du Seigneur aille en s’amplifiant et qu’elle atteigne tous les peuples de la terre.  

Le chant nouveau  vv.7-9

Dans un mouvement final en forme d’apothéose, cette vague de louanges inclura même les éléments naturels qui joindront leur sonorité à celles de tous les instruments de musique disponibles !

C’est donc à un « méga concert » que l’on l’assistera et participera le jour de l’avènement et de la glorification finale du Seigneur : « Et j’entends aussi tout ce que Dieu a créé dans le ciel, sur la terre, sous la terre et sur la mer. Tout ce qui existe dans le monde chante : Louange, honneur, gloire et pouvoir pour toujours à celui qui est assis sur le siège royal, ainsi qu’à l’Agneau ! » (Apoc. 5, 13) 

C’est un chant nouveau, un hymne cosmique et ineffable qui résonnera sur toutes les longueurs d’ondes perceptibles et imperceptibles, de L’Univers !


Dimanche 6

Esdras 3.1-13

 

Yéchoua ey Zorobabel rétablissent le culte du Seigneur

1 Quand le septième mois de l'année arrive, les Israélites sont installés dans leurs villes. Le peuple se rassemble à Jérusalem avec l'accord de tous.

2 Le prêtre Yéchoua, fils de Yossadac, avec ses frères les autres prêtres, et Zorobabel, fils de Chéaltiel, avec les gens de sa famille, se mettent à reconstruire l'autel du Dieu d'Israël. Ils veulent offrir des sacrifices complets, comme cela est écrit dans la loi de Moïse, l'homme de Dieu.

3 Ils ont peur des gens installés dans le pays. Pourtant, ils reconstruisent cet autel sur les anciennes fondations. Puis ils offrent au SEIGNEUR les sacrifices complets du matin et du soir.

4 Ensuite, ils célèbrent la fête des Huttes, selon ce qui est écrit. Chaque jour, ils offrent tous les sacrifices complets exigés par la loi.

5 Après cela, ils offrent régulièrement les sacrifices de chaque jour, les sacrifices fixés pour le premier jour de chaque mois, pour les temps de fête réservés au SEIGNEUR, et les sacrifices de ceux qui font des offrandes volontaires au SEIGNEUR.

6 Ainsi, dès le premier jour du septième mois, les Israélites recommencent à offrir des sacrifices complets au SEIGNEUR. Pourtant, les fondations de son nouveau temple ne sont pas encore posées.

7 Ensuite, ils donnent de l'argent aux tailleurs de pierre et aux charpentiers. Ils donnent de la nourriture, des boissons et de l'huile aux Sidoniens et aux Tyriens pour qu'ils fassent venir par mer jusqu'à la ville de Jaffa du bois de cèdre du Liban. Ils agissent de cette façon avec l'autorisation de Cyrus, roi de Perse.

8 La deuxième année après leur retour à Jérusalem, la ville du temple de Dieu, Zorobabel, fils de Chéaltiel, Yéchoua, fils de Yossadac, leurs frères les autres prêtres, les lévites et tous ceux qui sont revenus d'exil se mettent au travail pendant le deuxième mois. Ils nomment les lévites de 20 ans et plus pour diriger les travaux du temple du SEIGNEUR.

9 Les lévites Yéchoua, avec ses fils et ses frères, Cadmiel, avec ses fils, du clan de Hodavia, dirigent ensemble les ouvriers qui travaillent au temple de Dieu. Les lévites du clan de Hénadad les aident.

10 Quand les constructeurs posent les fondations du temple du SEIGNEUR, les prêtres en vêtements de fête avancent avec des trompettes. Les lévites de la famille d'Assaf avancent avec des cymbales. Tous chantent la louange du SEIGNEUR, comme David, le roi d'Israël, l'a commandé.

11 Ils rendent gloire au SEIGNEUR et ils chantent sa louange en disant à tour de rôle: « Oui, le SEIGNEUR est bon, et son amour envers Israël est pour toujours! » Le peuple aussi chante la louange du SEIGNEUR en criant de joie, parce que les constructeurs posent les fondations de son temple.

12 Beaucoup de prêtres, de lévites et des chefs de famille très âgés qui ont vu le premier temple, pleurent à haute voix pendant que les constructeurs posent sous leurs yeux les fondations du nouveau temple. Mais beaucoup crient de joie.

13 Tout le monde pousse de grands cris. On les entend de très loin. Ainsi, les gens ne peuvent pas faire la différence entre les cris de joie des uns et les cris de tristesse des autres.

 

 

Réflexion

 

En 538, Cyrus a publié un décret qui permettait aux peuples exilés de son empire de rentrer chez eux et d’y célébrer leur culte selon les standards de leur foi. (1,1-4)

Un grand contingent de déportés judéens prend la route du retour de Jérusalem. Ils emportent avec eux, les ustensiles confisqués du Temple. Ils collectent également des fonds importants qu’ils vont consacrer à la reconstruction de l’autel  des sacrifices et du bâtiment cultuel. (2, 68-69)

Dans le courant de l’année 537, les Judéens de retour relèvent le défi de la reconstruction.

 

Remarques générales

On a l’impression que les versets 7-9 de notre chapitre sont calqués en partie sur le récit de la construction du Temple de Salomon comme si on voulait effacer la parenthèse de l’exil. 

Mais ce n’est pas le cas. L’auteur reconnaît que les circonstances ont bien changé. Si Salomon avait pu construire le Temple de Jérusalem en toute quiétude, c’est parce qu’auparavant David son père avait jugulé tous ses ennemis. Ici les bâtisseurs se mettent à l’ouvrage dans une atmosphère d’hostilité qui deviendra de plus en plus palpable au fur et à mesure de l’avancement des travaux. (v.3)

Ce n’est plus un projet « royal » mais un projet collectif même si  chacun met la main à la pâte selon sa fonction ou sa spécialité (vv.1-2) 

Les exilés de retour ont plutôt bien compris la leçon spirituelle de l’échec de la royauté. Ils ne cherchent pas à se mettre dans la poche les royaumes voisins en adoptant en partie leurs croyances religieuses.

Leur but premier est un rétablissement complet de leur identité de peuple de Dieu sans compromission, sans « accommodement  raisonnable ».

 

Première phase des travaux vv.2-6

C’est la raison pour laquelle ils commencent par la restauration de l’autel.  C’est lui qui permet, à travers les différents sacrifices, de renouer le lien « communiel » avec le Seigneur puisque, comme le rappelle l’auteur de la lettre Aux Hébreux : « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon ». (Héb. 9, 22)

La remise en route du calendrier religieux indique que les Judéens veulent que le rythme du temps soit ponctué par les fêtes qui leur rappellent les interventions salvatrices du Seigneur à leur égard. 

 

Deuxième phase vv.7-13

Ensuite, les fondations du Temple sont posées par les gens qualifiés pour le faire. Une certaine euphorie accompagne cette phase de travaux. Elle est liée à la reconnaissance de la bonté du Seigneur qui n’abandonne jamais son peuple. Les cris de joie se mêlent aussi de pleurs de tristesse, (de nostalgie de la splendeur passée ?).

 

Réflexions finales

Notre identité chrétienne semble de plus en plus menacée. L’environnement éthique de nos sociétés semble s’éloigner de plus en plus de nos valeurs. Ne serions-nous pas tentés par des « accommodements raisonnables » ?

« Seigneur apprends-nous à demeurer fermes dans nos convictions sans être fermés  à celles et ceux qui ne pensent pas comme nous. »

Beaucoup de nos communautés sont à « reconstruire ». Au lieu de nous lamenter sur nos gloires passées, ne ferions-nous pas mieux de nous retrousser les manches, en implorant le secours du Seigneur ? Comment pourrions-nous expérimenter dans ce contexte-là la joie de l’Esprit Saint? (cf. Galates 5, 22)


Lundi 7

1 Jean 5.13-21

La vie avec Dieu

13 Je vous ai écrit cette lettre pour vous faire savoir ceci: vous qui croyez au Fils de Dieu, vous avez la vie avec Dieu pour toujours.

14 Voici pourquoi nous sommes pleins de confiance devant Dieu: quand nous lui demandons quelque chose qu'il trouve bon pour nous, il nous écoute.

15 Nous le savons, Dieu écoute toutes nos demandes. Alors, ce que nous lui demandons, nous l'obtenons, c'est sûr!

16 Si quelqu'un voit son frère ou sa soeur commettre un péché, un péché qui ne conduit pas à la mort, il doit prier. Alors Dieu donnera la vie à ce frère ou à cette soeur, si vraiment son péché ne conduit pas à la mort. Mais il y a un péché qui conduit à la mort, et je ne dis pas de prier pour ce péché-là.

17 Toutes les actions mauvaises sont des péchés, mais il y a des péchés qui ne conduisent pas à la mort.

18 Nous le savons, tous ceux qui sont enfants de Dieu ne commettent plus de péché. En effet, le Fils de Dieu les protège, et le Mauvais ne peut pas les toucher.

19 Nous le savons, nous appartenons à Dieu, mais le monde entier est sous le pouvoir du Mauvais.

20 Nous le savons, le Fils de Dieu est venu. Il nous a donné l'intelligence pour connaître le vrai Dieu, et nous restons unis au vrai Dieu par son Fils Jésus-Christ. Lui, il est le vrai Dieu et il est la vie pour toujours.

21 Mes enfants, faites attention! Ne suivez pas les faux dieux!

Réflexion

 

Le but de cette lettre vv. 13-15 

Jean a écrit son évangile pour que ceux qui ne connaissent pas Jésus en viennent à la conviction que Jésus est bien le Fils de Dieu qui leur donne accès à la Vie. (Jean 20, 31) Il a écrit 1 Jean, pour rassurer des frères chrétiens ébranlés par des enseignements tordus. « Rassurez-vous », leur dit-il « vous qui croyez au Fils de Dieu, vous avez la Vie. Cela vous donne une entière liberté devant votre Père céleste d’exercer un ministère d’intercession en faveur de vos frères et sœurs. »

 

Prier pour… vv. 16-19

Certes dit Jean, les enfants de Dieu ne persistent pas de manière prolongée   dans le péché. (cf. 3, 9) d’autant plus que le Seigneur les protège de l’emprise du Malin qui, pour l’instant (jusqu’au retour du Roi Jésus) tient l’humanité sous son influence. (v.18-19)

Mais personne n’est à l’abri d’une faute, d’une erreur de jugement etc… Dans ce cas, prier en faveur de frères et sœurs que l’on a vu commettre un péché de manière délibérée peut être salutaire pour eux. (v.16 a )

Il est cependant un péché qui entraîne de manière certaine celle ou celui qui le commet à la mort éternelle. Jean ne donne pas plus de précisions. Il vaut donc mieux ne pas en dire plus. (v.16 b)

Cependant ceux qui commettent un tel péché ne peuvent pas être un enfant de Dieu puisque le Fils de Dieu les protège et que le Mauvais ne peut pas les toucher. (v.18b.)

 

Conclusion vv. 20-21

Nous pouvons faire nôtres, dans leur totalité, ces merveilleuses paroles de Jean et même les apprendre par cœur, pourquoi pas ?

« Nous le savons, le Fils de Dieu est venu. Il nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai Dieu, et nous restons unis au vrai Dieu par son Fils Jésus-Christ. Lui il est le vrai Dieu et il est la vie pour toujours. » 

Oui, je le crois de tout mon cœur.


Mardi 8

2 Jean 1-13

Salutation

1 Moi, l'ancien, j'écris à la Dame que Dieu a choisie et à ses enfants que j'aime vraiment. Je ne suis pas le seul à vous aimer, il y a aussi tous ceux qui connaissent la vérité.

2 Nous vous aimons parce que la vérité reste en nous, et elle sera avec nous pour toujours.

3 Que Dieu le Père et Jésus-Christ, le Fils du Père, nous donnent bénédiction, pardon et paix, dans la vérité et l'amour!

 

La vérité et l'amour

4 J'ai été très heureux de trouver que certains de tes enfants vivent dans la vérité, comme le Père nous l'a commandé.

5 Et maintenant, chère Dame, voici ce que je te demande: aimons-nous les uns les autres! Ce n'est pas un commandement nouveau que je t'écris ici, c'est le commandement que nous avons depuis le début.

6 Aimer, c'est vivre selon les commandements de Dieu. Et voici le commandement que vous avez entendu depuis le début: vivez dans l'amour!

 

Attention aux menteurs!

7 Beaucoup de menteurs sont allés partout dans le monde. Ils ne reconnaissent pas que Jésus-Christ est vraiment devenu un être humain. Ces gens-là sont des menteurs et des ennemis du Christ.

8 Faites attention à vous! Alors vous ne perdrez pas le résultat de notre travail et vous recevrez toute votre récompense.

9 Tous ceux qui ne gardent pas l'enseignement du Christ, mais lui ajoutent quelque chose, ils n'acceptent pas Dieu. Celui qui garde l'enseignement du Christ accepte le Père et aussi le Fils.

10 Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cet enseignement, ne le recevez pas chez vous, ne lui dites pas: « Sois le bienvenu! »

11 Si vous lui dites: « Sois le bienvenu! », vous participez au mal que cette personne fait.

 

Salutations

12 J'ai beaucoup de choses à vous dire, mais je n'ai pas voulu le faire avec du papier et de l'encre. En effet, j'espère aller chez vous et vous parler face à face, pour que nous soyons parfaitement heureux.

13 Les enfants de ta Soeur, celle que Dieu a choisie, t'envoient leurs salutations.

Réflexion

 

Salutations : vv.1-3

L’ancien (un superviseur spirituel), écrit à une église locale nommée « la Dame » et qui devait faire partie d’un réseau d’églises (cf. ta sœur v.13). Dans le cadre de ces églises, il exerçait son autorité de gardien de la saine « doctrine » dans l’amour pour eux.  

Le contenu de cette petite lettre, fait penser à 1 Jean. Il s’agit sans doute du même auteur.

 

Encouragements : vv.4-6

Il constate avec joie qu’une grande majorité de fidèles de cette église vit dans la vérité, c’est-à-dire en conformité avec le message chrétien, l’enseignement apostolique que lui ou d’autres leur ont transmis. Il leur rappelle gentiment à ce propos que l’amour fraternel est une des conséquences concrètes de cet enseignement. 

 

Avertissements : vv.7-13

Ensuite, il les met en garde contre l’action de faux enseignants itinérants qui refusent de reconnaître en Jésus, le fils de Dieu incarné (v.7). Il rejoint ici ce que l’apôtre Paul dit sur le même ton aux chrétiens de Galatie : « si quelqu’un vous annonce une Bonne nouvelle (= un évangile, un message chrétien) différente de celle que vous avez reçue, que Dieu le rejette. » (Galates 1, 9) L’ancien demande ici que les chrétiens ne cautionnent pas les faux-docteurs en les accueillant à leur table.  

