Le motif d’accusation (14.53-65)

Désormais seul, Jésus n’a plus personne pour le défendre. Selon la Bible, nul ne

peut être condamné sans le témoignage d’au moins deux personnes (Deut 19.15). Or, les juges ne parviennent pas à trouver deux témoignages concordants. La ré- ponse de Jésus ne laisse planer aucun doute sur sa conscience d’être le Messie, le Fils de l’homme, qui siégera à la droite de Dieu. En déchirant son vêtement, le grand-prêtre manifeste sa profonde indi- gnation devant ce qu’il considère comme un propos qui insulte Dieu et qui mérite la mort. A cette condamnation, certains ajoutent outrages et dérision.

Procès truqué

Marc 14.53-65

\cp Pour la première fois, Jésusµ reconnaît ouvertement qu’il est le Messie. Cette affirmation scandalise le tribunal religieux qui la considère comme une insulte à Dieu. Le grand-prêtre, hors de lui, déchire ses vêtements, ce qui est un signe de deuil. La condamnation tombe : Jésus mérite la mort. Ce sera aux Romains d’exécuter la sentence.

Jésus devant le tribunal religieux

14:53 Ils emmènent Jésus chez le grand-prêtre. Là, tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi se réunissent.

14:54 Pierre suit Jésus de loin et il entre chez le grand-prêtre. Il s'assoit dans la cour avec les serviteurs et il se chauffe près du feu.

14:55 Les chefs des prêtres et tout le Tribunal religieux cherchent une raison d'accuser Jésus pour le condamner à mort, mais ils n'en trouvent pas.

14:56 En effet, beaucoup de témoins disent des mensonges contre Jésus, mais ils ne sont pas d'accord entre eux.

14:57 Quelques-uns se lèvent et ils accusent Jésus en disant ce mensonge:

14:58 « Nous l'avons entendu dire: <Je détruirai ce temple que les hommes ont construit. Et en trois jours, j'en bâtirai un autre qui ne sera pas construit par les hommes.> »

14:59 Mais même ces témoins-là ne sont pas d'accord entre eux.

14:60 Alors le grand-prêtre se lève devant tout le monde et il demande à Jésus: « Tu ne réponds rien? Qu'est-ce que ces gens disent contre toi? »

14:61 Mais Jésus se tait, il ne répond rien. De nouveau, le grand-prêtre lui demande: « Est-ce que tu es le Messie, le Fils du Dieu que nous adorons? »

14:62 Jésus lui répond: « Oui, je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite du Dieu tout-puissant, et venir parmi les nuages du ciel. »

14:63 Alors le grand-prêtre déchire ses vêtements et il dit: « Nous n'avons plus besoin de témoins!

14:64 Vous l'avez entendu insulter Dieu. Qu'est-ce que vous en pensez? » Tout le monde condamne Jésus et dit qu'il doit mourir.

14:65 Quelques-uns se mettent à cracher sur lui. Ils couvrent son visage, ils le frappent à coups de poing et lui disent: « Qui t'a frappé? Devine! » Les serviteurs prennent Jésus et lui donnent des gifles.

La justice peut parfois se montrer expéditive. Une arrestation sans réel motif d’accusation précède un procès fumeux. Quand le religieux et le politique s’associent pour préserver leur pouvoir, on peut s’attendre au pire ! Jésus s’y prépare dans la prière, prêt à aller jusqu’au bout de sa mission

Arrestation et parodie de procès