Il ne s’agissait pas de les torturer ou de les brûler, comme on l’a trop souvent fait dans l’histoire de l’Eglise au cours des siècles ! Il s’agissait simplement par ce geste de non accueil de signifier un désaccord. Cela n’empêchait ni le dialogue, ni l’intercession.  


Mercredi 9

3 Jean 1-15

Salutation

1 Moi, l'ancien, j'écris à Gaïus, cet ami très cher que j'aime vraiment.

2 Ami très cher, je souhaite que tu te portes bien à tous points de vue. Ta vie chrétienne est bonne, je souhaite que ta santé soit aussi bonne.

3 J'ai été très heureux quand des frères sont arrivés. En effet, ils ont rendu témoignage à la vérité qui est en toi: oui, tu vis dans la vérité.

 

Gaïus vit dans la vérité

4 Ma plus grande joie, c'est d'apprendre que mes enfants vivent dans la vérité.

5 Ami très cher, tu prends soin des chrétiens, et pourtant, ce sont des étrangers. Quand tu fais cela, tu agis comme un croyant.

6 Devant la communauté, ils ont rendu témoignage à ton amour. Aide-les dans leur voyage d'une façon qui plaise à Dieu.

7 En effet, c'est pour le nom du Christ qu'ils ont pris la route, et ils n'ont rien demandé à ceux qui ne connaissent pas Dieu.

8 Alors nous, nous devons aider ces frères et ces soeurs, pour travailler avec eux au service de la vérité.

9 J'ai écrit une petite lettre à la communauté, mais Diotrèphe, qui aime passer devant les autres, n'accepte pas notre autorité.

10 C'est pourquoi, quand je viendrai, je parlerai de ce qu'il fait, de tout le mal qu'il dit contre nous. Et cela ne lui suffit pas: il refuse de recevoir les autres chrétiens. Et quand certains veulent les recevoir, il les empêche de le faire et il les chasse de la communauté.

11 Ami très cher, n'imite pas ce qui est mal, mais imite ce qui est bien. Celui qui fait le bien appartient à Dieu, celui qui fait le mal ne connaît pas Dieu.

12 Tout le monde rend un bon témoignage à Démétrius, la vérité elle-même parle pour lui. Nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai.

 

Salutations

13 J'ai beaucoup de choses à te dire, mais je ne veux pas le faire avec une plume et de l'encre.

14 J'espère te revoir bientôt, et nous parlerons face à face.

15 Que la paix soit avec toi!

Les amis d'ici te saluent. Salue aussi les amis de là-bas, chacun en particulier.

Réflexion

Ce même « ancien » rencontré hier, écrit maintenant à un certain Gaïus, membre d’une communauté qu’il avait aussi la charge de superviser. 

 

La bonne santé de Gaïus : vv. 1-8

Il le félicite pour la présence conjointe chez lui de deux qualités complémentaires. La qualité de sa foi chrétienne : « oui tu vis dans la vérité » (vv.3-4)  mais aussi la qualité de son hospitalité, conséquence concrète et visible de sa « foi saine » (cf.2 Tim 1, 13…)

Il l’encourage à persévérer dans cette disposition d’esprit vis-à-vis des évangélistes itinérants de passage. Ces derniers n’ont pas voulu dépendre d’un « patron » non chrétien qui par son « pouvoir économique » aurait pu faire pression sur le contenu de leur message. 

 

Un abus de pouvoir « spirituel » vv. 9-12

L’attitude de Diotrèphe est pour le moins déroutante. Non seulement il refuse de pratiquer l’hospitalité  mais il empêche les autres de le faire ! L’auteur dénonce clairement ici un abus de pouvoir comme on en rencontre parfois dans nos milieux chrétiens et ce n’est pas sans conséquences sur la propagation de la Bonne nouvelle !

Mais heureusement Démétrius contrebalance de manière positive l’effet néfaste du comportement de Diotrèphe. 

 

Un voeu

Soyons donc des Gaïus et des Démétrius modernes dans notre manière de penser et de vivre la Bonne Nouvelle.


Jeudi 10

Actes 1.1-11

Luc présente son livre

1 Cher Théophile, dans mon premier livre, j'ai raconté tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le début

2 jusqu'au jour où il est monté au ciel. Il a choisi des hommes comme apôtres, et avant de monter au ciel, il leur a donné ses commandements par la force de l'Esprit Saint.

 

Jésus promet l'Esprit Saint

3 Après sa mort, Jésus se présente à ses apôtres, et il leur prouve de plusieurs façons qu'il est bien vivant. Pendant 40 jours, il se montre à eux et il leur parle du Royaume de Dieu.

4 Un jour, pendant qu'il mange avec eux, il leur donne cet ordre: « Ne quittez pas Jérusalem, mais attendez ce que le Père a promis. Moi-même, je vous l'ai déjà annoncé:

5 Jean a baptisé avec de l'eau, mais vous, dans quelques jours, vous serez baptisés dans l'Esprit Saint. »

 

Jésus monte au ciel

6 Les apôtres sont donc réunis avec Jésus et ils lui demandent: « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir le royaume d'Israël? »

7 Jésus leur répond: « Vous n'avez pas besoin de connaître le temps et le moment où ces choses doivent arriver. C'est mon Père qui décide cela, lui seul a le pouvoir de le faire.

8 Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout du monde. »

9 Après que Jésus a dit cela, il monte au ciel sous les yeux de ses apôtres. Ensuite, un nuage le cache, et ils ne le voient plus.

10 Mais pendant que Jésus s'éloigne, les apôtres continuent à regarder le ciel. Tout à coup, deux hommes en vêtements blancs sont à côté d'eux.

11 Ils disent aux apôtres: « Hommes de Galilée, vous restez là à regarder le ciel. Pourquoi donc? Jésus vous a quittés pour aller vers le ciel. Et il reviendra de la même façon que vous l'avez vu aller vers le ciel. »

 

Réflexion

 

Dédicace de rappel : vv. 1-2

Dans l’antiquité, on avait l’habitude de couper les livres trop longs en plusieurs parties (tomes). L’œuvre de Luc qui représente à elle seule un quart du texte total du NT était bien trop longue pour tenir sur un seul rouleau. L’auteur l’a donc coupée à l’endroit où il changeait de thème. C’est ainsi que dans le 1er tome de son livre, Luc développe avec soin une « biographie » de Jésus (Luc 1, 1-5). Dans le 2ème tome, dédicacé lui aussi à Théophile,  il va raconter comment le Seigneur Jésus a continué d’agir par son Esprit, à travers ses apôtres. 

 

Précisions et promesse : vv.3-8

Les versets 3 à 8 servent de raccord et de transition avec la fin de l’évangile. Ils reprennent des éléments déjà présents en Luc 24, 36 et s. Ils annoncent aussi en pointillé l’annonce du Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre. (Actes 28, 30)

Nous apprenons que le temps de présence de Jésus Ressuscité avec ses disciples, a duré 40 jours. Si l’activité publique de Jésus avait été précédée de 40 jours d’épreuves dans la solitude du désert (Luc 4, 1-13), l’activité publique des apôtres est précédée de 40 jours de preuves et de clarification dans la compagnie joyeuse du Ressuscité !

Au cours d’un ultime repas avec ses disciples, Jésus leur précise une dernière fois la nature présente du Royaume de Dieu parce que certains le pensaient encore en termes de royaume terrestre. Certes, leur dit Jésus en substance, ce royaume de Dieu concret physique viendra, mais sous la forme et au moment voulus par le Père (vv.6-7). 

Pour les années qui viennent, continue-t-il, le royaume de Dieu s’étendra de Jérusalem à Rome (le « bout du monde »), par le témoignage que vous me rendrez. Beaucoup entreront par la foi dans ce royaume spirituel en acceptant le gouvernement de Dieu sur leurs cœurs et leurs corps. On pense  par exemple à ce texte : « le royaume de Dieu… c’est la justice, la paix et la joie données par l’Esprit Saint» (Romains 14, 17). Ici Paul évoque entre autre le fruit de l’Esprit (Galates 5, 22-24) comme signe du gouvernement de Dieu dans la vie quotidienne des chrétiens de Rome.

Mais sans la force de persuasion de l’Esprit Saint, le témoignage des apôtres tomberait à plat comme une voile sans vent. Jésus réitère donc au cours de ce dernier repas avant sa montée vers le Père, la promesse qu’il avait faite au cours de son dernier repas avec eux, avant sa « montée » vers la mort. ( Jean 14, 15-18 ; 15, 26 etc. ) L’Esprit Saint insufflera à leur témoignage la puissance de l’évidence, dont Luc montrera bientôt un exemple éclatant le jour de la fête des Semaines (Pentecôte) quelques jours plus tard (voir Actes 2, 14 et s.).

 

La montée de Jésus vers le Père : v.9

On parle en termes humains, d’ascension, de montée, d’élévation, d’enlèvement. 

Luc utilise le vocabulaire « spatial » à sa disposition pour décrire un phénomène dont il est impossible de rendre compte sinon sous forme imagée et par allusion à des thèmes de l’ancien testament. Elie emporté au ciel ; la nuée divine sur la tente de la rencontre. 

Les Ecritures bibliques parlent de 2 types de « ciel ». La foi chrétienne inclut en effet dans sa vision globale du monde, l’existence d’un « lieu », en dehors, au- delà  de l’espace-temps newtonien, gravitationnel ou quantique. C’est le ciel de Dieu, hors de portée de n’importe quel satellite d’observation présent ou à venir car comme nous le rappelle l’Ecclésiaste : « Dieu est au ciel et toi sur la terre » ! (5,1)

Jésus, dans son corps humain glorifié, a traversé les Cieux et il siège (royauté) maintenant à la droite du Père où il intercède, prie pour nous (grand-prêtre). L’ascension de Jésus parachève ainsi  toute son œuvre en notre faveur.

 

Il revient ! vv.10-11

Les disciples semblent « scotchés » sur le ciel de Judée. On les imagine bien la bouche ouverte et sidérés par ce qu’ils voient. Des messagers célestes les ramènent aux réalités terrestres ! Jésus est bien parti, ils ne le reverront plus mais, c’est une certitude, Il reviendra ! Non plus dans l’humilité d’une condition humaine servile mais dans la splendeur divine de son humanité glorifiée. 

Aujourd’hui, le Seigneur nous invite à pratiquer la vigilance active (Matthieu 25, 14-30) car nous ne savons ni le jour ni l’heure de son retour.


Vendredi 11

Psaume 47.1-10

Chantez pour Dieu, le roi de toute la terre

1 Psaume du groupe de Coré, pris dans le livre du chef de chorale.

2 Vous, tous les peuples, battez des mains,

rendez gloire à Dieu avec des cris de joie!

3 Oui, le SEIGNEUR, le Très-Haut, est terrible,

il est le grand roi de toute la terre.

4 Il place les peuples étrangers sous notre pouvoir,

il les met sous nos pieds.

5 Il a choisi pour nous notre pays,

et nous en sommes fiers, nous, le peuple de Jacob aimé de Dieu.

6 Dieu entre dans le temple parmi les cris de joie,

le SEIGNEUR entre au son de la trompette.

7 Chantez pour Dieu, chantez,

chantez pour notre roi, chantez!

8 Oui, Dieu est le roi de toute la terre.

Chantez pour lui votre plus beau chant.

9 Dieu gouverne les autres peuples,

il est assis sur son siège sacré.

10 Les chefs des peuples se rassemblent avec le peuple du Dieu d'Abraham.

Oui, les chefs de la terre sont à Dieu, qui est au-dessus de tout.

 

Réflexion

 

On a l’impression que ce psaume exhorte à célébrer la majesté de Yahvé, le Seigneur souverain, en prenant peut-être comme modèle, le cortège triomphal d’un souverain assyrien (appelé dans les textes assyriens « le Grand Roi »). Ce souverain assyrien revient chez lui, après une campagne militaire victorieuse. Il parade avec ses troupes en parcourant la capitale de son royaume au milieu d’une foule en liesse. Il se dirige vers le temple de la divinité tutélaire du pays sous la statue de laquelle, il reçoit l’hommage des rois vaincus.

 

La terrible efficacité du Très Haut, fidèle à son alliance : vv.2-5

Quoi qu’il en soit,  cela nous permet de visualiser la façon dont le chef de chœur et les chanteurs officiels du Temple de Jérusalem exhortent toutes les tribus d’Israël et des nations environnantes à célébrer la majesté royale du Seigneur, le VRAI Grand Roi de toute la terre.

Aux alentours du temple de Jérusalem, ils invitent la foule à manifester bruyamment son enthousiasme envers le Grand Roi présent (par l’arche d’alliance ?) au milieu d’elle. Dans cette première partie, le chant choral énumère plusieurs raisons de louer le Seigneur : Il a agi en faveur d’Israël,  dans le cadre de Son alliance (vv.4-5).

 

Chante, chante, peuple joyeux toi qui aime ton Dieu ! vv. 6-10

Ensuite, le Seigneur-Dieu entre dans son Temple et là il est accueilli par une chorale impressionnante qui ne cesse de chanter ses louanges parce que sa souveraineté est universelle. En effet, Dieu exerce son gouvernement, sur tous les peuples de la terre. Assis sur son trône, il reçoit l’hommage de tous les rois (représentants de ces peuples) parce qu’il est « au- dessus de tout. »

 

Jésus, le rassembleur des peuples : v.10

Selon une traduction littérale, la 1ère  phrase du verset 10 se lit : « les chefs des nations, assemblés, forment le peuple du Dieu d’Abraham. » La prophétie-promesse faite à Abraham en Genèse 12,3 est en train de se réaliser ici. Elle trouve son plein accomplissement dans la venue de Jésus : « Comprenez bien une chose : la vraie famille d’Abraham ce sont les croyants…C’est pourquoi les Livres Saints ont annoncé d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : « Dieu bénira tous les peuples à travers toi. » (…) Cela s’est passé ainsi pour que les non-Juifs reçoivent la bénédiction d’Abraham par le Christ-Jésus» (Galates 3, 7-14). 

 

O merveilleuse harmonie de la Parole de Dieu !


Samedi 12

Jean 17.1-26

Jésus prie pour ses disciples

1 Après que Jésus a dit cela, il lève les yeux vers le ciel et il prie: « Père, le moment est arrivé. Donne de la gloire à ton Fils, pour que ton Fils te donne de la gloire.

2 Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains. Alors il donnera la vie pour toujours à tous ceux que tu lui as donnés.

3 Et la vie pour toujours, c'est te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

4 Je t'ai donné de la gloire sur la terre et j'ai fini tout ce que tu m'as donné à faire.

5 Maintenant, Père, donne-moi cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde existe.

6 « J'ai fait connaître ton nom aux hommes. Tu les as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont obéi à ta parole.

7 Maintenant, tout ce que tu m'as donné, ils savent que cela vient de toi.

8 En effet, je leur ai donné les paroles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils savent vraiment que je suis venu de toi et ils croient que tu m'as envoyé.

9 « Moi, je prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais je prie pour ceux que tu m'as donnés. Oui, ils sont à toi.

10 Tout ce qui est à moi est à toi. De même, tout ce qui est à toi est à moi, et ma gloire apparaît en eux.

11 « Maintenant, je ne suis plus dans le monde, mais eux, ils sont dans le monde. Et moi, je vais auprès de toi. Père saint, garde-les par la force de ton nom, le nom que tu m'as donné. Ainsi, ils seront un, comme toi et moi, nous sommes un.

12 Quand j'étais avec eux, je les ai gardés par la force de ton nom, le nom que tu m'as donné. Je les ai protégés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sauf celui qui devait se perdre. Ainsi ce qui est écrit dans les Livres Saints s'est réalisé.

13 « Maintenant, Père, je vais auprès de toi. Mais, je dis ces paroles dans le monde, pour qu'ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie totale.

14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a détestés. En effet, ils n'appartiennent pas au monde, comme moi, je n'appartiens pas au monde.

15 Je ne te demande pas de les retirer du monde mais je te demande de les protéger du Mauvais.

16 Ils n'appartiennent pas au monde, comme moi, je n'appartiens pas au monde.

17 Fais qu'ils soient entièrement à toi par la vérité. Ta parole est la vérité.

18 Tu m'as envoyé dans le monde, de la même façon, je les envoie dans le monde.

19 Pour eux, je m'offre moi-même entièrement à toi. Alors, ils seront, eux aussi, entièrement à toi par la vérité.

20 « Je ne prie pas seulement pour mes disciples. Je prie aussi pour ceux qui croiront en moi à cause de leur parole.

21 Que tous soient un! Père, tu vis en moi et je vis en toi. De la même façon, que tous soient un en nous, ainsi le monde croira que tu m'as envoyé.

22 « Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée. Alors ils seront un, comme nous sommes un,

23 moi en eux et toi en moi, ainsi ils seront parfaitement un. Alors le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les aimes comme tu m'aimes.

24 « Père, tu me les as donnés. Je veux qu'ils soient, eux aussi, avec moi, là où je vais. De cette façon, ils verront ma gloire, la gloire que tu m'as donnée. En effet, tu m'as aimé avant la création du monde.

25 Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi, je t'ai connu, et mes disciples ont reconnu que tu m'as envoyé.

26 Je leur ai fait connaître ton nom et je vais encore te faire connaître à eux. Ainsi, l'amour que tu as pour moi sera en eux, et moi aussi, je serai en eux. »

Réflexion

 

Jésus a terminé de livrer à ses disciples toutes les paroles qui leur ont révélé la nature profonde de son intimité avec son Père et son amour pour eux, image authentique de l’amour du Père. 

Au cœur d’une véritable prière-dialogue d’amour filial, il sertit une série de requêtes, dont lui (vv.1-5) ses disciples (v.6-19) et tous ceux qui croiront à travers eux (vv.20-26) sont les bénéficiaires.

On a l’habitude d’appeler cette prière, la prière sacerdotale de Jésus. A proprement parler, le rôle d’intercesseur, de grand prêtre concerne plutôt le Seigneur Jésus glorifié qui prie constamment pour nous et défend notre cause (exemple, Hébreux 7, 23-27 ; la seule prière d’intercession notée dans les évangiles est celle en faveur de Pierre dans Luc 22, 32). 

Mais ici, Jésus encore avec les onze, est déjà dans une communion quasi céleste avec le Père. Au travers de cette extraordinaire prière, Jean nous donne à voir la façon dont Jésus prie pour les siens. 

Dans la méditation d’aujourd’hui, nous nous en tiendrons  au 3ème volet de l’intercession de Jésus en faveur de tous ceux que le Père lui a donnés (v.2)

 

La foi vient de ce que l’on entend…v. 20

Parmi ceux-ci, Jésus prie pour ceux qui, au cours des générations, croiront à la Bonne nouvelle du règne de Dieu par l’intermédiaire des apôtres. Jésus vise donc tous ceux qui recevront le témoignage de ses disciples et de ceux à qui les disciples vont transmettre ce témoignage. (v.20)

Ce témoignage, c’est le bon dépôt de la foi chrétienne qui s’est fixé assez tôt, semble-t-il dans les écrits du Nouveau Testament sous l’autorité du collège des 12 (voir méditation du 14 ou du 15 mai). La foi chrétienne a donc un contenu authentifié et normalisé : c’est l’enseignement des apôtres, fondement de l’unité spirituelle des  « enfants de Dieu ». 

 

Unis dans quel but ? vv.21-23

Jésus n’envisage pas ici cette unité spirituelle comme une cumulation de croyances et d’institutions chrétiennes qui affirmeraient leur unité sur la base d’un minimum syndical religieux commun. Il mesure l’unité spirituelle de tous ceux que le Père lui a donnés à l’aune de sa relation vivante au Père. C’est une  relation unitaire et parfaite dans l’amour ! Ce n’est qu’à cette condition, dit Jésus, que l’humanité hostile à Dieu aura la conviction que Jésus est bien l’envoyé du Père. 

Le verset 22 reprend le même thème sous l’angle de la révélation de Dieu. La gloire que le Père a donnée à son Fils, c’est la révélation du mystère intime de sa Personne (Dieu est Amour, Dieu a tant aimé le monde..). Le Fils à son tour, dans ses paroles et ses actes a transmis cette révélation à ses disciples. Pour Jésus, l’unité des chrétiens c’est l’expression incarnée de cet amour révélé du Père par le Fils parmi les petits, les cœurs purs, les humbles et les doux. 

 

Un objectif inaccessible ?

Pourquoi sommes-nous encore si loin de refléter dans nos relations communes cet idéal d’unité spirituelle que Jésus porte dans sa prière ? Est-ce une question théologique ou une question d’amour ? A nous de réfléchir à ce que nous pourrions faire pour que le monde croie vraiment que Le Père a réellement envoyé le Fils (vv ; 21 et 22).


Dimanche 13

Proverbes 31.10-31

Portrait de la femme courageuse

10 Une femme courageuse, qui la trouvera? Elle a plus de valeur que des bijoux.

11 Son mari a totalement confiance en elle, elle ne gaspille pas sa richesse.

12 Elle lui fait du bien tous les jours de sa vie et jamais du mal.

13 Elle cherche avec soin de la laine et du lin et elle travaille activement de ses mains.

14 Comme les bateaux de marchandises, elle fait venir sa nourriture de loin.

15 Elle se lève quand il fait encore nuit. Elle prépare le repas de sa famille et elle donne leur travail à ses servantes.

16 Elle réfléchit puis elle achète un champ. Elle fait une plantation avec l'argent qu'elle a gagné.

17 Elle se met au travail avec courage, elle ne reste jamais sans rien faire.

18 Elle voit que ses affaires vont bien, sa lampe reste allumée tard dans la nuit.

19 Ses mains filent activement la laine, ses doigts tissent les vêtements.

20 Elle aide les malheureux et elle donne aux pauvres.

21 Elle n'a pas peur du froid pour sa famille, car à la maison, tous ont de bons vêtements.

22 Elle a fait des couvertures, et ses habits sont en lin fin d'un beau rouge.

23 Son mari est un notable qu'on respecte. Il participe aux réunions des anciens de la ville.

24 Elle coud des vêtements pour les vendre, elle fait des ceintures et les vend au commerçant qui passe.

25 Elle respire la force et la dignité, et elle regarde l'avenir avec confiance.

26 Elle parle avec sagesse, elle donne ses enseignements avec bonté.

27 Elle s'occupe de tout ce qui se passe dans sa maison et refuse de rester les bras croisés.

28 Ses enfants lui font des compliments devant tout le monde, son mari la félicite.

29 Il dit: « Beaucoup de femmes sont courageuses. Mais toi, tu les dépasses toutes! »

30 Le charme est trompeur, la beauté ne dure pas. La femme qui respecte le SEIGNEUR, elle seule est digne de louanges.

31 Il faut la récompenser pour ce qu'elle fait. Toute la ville doit chanter ses louanges pour son travail.

Réflexion

 

Vous les femmes… (Julio Iglesias)

Rappelons-nous que l’ensemble du livre des Proverbes est adressé à un auditoire de jeunes gens. Salomon et d’autres auteurs à sa suite, incitent leur progéniture mâle au respect du Seigneur. Cet exercice de piété constant leur donnera une vie claire et équilibrée comme une planche d’Hergé et colorée comme un tableau de Monet ou de Renoir. 

Dans ce cadre- là, il n’est pas surprenant qu’un des thèmes transversaux du livre concerne la gent féminine. Des portraits négatifs de femmes légères, querelleuses etc…nous sont présentés à plusieurs reprises. Mais ils sont tous contrebalancés et surpassés par celui de l’épouse compétente et épatante, admirable et admirée ! 

 

Voici la femme !

Son portrait, placé en conclusion du livre des Proverbes, semble suggérer que, de tous les conseils donnés aux jeunes gens, celui de dénicher « la perle rare » est à la fois le plus difficile mais le plus important pour un projet de vie heureuse. 

Une dernière remarque. Dans l’ordre hébraïque des livres de l’AT, repris par la version « Parole de Vie » utilisée pour les méditations, le livre de Ruth, femme de valeur (Ruth 3, 11 ; même expression que dans notre texte au v.10) était placé juste après celui des Proverbes comme s’il constituait un exemple incarné de la femme courageuse et valeureuse dépeinte dans notre texte du jour et sur lequel nous allons nous pencher maintenant.

Les traits saillants de son caractère

L’adjectif « courageux » est utilisé dans l’AT pour désigner un guerrier valeureux et pugnace au combat. La femme décrite ici semble l’équivalent féminin de ce guerrier : dans le combat de la vie, elle s’engage totalement. Par son abnégation (v.15), son esprit volontariste (vv.17 ; 27), positif (v.12) et par la force de sa dignité (v. 20) elle détruit les clichés sexistes qui d’une manière ou d’une autre traînaient dans l’esprit des jeunes gens auxquels s’adressait le livre des Proverbes. Et cerise sur le gâteau, elle manifeste une intelligence pondérée et bienveillante ! (v.26)

 

Les traits saillants de son activité

Elle pourvoit aux besoins de sa famille, notamment dans le domaine vestimentaire et alimentaire. (vv. 12- 15 ;  19 ;  21-22)

Elle prend des initiatives en investissant sagement le surplus de ses revenus pour augmenter la fortune globale de sa famille. (vv.16 ; 18 ; 24)

Elle participe au soulagement des misères d’autrui (v.20)

 

Une femme debout !

On est donc loin ici d’une femme éteinte, indolente, écervelée, entièrement soumise au bon vouloir des éléments mâles de la famille. Elle ne semble pas non plus sous la coupe de sa belle-mère, comme c’était souvent le cas dans les familles du Proche et du Moyen Orient aux temps bibliques.  

Nous avons bien ici le portrait d’une femme debout, active, dynamique, énergique ! Nous sommes loin des « poupées de cire et de son » que  les réseaux sociaux voudraient nous imposer. Le secret de sa réussite ? Le respect du Seigneur, colonne vertébrale de sa personnalité. (v.30)


Jour 14

Actes 1.12-26

Le groupe des apôtres

12 Alors les apôtres quittent la colline appelée « mont des Oliviers » et ils retournent à Jérusalem. Ce n'est pas très loin, à un kilomètre environ.

13 Quand ils arrivent à Jérusalem, ils vont dans une pièce, en haut d'une maison, c'est là qu'ils ont l'habitude de se réunir. Il y a Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques le fils d'Alphée, Simon le nationaliste et Jude le fils de Jacques.

14 Tous prient fidèlement d'un seul coeur. Avec eux, il y a quelques femmes, Marie la mère de Jésus, et les frères de Jésus.

 

Matthias remplace Judas

15 Un jour, les croyants sont réunis, ils sont à peu près 120. Pierre se lève au milieu d'eux et il dit:

16 « Frères, ce que le Saint-Esprit a annoncé dans les Livres Saints, cela devait se réaliser. Par la bouche de David, le Saint-Esprit a parlé de Judas. Ce Judas est devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus.

17 Pourtant il faisait partie de notre groupe d'apôtres et il avait reçu sa part de travail comme nous.

18 Avec l'argent qu'on lui a donné pour son crime, Judas a acheté un champ, et là, il est tombé en avant. Son ventre s'est ouvert et tous ses intestins sont sortis.

19 Tous les habitants de Jérusalem ont appris cela. C'est pourquoi, dans leur langue, ils ont appelé ce champ <Hakeldama>, c'est-à-dire <le champ du sang>.

20 « Dans le livre des Psaumes, on lit:

<Que sa maison devienne vide,

et que personne ne l'habite.>

« On lit aussi:

<Un autre homme

doit le remplacer dans son travail.>

21 « Des hommes nous ont accompagnés pendant tout le temps où le Seigneur Jésus a marché avec nous:

22 depuis que Jean l'a baptisé jusqu'au jour où il est monté au ciel. Il faut donc qu'un de ces hommes devienne avec nous témoin que Jésus s'est relevé de la mort. »

23 Alors on en présente deux: Joseph, appelé Barsabbas, appelé aussi Justus, et Matthias.

24 Les croyants se mettent à prier en disant: « Seigneur, tu connais le coeur de tous, montre-nous lequel de ces deux hommes tu choisis.

25 Il sera apôtre et il prendra le travail que Judas a laissé pour aller à la place qui est la sienne. »

26 Ensuite, on tire au sort pour savoir qui le Seigneur va choisir. C'est Matthias qui est choisi, et on l'ajoute au groupe des onze apôtres.

t où Jean l'a baptisé jusqu'au jour où il nous a été enlevé pour aller au ciel.>>

22

23 On proposa alors deux hommes: Joseph, appelé Barsabbas, surnommé aussi Justus, et Matthias.

24 Puis l'assemblée fit cette prière: <<Seigneur, toi qui connais le coeur de tous, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi

25 pour occuper, dans cette fonction d'apôtre, la place que Judas a quittée pour aller à celle qui lui revient.>>

26 Ils tirèrent alors au sort et le sort désigna Matthias, qui fut donc associé aux onze apôtres.

Réflexion

 

Entre l’ascension de Jésus  et le baptême de l’Esprit-Saint

Luc déploie dans ce passage la finesse inspirée de ses qualités d’écrivain. Le Seigneur est parti mais l’Esprit-Saint n’est pas encore arrivé. La période intermédiaire d’une dizaine de jours entre l’ascension de Jésus et l’effusion de L’Esprit constitue une sorte de « sas » entre l’ancien régime de la Loi et le nouveau régime de l’Esprit. C’est ce que Luc suggère ici en parsemant son récit d’indices qui mettent en évidence le passage en douceur d’un régime à l’autre.

 

La 1ère communauté chrétienne : mixte et unitaire : vv.12-14 

Le dernier verset du 1er tome soulignait la présence continue des disciples dans le temple de Jérusalem (Luc 24, 53). Cela n’empêchait pas la tenue de réunions de prières de l’ensemble de la communauté de Jérusalem. Luc précise leur nombre : 120 personnes. On a fait remarquer que dans la tradition juive ce chiffre représentait le minimum requis pour former une nouvelle communauté, dotée d’un conseil. Mais on constate aussi qu’au sein de cette nouvelle communauté de Jérusalem, hommes et femmes prient ensemble dans un même lieu (à moins bien sûr d’imaginer des cloisons amovibles dans la salle de réunion pour séparer les femmes des hommes !). 

Cette pratique nouvelle contraire à la tradition juive de l’époque, constitue certainement un des signes qui anticipe les temps nouveaux. La prière communautaire lève toute espèce de barrière liée au genre ou à l’origine sociale parce que dans l’adoration commune au Christ, quiconque croit peut s’approcher en toute liberté du « trône » de Dieu. La mention de quelques femmes (Luc 8, 1-3) et de Marie au sein de la 1ère communauté chrétienne n’est donc pas anodine. C’est le signe qu’une nouvelle manière de vivre les relations religieuses et sociales entre les hommes et les femmes, émerge à l’horizon de la Pentecôte.

 

 

Reconstitution du collège des « Douze » : vv. 15-26

Les apôtres choisis par Jésus (Actes 1,2) constituent le noyau-central de cette communauté des 120 premiers disciples. Luc le met en évidence en reprenant avec de légères modifications la liste des apôtres de son évangile (Luc 6, 3). 

Mais comme Judas a failli, ils ne sont plus que onze. Etait-ce bien nécessaire de remplacer Judas ? Fallait-il absolument douze apôtres ? A la lumière de leur rôle futur de juges des 12 tribus d’Israël (Luc 22, 30 ; Matthieu 19, 28 ; voir aussi Apocalypse 21, 14) la réponse semble aller de soi. Mais aussi pour une autre raison suggérée par les critères de choix du 12ème apôtre.  

Le remplaçant de Judas devait satisfaire aux deux conditions suivantes. Avoir accompagné Jésus, d’un bout à l’autre de son activité publique jusqu’à son ascension et avoir été un témoin oculaire de sa résurrection (Actes 2, 32 ; 5, 30-32 etc.). 

A la lumière de ces deux critères, on constate que le « collège » des Douze était investi d’un rôle unique et fondateur (Ephésiens 2, 20). C’est en effet sur la base de leur enseignement (Actes 2, 42) que la tradition évangélique allait s’inscrire dans les différents récits biographiques sur Jésus. Il fallait qu’ils soient des témoins fiables et irréprochables de l’authenticité des actes et des paroles rapportées de Celui qui les avait choisis et envoyés (Jean 20,20).

Avec la désignation de Matthias par le Seigneur, à l’aide d’un procédé qui va disparaître après la Pentecôte, le collège apostolique est dûment recomposé. Les 120 n’ont plus qu’à attendre maintenant la réalisation de la promesse de l’effusion de l’Esprit Saint.

 

Le bon réflexe !

Une petite note d’humour (et d’amour !) pour terminer. Remarquons que cette 1ère assemblée ne se réunit pas en vue de constituer une « ASBL des disciples de Jésus. » Elle se réunit pour prier ensemble dans l’attente du don de l’Esprit Saint. Certes l’existence du collège des Douze montre bien que l’Eglise du Seigneur Jésus (Matthieu 16, 18) ne va pas se développer d’une manière anarchique. Mais on se rend compte que c’est dans la prière communautaire que la 1ère cellule de l’Eglise s’affermit. Nos lointains frères et sœurs  dans le temps, ont eu le bon réflexe : louer Dieu avec joie (Luc 24, 52-53) et prier d’un seul cœur. Qu’en est-il de moi, de nous et de nos communauté


Jour 15

Psaume 103.1-22

L'amour du Seigneur est immense

1 De David.

Je veux remercier le SEIGNEUR,

je veux remercier le Dieu saint de tout mon coeur!

2 Oui, je veux dire merci au SEIGNEUR,

sans oublier un seul de ses bienfaits.

3 C'est lui qui pardonne toutes mes fautes

et guérit toutes mes maladies.

4 Il arrache ma vie à la tombe,

il me couvre d'amour et de tendresse.

5 Il remplit de bienfaits mes vieux jours.

Il me donne une nouvelle jeunesse,

et j'ai la force de l'aigle qui s'envole.

6 Le SEIGNEUR rend des jugements justes,

il fait justice aux gens sans défense.

7 Il a découvert ses projets à Moïse

et ses grandes actions au peuple d'Israël.

8 Le SEIGNEUR est rempli de tendresse et de pitié,

il est patient et plein d'amour.

9 Il ne fait pas sans arrêt des reproches,

sa colère ne dure pas toujours.

10 Il ne tient pas compte de nos péchés,

il ne nous punit pas comme nous le méritons.

11 Son amour pour ceux qui le respectent est immense,

immense comme le ciel au-dessus de la terre.

12 Comme le soleil levant est loin du soleil couchant,

il met nos fautes très loin de nous.

13 Comme un père aime ses enfants,

le SEIGNEUR aime avec tendresse ceux qui le respectent.

14 Il sait bien de quoi nous sommes faits,

il se souvient que c'est d'un peu de poussière.

15 La vie humaine est comme l'herbe,

elle ressemble à la fleur des champs.

Elle commence à fleurir,

16 puis, sous le souffle du vent, elle disparaît,

on ne sait même plus où elle était.

17 Mais l'amour du SEIGNEUR dure depuis toujours

et durera toujours pour ceux qui le respectent.

Il reste sans cesse fidèle pour les enfants de leurs enfants,

18 pour ceux qui gardent son alliance

et pensent à faire ce qu'il commande.

19 Le SEIGNEUR a son siège dans le ciel,

son pouvoir royal s'étend sur le monde entier.

20 Remerciez le SEIGNEUR, vous, ses anges puissants!

Vous accomplissez ses ordres,

et vous obéissez dès que vous entendez sa voix.

21 Remerciez le SEIGNEUR,

vous, l'armée de ses serviteurs, qui faites ce qu'il désire.

22 Vous tous qu'il a créés, remerciez le SEIGNEUR,

partout où il est roi!

Et moi, à mon tour,

je dirai merci au SEIGNEUR.

Réflexion

Vue d’ensemble

A la suite du psaume 90, 5-6,  le roi David sait que l’être humain n’est qu’une « poussière d’étoile ». Il est aussi fragile et éphémère  que la végétation champêtre, soumise aux vents chauds et asséchants d’un été d’Orient. 

Mais alors que le psaume 90 souligne la sainteté de Dieu en évoquant sa « colère », résultat de son horreur du mal (90, 7-12), David martèle à chaque étape de sa prière d’adoration, l’amour/compassion/tendresse infinie de Dieu malgré ses fautes ou celles de son peuple (4b ; 8 ; 11 ; 13a ; 17). Il place cet amour/tendresse de Dieu dans le cadre du lien qui attache ce dernier « à ceux qui le respectent » (11 ; 13 ; 17).

A partir de cette grille générale de lecture, on peut analyser rapidement les différentes  parties de ce psaume de la manière suivante.

 

Merci, merci, merci, Seigneur !  vv. 1-2

C’est Dieu qui nous « bénit », c’est-à-dire qui nous fait du bien. Nous ne bénissons pas Dieu dans ce sens-là ! La traduction « remercier » nous semble très juste. On a aussi proposé une autre traduction du verbe utilisé ici sur la base d’une autre racine proche de celle de « bénir » :

« célébrer/adorer ». 

Quoi qu’il en soit, nos remerciements adressés au Seigneur s’inscrivent toujours dans un acte d’adoration et de célébration de sa Personne soit en privé, soit en commun.

C’est de tout son être que David remercie le Dieu Saint. S’il est inaccessible au mal (cœur de la sainteté divine), il est accessible au roi à qui il prodigue ses bienfaits. 

Ce que l’amour et la tendresse de Dieu accomplit pour David : vv.3-5 

Le fondement des largesses divines réside dans la prodigalité de son amour et de sa tendresse (4b). Le Seigneur arrête les effets néfastes du péché, de la maladie et de la mort c’est-à-dire de toutes les forces entropiques qui pourraient disloquer l’unité de l’être (3-4a) Mais d’un point de vue positif, Le Seigneur comble son bien aimé d’abondance, de vigueur et de santé juvénile ! (5)

 

Ce que l’amour et la compassion de Dieu accomplit pour le peuple : vv 6-10

Le verset 8, centre de ce paragraphe est calqué sur le modèle d’Exode 34, 6 : « Oui, je suis un Dieu de pitié et de tendresse. Je suis patient plein d’amour et de fidélité ».  La mention de Moïse (7) renvoie à tout le récit de l’Exode. Le peuple opprimé (6b) a été délivré d’Egypte par la compassion (autre traduction du mot pitié) du Dieu juste. Cette compassion perdure malgré les infidélités du peuple (9).

Ces infidélités sont aussi répétées par le roi et son peuple (cf. le « nous » du verset 10). Et pourtant le Seigneur se retient d’exercer pleinement sa « colère ». De ces expériences vécues, David, tire les conclusions suivantes :

 

Immensité et tendresse de l’amour de Dieu pour ses enfants : vv.11-14

L’image cosmique ciel-terre illustre la réalité incommensurable de l’amour de Dieu pour nous (Lire Ephésiens 3, 17-19 !). Celle de l’horizon infini : l’orient ne rejoint jamais l’occident, illustre l’infini de son oubli de nos péchés. 

L’image familiale de l’amour « maternel » d’un père pour ses enfants, qui connaît la « fragilité » (14) de sa progéniture est sans doute la plus surprenante et la plus parlante pour nous aujourd’hui. Elle rejoint aussi bien des textes de l’AT comme Osée 11, 1-4 que de nombreux textes du NT sur la paternité de Dieu (cf. 1 Jean par exemple). 

 

Eternité de l’amour/loyauté de Dieu de génération en génération : vv.15-18

David a également constaté la permanence de l’amour « loyal » de Dieu pour ceux qui prennent au sérieux les recommandations de sa Parole (17-18). Cette permanence, au fil des générations contraste fortement avec le caractère éphémère  et passager de toute vie individuelle (15-16).

 

Mille fois, cent mille fois merci Seigneur : vv. 19-22

Ces caractéristiques majeures de l’amour/ tendresse/compassion/loyauté de Dieu ne peuvent qu’inciter à l’adoration. Leur ampleur et  leur profondeur méritent bien la totale adoration de l’ensemble des créatures visibles et invisibles devant le trône céleste du Roi des Rois.

Comment ne pourrions-nous pas nous joindre à toutes les créatures : 

« Et moi à mon tour, je dirai merci au Seigneur »

 

Souvenir pieux

J’ai été élevé dans mon enfance, entre 6 et 11 ans par ma « marraine », une pieuse protestante aux principes moraux à toute épreuve. Bien souvent à table, au début du repas, elle récitait la 1ère parole de ce psaume dans la traduction protestante traditionnelle de l’époque : « Mon âme bénit l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits. Que tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom. » Aujourd’hui encore, chaque fois que je relis ce psaume, le souvenir de ma marraine me revient en mémoire. Et aujourd’hui encore, je remercie le Seigneur d’avoir mis sur ma route cette protestante enracinée dans ses robustes et saines convictions. Sans en être consciente sans doute, elle a permis à la parole de Dieu de tracer un chemin dans mon cœur. 

 

Un tout grand merci à Jacques Lemaire, auteur des méditations bibliques de ces 15 derniers jours!


Jour 16

Genèse 11.1-9

Les habitants de la terre construisent une tour

1 À ce moment-là, tous les habitants de la terre parlent la même langue et ils utilisent les mêmes mots.

2 Un jour, les gens vont vers l'est. Ils trouvent une plaine au sud de la Mésopotamie et ils s'installent là.

3 Ils se disent entre eux: « Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu. » Les briques leur servent de pierres, et le bitume leur sert de ciment.

4 Puis ils disent: « Allons! Construisons une ville et une grande tour aussi haute que le ciel. Ainsi, nous deviendrons célèbres et nous pourrons rester tous ensemble. »

5 Alors le SEIGNEUR descend du ciel pour voir la ville et la tour que les êtres humains sont en train de construire.

6 Ensuite, il dit: « Ils forment tous un seul peuple et ils parlent la même langue. Cela commence bien! Alors maintenant, jusqu'où vont-ils aller? Rien ne pourra plus les arrêter. Ils vont faire tout ce qu'ils veulent.

7 Ah non! Je vais mélanger leur langage. Il faut les empêcher de se comprendre entre eux! »

8 Le SEIGNEUR les chasse de leur ville et il les envoie un peu partout dans le monde. Ils arrêtent de construire la ville.

9 C'est pourquoi on donne à cette ville le nom de Babel. En effet, c'est là que le SEIGNEUR a mélangé le langage des habitants de la terre. Et c'est à partir de là qu'il les a envoyés un peu partout dans le monde entier.

Réflexion

 

À quelques jours de la Pentecôte, nous voilà plongés dans une histoire où Dieu vient multiplier les langues dans des circonstances différentes. 

Ici le peuple réuni cherchait à construire une ville et une tour. Au travers de cela, il voulait se rapprocher de Dieu et que Dieu se rapproche de lui. Mais il avait aussi un autre but, celui de se faire un nom, et là il se s’est détourné de Dieu. 

 

Parfois, nous faisons pareil, nous avons de bonnes intentions, nous cherchons à faire la volonté de Dieu, à vivre sa présence, à nous rapprocher de lui, mais notre orgueil prend le dessus. A l’image de ce peuple, nous nous mettons à construire pour notre nom et non plus réellement pour celui de Dieu. 

 

Alors que nous nous serions peut-être attendus à rencontrer un Dieu qui juge et qui punit l’erreur par la mort, ici Dieu ne fait que brouiller les langues. Du mal que l’homme a pu commettre, Dieu le change en un bien pour sa gloire. Quel choix merveilleux. Dieu continue de s’approcher de l’homme même quand celui-ci se détourne. Dieu est si grand qu’il utilise même la faute de l’homme pour que sa gloire et sa puissance soit manifestées. 

 

Ici alors que les langues dispersent, le nom de Dieu se propage.
Mais nous comment pouvons- nous encore laisser le nom de Dieu être entendu ? 


Jour 17

Exode 19.3-25

3 Moïse monte pour rencontrer Dieu.

Le SEIGNEUR appelle Moïse du haut de la montagne et il lui dit: « Voici ce que tu diras aux gens de la famille de Jacob, les Israélites:

4 <Vous avez vu vous-mêmes ce que j'ai fait aux Égyptiens. Vous avez vu comment je vous ai amenés ici, auprès de moi. Je vous ai portés comme sur les ailes d'un aigle.

5 Et maintenant, si vous écoutez mes paroles et si vous respectez mon alliance avec vous, vous serez pour moi comme un trésor parmi tous les peuples. Oui, le monde entier est à moi,

6 mais vous serez pour moi un royaume de prêtres, un peuple choisi pour me servir.> Voilà ce que tu diras aux Israélites. »

7 Moïse revient au camp. Il réunit les anciens d'Israël. Et il leur dit tout ce que le SEIGNEUR lui a commandé.

8 Tout le peuple répond d'un seul coeur: « Nous ferons tout ce que le SEIGNEUR a dit. » Moïse rapporte la réponse du peuple au SEIGNEUR.

9 Le SEIGNEUR dit à Moïse: « Je vais venir auprès de toi, dans un épais nuage de fumée. Alors le peuple pourra entendre quand je parlerai avec toi. Et il aura confiance en toi aussi pour toujours. »

Moïse répète au SEIGNEUR la réponse du peuple.

 

Dieu rencontre Moïse sur le mont Sinaï

10 Le SEIGNEUR dit encore à Moïse: « Retourne vers le peuple. Dis-leur de se rendre purs aujourd'hui et demain, et de laver leurs vêtements.

11 Il faut qu'ils soient prêts le troisième jour. Oui, ce jour-là, je descendrai sur le mont Sinaï, devant tout le peuple.

12 Fixe des limites autour de la montagne et dis-leur: <Ne montez pas sur la montagne et ne vous en approchez pas!> Si quelqu'un s'approche de la montagne, il faut le tuer.

13 Que ce soit une personne ou un animal, on ne le laissera pas vivre. Personne ne touchera le coupable, mais on le tuera en lui jetant des pierres, ou en lui lançant des flèches. Quelques-uns monteront sur la montagne seulement quand la corne de bélier sonnera. »

14 Moïse descend de la montagne vers le peuple. Il leur demande de se rendre purs et de laver leurs vêtements.

15 Puis il leur dit: « Soyez prêts pour après-demain. Ne vous unissez pas à vos femmes. »

16 Le troisième jour, tôt le matin, il y a sur la montagne des coups de tonnerre, des éclairs et un épais nuage de fumée. On entend le son très puissant d'une corne de bélier. Dans le camp, tout le peuple tremble de peur.

17 Moïse fait sortir les Israélites du camp pour rencontrer Dieu. Ils s'arrêtent au bas de la montagne.

18 Le SEIGNEUR descend sur la montagne du Sinaï au milieu du feu. Alors la montagne est couverte de fumée. Partout la fumée monte comme celle d'un grand feu. Toute la montagne tremble très fort.

19 Le son de la corne est de plus en plus fort. Quand Moïse parle, Dieu lui répond dans le tonnerre.

20 Le SEIGNEUR descend sur le mont Sinaï, au sommet de la montagne. De cet endroit, il appelle Moïse, et Moïse monte là-haut.

21 Le SEIGNEUR dit à Moïse: « Descends et donne cet avertissement au peuple: <Ne vous précipitez pas pour me voir. Sinon, beaucoup d'entre vous mourront.

22 Même les prêtres, qui peuvent pourtant s'approcher de moi, doivent se rendre purs. Sinon, j'agirai contre eux, moi le SEIGNEUR.> »

23 Moïse répond: « Le peuple ne peut pas monter sur le mont Sinaï. En effet, toi, tu nous as avertis en disant: <Fixe des limites autour de la montagne, ainsi tu la rendras sacrée!> »

24 Le SEIGNEUR lui dit: « Descends, puis tu remonteras avec Aaron. Les prêtres et le peuple ne doivent pas se précipiter pour monter vers moi. Sinon, j'agirai contre eux. »

25 Moïse redescend donc vers le peuple et il leur parle.

Réflexion

S’approcher de Dieu, qui ne le souhaiterait pas ? Et pourtant, au contraire de nombreux autres moments dans la vie du peuple hébreu dans le désert, le peuple ne se plaint pas à Moïse pour aller à la rencontre de Dieu. 

 

Dieu a beau nous avoir sauvés comme le peuple dans de nombreuses circonstances, nous préférons parfois – pour ne pas dire souvent – le garder loin de nous : proche dans les moments difficiles et loin quand tout semble aller. 

 

Comme le peuple, nous sommes prêts à déclarer que nous suivons Dieu, ses préceptes, sa voix. Pour tout ça, aucun problème tant que cela reste théorique. Mais si l’on en vient à nous parler de fumée, de tonnerre, de terre qui tremble, là bien souvent nous préférons ne pas voir Dieu, ni même l’entendre. 

 

Le peuple était d’accord de respecter toutes les demandes de Dieu, par peur, par crainte, et pour avoir la paix comme si Dieu était n’importe quel dieu d’Egypte qu’il fallait contenter. Pourtant l’Eternel cherchait une relation avec le peuple. Cette relation va-t-elle s’établir avec nous ? 

Et si nous nous mettions à supplier Dieu de pouvoir monter comme Moïse sur la montagne, qu’est-ce que cela changerait à notre vie de foi ? Aaron y est allé.

Allons-y-nous aussi. 


Jour 18

Ezéchiel 34.1-14

Contre les chefs d'Israël

1 Le SEIGNEUR m'a adressé sa parole. Il m'a dit:

2 « Toi qui n'es qu'un homme, parle comme un prophète contre les chefs du peuple d'Israël. Parle comme un prophète et dis-leur: Voici les paroles du Seigneur DIEU: Quel malheur pour vous, bergers d'Israël! Vous vous occupez seulement de vous-mêmes! Est-ce que les bergers ne doivent pas s'occuper des moutons?

3 Vous, au contraire, vous buvez le lait des brebis, vous prenez leur laine pour vous habiller, vous tuez les bêtes les plus grosses. Mais les moutons, vous ne vous en occupez pas.

4 Vous n'avez pas rendu des forces aux moutons qui étaient faibles. Vous n'avez pas guéri ceux qui étaient malades. Vous n'avez pas soigné ceux qui avaient une patte cassée. Vous n'avez pas ramené ceux qui s'étaient éloignés du troupeau. Vous n'avez pas cherché ceux qui étaient perdus. Mais vous avez dominé les moutons avec violence et dureté.

5 Les moutons sont partis de tous côtés parce qu'ils n'avaient pas de berger. Et toutes les bêtes sauvages les ont dévorés.

6 Mon troupeau est allé se perdre sur les montagnes et sur les collines. Mes moutons sont partis de tous côtés dans tout le pays. Personne ne va les chercher, personne ne s'en occupe.

7 C'est pourquoi, bergers d'Israël, écoutez ce que je vous dis.

8 Aussi vrai que je suis vivant, voici ce que je déclare, moi, le Seigneur DIEU: Mon troupeau est dans les mains des voleurs. Toutes les bêtes sauvages ont pris les moutons et les ont dévorés, parce qu'ils n'avaient pas de berger. Mes bergers ne sont pas allés les chercher. Mais ces bergers s'occupent d'eux-mêmes, ils ne s'occupent pas de mon troupeau.

9 C'est pourquoi, bergers d'Israël, écoutez ce que je vous dis.

10 Moi, le Seigneur DIEU, je vous préviens. Je vais agir contre vous, les bergers. Je vous reprendrai mon troupeau, je vous empêcherai de le diriger. Alors vous ne pourrez plus profiter d'eux. J'arracherai mes moutons de votre bouche, et ils ne serviront plus à vous nourrir.

11 « Voici ce que je dis, moi, le Seigneur DIEU: À partir de maintenant, j'irai moi-même chercher mes moutons et je m'occuperai d'eux.

12 Quand un berger se trouve au milieu d'un troupeau parti de tous côtés, il s'occupe de ses moutons. De la même façon, je m'occuperai de mon troupeau. J'irai délivrer les moutons partout où ils sont partis, dans le brouillard et dans la nuit.

13 Je les ferai sortir des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai dans leur pays. Je les conduirai sur les montagnes d'Israël, dans les vallées, dans les meilleurs endroits du pays.

14 Je les conduirai dans un bon pâturage, et ils auront leurs champs d'herbe sur les montagnes du pays d'Israël. Là, mes moutons pourront se reposer dans de beaux champs d'herbe. Ils mangeront dans des endroits fertiles, sur les montagnes d'Israël.

Réflexion


Qui est votre pasteur ? L’individu qui prêche le dimanche dans l’église ?
Pourtant, ici comme ailleurs, l’Eternel lui-même vient proclamer qu’il est le pasteur, l’unique, le bon berger. 

 

Sans vouloir dénigrer ou amoindrir tout le travail qui est fait par ceux qui exercent actuellement la fonction de pasteur, force est de constater que les personnes au service de l’Eglise font, parfois, du mal sans le vouloir à l’un ou l’autre. Il nous est parfois difficile de nous rappeler que chaque individu est avant tout un être humain ayant aussi ses faiblesses. 

Face aux situations rencontrées, nous pouvons nous positionner de l’une ou de l’autre manière suivante. 

Soit nous regardons les pasteurs qui nous entourent et nous allons d’une église à l’autre cherchant la bonne parole, le bon geste ou le bon soin. 

Soit nous regardons à celui qui est le bon berger, nous regardons à Lui qui est là avec nous où nous nous trouvons et nous sommes malgré tout nourris, guéris, protégés par Lui. 

 

Aujourd’hui, nous sommes invités à poser un choix, sans juger aucun homme, sans culpabiliser personne : suivons celui qui est le bon berger, celui qui nous apporte la vie.


Jour 19

Jean 15.26-16.15

26 « Je vais vous envoyer de la part du Père celui qui va vous aider. C'est l'Esprit de vérité qui vient du Père. Quand il viendra, c'est lui qui sera mon témoin.

27 Et vous, vous serez mes témoins, parce que vous avez été avec moi depuis le début. »

Chapitre 16

1 Je vous ai dit cela pour que vous ne perdiez pas la foi.

2 On vous chassera des maisons de prière. Et même le moment arrive où tous ceux qui vous tueront croiront servir Dieu de cette façon.

3 Ils feront cela parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi.

4 Je vous l'ai dit à l'avance, ainsi, quand ce moment arrivera, vous vous souviendrez que je vous l'ai dit.

 


L'Esprit de vérité va venir

« Je ne vous ai pas dit ces choses dès le début, parce que j'étais avec vous.

5 Maintenant, je m'en vais auprès de celui qui m'a envoyé. Et aucun de vous ne me demande: <Où vas-tu?>

6 Mais votre coeur est plein de tristesse parce que je vous ai dit cela.

7 Pourtant, je vous dis la vérité: il vaut mieux pour vous que je parte. En effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous aider ne viendra pas à vous, mais si je pars, je vous l'enverrai.

8 Et quand il viendra, il montrera au monde qu'il se trompe au sujet du péché, au sujet de ce qui est juste et au sujet du jugement.

9 Le monde se trompe au sujet du péché, parce que les gens ne croient pas en moi.

10 Le monde se trompe au sujet de ce qui est juste, parce que je vais près du Père, et que vous ne me verrez plus.

11 Le monde se trompe au sujet du jugement, parce que le chef mauvais de ce monde est déjà jugé.

12 « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire. Mais vous n'avez pas la force de les entendre maintenant.

13 Quand l'Esprit de vérité viendra, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, il ne dira pas des choses qui viennent de lui. Mais il dira tout ce qu'il entendra et il vous annoncera ce qui doit arriver.

14 L'Esprit de vérité montrera ma gloire, parce qu'il recevra ce qui est à moi et il vous l'annoncera.

15 Tout ce qui est à mon Père est aussi à moi. C'est pourquoi je vous ai dit: <L'Esprit de vérité recevra ce qui est à moi et il vous l'annoncera.>

 

14 Il révélera ma gloire, car il recevra de ce qui est à moi et vous l'annoncera.

15 Tout ce que le Père possède est aussi à moi. C'est pourquoi j'ai dit que l'Esprit recevra de ce qui est à moi et vous l'annoncera.>>

Réflexion

Aux yeux des 2000 ans d’histoire que notre terre vient de vivre, les propos de Jésus restent vrais pour aujourd’hui. Au nom de Dieu, les gens en font mourir d’autres ici et là. Pour nous déculpabiliser, nous répondons qu’ils agissent au nom de la religion plutôt que de Dieu, mais sur le fond, cela n’y change pas grand-chose. 

Mais la question que nous pouvons nous poser est de savoir quelle image de Dieu il nous faut refléter pour entrer dans une attitude de paix en ce monde, et en arriver ainsi à rendre véritablement un culte à Dieu, de sorte que nous même et notre monde atteignons le bonheur.

Avant de partir, Jésus laisse trois perspectives que nous pouvons suivre :

- Croire en Dieu. Autrement dit, lui faire confiance dans tout et pour tous au point que lorsque le péché viendrait à nos pieds nous osions confier à Dieu aussi notre difficulté. 

- Agir avec justice et justesse, autrement dit, œuvrer en bien, en solidarité, avec droiture et charité à la suite de Jésus qui nous l’a montré lui-même par ses actions. 

- Laisser Dieu être notre juge, autrement dit ne porter aucun jugement sur autrui. Il est facile de voir en l’autre un diable ou un mauvais. Mais Christ nous invite à nous souvenir que le prince de ce monde est déjà jugé et que nous n’avons pas à préfigurer Dieu et son action. 


Jour 20

Actes 2.1-21

L'Esprit Saint vient sur les croyants

1 Quand le jour de la Pentecôte arrive, les croyants sont réunis tous ensemble au même endroit.

2 Tout à coup un bruit vient du ciel. C'est comme le souffle d'un violent coup de vent. Le bruit remplit toute la maison où ils sont assis.

3 Alors ils voient apparaître des langues, comme des langues de feu. Elles se séparent et se posent sur chacun d'eux.

4 Tous sont remplis de l'Esprit Saint et ils se mettent à parler d'autres langues. C'est l'Esprit qui leur donne de faire cela.

5 À Jérusalem, il y a des Juifs venus de tous les pays du monde. Ce sont des gens fidèles à Dieu.

6 Quand ils entendent ce bruit, ils se rassemblent en foule. Ils sont profondément surpris, parce que chacun entend les croyants parler dans sa langue.

7 Ils sont très étonnés et pleins d'admiration et ils disent: « Tous ces gens qui parlent sont bien des Galiléens.

8 Alors, comment chacun de nous peut-il les entendre parler dans la langue de ses parents?

9 Nous venons du pays des Parthes, de Médie, d'Élam, de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de la province d'Asie,

10 de Phrygie, de Pamphylie. Nous venons aussi d'Égypte, de la partie de la Libye qui est près de Cyrène, de Rome,

11 de Crète et d'Arabie. Parmi nous, certains sont juifs, et d'autres aussi obéissent à la loi de Moïse. Et pourtant, chacun de nous les entend annoncer dans sa langue les grandes choses que Dieu a faites. »

12 Ils sont tous très étonnés et ne savent pas quoi penser. Ils se disent entre eux: « Qu'est-ce que cela veut dire? »

13 Mais d'autres se moquent des croyants en disant: « Ils sont complètement ivres! »

 

Pierre parle à la foule

14 Alors Pierre, debout avec les onze apôtres, se met à dire d'une voix forte: « Frères juifs, et vous tous qui habitez à Jérusalem, vous devez comprendre ce qui se passe. Écoutez bien ce que je vais dire.

15 Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le pensez. En effet, il est seulement neuf heures du matin.

16 Mais ce que le prophète Joël a annoncé, cela arrive maintenant. Voici ses paroles:

17 <Dieu dit: Dans les derniers jours,

je donnerai mon Esprit à tous.

Vos fils et vos filles parleront de ma part.

Je ferai voir des choses nouvelles à vos jeunes gens,

j'enverrai des rêves à vos vieillards.

18 Oui, en ces jours-là,

je donnerai mon Esprit

à mes serviteurs et à mes servantes,

et ils parleront de ma part.

19 Je ferai des choses extraordinaires

en haut dans le ciel

et des choses étonnantes en bas sur la terre.

Il y aura du sang, du feu

et des nuages de fumée.

20 Le soleil deviendra sombre

et la lune sera rouge comme du sang.

Ensuite, le jour du Seigneur viendra,

ce jour grand et magnifique.

21 Alors tous ceux qui feront appel au Seigneur

seront sauvés.>

Réflexion

 

Cinquante jours après Pessah, la Pâque juive, tous les gens du pays et même de l’étranger se rendaient à Jérusalem pour se réunir et écouter la Thora. C’était l’occasion d’écouter la loi de Moïse et de la méditer tous ensemble au cours d’une nuit. En effet, la lecture de tout ce texte, toutes les prescriptions et pas seulement les dix commandements, était faite durant la nuit. 

 

En ce jour de fête se revivait alors symboliquement le fait que l’Esprit était de nouveau accordé comme au temps de Moïse pour conduire le peuple à vivre la Loi et la Thora comme des paroles menant vers le Bonheur, un livre de vie, et non pas un livre de traditions. Afin de pouvoir vivre la Loi comme un texte de libération l’Esprit était vu comme indispensable.

 

Et là, alors que les disciples se souviennent de cela, ce qu’ils commémorent leur arrive. L’Esprit-Saint leur est véritablement accordé en vue de les conduire eux et tous ceux qui suivront à vivre la Thora comme un livre de vie, de vécu et à vivre, un livre menant au Bonheur par la pratique de la loi de Dieu. 

 

Voulons-nous nous aussi nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu à voir chaque aspect de sa parole conduisant à notre liberté, à notre bonheur et à l’épanouissement de notre monde ? C’est ce que nous sommes invités à proclamer. 


Jour 21

Romains 8.1-17

L'Esprit de Dieu rend libre

1 Maintenant, ceux qui sont unis au Christ Jésus ne peuvent plus être condamnés.

2 En effet, quand quelqu'un est uni au Christ Jésus, la loi pour lui, c'est l'Esprit Saint qui donne la vie. Cette loi m'a libéré de la loi du péché et de la mort.

3 La loi de Moïse ne pouvait pas faire cela, parce que la faiblesse des êtres humains l'a empêchée d'agir. Mais Dieu a pu le faire: il a envoyé son Fils dans un corps semblable à celui des pécheurs pour les libérer du péché. Par là, Dieu a condamné le péché qui agit dans les êtres humains.

4 Il a agi ainsi pour que nous soyons capables de vivre comme la loi le demande. Ainsi, ce n'est plus une façon de voir humaine qui nous dirige, c'est l'Esprit Saint.

5 En effet, ceux qui suivent leur façon de voir obéissent à leurs désirs humains, mais ceux qui suivent l'Esprit Saint obéissent à ce que l'Esprit désire.

6 Quand quelqu'un suit ses désirs humains, il va vers la mort, quand quelqu'un suit l'Esprit Saint, il va vers la vie et vers la paix.

7 Oui, les désirs humains sont ennemis de Dieu, ils n'obéissent pas à la loi de Dieu. Pour eux, c'est même impossible.

8 Et ceux qui suivent ces désirs ne peuvent pas plaire à Dieu.

9 Or, vous, vous ne suivez plus ces désirs, vous suivez l'Esprit de Dieu parce qu'il habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il n'appartient pas au Christ.

10 Mais le Christ est en vous. Bien sûr, votre corps va mourir à cause du péché. Mais, puisque vous avez été rendus justes, l'Esprit Saint vous donne la vie.

11 Dieu a réveillé Jésus de la mort. Si l'Esprit de Dieu habite en vous, ce Dieu qui a réveillé le Christ de la mort donnera la vie par son Esprit à vos corps qui doivent mourir.

12 C'est pourquoi, frères et soeurs, nous avons une dette. Ce n'est pas envers nos désirs humains que nous avons une dette: nous ne devons pas vivre comme ils le demandent.

13 Si vous vivez en suivant ces désirs, vous mourrez. Au contraire, si, avec l'aide de l'Esprit Saint, vous faites disparaître vos façons de faire égoïstes, vous vivrez.

14 En effet, tous ceux que l'Esprit de Dieu conduit sont enfants de Dieu.

15 Et l'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves qui ont encore peur, mais il fait de vous des enfants de Dieu. Et par cet Esprit, nous crions vers Dieu en lui disant: « Abba! Père! »

16 L'Esprit Saint lui-même nous donne ce témoignage: nous sommes enfants de Dieu.

17 Alors, si nous sommes enfants de Dieu, nous recevrons en partage les biens promis par Dieu à son peuple, et ces biens, nous les recevrons avec le Christ. Oui, si nous participons à ses souffrances, nous participerons aussi à sa gloire.

Réflexion

 

Se voir comme enfant d’un grand roi n’est pas toujours facile si nous n’avons pas grandi dans un château, à la cour, entourés paillettes et de diamants. Pourtant, nous sommes appelés à nous voir comme enfant du Roi des rois.

 

Il nous est parfois nécessaire de prendre le temps pour que s’effectue la conversion de notre regard et de notre perspective. Notre demeure est éternelle, comme aiment le chanter les enfants « j’ai des diamants au ciel ». Plus concrètement, l’univers dans lequel nous sommes invités à demeurer est celui du pardon, de la grâce, de l’amour, de la paix, de la bonté de Dieu. 

 

Mais il est facile à notre esprit de ne pas y croire, et du coup de ne plus arriver à le voir ni à le vivre. Nous retournons alors à cette vie sans l’esprit de Dieu en nous, réfléchissant avec notre esprit cartésien qui ne croit pas aux miracles ni aux promesses de Dieu. 

Abba Père est ainsi ce cri que nous sommes appelés à faire et à renouveler tous les jours, à la fois comme un appel en vue de l’aide de Dieu, et comme une proclamation de qui est Dieu pour nous. 


Jour 22

Romains 8.18-39

Dieu veut faire participer les êtres humains à sa gloire

18 Comparons les souffrances d'aujourd'hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose.

19 Oui, le monde créé par Dieu attend avec impatience le moment où Dieu montrera la gloire de ses enfants.

20 Ce monde est tombé sous le pouvoir de forces qui n'ont aucune valeur. Ce n'est pas lui qui a voulu cela, mais c'est Dieu qui l'a mis sous ce pouvoir. Pourtant, il y a encore de l'espoir pour ce monde.

21 Lui aussi, il sera libéré des forces qui le détruisent et qui le rendent esclave. Alors il participera à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.

22 Nous le savons, tout le monde créé gémit et souffre encore maintenant, comme une femme qui accouche,

23 mais il n'est pas le seul. Nous aussi, nous gémissons dans notre coeur en attendant d'être vraiment enfants de Dieu et de devenir complètement libres. Pourtant, nous avons déjà reçu l'Esprit Saint, comme première part des dons que Dieu a promis.

24 En effet, nous sommes sauvés, mais en espérance seulement. Quand on voit ce qu'on espère, on n'appelle plus cela espérer. Les choses qu'on voit, est-ce qu'on peut encore les espérer?

25 Espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec beaucoup de patience.

26 De plus, l'Esprit Saint aussi vient nous aider, nous qui sommes faibles. Nous ne savons pas prier comme il faut. Alors l'Esprit Saint lui-même prie pour nous, avec des gémissements que la bouche ne peut pas redire.

27 Mais Dieu voit le fond des coeurs, il sait ce que l'Esprit veut demander. Oui, l'Esprit Saint prie comme Dieu le veut pour ceux qui lui appartiennent.

28 Nous savons encore une chose: Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l'amour pour lui. Ceux-là, il les a appelés selon son projet.

29 En effet, ceux que Dieu a choisis d'avance, il a aussi décidé d'avance de les faire ressembler à son Fils. Ainsi, son Fils sera l'aîné d'une grande famille.

30 Ceux que Dieu a choisis d'avance, il les a aussi appelés. Ceux qu'il a appelés, il les a aussi rendus justes, et ceux qu'il a rendus justes, il leur a aussi donné sa gloire.

 

Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu

31 Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?

32 Même à son Fils, Dieu n'a pas évité la souffrance, mais il l'a livré pour nous tous. Alors, avec son Fils, il va tout nous donner gratuitement.

33 Qui peut accuser ceux que Dieu a choisis? Personne! En effet, Dieu les rend justes.

34 Qui peut les condamner? Personne! En effet, le Christ Jésus est mort, de plus, il s'est réveillé de la mort: il est à la droite de Dieu et il prie pour nous.

35 Qui peut nous séparer de l'amour du Christ? Est-ce que c'est le malheur? ou l'inquiétude? la souffrance venant des autres? ou bien la faim, la pauvreté? les dangers ou la mort?

36 Les Livres Saints disent:

    « À cause de toi,

    nous risquons sans arrêt la mort.

    On nous traite comme des moutons de boucherie. » (Ps.44.23)

37 Mais dans tout ce qui nous arrive, nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés.

38 Oui, j'en suis sûr, rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a montré dans le Christ Jésus, notre Seigneur. Ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les esprits, ni le présent, ni l'avenir, ni tous ceux qui ont un pouvoir, ni les forces d'en haut, ni les forces d'en bas, ni toutes les choses créées, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu!

Réflexion

 

Pouvons-nous nous imaginer que la création de Dieu attend quelque chose de nous ? Le monde ne va pas spécialement bien, la nature, et tous les écosystèmes sont soumis par l’être humain à de rudes épreuves. 

Au début du livre de la Genèse, il est écrit que Dieu a demandé à l’homme d’assujettir et soumettre la terre. Mais à coté de cela, Dieu n’a pas demandé à l’homme de la détruire. 

 

En devenant enfant de Dieu, nous devenons plus conscients de notre responsabilité d’être de bons gardiens de la création de Dieu, afin que comme la création nous soyons en tout temps et en tous lieux de bons reflets de Dieu lui-même. 

C’est plus facile à dire qu’à faire. Or, l’Esprit de Dieu nous est accordé afin que nous entrions dans la pleine mesure des desseins de Dieu. Mais l’espérance des manifestations de la gloire de Dieu sont-elles assez grandes pour nous faire bouger et nous entraîner à laisser place à l’Esprit de Dieu en nous ? 

Lorsque nous répondons oui à cela, nous devenons persévérants, sachant que nous sommes prédestinés à être semblables à Christ et à voir ce monde restauré et vivant par et pour Dieu. 


Jour 23

Esaïe 6.1-13

Esaïe devient porte-parole du Seigneur

1 C'était l'année où le roi Ozias est mort. Un jour, j'ai eu une vision. Le Seigneur était assis sur un siège royal très élevé. Son vêtement remplissait le temple.

2 Des anges de feu se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux ailes pour se cacher le visage, deux ailes pour se couvrir le bas du corps, deux ailes pour voler.

3 Ils criaient l'un à l'autre:

    « Saint, saint, saint

    le SEIGNEUR de l'univers!

    Sa gloire remplit toute la terre! »

 

4 Leur voix faisait trembler les portes sur leurs gonds, le temple se remplissait de fumée.

5 Alors j'ai dit: « Malheur à moi! Je suis perdu! Je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le SEIGNEUR de l'univers! »

6 Mais l'un des anges brillants a volé vers moi. Il tenait dans sa main un charbon brûlant qu'il avait pris avec des pinces sur l'autel.

7 Il m'a touché la bouche avec ce charbon brûlant et m'a dit:

    « Maintenant que ce charbon a touché tes lèvres,

    ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. »

    8 Alors j'ai entendu le Seigneur demander: « Qui vais-je envoyer? Qui sera notre porte-parole? » J'ai répondu: « Me voici, envoie-moi. »

    9 Le Seigneur m'a dit:

    « Va dire à ce peuple:

    <Vous écouterez bien,

    mais vous ne comprendrez pas.

    Vous regarderez bien,

    mais vous ne verrez rien.>

    10 Ferme leur coeur,

    rends-les sourds et aveugles.

    Empêche leurs yeux de voir,

    leurs oreilles d'entendre,

    leur coeur de comprendre.

    Ainsi, ils ne se tourneront pas vers moi

    et ils ne seront pas guéris. »

 

11 J'ai demandé: « Jusqu'à quand, Seigneur? » Il a répondu: « Jusqu'au moment où les villes seront détruites, sans habitants, où les maisons seront complètement vides, où les champs deviendront un désert de tristesse. »

    12 Oui, le SEIGNEUR enverra au loin les gens de ce pays.

    Beaucoup de champs seront abandonnés.

    13 Et s'il reste un dixième de la population dans le pays,

    le feu le brûlera comme on brûle un arbre abattu.

I    l ne restera plus que le bas du tronc avec les racines.

    Mais ce tronc donnera naissance à une semence voulue par Dieu.

Réflexion

Alors qu’Esaïe est encore jeune, il se voit confronté à la présence de Dieu. Et face à elle, il se ressent pécheur, ayant besoin de la grâce. Cette attitude de foi et d’humilité n’est pas celle de ses contemporains qui ont oublié Dieu et sa puissance. Ça vous rappelle quelqu’un, peut-être vous ? 

Dans cette rencontre, Esaïe s’engage à servir l’Eternel. Recouvert de l’amour de Dieu, il reçoit alors sa mission : proclamer la terrible vérité sur le monde à venir. 

 

C’est dans ces moments-là qu’on a parfois envie de dire « Seigneur pourquoi moi ? »et surtout « pourquoi ai-je accepté ? ».

Esaïe se retrouve devoir proclamer quelque chose d’inimaginable au demeurant, à savoir le risque de destruction complète. 

 

Parfois, quand nous tentons comme Esaïe de faire entendre les vérités bibliques à nos contemporains, nous sommes arrêtés, nos propos paraissent appartenir à un autre temps, nous apparaissons ringards, vus comme si nous ne savions pas de quoi nous parlons. 

C’est alors que nous oublions le point de départ. Tout cela ne serait pas arrivé si le monde était l’écoute de Dieu. 

 

En tant que croyants, tous, nous recevons cette mission, car c’est en ayant connu Dieu qu’il nous est possible d’annoncer qui il est, sa puissance, sa sévérité, mais aussi sa grâce, son pardon et son amour. 


Jour 24

Jean 3.1-13

La rencontre de Jésus avec Nicodème

1 Parmi les Pharisiens, il y a un homme appelé Nicodème. C'est un chef juif.

2 Il vient trouver Jésus quand il fait nuit. Il lui dit: « Maître, nous le savons, Dieu t'a envoyé pour nous enseigner. Personne ne peut faire les signes étonnants que tu fais si Dieu n'est pas avec lui. »

3 Jésus lui répond: « Je te le dis, c'est la vérité, personne ne peut voir le Royaume de Dieu, s'il ne naît pas de nouveau. »

4 Nicodème dit à Jésus: « Comment est-ce que quelqu'un peut naître quand il est vieux? Est-ce qu'il peut retourner dans le ventre de sa mère et naître une deuxième fois? »

5 Jésus répond: « Je te le dis, c'est la vérité, personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu, s'il ne naît pas d'eau et d'Esprit.

6 Ceux qui sont nés d'un père et d'une mère appartiennent à la famille des humains. Et ceux qui sont nés de l'Esprit Saint appartiennent à l'Esprit Saint.

7 Ne sois pas étonné parce que je t'ai dit: <Vous devez naître de nouveau.>

8 Le vent souffle où il veut, et tu entends le bruit qu'il fait. Mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. C'est la même chose pour tous ceux qui sont nés de l'Esprit Saint. »

9 Alors Nicodème demande à Jésus: « Comment cela peut-il se faire? »

10 Jésus répond: « Tu es un maître connu en Israël et tu ne sais pas cela!

11 Je te le dis, c'est la vérité, nous parlons de ce que nous savons. Nous sommes témoins des choses que nous avons vues, mais vous n'acceptez pas notre témoignage.

12 Quand je vous parle des choses de la terre, vous ne me croyez pas. Alors, quand je vous parlerai des choses du ciel, comment pourrez-vous me croire?

13 Pourtant personne n'est monté au ciel, sauf le Fils de l'homme, qui est descendu du ciel.

Réflexion

Vous vous souvenez quand vous êtes nés ? Vous étiez tout petit, votre tête ne tenait pas encore droit toute seule. Vous ne buviez que le lait maternel ou le biberon. Vous ne faisiez rien d’autre que manger, dormir, faire vos besoins et être tout contre vos parents ou les personnes qui s’occupaient de vous. Et puis, vous avez grandi, jusqu’à tout faire tout seul. Mais cela a pris du temps. Aujourd’hui, vous être grand(e), beau(belle), fort(e), intelligent(e), tout cela par les soins qui vous ont été prodigués. 

 

Jésus invite Nicodème à naître d’Esprit. Mais accepterions-nous de nous laisser nourrir et conduire comme un nouveau-né ? Accepterions-nous que Jésus nous prodigue des soins, des enseignements, comme si nous étions un nouveau-né en vue de pouvoir entrer dans le royaume de Dieu ? 

 

Nous entendons bien souvent des parents dire, au moment du choix de l’école ou des activités parascolaires d’un enfant, qu’ils ont fait tel ou tel choix pour permettre un meilleur avenir à leur enfant. 

 

Dieu nous veut nous proposer les meilleurs choix pour nous donner le meilleur des avenirs. Acceptons-nous jour après jour nous de redevenir et être son enfant pour entrer dans son plan ? 


Jour 25

Jean 5.1-18

Jésus guérit un homme paralysé

1 Ensuite il y a une fête juive, et Jésus va à Jérusalem.

2 À Jérusalem, près de la porte des Moutons, se trouve une piscine avec cinq rangées de colonnes. En hébreu, on l'appelle Bethzata.

3 Sous ces colonnes, beaucoup de malades sont couchés: des aveugles, des boiteux, des paralysés.

4

5 Parmi eux, il y a un homme malade depuis 38 ans.

6 Jésus voit qu'il est couché et il apprend que cet homme est malade depuis déjà longtemps. Il lui demande : « Est-ce que tu veux guérir? »

7 Le malade lui répond: « Seigneur, je n'ai personne pour me descendre dans la piscine quand l'eau se met en mouvement. Et pendant que j'essaie d'y aller, un autre descend avant moi. »

8 Jésus lui dit: « Lève-toi, prends ta natte et marche! »

9 Aussitôt, l'homme est guéri. Il prend sa natte et il se met à marcher.

Cela se passe le jour du sabbat.

10 Alors des chefs juifs disent à l'homme guéri: « C'est le jour du sabbat, et tu n'as pas le droit de porter ta natte. »

11 Il leur répond: « Celui qui m'a guéri m'a dit: <Prends ta natte et marche!> »

12 Ces gens lui demandent: « Qui est cet homme qui t'a dit: <Prends ta natte et marche>? »

13 Mais celui qui a été guéri n'en sait rien. En effet, Jésus est parti, parce qu'il y avait beaucoup de monde à cet endroit.

14 Plus tard, Jésus le rencontre dans le temple et il lui dit: « Maintenant tu es guéri. Ne commets plus de péché, sinon il t'arrivera quelque chose de plus grave. »

15 L'homme va dire aux chefs juifs: « C'est Jésus qui m'a guéri. »

16 Alors ils cherchent à faire du mal à Jésus, parce qu'il a guéri quelqu'un le jour du sabbat.

17 Mais Jésus leur dit: « Mon Père travaille depuis toujours, et moi aussi, je travaille. »

18 À cause de cette parole, les chefs juifs cherchent encore plus à faire mourir Jésus. En effet, Jésus ne respecte pas le sabbat. Mais surtout il dit que Dieu est son Père, et ainsi, il se fait égal à Dieu.

Réflexion

Les miracles de Jésus qui se passent un jour de sabbat sont nombreux. Mais alors que Jésus guérissait et faisait du bien tous les jours de la semaine et même le jour sabbat, sa réalité n’a plus l’air de ressembler à la nôtre. 

 

Nous sommes rythmés par le fameux « métro-boulot-dodo » avec comme seule bouffée d’air frais le dimanche de repos. Nous ne prenons plus le temps de regarder autour de nous qui aurait besoin d’être guéri. Car ici ce qui fait la différence, c’est le regard et l’action que Jésus prend le temps d’avoir pour cet homme qui ne l’a pas appelé, et qui ne le connait pas. 

 

Il est vrai nous vivons dans un monde où tout va vite, un monde où au nom de notre jour de repos, nous refusons parfois comme les juifs de l’époque de regarder à autre chose qu’à nous et éventuellement à Dieu. Ici, Jésus ouvre le débat en invitant àregarder au prochain tout en regardant à Dieu.

 

Dans la dimension de rendre gloire à Dieu et donc de faire ce qui fera du bien à Dieu, Jésus nous invite à regarder à l’autre afin de lui faire du bien de façon à ce que la gloire soit donnée à Dieu. C’est ce que Jésus a fait pour l’homme. Alors, comme il l’a dit lui-même : « va et fait de même ». 


Jour 26

Jean 5.19-47

Le Père a donné tout son pouvoir à son Fils

19 Jésus reprend la parole et dit: « Oui, je vous le dis, c'est la vérité, le Fils ne peut décider lui-même ce qu'il doit faire. Il voit ce que le Père fait et il fait seulement cela. Ce que le Père fait, le Fils le fait aussi.

20 Le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu'il fait. Il lui montrera des actions encore plus grandes, et vous serez très étonnés.

21 En effet, le Père réveille les morts et il leur donne la vie. De la même façon, le Fils donne la vie à qui il veut.

22 Et le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le pouvoir pour juger.

23 Ainsi, tous respecteront le Fils, comme tous respectent le Père. Le Père a envoyé le Fils. Si quelqu'un ne respecte pas le Fils, il ne respecte pas non plus le Père.

24 « Oui, je vous le dis, c'est la vérité, si quelqu'un écoute mes paroles et croit au Père qui m'a envoyé, il vit avec Dieu pour toujours. Il n'est pas condamné, mais il est passé de la mort à la vie.

25 Oui, je vous le dis, c'est la vérité, le moment arrive, et c'est maintenant: les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'entendront vivront.

26 Le Père possède la vie, le Fils aussi possède la vie. C'est le Père qui lui a donné cela.

27 Et il a donné au Fils le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme.

28 Ne soyez pas étonnés de toutes ces choses. Le moment arrive où tous les morts qui sont dans les tombes entendront la voix du Fils de l'homme.

29 Alors ils sortiront de leurs tombes. Ceux qui ont fait le bien se relèveront de la mort pour vivre. Ceux qui ont fait le mal se relèveront de la mort pour être condamnés. »

 

Le Fils de Dieu a plusieurs témoins

30 « Je ne peux rien faire par moi-même. Je juge d'après ce que le Père me dit, et mon jugement est juste. En effet, je ne cherche pas à faire ce que je veux, mais à faire la volonté de celui qui m'a envoyé.

31 « Si je suis témoin pour moi-même, ce que je dis n'est pas valable.

32 Mais c'est quelqu'un d'autre qui est mon témoin, et je sais que son témoignage à mon sujet est vrai.

33 Vous, vous avez envoyé des messagers à Jean-Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.

34 Moi, je n'ai pas besoin qu'un homme soit mon témoin. Mais je dis cela pour que vous soyez sauvés.

35 Jean était comme une lampe qu'on allume et qui éclaire. Et pendant un moment, vous avez accepté de vous réjouir à sa lumière.

36 « Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean. En effet, le travail que le Père m'a donné à faire, le travail que je fais, me rend témoignage et il montre que le Père m'a envoyé.

37 Et le Père qui m'a envoyé est aussi mon témoin. Mais vous n'avez jamais écouté sa voix et vous n'avez jamais vu son visage.

38 Vous ne croyez pas celui que le Père a envoyé. C'est pourquoi vous n'accueillez pas ses paroles.

39 « Vous étudiez les Livres Saints et vous pensez trouver en eux la vie avec Dieu pour toujours. Et ce sont les Livres Saints qui me rendent témoignage.

40 Mais vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vraie vie.

41 « Je ne désire pas que les gens me fassent des compliments,

42 mais je vous connais: vous n'avez pas en vous d'amour pour Dieu.

43 Moi, je suis venu de la part de mon Père, et vous ne voulez pas me recevoir. Mais quand quelqu'un d'autre décide lui-même de venir, vous le recevez.

44 Vous aimez vous faire des compliments les uns aux autres, mais vous ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul. Alors comment pouvez-vous croire?

45 « Ne pensez pas que je vous accuserai devant mon Père. Vous mettez votre espoir en Moïse, et c'est Moïse qui vous accusera.

46 En effet, si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi. Oui, Moïse a parlé de moi dans ses livres,

47 mais vous ne croyez pas ce que Moïse a écrit. Alors comment pouvez-vous croire ce que je dis? »

Réflexion

En regardant un enfant, vous êtes-vous déjà dit : « on voit de quelle genre de famille il vient » ? Par les vêtements, les comportements, les manières, la façon de parler, toutes ces choses montrent d’une certaine façon qui est l’individu et d’où il vient. 

 

Sans porter aucun jugement de valeur sur comment peuvent devenir deux enfants ayant grandi dans deux familles différentes, nous pouvons simplement reconnaitre que l’éducation a une part dans le devenir et l’avenir de chaque individu. 

 

À ce compte-là, comme tout enfant, Jésus a cherché à imiter son Père. Il a été à « l’école » de la Parole de Dieu. Et comme un enfant de ce monde refléterait les gestes, les dires, et même la tenue vestimentaire de son parent, il a reflété ceux de Dieu. 

 

Aujourd’hui, par Christ nous sommes nous-même déclarés enfants de Dieu. Comme un enfant, nous sommes invités à regarder à ses paroles, à ses actions, à ses façons d’être en vue de l’imiter. En faisant cela, nous devenons alors aussi simplement soit-il possible de bons témoins de qui il est. 

 

Témoigner devient alors un mode de vie qui « ne fait que » refléter et imiter Dieu au travers de Christ, cela menant invariablement vers la vie et le bonheur. 


Jour 27

Psaume 29.1-11

La voix du Seigneur dans l'orage

1 Psaume de David.

Puissances du ciel, reconnaissez le SEIGNEUR,

reconnaissez sa gloire et son pouvoir,

2 reconnaissez combien son nom est glorieux!

Voici le SEIGNEUR: il est saint.

Adorez-le avec respect.

3 La voix du SEIGNEUR gronde sur les eaux,

le Dieu plein de gloire fait éclater le tonnerre,

le SEIGNEUR domine les eaux immenses.

4 La voix du SEIGNEUR est puissante,

la voix du SEIGNEUR est éclatante.

5 La voix du SEIGNEUR casse les cèdres,

le SEIGNEUR brise avec violence les cèdres du Liban.

6 Il fait bondir les montagnes du Liban comme un jeune taureau,

et la montagne de l'Hermon comme un jeune buffle.

7 La voix du SEIGNEUR fait jaillir les éclairs.

8 La voix du SEIGNEUR fait trembler le désert,

le SEIGNEUR fait trembler le désert de Cadès.

9 La voix du SEIGNEUR fait trembler les grands arbres,

elle arrache les arbres des forêts.

Et dans son temple, tous disent: « Gloire à Dieu! »

10 Le SEIGNEUR est assis sur son siège royal au-dessus des mers,

oui, le SEIGNEUR est roi pour toujours.

11 Le SEIGNEUR donne la puissance à son peuple,

le SEIGNEUR bénit son peuple en lui donnant la paix.

Réflexion

Avez-vous déjà pris le temps d’observer un orage ? Quand nous sommes à la fenêtre et que nous voyons au dehors la pluie tomber, le vent souffler tellement fort que la pluie est même balayée par instant, les objets, cartons ou poubelles se déplacer tout seul sous les bourrasques, les branches des arbres tanguer sous la force du vent jusqu’à parfois craquer, et puis voir et entendre les éclairs illuminer la nuit et tonner avec fracas. C’est un spectacle majestueux et impressionnant quand nous sommes bien en sécurité à l’intérieur, mais pour celui qui est dehors c’est autre chose. 

 

C’est face à pareil spectacle, regardant comme du nord au sud, que David loue Dieu. Conscient de la puissance et de la grandeur que peut manifester Dieu, il invite à rendre gloire à cet Eternel tout puissant. Mais en même temps se dessine le choix de la perspective que nous pouvons avoir face aux actes de Dieu et face à nos propres choix.

 

Allons-nous nous placer comme Noé à l’intérieur de l’arche, nous sachant en sécurité au creux des mains de Dieu, ou comme les autres à l’extérieur ? 

Allons-nous nous placer à l’abri comme David admiratif de ce que Dieu est capable de faire aussi terrible puisse être sa puissance ou dehors ?

 

Le choix nous appartient nous souvenant que l’Eternel cherche en toute chose à bénir et rendre heureux le peuple que nous sommes pour lui. 


Jour 28

Psaume 139.1-18

Seigneur, tu me connais parfaitement

1 Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale.

SEIGNEUR, tu regardes jusqu'au fond de mon coeur

et tu me connais.

2 Tu sais quand je m'assois et quand je me lève,

longtemps à l'avance, tu sais ce que je pense.

3 Tu sais quand je marche et quand je me couche,

et tu connais toutes mes actions.

4 Je n'ai pas encore ouvert la bouche,

tu sais déjà tout ce que je vais dire!

5 Tu es derrière moi, tu es aussi devant moi,

tu poses ta main sur moi.

6 Tu me connais parfaitement.

Pour moi, c'est trop beau,

cela dépasse tout ce que je peux comprendre.

7 Où aller loin de toi?

Où fuir loin de ton regard?

8 Si je monte au ciel, tu es là,

si je me couche au milieu des morts, te voici.

9 Si je m'envole sur les ailes du matin

pour aller au-delà des mers,

10 même là, tu me conduis par la main

et tu me tiens solidement.

11 Je peux dire: « Je veux me cacher complètement dans l'obscurité.

Que le jour devienne nuit autour de moi! »

12 Mais pour toi, même l'obscurité est lumière,

et la nuit est claire comme le jour.

Obscurité ou lumière, pour toi c'est la même chose.

13 C'est toi qui as créé ma conscience,

c'est toi qui m'as tissé dans le ventre de ma mère.

14 SEIGNEUR, je te dis merci parce que tu m'as créé.

Oui, mon corps est étonnant et très beau.

Ce que tu fais est magnifique, je le reconnais.

15 Quand tu me formais dans le secret,

quand tu me brodais dans la profondeur de la terre,

tu voyais tout, rien n'était caché pour toi.

16 J'étais à peine formé, tu me voyais déjà!

Déjà, tu avais écrit dans ton livre le nombre de jours que tu allais me donner,

et pourtant, aucun n'avait encore commencé!

17 Ô Dieu, tes pensées sont vraiment difficiles,

elles sont si nombreuses!

18 Comment les compter? Elles sont plus nombreuses que les grains de sable.

Même si je les comptais toutes, je n'arriverais pas à te comprendre!

Réflexion

Vous connaissez ces images de dessins animés style bugs bunny où il y a deux personnages. Le premier essaie de fuir le second et le second réapparait comme un benêt toujours au côté du premier, le rattrapant après une longue course, rentrant dans la pièce que le premier vient de fermer à triple tour, passant la tête par la fenêtre. Parfois nous pouvons voir Dieu un peu comme ce second personnage, toujours là mais un peu agaçant. 

 

Ici, le psalmiste est émerveillé de la toute-puissance de Dieu, toujours là, connaissant tout, veillant à tout. Pourtant, soyons honnête, nous ne sommes pas toujours aussi positifs que ça de savoir Dieu présent en tout. À cause de notre conception de Dieu, nous sommes parfois gênés de sa toute puissance et de son omniprésence. Dans un sens c’est très rassurant, c’est très encourageant, c’est même une protection et un soutien. Mais parfois cela en vient à nous faire peur, ça nous oppresse, nous agace, un peu comme pour le personnage du dessin animé. 

 

En arriver à nous émerveiller de la présence de Dieu comme le fait le psalmiste se révèle être un vrai apprentissage de vie. Il nous appartient d’abandonner nos visions biaisées de Dieu pour nous laisser imprégner de qui il est vraiment ce Dieu d’amour qui veille avec un regard bienveillant et plein de tendresse, ayant toujours le pardon sur son cœur et la main protectrice pleine de douceur. 


Jour 29

1 Samuel 2.1-11

Anne remercie le Seigneur

1 Anne prie en disant:

« Grâce au SEIGNEUR,

mon coeur est plein de joie.

Grâce au SEIGNEUR, je relève la tête,

je peux rire de mes ennemis.

Le SEIGNEUR m'a sauvée!

Je suis dans la joie.

2 Le SEIGNEUR seul est saint.

Personne ne nous protège comme notre Dieu,

notre solide rocher.

À part toi, SEIGNEUR, il n'y a pas de Dieu.

3 Vous qui parlez avec orgueil, arrêtez!

Ne lancez plus de paroles méprisantes!

Car le SEIGNEUR est un Dieu qui sait tout,

qui juge les actions humaines.

4 L'arc des courageux combattants se brise,

mais les gens faibles retrouvent des forces.

5 Ceux qui ne manquaient de rien

cherchent du travail pour manger.

Mais ceux qui avaient faim

n'ont plus besoin de travailler.

La femme sans enfant

met au monde sept fois.

Mais la mère d'enfants nombreux

ne peut plus en avoir.

6 Le SEIGNEUR fait mourir et fait vivre.

Il fait descendre dans le monde des morts et en fait remonter.

7 Le SEIGNEUR donne pauvreté et richesse.

Il met au dernier rang, mais aussi au premier.

8 Il redresse le faible qui traînait dans la poussière,

il relève le pauvre de son tas d'ordures.

Il les fait asseoir parmi les notables

et leur accorde une place d'honneur.

Car le SEIGNEUR est le maître de toute la terre,

c'est lui qui l'a fixée solidement.

9 Il protège ses amis fidèles,

mais les gens mauvais meurent dans la nuit.

Car ce n'est pas par sa force

qu'un homme est victorieux.

10 Du haut du ciel,

le SEIGNEUR fait éclater le tonnerre

pour écraser ses ennemis.

Le SEIGNEUR juge le monde entier.

Il donne la puissance au roi de son peuple,

il augmente le pouvoir du roi qu'il a choisi. »

11 Ensuite, Elcana retourne chez lui à Rama. Mais le petit Samuel reste à Silo pour servir le SEIGNEUR, sous la conduite du prêtre Héli.

Réflexion

Anne fit l’expérience de la puissance de Dieu au travers de la naissance de son fils Samuel. C’est ainsi dans la foi, à la suite de sa venue au temple pour l’y consacrer qu’elle en vient à faire cette prière. Quand on y regarde bien, il devient facile de prier quand on devient conscient que Dieu parle, répond, agit. 

 

Cette intimité avec l’Eternel amène en effet à pouvoir connaître ses valeurs et ses actions comme si nous habitions et vivions toujours avec ce grand roi.  

 

Parfois, en nous comparant à un autre chrétien, nous avons l’impression d’avoir une foi moins grande ou une plus petite connaissance de Dieu, et cela pourrait nous frustrer. Or, au travers de la vie d’Anne, il nous est montré combien c’est aussi par le temps qui a passé, par la confiance en la promesse qui s’est finalement concrétisée, qu’Anne a grandi dans sa foi, dans sa relation à Dieu et dans sa connaissance de qui il est. 

 

Nous pouvons nous aussi, là où nous en sommes, déjà confesser qui est le Dieu dans lequel nous croyons, et de jour en jour nous laisser émerveiller par son œuvre, au point d’en venir comme elle à proclamer qu’il est notre rocher. 


Jour 30

Psaume 113.1-9

 Seigneur, tu me connais parfaitement

1 Chantez la louange du SEIGNEUR!

Vous qui servez le SEIGNEUR, chantez sa louange,

chantez pour son nom!

2 Merci au SEIGNEUR

dès maintenant et pour toujours!

3 Du soleil levant au soleil couchant,

que tous chantent le nom du SEIGNEUR!

4 Le SEIGNEUR est au-dessus de tous les peuples,

sa gloire dépasse le ciel.

5 Qui est comme le SEIGNEUR notre Dieu?

Il est assis là-haut sur son siège royal.

6 il se penche pour regarder le ciel et la terre.

7 Il met debout le faible qui traînait dans la poussière,

il relève le pauvre assis sur un tas d'ordures.

8 Il le fait asseoir à la place d'honneur,

avec les chefs de son peuple.

9 Il installe la femme stérile dans une maison pleine d'enfants.

Quelle mère heureuse!

Chantez la louange du SEIGNEUR!

 

Réflexion

Nous avons notre vision de ce que c’est de louer Dieu. Notre définition est bien souvent basée sur notre culture, nos us et coutumes. 

Au sens hébraïque, ce terme de louer est très profond. 

 

Il nous est à tous déjà arrivé quelque chose d’extraordinaire qui nous a mis dans tous nos états. Nous étions alors comme fou tellement ce que nous avions vécu nous paraissait invraisemblable et fantastique. Louer c’est précisément le fait d’agir comme un fou pour glorifier Dieu.  

 

L’effet du soleil nous est connu. Nous attendons l’été pour bronzer un maximum et avoir ce reflet cuivré sur notre peau, comme si nous brillions. Pour certains, c’est le leitmotiv de leurs vacances, ils cherchent alors à s’exposer un maximum au soleil. De la même manière, louer c’est tendre à briller le plus possible de Dieu. 

 

Certains sont fans d’un chanteur ou autre artiste, et se retrouvent avec l’effigie, le poster, le t-shirt de la star. Ils écoutent la musique et les interviews, ils les diffusent et les propagent parfois même avec plus de force et de conviction que l’impresario de l’artiste en question. Louer, c’est précisément mettre en avant Dieu au plus haut point. 

 

C’est aller dans ce mouvement que nous sommes invités au travers de notre louange. Ainsi au travers de notre expérimentation, de notre contact et notre recherche à le glorifier, il nous devient possible d’être celui qui loue et vit Dieu en lui et avec lui. 


Jour 31

Luc 1.39-56

Marie rend visite à Elisabeth

39 Peu de temps après, Marie s'en va. Elle marche vite vers les montagnes, dans une ville de Judée.

40 Elle entre dans la maison de Zakarie et salue Élisabeth.

41 Quand Élisabeth entend la salutation de Marie, l'enfant remue dans son ventre. Alors Élisabeth est remplie de l'Esprit Saint.

42 Elle dit d'une voix forte: « Dieu te bénit plus que toutes les autres femmes, et il bénit aussi l'enfant que tu portes en toi!

43 La mère de mon Seigneur vient chez moi! Quel honneur pour moi!

44 Oui, quand mes oreilles ont entendu ta salutation, l'enfant a remué de joie dans mon ventre.

45 Tu es heureuse! En effet, tu as fait confiance au Seigneur, et ce qu'il t'a dit arrivera. »

46 Marie dit alors: « Oui, vraiment, le Seigneur est grand! Je le chante!

47 Mon coeur est dans la joie à cause de Dieu qui me sauve.

48 Il a fait attention à moi, sa servante sans importance. Oui, à partir de maintenant, les gens de tous les temps diront mon bonheur.

49 Le Dieu tout-puissant a fait pour moi des choses magnifiques. Son nom est saint.

50 Il sera plein de bonté pour toujours envers ceux qui le respectent avec confiance.

51 Il agit avec beaucoup de puissance, il chasse ceux qui ont le coeur orgueilleux.

52 Il renverse les rois de leurs sièges, et il relève les petits.

53 Il donne beaucoup de richesses à ceux qui ont faim, et les riches, il les renvoie les mains vides.

54 Il vient au secours du peuple d'Israël, son serviteur. Il n'oublie pas de montrer sa bonté.

55 Voilà ce qu'il a promis à nos ancêtres, à Abraham et à sa famille pour toujours. »

56 Marie reste avec Élisabeth pendant trois mois environ, puis elle retourne chez elle.

Réflexion

Qui peut être dit bienheureux ? Bien souvent comme l’Évangile nous le propose, nous acceptons et considérons Marie comme bienheureuse d’avoir été interpellée par l’ange, d’avoir porté l’enfant Jésus, d’avoir côtoyé la présence de Dieu d’aussi près. Et nous en restons là de la savoir, elle, bienheureuse. 

 

Pourtant, rien ne différenciait au départ Marie d’une autre femme. Elle n’est pas décrite comme plus grande, plus belle, plus intelligente ou que sais-je encore. Elle a simplement été regardée et choisie par Dieu, et le tout puissant a fait pour elle de grandes choses. Alors comme elle, ne sommes-nous pas appelés à souhaiter être appelés bienheureux, à être vus comme bénis ?

Nous qui sommes des personnes comme tout le monde, ne sommes-nous pas appelés comme elle à lever les yeux vers le Seigneur alors qu’il regarde à nous ? Ne sommes-nous pas appelés comme elle à accepter la mission et le programme que Dieu a planifié pour notre vie afin d’être utile à l’avancement de son royaume ? Ne sommes-nous pas appelés comme elle à constater en nos vie que Dieu y fait de grandes choses ? 

Si c’est le cas, alors laissons-nous comme Marie, humblement, être utilisés. Laissons-nous nourrir, laissons-nous guérir, laissons-nous secourir par Dieu. Laissons la miséricorde de Dieu, sa bonté nous envahir pour sa gloire.